Gestion des risques de change en République Démocratique du Congo( Télécharger le fichier original )par Francy Kabwe Kamimbi Université de Lubumbashi - Licence en sciences économiques et de gestion, option gestion financière 2010 |
SECTION I. LES INSTRUMENTS TRADITIONNELS INTERNES DE COUVERTURE DE RISQUE DE CHANGELes instruments traditionnels internes sont des techniques de gestion de risque de change mises en place par l'entreprise elle-même sans recourir au monde extérieur. Parmi ces instruments on distingue : I.1. La réduction du volume des dettes et des créances en monnaie étrangèresCette technique est utilisée par l'entreprise en réduisant ses créances et dettes en monnaies étrangères dans la mesure du possible et en suggérant à ses fournisseurs et clients une facturation en monnaie locale en lieu et place des monnaies étrangères. Cette méthode fonctionne selon le principe que : « Si l'on ne peut contrôler les effets du risque que l'on court, il faut éliminer les causes », c'est-à-dire si l'entreprise ne maitrise pas la gestion du risque de change ne voudra pas s'y exposer. Tout de même cette méthode a un inconvénient, qui est celui que le seul partenaire étranger (fournisseur ou client) assurera ce risque. I.2. Le choix de la devise de facturationComme on vient de le dire ci-haut que le choix de facturation en monnaie nationale peut entrainer un inconvénient celui que l'un ou l'autre partenaire supportera seul le risque de change. Sachant que les intérêts de l'importateur et de l'exportateur sont diamétralement opposés. Ces deux partenaires doivent chercher une monnaie de référence pour faciliter les échanges. Ainsi dans plusieurs cas l'on remarquerait que l'USD est souvent pris comme monnaie de référence dans le commerce international, ou autres activités mettant en jeu des institutions aux personnes ayant des monnaies différentes. L'indexation de la devise de facturation à un panier de devises (DTS) peut être un outil de partage du risque entre l'importateur et l'exportateur. Néanmoins, il existe une autre forme de facturation qui consiste en la facturation en plusieurs monnaies. Cette méthode permet de partager le risque entre les deux partenaires et compenser les pertes éventuelles sur une monnaie par des gains sur une autre.26(*) L'entreprise doit tenir compte de divers éléments dans le choix de sa monnaie de facturation. Ces éléments sont soit endogènes ou exogènes à l'entreprise. Etudions d'abord les critères endogènes : a. Comprennent une position de change de sens contraire par la devise envisagée, elle annule ainsi son risque de change ; b. Lui permettent un financement à faible taux d'intérêt ou bien à court terme favorable ; c. Augmentent ses capacités de négociation auprès de son banquier qui préfère nombre des transactions avec d'importants volumes unitaires libellés en une ou deux devises. A Côté des critères endogènes, il ya aussi des critères exogènes : Ø La zone géographique : certains pour des raisons de proximité, de relation historique et/ou financières ayant pour habitude de commercer une devise donnée. Cette relation peut être rencontrée dans les pays d'Afrique subsaharienne, l'Amérique latine, l'Asie du sud-est et le moyen orient pour l'USD. L'Euro dans la zone Euro et le Maghreb et puis l'Afrique de l'ouest ; La Livre sterling (GBP) dans les pays du Commonwealth ; Ø Le marché des changes du pays acheteur : parfois on se retrouve qu'il n'existe pas de marché de change dans le pays acheteur. Ø Dans ce cas l'importateur a des difficultés à se procurer la devise des paiements auprès des banques locales et peut être mené à refuser la transaction commerciale. Ø Et enfin la législation des changes : il peut arriver que pour des raisons politiques et autres qu'un pays impose leur monnaie nationale dans les opérations de ventes et des achats avec l'étranger. * 26 FOUAD berra, op. cit., p.11. |
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