Conclusion :
une opposition existe entre, d'une part les nivaux de tarifs
déduits des algorithmes et formules mathématiques et
financières, utilisant les données sur la réalité
économique et financière du pays et, d'autre part, les niveaux
des tarifs proposés par les décideurs et dictés par des
considérations politiques et sociales.
En citant des responsables de la division des prix, du
ministère de l'économie et des affaires générales
de l'Etat, L. Rachid fait état dans son mémoire51 de
la difficulté qui réside dans l'adaptation des systèmes de
calcule des prix aux logiques des politiciens.: « Cette opposition
entre les tarifs que préconisent les formules et les techniques
financières et ceux que proposent les politiciens démontre une
rigidité et une incapacité à établir la
vérité des prix, conséquence de l'implication directe des
autorités gouvernementales dans la fixation du prix de
51 LACHABI RACHID. " Problématique de l'adduction
d'eau potable en milieu rural : recensement des institutions, des programmes et
des modalités de leur mise en oeuvre ". Institut National
d'Aménagement Et d'Urbanisme. Rabat. Mai 2004.
l'eau. Les arguments avancés par les politiciens,
basés sur les incidences sociales, ont généralement
prévalus sur le principe du recouvrement du coût complet
».
Cette interférence entre le politique et le technique
explique en partie, à notre sens, la difficulté d'application de
la loi 10-95 dans ses volets relatifs aux principes préleveur-payeur et
pollueur-payeur, et à l'impératif de réduction des
dépenses budgétaires.
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