EPIGRAPHE
« Les hommes suivent presque toujours les
routes déjà battues par d'autres, et ne se conduisent dans leurs
actions que par imitation »
Nicolas MACHIAVEL
« Au lieu de rechercher qui est
responsable des erreurs du passé, tachons d'assumer nos
responsabilités d'avenir »
John FITZGERALD KENNEDY
DEDICACE
A
mon Dieu jésus christ pour tout ce qu'il ne
cesse d'accomplir dans ma vie.
A ma grand-mère Eugénie MUYA LOKALE
partie très tôt sans gouter au fruit de son dur investissement qui
est mon éducation.
A tous ceux qui ont contribué à ma
formation
Je dédie ce mémoire, fruit d'une
longue patience
KABWE KAMIMBI F.
AVANT-PROPOS
Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour
finit par paraitre dit-on.
Au moment de présenter ce mémoire qui
sanctionne la fin de nos études universitaires, nous éprouvons
réel plaisir et une émotion intense de pouvoir exprimer notre
reconnaissance à tous ceux qui nous ont aidées à le
rédiger.
C'est ainsi que nous pensons en premier lieu au
corps professorales, chefs de travaux et assistants de la faculté des
sciences économiques et de gestion (FASEG) de l'université de
Lubumbashi qui par leurs dévouements nous ont aidés à
devenir ce que nous sommes aujourd'hui.
Dans ce même sens d'idée, nous
exprimons notre profonde gratitude au professeur MWALABA KASANGANA Jean
Jacques, qui par amour a bien voulu accepter la direction de ce travail avec
plus de rigueur et d'intérêt, malgré ses obligations
multiples et astreignantes.
Le couronnement de notre travail est l'oeuvre de
nos parents ; frères et soeurs qui se sont sacrifiés tout le
long de notre parcours.
Que tous les amis et connaissances trouvent ici
l'expression de profonde reconnaissance et gratitude.
Que les miens avec qui nous avons partagés
les amertumes et joies découvrent à travers ces lignes nos
remerciement pour leur soutien spirituel ; matériel ;
financière et encouragement.
Nous profitons également de l'occasion pour
remercier tous ceux qui de loin ou de près ont contribué à
notre formation
KABWE KAMIMBI F.
LISTE DES ABREVIATIONS
· BCC : banque centrale du Congo
· CIRS : currency interest rate swap
· DTS : droit de tirages spéciaux
· FED : federal reserve
· FOREX : foreign exchange
· IF : institution financière
· IFB : institution financière bancaire
· IFNB : institution financière non bancaire
· ISO : organisation internationale de
standardisation
· M.C : marché de change
· M.E : Monnaie étrangère
· OPCVM : organisme de placement en commun de valeurs
mobilières
· OTC : over the counter
· SICAV : société d'investissement
à capital variable
LISTE DES TABLEAUX
· Tab No 1: les sigles monétaires
internationaux
· Tab No 2: position de change des
établissements MOULACOM
· Tab No 3: tableau de décision à prendre face
à la tendance du marché
· Tab No 4: compensation générale
· Tab No 5: calendrier des ventes et achats des devises
sur le marché de change en RDC
· Tab No 6: évolution du cours de change CDF /
USD (2004-2009)
· Tab No 7: évolution du cours interbancaire de
change (2004-2009)
· Tab No 8: volume de transactions sur le marché
de change (en milliers D'USD) vue d'intervenants
· Tab No 9: avantages et inconvénients des
techniques de couverture
LISTE DES FIGURES
· Figure No 1 : compensation bilatérale
· Figure No 2 : compensation
multilatérale
· Figure No 3 : compensation
multilatérale avec centre de compensation
· Figure No 4 : clause d'indexations
proportionnelles
· Figure No 5 : exemple d'un swap de devise
· Figure No 6 : achat d'un put
· Figure No 7 : achat d'un straddle
· Figure No 8 : achat d'un strangle
· Figure No 9 : évolution du taux
d'inflation
· Figure No 10 : évolution du cours de
change CDF / USD (2004-2009)
INTRODUCTION GENERALE
Les différentes économies nationales sont
dotées de monnaies différentes. Dès lors qu'existent entre
elles des opérations économiques (commerce international,
mouvement de capitaux) un problème de règlement se pose entre les
différents espaces monétaires.
La confrontation au marché des changes est la
première manifestation de la réalité internationale. Toute
entreprise qui exporte ou qui importe, tout particulier qui se rend à
l'étranger, toute institution financière ou non financière
qui prête, place ou emprunte sur les marchés étrangers ou
internationaux se heurte immédiatement à un problème de
change.
Observer l'évolution quotidienne des cours des devises
pourrait conduire à penser que l'irrationalité est le seul
déterminant des taux de change. La réalité est plus
complexe et nuancée, les taux d'intérêt et leur
volatilité, les taux d'inflation, les principaux soldes de la balance
des paiements, les différentiels entre les valeurs de ces variables dans
les différents pays sont les principaux déterminants des taux de
change qu'il s'agisse du taux au comptant, des taux à terme ou du prix
des options.
Depuis l'abandon du système des parités fixes,
en septembre 1981, la plupart des entreprises ont dû faire face aux
risques de change entraînés par l'instabilité permanente du
cours des monnaies.
Dès lors, la gestion des risques de change se pose avec
acuité. Elle consiste à identifier toutes les sources du risque
de change pouvant menacer les objectifs stratégiques de l'entreprise ou
inversement, représenter des opportunités susceptibles de
procurer un avantage concurrentiel.
0.1. PROBLÉMATIQUE
La problématique consiste à préciser
l'orientation des investissements en fonction de l'objet de travail, c'est
aussi un processus de réflexion, l'art d'élaborer et de poser
clairement la question à résoudre dans n'importe quel domaine de
la connaissance.1(*)
Nous pouvons ajouter que la problématique demeure une
sorte de préoccupation, c'est donc une question centrale pouvant
contenir des sous questions qui provoquent chez tout chercheur une
curiosité de comprendre ou d'expliquer qu'interpréter les faits
qui se présentent en eux-mêmes comme un problème à
résoudre.
Le risque de change apparaît dès lors que les
nations et les entreprises ont recours à une devise
étrangère pour traiter des opérations commerciales ou
financières, transfrontalières du fait de l'appréciation
ou a dépréciation de la monnaie nationale ou bien la monnaie de
référence par rapport à celle étrangère
c'est-à-dire la devise qui plus est, de la volatilité de la
monnaie de référence par rapport à la devise.
C'est ainsi que notre travail traitant la gestion de risques
de change en République démocratique du Congo, a comme
problématique la détection de risque de change ainsi que les
mécanismes de gestion de risques de change établies par les
autorités monétaires et les entreprises congolaises durant la
période sous investigation.
0.2. HYPOTHÈSES
L'hypothèse de recherche est définie comme une
idée directrice, une tentative d'explication des faits formulée
au début de la recherche et destinée à guider
l'investigation, d'être abandonné ou maintenue après les
résultats de l'observation.2(*)
Si nous devons répondre à cette
préoccupation, nous disons qu'en effet, des variations des cours de
changes vont entraîner des fluctuations de valeurs des
éléments libellés dans une devise différente de
celle que l'entreprise utilise pour établir des documents financiers.
Dans ce cas, des gains et des pertes de change vont apparaître.
Dès lors, les techniques de gestion du risque de change
apparaissent comme une condition sine qua non pour les entreprises de faire
face aux risques liés au change et même d'en tirer profit.
Les travaux élaborés par les gestionnaires et
les ratios pour déterminer la performance de l'entreprise semblent
ignorer ou bien ne semblent pas mettre en évidence l'impact des risques
de changes.
Par conséquent, les performances enregistrées
par les entreprises seraient en partie liées à la pertinence de
sa stratégie de recouvrement contre la volatilité de la monnaie
de référence par rapport à une devise qui accroît le
rendement de ces entreprises.
0.3. MÉTHODES ET
TECHNIQUES
0.3.1. Méthodes
La valeur scientifique du résultat d'une recherche est
fonction de la méthodologie et des outils de travail auxquels le
chercheur a fait recours pour analyser et expliquer le phénomène
observé.
La méthode est définie comme un ensemble de
démarches qui suit l'esprit pour découvrir et démontrer la
vérité. 3(*)
En sciences sociales et en sciences économiques
particulièrement il n'existe pas une méthode mais des
méthodes.
Cela étant, notre étude n'a pas fait exception
à cette règle ainsi pour la réalisation de ce
présent travail, nous avons recouru :
Ø A la méthode historique : c'est celle qui
consiste à chercher la causalité des faits dans leur
genèse. Cette méthode a permis de connaitre le pourquoi de
risques de change ainsi que les mécanismes de gestion de
derniers ;
Ø A la méthode analytique : qui consiste
à analyser les documents s'afférents à la
préoccupation, en l'occurrence les rapports de commission des experts,
les ouvrages, les articles ayant déjà traités le
sujet ;
Ø A la méthode inductive : qui consiste
à généraliser le résultat obtenu après
recherche dans d'autres nations ceteris paribus.
0.3.2. Techniques
A la différence de la méthode qui est
intellectuelle et mentale, la technique est le moyen que le chercheur va
utiliser en suivant le chemin tracé par les méthodes pour avoir
les données sur le terrain, la technique est au service de la
méthode.
Dans notre cas, nous avons utilisé :
Ø La technique documentaire : la consultation des
ouvrages, les manuels, des thèses, des mémoires, etc. qui ont
abordés le sujet avant nous ;
Ø La technique d'interview : qui consiste à
poser des questions verbales à une ou plusieurs personnes. L'interview
nous a permis d'obtenir certaines informations pour lesquelles les documents
sont restés muets.
0.4. INTÉRÊT ET
CHOIX DU SUJET
Cette étude, nous l'avons souhaité pour que
ça soit un repère et un recours pour les différents
acteurs du marché des changes, du commerce international, et les
chercheurs en finance afin de mieux appréhender cet environnement et
essayer d'en tirer profit.
L'évolution des taux de change peut donc influer sur la
santé économique et financière des politiques
gouvernementales mais aussi sur l'entreprise.
Pour développer leurs activités, accroître
leur marge bénéficiaire, s'adapter à la concurrence bref,
pour leur performance et leur compétitivité, les entreprises sont
confrontées à des fluctuations de monnaie.
