La 3G a ouvert la voie à des usages que ne
permettaient pas d'obtenir les débits des réseaux 2G et
destinés à générer de nouveaux revenus pour les
opérateurs. Si la visiophonie a été mise en avant au
lancement des services 3G, il a rapidement fallu se rendre à
l'évidence qu'elle ne répondait pas aux espérances.
Plus appréciée des utilisateurs mais ayant mis
du temps à poser ses bases, la musique par réseaux 3G
(téléchargement de titres, flux en streaming) a
présenté de meilleures perspectives, à l'aide de
partenariats avec les grands groupes de l'industrie de la musique et
l'extension des espaces de stockage dans les téléphones
portables, grâce aux progrès continus des capacités des
cartes mémoire.
Aussi prometteur mais ayant également connu une mise en
place progressive, la télévision par les réseaux 3G a
dû redéfinir les usages (formats courts, plans serrés,
programmes dédiés) et reste contrainte au format de diffusion
unicast, avec un nombre limité d'utilisateurs. Entre vidéo
à la demande et chaînes de télévision, ce service a
trouvé sa place à partir du moment où des offres
d'abonnement cohérentes ont été proposées.
Toutefois, l'apparition de la Télévision Mobile
Personnelle (TMP) en 2009, diffusée en mode broadcast et donc accessible
à tout utilisateur situé dans la zone de couverture (mais il
faudra du temps pour la constituer), risque de changer la donne de la
télévision mobile.
Enfin, la 3G a permis de développer un nouvel axe,
celui de l'Internet mobile, qui existait déjà à un
état latent avec les réseaux 2G mais qui prend toute son ampleur
avec la 3G. De la recherche mobile à la messagerie mobile, en passant
par les applications liées aux réseaux communautaires (avec
possibilité d'envoi de photos et de vidéos sur des sites de
partage en ligne) et aux fonctionnalités géo localisées,
c'est un ensemble de services qui se sont peu à peu
révélés avec les débits fournis par la 3G.
Et au-delà des appareils mobiles, c'est un aspect
nomade qui s'est créé avec l'apparition de PC Cards et de modem
USB capables de connecter des ordinateurs portables aux réseaux 3G. Ici
aussi, ces aspects existaient déjà avec les réseaux GPRS /
EDGE, mais la 3G apporte un confort d'utilisation encore supérieur.
[11]
http://www.ibcom.ch/ee01/news/comments/172/
Ce débit qui se rapproche de ceux trouvés sur
les ordinateurs fixes permet de développer un nouveau concept, celui de
bureau mobile, dans lequel les professionnels peuvent trouver une extension de
leur bureau fixe. Si l'idée a pris naissance dès l'existence des
réseaux EDGE, c'est avec la 3G que ses possibilités vont se
révéler grâce à des vitesses de transfert autorisant
l'envoi et la réception de messages avec grosses pièces jointes
ou l'accès à un intranet pour récupérer un
catalogue ou un formulaire.
Afin de couvrir l'ensemble des besoins présents et futurs
des services envisagés pour I'UMTS, quatre classes ont été
définies afin de regrouper les services en fonction de leur contraintes
respectives. Les principales contraintes retenues pour la définition des
classes de services de I'UMTS sont les suivantes :
· Le délai de transfert de l'information ;
· La variation du délai de transfert des
informations ;
· La tolérance aux erreurs de transmission.
Les quatre classes de services définies dans le cadre de
I'UMTS peuvent se répartir en deux groupes comme illustre le tableau
(III.1).
· Les classes A (ou conversation) et B (ou streaming) pour
les applications à contrainte temps réel ;
· Les classes C (ou interactive) et D (ou background) pour
les applications de données sensibles aux erreurs de transmission.