C. Appréciation des habitants des
équipements socio collectifs :
1. Appréciations des services
d'éducation et de santé :
Un père engagé dans une association de parents
d'élèves, menuisier de profession et s'étant
déjà engagé dans des travaux de réfection de
l'école de son fils, déclare être insatisfait des services
que procure l'école publique. Mais globalement, Les chefs de
ménages de «BBC» dont les enfants fréquentent des
établissements scolaires, sont satisfaits du service public de
l'éducation dans le quartier : 87% déclarent être
satisfaits de la scolarité de leurs enfants.
Le résultat est moins tranché quand à
l'appréciation des enquêtés sur les services de
santé dont bénéficie le quartier. 48% affirment être
satisfaits de ces services, 44% ne le sont pas et 8% déclarent ne pas
recourir aux services publics de santé.
2. Priorités des habitants en matière
d'équipement:
81% des enquêtés considèrent que la
priorité des habitants du quartier, sont les services de base et
l'équipement du quartier en infrastructure nécessaire (dont 50%
pour les services de base et 31% pour l'équipement de manière
générale). Par service de base c'est le raccordement aux
réseaux d'eau potable et d'assainissement liquide dont il est question
essentiellement puisque l'électrification de « BBC »
étant déjà à un taux de 84% au moment de
l'enquête.
14% considèrent que leur priorité est la
régularisation du quartier. Avec ce que cela implique pour les habitants
en termes de droit de se faire délivrer les autorisations et les
attestations dont bénéficient les habitants de tout quartier
réglementaire, mais aussi, et au delà de l'aspect juridique et
urbanistique de la régularisation, c'est une reconnaissance de leur
intégration à l'urbanité de la ville qu'ils attendent. La
question de la numérotation des logements n'est q'un exemple, mais
significatif, du malaise qu'éprouvent les habitants au contacte de tout
ce qui peut leur rappeler la situation de leur quartier. Une chef de
ménage, mère d'une fille lycéenne nous confiait que sa
fille vie très mal son appartenance à ce quartier et qu'elle
souffre de ne pouvoir inviter ses amies chez elle à cause de sa
gêne. Son quartier était jusqu'à présent
dépourvu de toute infrastructure et avait plus des
caractéristique d'un douar que d'un quartier urbain. Une autre habitante
du quartier Chaâba a fait état de son malaise chaque fois qu'il
faut dire le nom du quartier où elle habite :"les gens ont vite fait
de nous considérer
avec des préjugés, comme cette
infirmière du centre de santé qui, à chaque fois qu'il
s'agit d'une femme du quartier, trouve bon de faire étalage de son
opinion sur elle et sur nous les femmes de Chaâba, en critiquant notre
soi-disant refus d'accepter notre appartenance au quartier où nous
vivons ".
Plusieurs habitants de «BBC» préfèrent
mentionner le quartier réglementaire le plus proche quant il s'agit de
dire son quartier. Ce qui n'est pas complètement faut car les logements
de «BBC» ne possédants pas de numéros et donc pas
d'adresses où un courrier peut être adresser, les habitant ont le
plus souvent des adresses chez des boutiques ou des logements d'amis dans le
quartier réglementaire voisin.
Pour 2,5% des enquêtés par contre, la
priorité c'est l'amélioration de l'hygiène et
l'interdiction de l'élevage du bétail dans le quartier, ce qui
cause beaucoup de désagréments aux ménages qui n'ont
possèdent pas.
D'autres réponses plus insolites à cette
question ont étés enregistrées, exemple: "c'est les
responsables institutionnels qui savent ce dont le quartier a besoin", ou
alors "ce qui manque c'est de meilleurs habitants". Il y'a aussi ceux
qui ont répondu que "rien ne manque" ou qu'au contraire "le
quartier manque de tout". Ces réponses restent cependant
très limitées et caractérielles, mais
révèlent, à notre sens, un état de lassitude et un
sentiment de frustration chez les habitants.
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