Aussi, les politiques de gestion des risques de change
s'avèrent imminentes pour mieux appréhender l'environnement du
marché des changes.
Les idées dégagées dans notre
introduction, nous amène à l'importance et, en
général, à l'intérêt d'une politique de
gestion des risques de change pour les différents acteurs du
marché des changes et de l'entreprise, en particulier. Conscient de
l'impact des risques de changes dans les transactions commerciales et
financières des nations et des entreprises, en particulier, ou tout
simplement au particulier voyageur, nous nous sommes intéressés
à l'approfondir dans le cadre de cette étude et nous souhaitons
que ce travail soit :
Ø un outil de travail pour le gestionnaire ;
Ø un guide pour les différents acteurs du
marché des changes ;
Ø notre contribution à l'étude de la
gestion des risques de change que les générations futures
pourront s'approprier et approfondir ;
Ø enfin, une consolidation de nos connaissances sur les
théories de gestion que renferment les politiques de gestion de risques
de change.
0.5. DÉLIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Notre étude est axée sur le change, les risques
de change, les politiques de couverture de risque de change, et de gestion de
ces risques de change en République Démocratique du Congo
durant la période allant de 2004 à 2009.
0.6. PLAN SOMMAIRE DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction générale et la conclusion
générale, le travail est subdivisé en quatre
chapitres.
Le premier chapitre est
intitulé : « Généralités »,
dans ce chapitre nous aurons a parlés des différentes
définitions de concepts généraux, une étude sur les
composants du marché, des facteurs ou agents causals de risque de
change.
Le deuxième chapitre, nous traitons les
différentes politiques de couverture de risques de change, dans le
troisième chapitre intitulé : « gestion de
risque de change », nous aborderons l'étude des
différents instruments de gestion des risques de change. Ainsi pour
aboutir au quatrième chapitre
intitulé : « gestion des risques de change en
république démocratique du Congo de 2004 à
2009 », ce dernier chapitre soulèvera les types des
marchés de change existant en RDC, son fonctionnement,
l'évolution de son cours de change qui influe sur les activités
économiques pour ainsi créer les risques de change, à part
cet aspect des choses, ce chapitre donnera un cas pratique d »une
entreprise individuelle congolaise gérant les risques de change et aussi
le résultat d'une enquête menée pour trouver la proportion
des entreprise gérant ou non les risques de change ainsi que les
perspectives d'avenir pour le marché de change congolais et la gestion
des risques de change en RDC.
CHAPITRE I : GENERALITES
Dans ce chapitre nous examinerons les concepts et
définitions clés de ce travail, le change, le risque de change,
la gestion du risque de change et d'autres notions connexes.
Nous aborderons aussi l'environnement du marché de
change, les facteurs causals de risques de change et ainsi trouver la relation
taux de change-taux d'intérêt et la relation taux de change-taux
d'inflation.
SECTION I. NOTIONS
GÉNÉRALES
I.1. Le change
Le change peut être considéré comme
étant :
Une opération qui consiste à vendre ou à
acheter la monnaie d'un pays contre celle d'un autre, par un taux auquel se
fait cette opération. Le taux de change est aussi appelé cours de
change, c'est la valeur de la monnaie étrangère.4(*)
En outre, on distingue deux types de cours du change : le
cours de change officiel et le cours parallèle
a) Le cours de change
officiel
On appelle cours de change officiel celui qui est
déterminé par l'autorité compétente et il est
pratiqué sur le marché officiel.
b) Le cours de change
parallèle
Le cours de change parallèle ou cours de change libre
est le cours de change qui n'est pas officiel, c'est-à-dire qui n'est
pas fixé par l'autorité monétaire qui résulterait
des forces libres du marché selon la loi de l'offre et de la demande du
marché.
Ainsi est considéré le change, passons au risque
de change qui est l'une de vertèbre de l'ossature du notre sujet.
I.2 Le risque de change
I.2.1 Définition
Le risque de change peut être définit de
plusieurs manières selon les auteurs et chercheurs. Pour notre cas nous
avons retenues deux définitions la première
définie : « le risque de change comme étant
le risque d'un décaissement plus élevé ou d'une
entrée d'argent moindre dû à l'utilisation d'une monnaie
différente de la devise domestique, le risque de change est le risque de
perte lié aux fluctuations des cours de monnaies ».5(*)
Ce risque est supporté par les participants en position
de change. Toute fluctuation de taux de change peut-être
défavorable au favorable, se répercute négativement ou
positivement sur les flux futures espérés par
l'opérateur.
Le risque peut être généré soit par
une activité commerciale (import export) avec l'étranger, soit
par une activité financière en devises soit enfin par le
développement multinational de l'entreprise. Cette notion de
genèse de risque sera approfondie dans une autre section de ce travail
qui traitera des facteurs causals des risques de change.
Une deuxième définition qui a retenu notre
attention, c'est celle qui définie le risque par ce qui
suit : « c'est le risque que court l'entreprise de
réaliser souvent des pertes à cause des évolutions
défavorables des taux de change. Il survient suite à une
indexation de produits et charges sur des cours de change ou lorsque des
éléments d'actif et de passif sont libellés en devise. Il
y a alors détérioration de la contre-valeur en monnaie locale des
flux de recettes/règlements libellés en devises
étrangères qu'en monnaie nationale »6(*)
Eu égard de ce qui précède, il sied de
distinguer les types de risque de change.
I.2.2 Types des risques
Il existe essentiellement trois types de risque de
change :
Ø les risques résultants des opérations
commerciales ;
Ø les risques provenant des activités
financières ;
Ø les risques liés aux investissements à
l'étranger. Tous ces risques seront étudiés dans la
troisième section.
I.3. La gestion du risque de
change
La gestion du risque de change est un des problèmes
les plus ardus auxquels sont confrontés les responsables des finances
des entreprises ouvertes à l'international c'est-à-dire
évoluant dans l'import-export.
Les fluctuations désordonnées des monnaies ont
pour conséquences d'accroitre la difficulté de prévision
en matière d'évolution des cours de change, et par
conséquent celle de gestion du risque de change7(*)
De ce fait le trésorier, le financier de l'entreprise
doit déterminer une stratégie afin de se protéger contre
le risque de change. La stratégie dépend de plusieurs
paramètre dont ;
Ø Le degré d'aversion pour le risque ;
Ø Le gout du risque ;
Ø L'indifférence au risque ;
Ø Et les résultats de la prévision faite
par les spécialistes.
1.3.1. Stratégies de
gestion de risques de change
Après ces paramètres indiquant le niveau
d'aversion, de gout du risque, il nous est utile de présenter les
différentes stratégies employées pour gérer le
risque de change.
On distingue principalement trois stratégies de gestion
du risque de change :
Ø La non couverture
Cette stratégie consiste à laisser la position
de change de l'entreprise ouverte sans couvertures.
Cette approche peut être adaptée à
l'entreprise traitant avec des devises stables, ou si elle arrive à
reporter la totalité du risque sur son partenaire par une clause dans le
contrat.
Dans le cas où l'entreprise recourt à une devise
instable dans le but de réaliser un gain de change. Dans ce cas, elle
correspond à une attitude spéculative.
Dans certains cas aussi, se protéger contre le risque
de change peut coûter cher que la protection n'en vont pas la peine.
Ø La couverture systématique
Elle consiste à se couvrir automatiquement dès
qu'apparait un engagement ou un avoir en devises.
Elle permet donc d'éliminer totalement le risque de
change dès sa naissance.8(*)
Cette stratégie est conseillée dans le cas
où l'entreprise traiterait avec des clients provenant des pays divers,
offrent des devises volatiles. Dans ce cas, les méthodes de couverture
telles que la compensation sont impossibles à mettre en place ce qui
oblige l'entreprise, si celle-ci veut se couvrir contre les risques de change,
à prendre une couverture automatique.
Cette stratégie n'est pas toujours spécifique
pour l'entreprise dans la mesure où elle peut présenter des
inconvénients :
Ø Les coûts de couverture sont très
élevés ;
Ø La possibilité de perte
d'opportunités ;
Ø La couverture sélective.
Cette stratégie suppose l'application des
critères déterminant la sélection du risque correspondant
à un niveau d'acceptation du risque ainsi qu'à une anticipation
sur l'évolution des cours de change.
Tout au long de cette section, nous avons vu les
différentes notions sur les concepts clés de notre
mémoire, passons à la deuxième qui parle des composants ou
environnement du marché de change.
SECTION II. LE
MARCHÉ DE CHANGE
II.1. Définition
Le marché de change par définition est un
marché où s'échangent des devises, dont le prix est le
taux de change.
Le marché de change est le lieu abstrait (non
géographique) où s'effectuent les transactions sur les devises.
Intégré au plan mondial, impliquant toutes les places
financières, il fonctionne de façon permanente 24 heures sur
24.9(*)
II.2. Les intervenants et les
instruments échangés
Les intervenants sur le marché de change sont :
Ø Les banques ;
Ø Les IF et les IFNB ;
Ø Les traders (market makers)
Ø Les cambistes ;
Ø Les banques centrales ;
Ø Les clients ;
Pour ce qui est d'instruments de change on a :
Ø Les billets de banque ;
Ø Les chèques de voyage ;
Ø Les lettres de change ;
Ø Virements interbancaire ;
Ø Actifs financiers ;
Ø Etc.
Ainsi, nous distinguons le change manuel qui comprend les
billets de banque et les chèques de voyage au change scriptural qui est
un produit immatériel transmissible par un papier, il s'agit du virement
bancaire et de tous les actifs financiers émis par les institutions
financières.
II.3. Les composants du
marché de change
II.3.1. Le marché au
comptant (spot)
Le marché au comptant, appelé aussi
« marché spot » est le marché sur lequel les
devises sont échangés entre banques. Le marché est
qualifié de comptant. Les opérations d'achat et de vente
s'effectuent au jour du cours de transaction mais les livraisons des devises
s'effectuent dans les deux jours ouvrables (48 h)10(*).
Il existe deux types d'opérations sur le marché
des changes au comptant : les opérations de change au comptant et
les opérations de crédit en devise.
Il n'existe pas de marché organisé pour ce type
d'opérations sur crédit en devises c'est un marché de
gré à gré (over the counter) tandis que l'autre
bénéficie d'un marché organisé.
a. Modalités de
cotation
Le change se fait de manière instantanée de ce
fait, nous distinguons trois formes de cotation :
1. Cotation à l'incertaine
Cette cotation se fait entre une unité de monnaie
étrangère contre des unités de la monnaie locale.
