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La gouvernance urbaine de l'eau et l'accès aux services de base des quartiers précaires cas de la ville de Safi (Maroc)

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par Ali Ighil
Institut National d'Aménagement et d'Urbanisme INAU (Maroc) - Diplôme d'études supérieurs en aménagement et urbanisme (DESAU) 2008
  

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C. Appréciation des habitants des équipements socio collectifs :

1. Appréciations des services d'éducation et de santé :

Un père engagé dans une association de parents d'élèves, menuisier de profession et s'étant déjà engagé dans des travaux de réfection de l'école de son fils, déclare être insatisfait des services que procure l'école publique. Mais globalement, Les chefs de ménages de «BBC» dont les enfants fréquentent des établissements scolaires, sont satisfaits du service public de l'éducation dans le quartier : 87% déclarent être satisfaits de la scolarité de leurs enfants.

Le résultat est moins tranché quand à l'appréciation des enquêtés sur les services de santé dont bénéficie le quartier. 48% affirment être satisfaits de ces services, 44% ne le sont pas et 8% déclarent ne pas recourir aux services publics de santé.

2. Priorités des habitants en matière d'équipement:

81% des enquêtés considèrent que la priorité des habitants du quartier, sont les services de base et l'équipement du quartier en infrastructure nécessaire (dont 50% pour les services de base et 31% pour l'équipement de manière générale). Par service de base c'est le raccordement aux réseaux d'eau potable et d'assainissement liquide dont il est question essentiellement puisque l'électrification de « BBC » étant déjà à un taux de 84% au moment de l'enquête.

14% considèrent que leur priorité est la régularisation du quartier. Avec ce que cela implique pour les habitants en termes de droit de se faire délivrer les autorisations et les attestations dont bénéficient les habitants de tout quartier réglementaire, mais aussi, et au delà de l'aspect juridique et urbanistique de la régularisation, c'est une reconnaissance de leur intégration à l'urbanité de la ville qu'ils attendent. La question de la numérotation des logements n'est q'un exemple, mais significatif, du malaise qu'éprouvent les habitants au contacte de tout ce qui peut leur rappeler la situation de leur quartier. Une chef de ménage, mère d'une fille lycéenne nous confiait que sa fille vie très mal son appartenance à ce quartier et qu'elle souffre de ne pouvoir inviter ses amies chez elle à cause de sa gêne. Son quartier était jusqu'à présent dépourvu de toute infrastructure et avait plus des caractéristique d'un douar que d'un quartier urbain. Une autre habitante du quartier Chaâba a fait état de son malaise chaque fois qu'il faut dire le nom du quartier où elle habite :"les gens ont vite fait de nous considérer

avec des préjugés, comme cette infirmière du centre de santé qui, à chaque fois qu'il s'agit d'une femme du quartier, trouve bon de faire étalage de son opinion sur elle et sur nous les femmes de Chaâba, en critiquant notre soi-disant refus d'accepter notre appartenance au quartier où nous vivons ".

Plusieurs habitants de «BBC» préfèrent mentionner le quartier réglementaire le plus proche quant il s'agit de dire son quartier. Ce qui n'est pas complètement faut car les logements de «BBC» ne possédants pas de numéros et donc pas d'adresses où un courrier peut être adresser, les habitant ont le plus souvent des adresses chez des boutiques ou des logements d'amis dans le quartier réglementaire voisin.

Pour 2,5% des enquêtés par contre, la priorité c'est l'amélioration de l'hygiène et l'interdiction de l'élevage du bétail dans le quartier, ce qui cause beaucoup de désagréments aux ménages qui n'ont possèdent pas.

D'autres réponses plus insolites à cette question ont étés enregistrées, exemple: "c'est les responsables institutionnels qui savent ce dont le quartier a besoin", ou alors "ce qui manque c'est de meilleurs habitants". Il y'a aussi ceux qui ont répondu que "rien ne manque" ou qu'au contraire "le quartier manque de tout". Ces réponses restent cependant très limitées et caractérielles, mais révèlent, à notre sens, un état de lassitude et un sentiment de frustration chez les habitants.

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