Par exemple USD/CDF
1USD/CDF 920
2. Cotation certaine
Celle-ci se traduit par l'opération d'une unité
de monnaie locale contre des unités de monnaie
étrangère.
1 CDF/USD = 1/90 = 0,0010
Donc 1 CDF = 0,0010 USD
3. Cotation croisée
C'est une cotation entre trois devises essentiellement pour
trouver un cours de devises pour une monnaie quelconque.
USD/CDF = 920
USD/U€ = 0,7692
CDF/U€ = 920/0,7692
U€/CDF = 1196,04
Le cours d'une devise représente le prix d'une devise
par rapport à une autre. Cette cotation résulte de la
confrontation des demandes (par les importateurs, les emprunteurs de devises,
les touristes qui se rendent à l'étranger, les investisseurs
à l'étranger) et des offres (par les exportateurs, les
prêteurs de devises, les touristes qui viennent dans le pays, les
investisseurs qui rapatrient des fonds).
Le cours d'achat est le prix auquel la banque est prête
à acheter des devises. Inversement, le cours de vente est le prix
demandé par la banque pour vendre la devise.
II.3.2. Le marché de
dépôt
C'est le marché sur lequel se traitent les
opérations de trésorerie en devises sous forme d'emprunts et de
prêts. Ce marché appelé aussi marché interbancaire
est organisé selon des règles précises quant aux cours,
aux durées et aux calculs d'intérêts.
Le marché des changes interbancaires
bénéficie d'une grande liquidité grâce à la
diversité de ses interventions.
Selon leur degré d'aversion ou du goût pour le
risque, nous pouvons citer six intervenants dans ce marché11(*), les banques commerciales et
d'investissements, les IFNB, les courtiers, les entreprises multinationales,
les banques centrales et la clientèle privée.
II.3.2.1. Les banques
commerciales et d'investissement
Les banques commerciales qui sont des acteurs historiques de
ce marché avec 50% des transactions enregistrés aujourd'hui.
Elles sont les plus grands opérateurs sur le
marché de changes. Il s'agit pour la plupart d'entre elles de banques
commerciales mais aussi des banques d'investissement.
Les banques opèrent sur le marché des changes
par l'intermédiaire des spécialistes appelés
cambistes.12(*)
II.3.2.2. Les institutions
financière non bancaires
Depuis un certain temps, les institutions financières
non bancaires sont devenues des opérateurs actifs et externes sur le
marché de change.
Les institutions financières non bancaires des groupes
industriels interviennent pour le compte de leurs maisons et des filiales, mais
ces groupes intermédiaires pour la plupart continuent à
travailler avec les banques car leurs filiales financières n'ont pas
toujours les fonds suffisants pour effectuer de très grosses
transactions et la technicité requise pour réaliser certaines
opérations.
Les investisseurs institutionnels sont les plus importants
participants non bancaires. Ces investisseurs sont :
Ø Les fonds de pension ;
Ø Les caisses de retraite ;
Ø Les sociétés d'assurance ;
Ø Les fonds gérés par le compte de
tiers ;
Ø Les mutuals funds (conceptions
américaines) ;
Ø Les OPCVM (conception française),
Ø Les units trusts (conception anglaise) ;
Ø Les hedge funds ;
Ø Les départements des banques commerciales
chargées de la gestion de la fortune de leur clientèle
privée (bank trust département) ;
Ø Et les SICAV.
Leurs transactions représentent 30% du total des
transactions effectuées sur le marché.
II.3.2.3. Les banques
centrales
Les banques centrales n'interviennent pas
régulièrement sur le marché des changes, mais quand elles
le font c'est généralement de manière massive, ainsi que
réguler les opérations sur le marché.
Néanmoins, certaines banques centrales refusent
d'intervenir sur le marché en estimant que ses achats et ventes
déstabiliseraient le marché des changes. Telle a
été la position de la FED jusqu'en septembre 1985, mais cette
position s'est modifiée sensiblement depuis.
II.3.2.4. La
clientèle
La clientèle privée n'intervient pas directement
sur le marché des changes, elle achète et vend des devises en
s'adressant aux banques commerciales qui ont des activités importantes
sur ce marché. La clientèle privée regroupe 3
catégories d'opérateurs :
Ø Les investisseurs particuliers ;
Ø Les entreprises industrielles et commerciales,
ainsi que les institutions financières ne disposant pas de fonds propres
requis pour participer directement à ce marché.
II.3.2.5. Les entreprises
multinationales
Sous ce vocable d'entreprises, peuvent être
classés indifféremment les sociétés commerciales et
industrielles, mais aussi les financiers non bancaires, les compagnies
d'assurance voir les petites banques qui ne sont pas présentes en
permanence sur le marché13(*).
Les entreprises n'ont pas la possibilité d'intervenir
directement sur le marché, elles le font par l'intermédiaire des
banques et des courtiers.
II.3.2.6. Les courtiers
Les courtiers (brokers) jouent le rôle
d'intermédiaires et d'informateurs sur la marché des changes. Par
conséquent, ils ne prennent aucune position et sont
rémunérés à la commission14(*).
Ils centralisent les ordres d'achat et de vente de leurs
clients ; c'est ainsi qu'ils permettent un rapprochement entre l'offre et
la demande, tout en assurant l'anonymat des transactions sur le marché.
Ainsi, les courtiers contribuent au développement de la fluidité
du marché.
II.3.2.7. Les principales
devises négociées
Il y a une graduation dans l'importance des différentes
devises utilisées sur le marché des changes le dollar
américain (USD) constitue la monnaie de référence. L'euro
(Euro) et le yen (JPY) ont une dimension internationale, ce sont les devises
qui font au dollar américain. La livre sterling (GBP), le franc suisse
(CHF), le dollar australien (AUD), font statut comparable et sont
négociés aussi sur les places financières.
II.3.2.8. Les sigles
monétaires internationaux
L'ISO a harmonisé les sigles monétaires
internationaux au moyen d'un cadre alphabétique constitué de deux
caractères servant à identifier le pays et d'un indicateur de
l'unité monétaire.
Tableau n°1 les sigles monétaires
internationaux
Monnaies
|
Sigles
|
Franc congolais
|
CDF
|
Euro
|
EUR
|
Dollar américain
|
USD
|
Livre sterling
|
GBP
|
Franc suisse
|
CHF
|
Dollar Hongkongais
|
HKD
|
Couronne Suédoise
|
SEK
|
Yen Japonais
|
JPY
|
Source :
www.google.com
II.4. Le marché
à terme
Le marché de change à terme ou
« forward market » est un marché sur lequel les
opérateurs négocient un échange de devises, pour un
montant et à un cours déterminés immédiatement,
mais dont la livraison n'aura lieu que dans un délai
prédéterminé, supérieur à deux jours
ouvrables15(*).
Les opérations de change à terme ne sont jamais
cotées en bourse. Le marché à terme stricto sensu n'existe
pas. En effet, il n'ya pas de marché des devises à terme, mais
simplement un mécanisme de couverture du risque de change lié aux
opérations du commerce extérieur ou les opérations
financières16(*).
II.5. Les comportements sur le
marché de change
Sur le marché de change on distingue les comportements
suivants :
Ø La spéculation :
Elle consiste à prendre volontairement une position
dans l'espoir de réaliser un bénéfice du fait de
l'évolution des cours.17(*)
La justification du gain réalisé par le
spéculateur se trouve dans la prise du risque, cette dernière se
traduit directement sur la durée de la prise de position. On distingue
les scalpers, les Day-to-Day et les long terms traders qui débouchent
leurs positions respectivement en quelques minutes, en fin de journée et
sur des horizons plus lointaines,
Ø La couverture
La couverture (headging) consiste à se protéger
contre les fluctuations des cours de change. Elle correspond à la prise
d'une position inverse à celle générée par
l'activité normale de l'entreprise et de ce fait, le risque est
transféré au marché.
Le Headger a une très forte aversion au risque. Il
couvre systématiquement ses positions car il préfère se
priver des opportunités de gain plutôt que d'enregistrer des
pertes.
Ø L'arbitrage
Consiste à repérer des imperfections du
marché et d'en tirer profit sans aucune prise de risque.
Ø Le Market-making
La fonction principale de teneur de marché est de se
porter contrepartie sur un instrument financier donné, un couple de
devises par exemple, pour régulariser le marché.
Il affiche en permanence une fourchette de prix bid-ask
(achat-vente) sur laquelle il s'engage à traiter pour un volume
donné. Il joue sur le spread pour constituer son profit.
SECTION III. LES FACTEURS
CAUSALS DES RISQUES DE CHANGE
Dans cette section, nous allons parler des facteurs qui
causent le risque de change. De ce fait, nous distinguons principalement quatre
facteurs qui provoquent le risque de change.
III.1. Les risques de change
liés aux opérations financières
Toute entreprise qui prête ou emprunte en devises
étrangers à court, moyen ou long terme s'expose à un
risque de change.
Une entreprise, en empruntant, crée une
appréciation de la devise dans laquelle est libellé son emprunt,
car elle pouvait être amenée à payer un montant plus
élevé que celui qu'elle a contracté.
Egalement, une entreprise qui prête prend le risque de
voir déprécier la devise dans laquelle elle a libellé son
prêt, ce qui aura pour effet de diminuer le capital qui lui sera
remboursé.
III.2. Les risques de change
liés aux opérations commerciales
Une entreprise, une institution quelconque qui réalise
des transactions commerciales libellées en devise est soumise à
un cours différents de celui qui a été retenu au moment de
l'engagement de la transaction.
Le risque de change est dû au décalage de temps
qui peut exister entre le règlement de la transaction et de l'engagement
de cette transaction.
III.3. Les risques de change
aux opérations d'investissements transfrontaliers
L'échange ou l'investissement réalisé
à l'étranger peuvent engendrer plusieurs types de risques. Ces
risques de change peuvent porter soit sur les flux financiers provenant des
filiales par exemple, le paiement des devises ou des redevances, soit porter
sur la valeur des actifs possédés à l'étranger et
la conversion de la valeur de ces actifs en monnaie nationale dans le comptes
consolidés.
III.4. Les risques liés
aux opérations économiques
Le risque de change économique est lié au futur
de l'entreprise. Par définition, il est donc difficile à
apprécier et à mesurer. En effet, il s'agit de prendre en compte
toutes les conséquences que pourra avoir une variation du taux de change
sur une entreprise, c'est-à-dire sur ses coûts de production, sur
son chiffre d'affaires. La rentabilité de l'entreprise et sa
compétitivité peuvent être remises en cause du fait des
variations de change. Le risque de change économique est parfois
appelé risque de compétitivité, risque induit ou encore
risque industriel.
III.5. Les risques liés
à la situation socio-politique
Le risque apparait souvent dans les périodes dits de
troubles politiques par exemple dus à une guerre civile, à la
menace terroriste, ainsi que des révolutions qui accompagnent une
dépréciation de la monnaie locale face à une devise
étrangère18(*).
Cette situation est souvent l'apanage des pays africains, du
moyen orient et d'autres nations de l'Europe de l'Est.
SECTION IV. MESURE DU
RISQUE
La mesure du risque de change s'effectue à travers
plusieurs méthodes
Ø La mesure de marge
Cette méthode permet d'apprécier à
travers la marque d'intérêt l'impact de variationrs adverse du
risque de change sur la stabilité de l'entreprise.
Elle se pratique par cette formule19(*) :
mb = (Ta - Tb) + (Co/Cn-1) (1+Ta)
Où :
v mb : C'est la marque exprimée en devise B
v Ta : taux d'intérêt de la devise A
v Tb : taux d'intérêt de la devise B
v Co : cours d'achat au comptant de la devise B
v Ca : cours d'achat à terme de la devise B
Ø Mesure de volume
Ø Mesure de valeur
Le risque de change peut être encore mesuré par
deux éléments ci-après :
IV.1. Le cours de change de
référence
La détermination d'un cours de change de
référence (ou de valorisation) est très importante dans la
mesure où elle permet de connaitre la contre-valeur du montant pour
lequel l'entreprise s'est engagée.
Les cours de change qui sont à retenir pour la
valorisation du risque de change, dès sa naissance, dans une approche
transactionnelle sont les cours de marché.
IV.2. La position de change
La position de change résulte d'opérations
commerciales et financières libellées en devises
étrangères. Elle est déterminée par
échéance et par devise. Elle permet d'apprécier
l'exposition de l'entreprise au risque de change à un moment
donné et de contrôler la mise en application opérationnelle
de la politique de couverture et des principes de gestion définis.
Pour chaque devise concernée, la position de change
d'une entreprise est égale au solde des engagements reçus et des
engagements donnés exprimés dans cette monnaie.20(*)
La position de change regroupe le solde actuel et tous les
flux futurs, commerciaux et financiers21(*).
IV.3. Relation taux
d'intérêt- taux de change-taux d'inflation
Etant donné que le taux de change subit plusieurs
pressions extérieures au marché de change, il sied de montrer les
relations existants entre les trois variables taux d'intérêt, taux
de change et le taux d'inflation.
IV.3.1. Relation taux
d'intérêt-taux de change
La relation entre le taux d'intérêt et le taux de
change est sans doute l'une des plus difficiles à identifier.
En effet, en dehors de la relation d'équilibre
donnée par la parité des taux d'intérêt, il est
à priori impossible de déterminer une relation univoque entre ces
deux variables.
Une hausse du taux d'intérêt domestique peut
aussi bien s'accompagner d'une appréciation de la monnaie domestique que
de sa dépréciation.22(*)
IV.3.2. Relation taux
d'inflation-taux de change
Si le taux de change au comptant d'une monnaie est d'une
manière générale déterminée par la loi de
l'offre et de la demande, il dépend plus spécifiquement des
facteurs économiques et financiers comme le solde de la balance de
paiement du taux d'intérêt et du taux d'inflation
principalement.23(*)
Pour mieux saisir la relation entre le taux d'inflation et le
taux de change, on recourt à la théorie de la parité de
pouvoir d'achat de CASSEL qui a souligné en 1918 que le taux de change
entre deux monnaies A et B évolue en fonction du pouvoir d'achat
respectif de ces deux devises considérées.
Illustrons cela par un exemple concret, admettons que le
pouvoir d'achat du CDF se dégrade par rapport à celui de l'USD
sachant que le taux d'inflation congolais est supérieur à celui
des USA. Ainsi, la valeur du CDF par rapport au USD sur le marché de
change se réajustera afin de rendre identiques, ces pouvoirs d'achat de
ces deux monnaies.
Après ce chapitre qui a passé en revue ces
différentes notions du marché de change, de risques de change,
des facteurs causant le risque de change.
Passons dès à présent au chapitre suivant
qui traitera la politique de couverture.
CHAPITRE II : POLITIQUE DE COUVERTURE DES RISQUES
DE CHANGES
Il sied de noter que le risque de change peut entrainer un
gain ou une perte, à cet effet jetons un regard à la politique de
couverture du risque de change.
SECTION I. POLITIQUE DE
COUVERTURE
A partir de l'instant où un agent économique
commence à exercer avec l'international, des activités
liés à la transaction ou autres transferts mettant en exergue un
devise ; celui-ci doit s'inquiéter de la politique de couverture
à mettre en place pour se prémunir contre le risque de change
lié aux ventes et achats futures en devise. Ce risque n'apparait pas
d'une manière immédiate au moment de la facturation.
Ce risque doit être pris en compte avant
l'émission de l'offre, ou de l'appel d'offre qui plus il est important
que l'opération économique se fixe des seuils de tolérance
face à ce risque.
I.1. La détermination
des seuils de tolérance
L'entreprise ou l'agent économique doit
déterminer ses propres seuils de tolérance face au risque de
change de transaction.
Trois possibilités s'offrent à elle selon les
situations :
La non couverture, la couverture systématique et la
couverture sélective (déjà étudiés dans le
premier chapitre, section I.3.1. Stratégies de gestion de risque de
change)
I.2. La position de change
Comme nous l'avions dit au premier chapitre la position de
change est l'inventaire de toutes les opérations comptables en devises
avec l'étranger. Elle est liée aux avoirs et dettes de
l'entreprise exprimées en devises.
Elle recouvre les créances sur client , les
dépôts en devises, les achats ou ventes à terme, les dettes
fournisseurs.
Calculée plus ou moins régulièrement
selon la fréquence des opérations commerciales et
financières de l'entreprise elle peut se présenter sous forme
suivants (en supposant que les avoirs et engagements arrivent à
échéance au même moment).
Tableau n°2 : Position de change des
établissements MOULACOM
Libellés des opérations
|
Montant en CDF
|
Cours USD/CDF de l'opération
|
Valorisation en USD
|
Avoirs
|
|
|
|
Créances détenues sur des tiers
|
900.000
|
768,84
|
1170
|
Dépôts ou prêts en devises
|
10.000.000
|
768,84
|
1300
|
Achats
|
65597428,8
|
783,98
|
83672,32
|
(a) Total avoirs valorises au cours moyen
|
67497428,8
|
773,70
|
87239,79
|
B. Engagements
|
|
|
|
Dettes clients
|
1287894,6
|
827,50
|
1556,36
|
Emprunte en devises
|
3000500
|
794,44
|
3776,87
|
Vente à terme
|
83597439,8
|
786,77
|
10620,72
|
(b) Total engagement valorisé
|
87885834,4
|
802,88
|
109463,22
|
Position de change nette (a-b) au cours moyen
|
-20388405,6
|
788,29
|
25864,09
|
Source : nous-mêmes à
partir de rapport d'activités trimestrielles (avril à juillet
2008) des Etablissements MULACOM.
N.B. Cours moyen valorisés :
moyenne des cours pondérés =
Où Ci : cours de ventes des devises
La position de change ainsi déterminé est
dite :
Ø Nulle ou fermée si les engagements sont
égaux aux avoirs ;
Ø Ouverte s'il ya différence entre engagements
et avoirs.
Ø La position est appelée
« longue » s'il y a un excédent de créance en
devises et « courte » (comme dans notre tableau) si
l'excédent correspond à des dettes.
Une entreprise en position courte par rapport à une
devise redoute la hausse de cette devise car en cas de hausse, elle devrait
rembourser ses dettes à un cours supérieur à celui auquel
elle a emprunté.
Une entreprise en position longue s'inquiète lorsqu'il
y a baisse du cours de la devise de facturation car ses créances lui
seront remboursées à un cours inférieur à celui
auquel elle a prêtée.
N.B. Une entreprise essentiellement
exportatrice aura toujours une position de change dite longue tandis qu'une
entreprise essentiellement importatrice aura toujours une position de change
dite courte.
La position de change détermine réellement le
risque encouru par l'entreprise. C'est sur cette position que l'entreprise
court un risque de perte ou gain à une variation des cours de longue
période.
Les cours à prendre en compte pour valoriser les
opérations déterminant la position de change peuvent être
les suivantes.
Ø Les cours du jour de l'entrée en risque de
change (ordre, commande, facture,...) ;
Ø Le cours à terme ;
Ø Le cours de prêt ou de l'emprunt en
devise ;
La position de change doit répondre à trois
critères :
Ø Elle doit être fiable : toutes les
modifications y sont intégrées dans les plus brefs
délais ;
Ø Elle doit être claire : facile à
lire et à mettre à jour ;
Ø Elle doit être actualisée, il doit
s'agir d'un calcul quotidien24(*).
La position globale de change peut s'analyser en deux sous
ensembles : la position « opérationnelle » et
la « position « structurelle ».
Ø La position de change opérationnelle, ou
positon de change de transaction regroupe l'ensemble des opérations
commerciales ou financières qui donnent lieu dans un avenir proche et
prévisible à un flux de devises contre la monnaie locale.
Les écarts de conversion correspondant à des
gains et à des pertes latents de change, sont, de façon
générale pris en charge ou en produits dans le résultat de
l'exercice ;
Ø La position de change structurelle regroupe
l'ensemble des éléments constituant des investissements à
plus ou moins long terme tels que les investissements immobilisées et
qui normalement ne doivent pas donner lieu dans un futur proche et
prévisible à un flux de devises.
Les écarts de conversion constatés sur les
éléments structurels sont différés et ne sont pas
pris en compte sur le résultat de l'exercice.
Une fois la position nette au cours du jour
évaluée, il est souhaitable d'estimer l'évolution des taux
de change. Cette estimation sert de base aux décisions qui seront prises
en matière de gestion du risque.
SECTION II. LES
DÉTERMINANTS ET PRÉVISIONS DES TAUX DE CHANGE
Les déterminants de l'évolution du taux de
change et les techniques de prévision sont au coeur des
préoccupations de tout opérateur intervenant sur le
marché.
Cette section apportera réponses à cette
préoccupation
II.1. Mécanismes de
formation de cours
La caractéristique essentielle du marché de
change est l'instabilité permanente ou, si l'on préfère,
la recherche incessante d'un équilibre qui n'est jamais
véritablement atteint.
Il est quasiment impossible d'identifier
précisément le niveau d'équilibre dit
« normal » car le change doit être
considéré comme variable endogène ou dépendante de
la politique économique d'un Etat (système de taux flottant) et
non plus comme la variable explicative ou exogène (parité
fixe).
II.2. Les facteurs influant sur
l'évolution des cours de change
Pour les devises librement négociés,
l'évolution du cours de change obéît avant tout à la
loi de l'offre et de la demande. La devise dont la demande est forte va
naturellement s'apprécier. Il s'agit ici de définir les facteurs
influant sur l'offre et la demande de devises. La balance commerciale, les
investissements financiers et industriels à long terme, les taux
d'intérêts à court terme ; le taux d'inflation.
II.3. La prévision de
l'évolution des cours de change
Certes, la prévision est une opération
délicate dont les résultats ne sont a jamais exacts, mais
s'introduire sur le marché de change sans anticiper une évolution
des taux de change est aussi une source de danger.
La prévision de l'évolution des cours de change
peut se réaliser à partir de deux méthodes principalement
l'analyse économique et l'analyse statistique.
II.3.1. L'analyse
économique
Elle se fonde sur l'observation des agrégats et des
indices économiques pouvant influencer les cours de change de la devise
étudiée. Par ces variables (4) qui sont particulièrement
importantes :
a) Le différentiel de taux d'inflation entre les deux
pays partenaires. Le pays ayant le taux d'inflation le plus élevé
verra une pression à la baisse de s'exercer sur sa monnaie afin de
conserver la parité des pouvoirs d'achat.
b) L'écart des taux d'intérêts réel
(taux d'intérêt moins taux d'inflation).Les capitaux ont tendance
à se placer dans les monnaies des pays offrant la
rémunération la plus avantageuse. Cet afflux de capitaux a pour
conséquence une hausse de la devise.
c) L'appréciation des situations
économiques : sociales, financiers, politiques du pays. Ce
critère inclut un facteur psychologique important, l'évolution de
la capacité des dirigeants à mettre en oeuvre des politiques
économiques et monétaires rigoureuses sans être
discrédités aux yeux de la population ;
d) L'excédent ou le déficit de la balance des
paiements la balance des paiements permet de prévoir l'évolution
des cours de change des déficits constants de la balance des paiements
ont généralement des effets défavorables sur les cours de
la devise du pays dont la balance est déficitaire.
II.3.2. Analyse
statistique
L'analyse statistique ou analyse technique est une
méthode qui permet une prévision généralement
à court terme en s'appuyant sur le comportement passé des taux de
change.
Il existe plusieurs méthodes utilisées dans
l'analyse statistique25(*).
a) La méthode
mathématique
Avec la méthode des variables aléatoires
sous-jacentes à une évolution de cours ;
b) La méthode
analytique
Fondée sur la moyenne mobile des cotations durant une
période plus ou moins longue (d'une semaine à un an) ;
c) La méthode
graphique ou chartisme, chartiste
La méthode graphique consiste à observer et
à lire les graphiques car ces derniers synthétisent le
marché. Les appliquant du chartisme déduisent haussières
ou baissières, des zones de résistance ou encore de segments
d'achat et de vente à partir de graphiques et des figures
caractéristiques (la tête et les épaules ou le double
bottom, etc.) qui se reproduisent.
d) L'analyse
systématique
Elle réunit un ensemble de techniques
mathématiques et statistiques assistées par ordinateur.
Ces techniques font appel aux anciennes observations afin de
prédire le futur le plus proche. Parmi ces techniques, nous
citions : la moyenne mobile, les lissages exponentiels simples, de Winter
ou de Holt.
Les quatre méthodes pratiquées dans l'analyse
statistique partent du principe que le passé dispose des données
pour prévoir l'avenir et ceci quelque en soit le terme ; aussi
peuvent elles être utilisées pour des prévisions à
brève échéance.
A ces deux analyses peut s'ajouter l'analyse monétaire
qui se basera à regarder l'évolution des taux de change en
partant de l'évolution monétaire.
Après ce chapitre qui a traité la politique de
cours de change, passons au suivant qui est la colonne vertébrale et la
moelle épinière de notre travail.
CHAPITRE III : GESTION DES RISQUES DE
CHANGE
Les entreprises importatrices et exportatrices voient leur
rentabilité très influencée par les variations de la
valeur des devises.
Ces influences amènent les entreprises à prendre
en considération des techniques pour la gestion de leur risque de
change.
Les principales influences sont la mondialisation de
l'économie et l'interdépendance des marchés.
Au demeurant, les entreprises sont amenées à
prendre en charge le risque de change.
SECTION I. LES INSTRUMENTS
TRADITIONNELS INTERNES DE COUVERTURE DE RISQUE DE CHANGE
Les instruments traditionnels internes sont des techniques de
gestion de risque de change mises en place par l'entreprise elle-même
sans recourir au monde extérieur.
Parmi ces instruments on distingue :
I.1. La réduction du
volume des dettes et des créances en monnaie
étrangères
Cette technique est utilisée par l'entreprise en
réduisant ses créances et dettes en monnaies
étrangères dans la mesure du possible et en suggérant
à ses fournisseurs et clients une facturation en monnaie locale en lieu
et place des monnaies étrangères.
Cette méthode fonctionne selon le principe que :
« Si l'on ne peut contrôler les effets du risque que l'on
court, il faut éliminer les causes », c'est-à-dire si
l'entreprise ne maitrise pas la gestion du risque de change ne voudra pas s'y
exposer.
Tout de même cette méthode a un
inconvénient, qui est celui que le seul partenaire étranger
(fournisseur ou client) assurera ce risque.
I.2. Le choix de la devise de
facturation
Comme on vient de le dire ci-haut que le choix de facturation
en monnaie nationale peut entrainer un inconvénient celui que l'un ou
l'autre partenaire supportera seul le risque de change.
Sachant que les intérêts de l'importateur et de
l'exportateur sont diamétralement opposés. Ces deux partenaires
doivent chercher une monnaie de référence pour faciliter les
échanges.
Ainsi dans plusieurs cas l'on remarquerait que l'USD est
souvent pris comme monnaie de référence dans le commerce
international, ou autres activités mettant en jeu des institutions aux
personnes ayant des monnaies différentes.
L'indexation de la devise de facturation à un panier de
devises (DTS) peut être un outil de partage du risque entre l'importateur
et l'exportateur.
Néanmoins, il existe une autre forme de facturation qui
consiste en la facturation en plusieurs monnaies.
Cette méthode permet de partager le risque entre les
deux partenaires et compenser les pertes éventuelles sur une monnaie par
des gains sur une autre.26(*)
L'entreprise doit tenir compte de divers
éléments dans le choix de sa monnaie de facturation. Ces
éléments sont soit endogènes ou exogènes à
l'entreprise.
Etudions d'abord les critères
endogènes :
a. Comprennent une position de change de sens contraire par la
devise envisagée, elle annule ainsi son risque de change ;
b. Lui permettent un financement à faible taux
d'intérêt ou bien à court terme favorable ;
c. Augmentent ses capacités de négociation
auprès de son banquier qui préfère nombre des transactions
avec d'importants volumes unitaires libellés en une ou deux devises.
A Côté des
critères endogènes, il ya aussi des critères
exogènes :
Ø La zone géographique : certains pour des
raisons de proximité, de relation historique et/ou financières
ayant pour habitude de commercer une devise donnée. Cette relation peut
être rencontrée dans les pays d'Afrique subsaharienne,
l'Amérique latine, l'Asie du sud-est et le moyen orient pour l'USD.
L'Euro dans la zone Euro et le Maghreb et puis l'Afrique de
l'ouest ;
La Livre sterling (GBP) dans les pays du
Commonwealth ;
Ø Le marché des changes du pays acheteur :
parfois on se retrouve qu'il n'existe pas de marché de change dans le
pays acheteur.
Ø Dans ce cas l'importateur a des difficultés
à se procurer la devise des paiements auprès des banques locales
et peut être mené à refuser la transaction commerciale.
Ø Et enfin la législation des changes : il
peut arriver que pour des raisons politiques et autres qu'un pays impose leur
monnaie nationale dans les opérations de ventes et des achats avec
l'étranger.
I.3. La compensation des
positions de change opposées
Cette technique consiste à utiliser les mêmes
devises à l'export et à l'import afin de réduire
naturellement l'exposition au risque de change dans une devise.
Pour une entreprise qui facture ses clients en USD pour avoir
acheté ses matières premières par contrainte en USD, se
verra diminuer le risque de change en recourant au marché de change et
réaliser des économies en termes de spread et de commission de
change.
La compensation s'établit à partir du tableau de
position de change en recourant à un cours de couverture interne auquel
seront valorisées les opérations en sens opposés.
Lorsque la compensation est faite entre les entreprises ou
filiales d'un même groupe, la compensation des positions opposées
repose sur des véritables contrats à terme entre-elles.27(*)
Eu égard à ce qui précède, on dira
que la compensation nécessite la mise en place d'un compte en devises
sur lequel les encaissements viendront couvrir le décaissement.
I.4. L'auto-couverture
Cette technique consiste en la détention
simultanée d'une dette et d'une créance libellés dans la
même devise. Cela veut dire que l'entreprise peut payer ses dettes avec
les fonds encaissés lors de mobilisation des ces créances
libellées dans la même devise.
Il ya un avantage et un inconvénient dans l'application
de la technique.
L'avantage et un inconvénient dans l'application de la
technique.
L'avantage serait que cela évite le risque de change
dû aux variations des cours à très court terme, tandis que
l'inconvénient ou la limite est que rarement on trouve une entreprise
ayant des dettes et créances libellés dans une même devise,
et ayant un même échéancier.
I.5. L'action sur les
délais
Cette technique consiste à agir sur les délais
de règlement en devises étrangères.
On distingue deux types de catégories de cette
technique : la technique termaillage et l'escompte financier.
I.5.1. Le termaillage
Le termaillage consiste à accélérer ou
retarder ses paiements en devises étrangères selon les
prévisions et les évolutions de hausse ou baisse des cours de
change, en fonction bien évidemment, de l'incidence éventuelle
des agios.28(*)
Les situations suivantes peuvent se présenter :
a. Si l'exportateur anticipe une appréciation de la
devise de sa facturation, il retardera l'encaissement de sa créance pour
bénéficier d'un cours futur plus avantageux.
b. A l'inverse, s'il anticipe une dépréciation
il va accélérer l'encaissement des créances.
c. Admettons que l'importateur se trouve en une situation
telle que la devise de facturation s'apprécie, il tentera d'anticiper
son règlement, et dans le cas contraire il va retarder son
règlement pour pouvoir bénéficier d'un cours plus
avantageux.
Ceci dit, illustrons ces différentes situations par un
tableau décisionnel face à l'une ou l'autre tendance des cours du
marché de change.
Tableau n°3 Tableau de décision à
prendre face à la tendance du marché
TENDANCE DU MARCHE
|
IMPORTATEUR
|
EXPORTATEUR
|
LA DEVISE S'APPRECIE
|
ACCELERE LE PAIEMENT
|
RETARDE LE PAIEMENT
|
LA DEVISE SE DEPRECIE
|
RETARDE LE PAIEMENT
|
ACCELERE LE PAIEMENT
|
Source : Nous-mêmes à
partir de la procédure dite de termaillage « leads »
and « lags » qui consiste à faire varier les termes
de paiement afin de bénéficier de l'évolution favorable
des cours de change.
Les leads correspondent à des paiements
anticipés tandis que les lags sont des paiements retardés ou
différés.
I.5.2. L'escompte
financier
L'escompte financier est une méthode utilisée
par l'exportateur pour réduire le délai de sa créance. Il
peut accorder un escompte à son débiteur pour paiement
anticipé afin de bénéficier d'un paiement au comptant le
montant de cet escompte consiste le coût de couverture de
l'exportation.
Ce coût est calculé à partir de la formule
suivante :
Coût de couverture de l'exportateur = prix-taux * Nombre
de jours
NB. - Nombres de jours est en base
annuelle
- Il faut prendre en compte (ou soustraire) les
intérêts éventuels que l'exportateur perçoit en
plaçant ses liquidités sur le marché ou les
intérêts qu'il paye en empruntant sur le marché.
I.6. Le netting ou compensation
interne de position
La compensation interne des positions ou netting consiste en
une compensation des créances et des dettes réciproques entre les
filiales d'un même groupe.
L'objectif du netting étant de rationnaliser les flux
de règlement à l'intérieur d'un groupe par une
réduction des volumes transférés d'une
société à l'autre.29(*)
Il existe plusieurs formes de netting.
I.6.1. Le netting
bilatéral
Il est appliqué par les firmes dans des cas
exceptionnels, il consiste à la compensation entre deux entreprises qui
sont en relation commerciale entre elles des ventes réciproques.
C'est le cas quand une société vend à un
client étranger des produits, ce client s'approvisionne dans cette
même entreprise.
Illustrons cela par un exemple : soit une
société britannique ayant deux filiales, une au
Sénégal et une autre en RDC.
La filiale Sénégalaise possède une
créance d'EURO 100.000 sur la filiale congolaise, qui à son tour
possède une créance d'USD 250.000 sur la filiale
sénégalaise.
Il faut donc d'abord trouver une monnaie ou devise unique pour
cette compensation.
Sachant que 1EUR = 1,30 USD
On change les EUR du Sénégal en dollars USD ou
vice versa.
100.000 EUR x 1,30 = 130.000 USD
250.000 USD / 1,30 = 192.307 EUR
Si on compense en USD on aura
250.000 - 130.000 = 120.000 USD qui représente la
couverture du risque de change détenue par la filiale congolaise.
Si on compense en EUR, on aura aussi :
192.307 - 100.000 = 92307 EUR, qui est la couverture du
risque, et ainsi que la créance détenue par la filiale congolaise
sur la filiale sénégalaise.
Figue n°1 Compensation
bilatérale
Avant compensation
Filiale sénégalaise
Filiale congolaise
192.307 EUR
100.000 EUR
Après compensation
92.307 EUR
I.6.2. La compensation
multilatérale
La compensation multilatérale ou
« clearning » est identique à celui de la
compensation bilatérale, sauf que les clearning se fait entre plusieurs
filiales avec plusieurs transactions.
En considérant une entreprise telle que FIRST QUANTUM
minerals Ltd qui a des filiales en Mauritanie(GUELB), au Congo (RDC :
KASANSHI, LONSHI, BWANA MINING, FRONTIER, COMISA) et en Australie (FGM)
Figure 2. Compensation multilatérale
simple
350.000 USD
KANSASHI
BWANA
MINING
LONSHI
FILIALE DE MAURITANIE
(GUELB)
100.000
130.000
800.000 USD
290.000
238.000
100.000
Avant compensation
100.000
270.000
50.000
710.000
20.000
La compensation multilatérale consiste à faire
apparaitre une seule position entre les filiales deux à deux,
jusqu'à trouver la position nette totale à la couverture.
- F.KANSASHI et F. BWANA MINING
800.000 - 350.000 = 450.000 détenu par BWANA MINING
- F. KANSASHI et F. LONSHI
290.000 - 238.000 = 52.000 détenu par KANSASHI
- F. KANSASHI et F. GUELB
100.000 - 20.000 = 80.000 détenu par KANSASHI
Rien que pour la filiale KANSASHI on aura :
450.000 - 52.000 - 80.000 = 318.000, ce qui veut dire que la
filiale KANSASHI doit se couvrir à la hauteur de 318.00, qu'elle doit
aux autres filiales. Et pour les autres filiales, c'est la même
procédure,
Après compensation
450.000 USD
KANSASHI
BWANA
MINING
LONSHI
FILIALE DE MAURITANIE
(GUELB)
30.000
52.000
50.000
80.000
440.000
A la compensation multilatérale simple, nous pouvons
ajouter la compensation avec un centre de compensation.
Figure n°3 : Compensation
multilatérale avec centre de compensation
Centre de compensation
F. KANSANSHI
F. BWANA MINING
F. LONSHI
F. MAURITANIE
60.000
100.000
38.000
385.000
Après la compensation au centre de compensation il se
dégage ce qui suit :
Tableau n° 4 : COMPENSATION
GENERALE
FILIALES
|
CREANCES
|
DETTES
|
MAURITANIE
|
|
100.000 USD
|
LONSHI
|
358.000 USD
|
|
KANSANSHI
|
|
318.000 USD
|
BWANA
|
60.000 USD
|
|
TOTAL
|
418.000 USD
|
418.000 USD
|
Source : Nous-mêmes à
partir de. Données du rapport annuel 2006 de first quantum minerals
Commentaires
A première vue nous disons que les créances
égalisent les dettes, ce qui n'est pas toujours le cas dans d'autres
situations.
Les créances détenus : c'est-à-dire
que les filiales qui les détiennent doivent les mobilisent tendis que
les dettes doivent être payées.
I.6.3. Les centres de
refacturation
Dans cette méthode, les différentes filiales du
groupe ne sont pas en contact avec leurs clients, elles établissent
leurs factures à l'ordre du centre de refacturation qui regèlera
leurs factures dans leurs monnaies de référence.
C'est le centre de refacturation qui se fait payer par les
clients.
Compte tenu des paiements au centre de refacturation les
entreprises sont couverts contre les risques de changes et ces derniers sont
reportés sur le centre, qui prend en compte tous les paiements intra et
extra groupe.
I.6.4. Le Pooling ou la
mise en commun
Le Pooling ou la mise en commun fonctionne de la même
manière que le centre de refacturation à quelques petites
différences près.
Les différences résident dans ce qui
suit :
Ø Les excédents en devise de certains filiales
sont utilisées pour financer les besoins en devises des autres
filiales ;
Ø Le besoin minimal en devise dans chaque filiale est
réduit.
I.7 Les clauses d'indexations
contractuelles
Les clauses d'indexation rédigés dans le contrat
d'achat ou de vente internationale visent à prévoir
contractuellement les modalités de partage du risque de transaction
entre l'acheteur et le vendeur sous l'hypothèse qu'une variation des
cours de la devise choisie par les parties interviendrait, d'une manière
générale il n'existe pas des clauses d'indexation parfaite ou
type.
A titre d'information nous citerons quelques exemples de
modalités selon lesquelles elles peuvent être employées.
I.7.1. Les clauses
d'indexation proportionnelles
La clause d'indexation proportionnelle est au taux fixe
consiste en une retombée totale de la variation du cours de la devise
sur la contre valeur de la somme à payer.
Si le cours de la monnaie de facturation augmente, le prix
baisse et si le cours baisse le prix augmente.
Figure n° 4 clauses d'indexation
x x x
x x x
C3 C1
C1 C3 Cours
et
P1
Prix
P2 -
P1
P1
P1 -
L'inconvénient de cette modalité est qu'un seul
partenaire subira le risque.
I.7.2. Les clauses
d'indexation proportionnelles avec franchise
L'indexation proportionnelle avec franchise consiste en un
corollaire de la variation du cours de devise sur le prix mais, uniquement
au-delà d'un seuil déterminé conjointement entre
l'importateur et exportateur.
I.7.3 La clause de risque
partage
Cette clause consiste en une répartition du risque de
change entre les deux parties au cas où le cours de l'un ou l'autre
varié d'une façon défavorable. Souvent ce risque est
partagé en 50% mais on peut négocier un autre pourcentage.
I.7.4. La clause multi
devise
Cette clause est aussi appelée clause de change
multiples, elle permet de libeller le montant des contrats dans plusieurs
devises.
C'est au jour de l'échéance que l'un de
contractant choisira la devise de règlement.
A toutes ces clauses on peut ajoutés :
- la clause d'adaptation des prix proportionnels aux
fluctuations des cours de change
- la clause d'option de devise : elle permet à un
contractant de choisir au préalable une devise de facturation sous
l'hypothèse que la devise du contrat serait inférieur ou
supérieur à un certains cours.
En effet touts les instruments traditionnels interne de
couverture de risque permettent la gestion du risque, mais ils demeurent
techniquement difficiles à les mettre en oeuvre. Ce qui conduit les
décideurs de s'orientés vers les instruments traditionnels
externe de couverture du risque.
SECTION II : LES
INSTRUMENTS TRADITIONNELS EXTERNES
Contrairement aux instruments traditionnels internes de
couverture du risque de change, les instruments traditionnels externes ont
recours à des institutions ou organismes externes à l'entreprise,
pour la permettre de bien gérer le risque de change.
II.I. Les avances et les
dépôts en devises
II.I.I. Les avances en
devises
L'exportateur emprunte à son banquier une somme en
devise équivalent à la créance qu'il détient sur
son client étranger ou à la valeur actuelle de celle-ci pour une
durée au moins égale à l'échéance de sa
mobilisation de créance.
Ces devises empruntées seront convertis au comptant en
monnaies et la banque facturera l'exportateur à des
intérêts calculés à partir du taux interbancaire
majoré d'une marge.
Emprunt
Paiement
Exportateur
Paiements
Créances
Importateur
Banque
Bien plus qu'une simple technique de couverture les avances en
devises constituent un crédit de trésorerie en devise à
court terme et un financement pour l'exportateur.30(*)
II.I.2. Les
dépôts en devises
A l'inverse des avances en devises, les dépôts en
devise sont souvent utilisés par les importateurs.
A supposer qu'un importateur ayant une position courte en
devises accepte au comptant et prête à son banquier
l'équivalent de sa dette extérieure sur une durée plus ou
moins égale au délai du crédit fournisseur.
La banque rémunérera le prêt au aux
interbancaire de la devise considérée et l'importateur payera son
fournisseur é l'échéance avec les devises
remboursées par son banquier.
Le fait d'acheter au comptant élimine le risque de
change.
II.2. Polices ou contrats
d'assurances
L'entreprise peut se couvrir du risque de change en recourant
aux compagnies d'assurances ces contrats d'assurances permettront aux
entreprises exportatrices essentiellement d'établir leurs prix de vente
et de passer des contrats en devises sans courir le risque de variation des
cours de change.
II.3. Le change à
terme
Le change à terme est un accord portant sur l'achat ou
la vente d'un montant défini d'une devise contre une autre à un
cours fermé et définit31(*), l'échange aura lieu ultérieurement
à une date déterminée.
Cours à terme : Cours au comptant et gains de
terme
Cette technique permet d'éliminer le risque de change
(position de change courte) par l'achat des devises auprès d'une banque
et dans le cas d'une position de change longue on le fera par une
opération de vente de devises.
Le cours à terme dépend des trois
facteurs :
Ø Le cours au comptant du jour de
l'engagement ;
Ø L'échéance de
l'opération ;
Ø Et enfin le différentiel de taux
d'intérêt entre les deux devises ;
La différence relevée entre le cours au comptant
et le cours à terme c'est le différentiel de taux
d'intérêt de deux devises, elle s'appelle « points de
terme » ou « points de SWAP ».
L'opération de change à terme peut être
remise en cause par l'entreprise si la transaction n'aboutie pas comme
prévue.
Considérant un environnement fluctuant comme celui
où les entreprises évoluent on peut distinguer d'autres types de
couverture à terme :
Ø L'annulation : elle intervient lorsque
l'opération n'a pas aboutie, alors on reprend l'opération
à zéro tout en gardant les conditions initiales, mais toutefois
le changement peut provoquer un gain ou une perte qui sera
répercuté sur le client et non la banque.
Ø La levée anticipée : consiste
à avancer la date de l'échéance par rapport à la
date initiale.
Ø La prorogation : à l'inverse de la
levée anticipée, celle-ci consiste à retarder la date de
l'échéance par rapport à celle prévue
initialement.
Il ne suffira pas d'étudier les instruments
traditionnels internes de couverture du risque de change, passons à la
section qui traite sur un sujet aussi passionnant que le
précédent intitulé les instruments modernes (internes et
externes) de gestion de risque de change.
SECTION III : LES
INSTRUMENTS MODERNES DE COUVERTURE DU RISQUE DE CHANGE.
Les changements économiques et financiers qu'a connu le
monde ont suscité des besoins nouveaux de couverture de risque,
d'où l'apparition des instruments modernes de couverture du risque de
change.
Dans cette section il sera question d'étudier les
nouvelles techniques qui sont les futurs, les swaps et les options qui sont
appelés aussi produits dérivés.
III.I. Les contrats de futures
sur devises
Les contrats de futures sur devises sont des contrats au terme
desquels les opérateurs s'engagent à acheter ou à vendre
une certaine quantité des devises, à un cours et à une
date fixés à l'avance.32(*)
Les contrats de futurs ont des spécificités ou
caractéristiques suivant :
· La standardisation des contrats :
les contrats futurs sont standardisés en matière de montant et
d'échéance. L'USD est négocié contre un certain
nombre de devises.
· La négociabilité :
ces contrats sont traités sur un marché organisé et puis
l'acheteur et le vendeur ne traite pas directement avec son partenaire mais
passe plutôt par intermédiaire.
L'avantage avec les contrats de futures et qu'ils ne sont pas
fermes. L'opérateur peut dénouer à tout moment son contrat
par une opération inverse sans qu'il y ait aucune livraison de
devises.
· L'existence d'une chambre de
compensation : cette chambre sert de régler ou compenser
les comptes de l'acheteur ou du vendeur, et puis elle s'occupe de la livraison
des fonds et de la collecte des données. Par conséquent, le
risque de contre partie est éliminé.
· La garantie et la marge : Au
moment de la vente ou de l'achat du contrat future, le contractant se doit de
déposer une garantie appelée CAUTION. Cette caution peut aller
jusqu'à 4% du montant du contrat appelé aussi dépôt
de garantie (margin).
Pendant la période qui sépare la signature du
contrat à la livraison des devises, on doit tenir compte de fluctuation
du cours de change, c'est-à-dire la fluctuation fait apparaitre des
pertes ou bénéfices.
Si le solde du compte passe en dessous d'un certain seuil
minimum, un appel de fonds est adressé à l'opérateur et en
vertu duquel un dépôt supplémentaire à hauteur du
niveau exigé. Par contre, si le solde du compte de dépôt
dépasse, le niveau requis l'opérateur peut retirer le
supplément.
Pour mieux expliquer la théorie ci-dessus, illustrons
cela par un exemple concret :
Exemple :
L'entreprise FIRST QUANTUM MINERALS LTD achète un
future USD JPY= 1,46 à 8 mois pour un montant de 100.000 USD. Admettons
que le margin est de 4% donc FIRST QUANTUM MINERALS LTD devra verser 4000 USD
comme caution avec un seuil de 2000 USD. Après une semaine le taux de
change varie USD JPY= 1,52 la position est moins bénéfique pour
l'entreprise.
1,40 - 1,46 x 100.000 = 6.000 comme perte à
l'entreprise. Dans le cas d'une variation de USD JPY = 1,52 ainsi on aura (1,52
- 1,46) x 100.000 = 6.000 comme gain qu'on verse sur le compte
dépôt de l'entreprise.
N'étant pas un instrument parfait les futures ont des
inconvénients et avantages.
Les futures ont comme avantage ce qui suit :
Ø Fixent le cours d'achat comme avantage ou de vente
des devises à une date donnée ;
Ø L'opération est réalisée sur un
marché organisé ;
Ø Permettent de se libérer du contrat à
l'échéance à tout moment ;
Ø Permettent l'élimination du risque de
contrepartie ;
Ø Les frais de transactions sont moins
coûteux.
Et ces futurs sur devises ont pour
inconvénients :
Ø Donnent lieu au versement du dépôt et
appel des marges ;
Ø La standardisation fait que les montants et les
échéances correspondent moins aux besoins de
l'entreprise ;
Ø Ne permettent pas de bénéficier d'une
évolution favorable des cours ;
Ø Les futurs nécessitent une gestion et un suivi
administratif.
III.2. Les swaps de devises
Le swap ou l'échange financier est un produit
dérivé financier. Il s'agit d'un contrat d'échange de flux
financier entre deux parties qui sont généralement des banques ou
des IF.
Le principe du contrat de swap des devises est similaire
à celui des swaps de taux mais les emprunts contractés par les
deux contreparties ne sont pas libellés dans la même monnaie.
Notons que le swap peu s'opérer soit en FORWARD ou en
future.
Un contrat de swap de devise comporte les
éléments ci-après :
Ø Le montant notionnel de l'opération ;
Ø Le taux de change (au comptant et à
terme) ;
Ø La date de départ du swap (date de la
valeur)
Ø La durée du contrat ;
Ø L'échéancier des flux ;
Ø La nature des taux d'intérêts.
Exemple d'un swap de devise. (EUR contre OR) de
AT&T com.
Mise en place
- Capital EUR
+ Capital USD
Exxx xxxx c'est le taux
2ème constatation
- Intérêt du libor USD
3ème Constatation
- Intérêt du libor
USD
+ Intérêt du fixe
EUR
Echéance
+ Capital EUR
- Capital USD
- Intérêt du
LIBOR USD
+ Intérêt du
Fixe EUR
31/08/2009 31/01/2010
31/02/2010 31/03/2010
Source : www.boursorama.fr
Remarquons que le swap de devises a des avantages et des
inconvénients dans son application. Pour ce qui est des avantages on
peut citer :
Ø Une grande souplesse du contrat qui répond aux
besoins spécifiques des contractants
Ø Il offre la couverture à la fois du risque de
change et du risque de taux ;
Ø Il permet de contourner la réglementation
(accès à certains marchés, avantages fiscaux) ;
Ø Il offre la possibilité de gérer le
risque de change à long terme ;
Ø Il permet une limitation des engagements
(opération inscrite en hors bilan) ;
Ø Il permet d'annuler le risque de crédit sur le
montant principal ;
Ø Il permet d'arbitrer les différents
marchés ;
Pour ces inconvénients, nous avons :
Ø Le risque de contrepartie reste toujours
présent ;
Ø Une nécessité de suivi ;
Ø Complexité d'une gestion dynamique cumulant
des swaps de devises ;
Ø Incidence en trésorerie des paiements des flux
intercalaires ;
Ø Présence du risque de change sur les
intérêts.
III.3. Les options de
change
a) Définition
L'option de change est un contrat donnant à son
acquéreur le droit et non l'obligation d'acheter ou de vendre un montant
donné de devises à une date déterminée et à
un cours fixé par avance appelé prix d'exercice (STRIKE),
moyennant le paiement d'une prime. Le droit d'acheter une quantité de
devises contre une autre est appelée « call »
(option d'achat), le droit de vendre une quantité des devises contre une
autre est appelé put (option de vente).
A. Option de vente
Avec une option de vente, il ya deux scénarios qui
peuvent se réaliser à l'échéance.
Dans le premier, le taux de change à
l'échéance de l'option est au-dessus du prix de l'exercice alors
le détenteur n'a pas l'avantage à vendre au prix d'exercice car
il peut vendre à un meilleur prix sur le marché. La prime
payée initialement est donc perdue.
Dans le second, le taux de change à
l'échéance de l'option est au dessous du prix d'exercice alors le
détenteur a avantage à exercer son option car il peut vendre la
devise au prix d'exercice qui est alors avantageux.
B. Option d'achat
Avec une option call, deux scénarios peuvent
également se réaliser à l'échéance.
Dans le premier, le taux de change à
`échéance de l'option est au dessus du prix d'exercice alors le
détenteur peut exercer son droit et acheter la devise au taux
prédéterminé.
Dans le second, le taux de change à l'échange de
l'option est en dessous du prix d'exercice alors le détenteur de
l'option n'a pas avantage à exercer son droit car il peut acheter la
devise à moins cher sur la marché. Donc il perd la prime
payée initialement.
b) La stratégie de
couverture de l'option
Une entreprise cherchant à se couvrir contre le risque
de change recourra à l'option (call ou put).
Il existe quatre stratégies de base :
- L'achat d'un call : l'achat d'un call permet de se
couvrir contre le risque d'une hausse d'une devise par rapport à une
autre, tout en bénéficiant de la baisse.
- L'achat d'un put : permet de se couvrir contre le
risque d'une baisse d'une devise par rapport à une autre tout en
bénéficiant de la hausse.
Figure n°6 Achat d'un put
Profits
Prime
Point mort
Cours
Exercice d'option
Pas d'exercice
Source : MBANGALA
MAPAPA, « cours de gestion financière
internationale », L1GFIN, UNILU, 2009, inédit
N.B. Le point mort correspond au cours par lequel l'acheteur
ne fait ni perte ni gain comte ténu de la prime versée.
· La vente d'un call : La vente d'un call permet de
vendre une devise à un prix maximum égal au prix d'exercice
augmenté de la prime.
· La vente d'un put : La vente d'un put permet au
vendeur d'acheter une devise à un pris maximum égal au prix
d'exercice diminué de la prime qu'il a reçue.
A côté des stratégies de base, il ya les
stratégies sur la volatilité, stratégies sur le prix,
stratégies de minimisation du coût de l'option. Ces
stratégies de volatilité reposent sur les anticipations de
volatilité future des cours de change.
· Les straddles : consiste en
l'achat ou la vente simultanés d'un call et d'un put au même prix
d'exercice.
Fig. 7 : Achat d'un straddle
Profits
Prime call
+
Prime pull
Prix d'exercice
Exercice du put Pas d'exécution Exercice du call
Achat put
Achat call
Cours
Source : www.forex.com
A contrario, le vendeur de straddle table sur une
stabilité du cours de change autour du prix d'exercice afin de lui
permettre de conserver au moins une partie des primes touchées
initialement.
· Les strangles
Consiste en l'achat ou la vente simultanée d'un call et
d'un put mais à des prix d'exercice différent afin de minimiser
le montant de la prime à payer.
Prime call
=
Prime pull
Prime d'exercice
Exercice du put Pas d'exercice Exercice du call
Achat put
Achat call
Cours
de call
de put
Profits
Figure n°8 Achat d'un strangle
Source : www.forex.Com
III.4. Le choix d'une technique
de couverture
Le choix d'une technique de couverture contre le risque
dépend de la situation dans laquelle se trouve une entreprise.
Si nous nous référons au cours du professeur
MBANGALA MAPAPA « gestion financière
internationale » de première licence, nous dirions qu'une
entreprise avant de choisir une technique quelconque de couverture doit se
poser ces quelques questions :
Ø Quel est le pourcentage de nos comptes-clients et/ou
de nos comptes-fournisseurs en devises étrangères par rapport
à notre chiffre d'affaires ?
Ø Quel est notre sensibilité à la
variation du taux de change, jusqu'ou peut aller le taux de change sans que
notre rentabilité en soit menacée ?
Ø Les montants et dates de nos exportations ou
importations sont-ils à 100% certains ?
Ø Les dates d'échéance de nos
comptes-clients et de nos fournisseurs dans une même devise, s'il ya
lieu, peuvent elles être appropriés ?
Ø Avant-nous la possibilité de prendre une
entente avec nos clients afin de partager avec eux notre risque de change, dans
la perte comme dans le gain ?
Après avoir répondu à ces questions, le
décideur doit prendre une stratégie conformément à
l'objectif poursuivi.
CHAPITRE IV : GESTION DES RISQUES DE CHANGE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
SECTION I. APERÇU
GÉNÉRAL DU MARCHE DE CHANGE CONGOLAIS
Le marché de change de la RDC est
réglementé par des textes légaux émanant de la BCC.
Cette réglementation indique les intervenants du marché et ainsi
que les dispositions légales du fonctionnement de ce dernier.
En se référant à l'ordonnance-loi
n°67/272 du 23-06-1967 relative aux pouvoirs réglementaires de la
banque centrale du Congo en matière de réglementation du
marché et aux règlements n° 001/05 et 002/05 du 14
février et 22 Juin 2005 relatifs respectivement aux opérations de
vente et d'achat de devises par voie d'appel d'offre, la banque centrale du
Congo, en vue d'assurer la régularité des opérations, la
transparence et la concurrence sur le marché de change.33(*)
La réglementation des changes de février 2003
aborde plusieurs domaines à savoir :
- La détention des monnaies ;
- La détention des devises
étrangères ;
- La détention des biens ;
- La détention des revenus ;
- Le transfert courant ;
- Les mouvements des capitaux ;
- Le marché de change ;
- Les intermédiaires agréés ;
- Etc.
Vu la réglementation et les textes légaux en
vigueur nous avons retenu quatre intermédiaires ou intervenants sur le
marché de change en RDC.
Il s'agit de :
Ø La banque centrale du Congo ;
Ø Les banques commerciales
agréées ;
Ø Les bureaux de changes agréés ;
Ø Et les messageries financières.
I.1. La banque centrale du
Congo
La banque centrale est le premier intermédiaire dans ce
marché puisqu'elle détermine le taux de change et
réglemente ce marché par des réglementations.
La banque centrale intervient sur le marché en suivant
un calendrier des achats et ventes des devises sous forme d'adjudication.
Ce calendrier se présente comme suit :
Tableau n°5 : Calendrier des ventes et
achats des devises
1. Annonce de l'appel d'offre (j-1)
|
Jour ouvré précédent : Vendredi
|
2. Soumission des offres par les banques (j)
|
Chaque 2ème et 4ème Lundis
du mois à 13 h 30'
|
3. Publication des résultats (j)
|
Le jour même de l'adjudication ou plus tard à 15
h 00'
|
Source :
www.bcc.cd
Au cas où la journée de Lundi est non
ouvrée, la soumission des offres a lieu le jour ouvré suivant.
En dehors des journées prévues par le
calendrier, la banque centrale du Congo se réserve le droit de convoquer
des séances d'adjudications si les fluctuations journalières du
taux de change (USD/CDF) sur le marché dépassent la marge de
1,5%.
Ce calendrier est valable pour une année et peut
être modifiée si les circonstances l'exigent. A l'expiration de la
période d'une année le mouvement se fait par tacite
reconduction.
I.2. Les banques
agréées
La qualité d'intermédiaire agréé
doit être sollicitée par écrit auprès de la BCC
selon l'article 49 alinéas 2 de l'actuelle réglementation de
change du Février 2003.
La qualité d'intermédiaires est accordée
par un acte d'agrément signé par le gouverneur de la BCC. Elle
peut être aussi retirée sur décision de la BCC lorsque le
bénéficiaire ne se conforme pas aux engagements souscrits.
Outre l'acte de sollicitation et l'acte d'agrément de
la BCC, les intermédiaires agréés sont ténus entre
autres de l'obligation de l'article 50 de la réglementation du
marché de change.
Ø Se conformer en tous points aux règlements,
dispositions et prescriptions de la BCC ;
Ø Veiller au respect des règlements,
dispositions, prescriptions de la BCC et signaler à celle-ci toute
irrégularité qu'ils constateraient ;
Ø Observer les instruments et directives de la BCC
relatives à l'enregistrement des opérations de change et à
l'établissement des diverses situations de change ;
Ø Fournir à la BCC toutes les justifications
qu'elle demanderait concernant les opérations soumises à son
contrôle ;
Ø Remettre à la BCC tous les renseignements
statistiques et complémentaires par elle ;
Ø Percevoir et verser auprès de la BCC tous les
droits, redevances ou autres montants dus.
I.3. Les bureaux de change
agréés
Les bureaux de change agréés comme tout
intermédiaire agréés, ils sollicitent leur agrément
auprès de la BCC et sont ténus de respecter la
règlementation en vigueur comme on l'a décrit dans la
sous-section précédente.
Toute personne morale de droit congolais autre que celles
reprises dans l'article 52 de l'actuelle réglementation de change en
vigueur désireuse de faire des profession doit se faire agréer
par la BCC en qualité de bureau de change.
I.4. Messageries
financières
Toute personne morale autre que les banques
agréées, intéressé par la réalisation des
opérations de transfert de fonds en monnaie nationale ou
étrangère doit se faire agréer par la BCC en
qualité de société de messagerie
financière.34(*)
Il sied de noter qu'il existe deux catégories des
messageries financières : les messageries financières
opérant sur le territoire national (SOFICOM, AMI FIDEL,...) et les
messageries financières opérant sur le territoire national et
avec l'étranger (WESTERN UNION, MONEYGRAM, etc.).
A côté du marché de change dit officiel
que nous venons de voir, il existe un autre marché appelé
marché parallèle.
Malgré la libéralisation du marché de
change en RDC, le marché parallèle des changes portant sur des
devises fortes reste discrètement géré par une
poignée de personnes qui manipulent d'importantes sommes des devises par
le jeu de transfert des fonds (magasins, comptoirs de diamants, procures des
missions, etc ).
La sous bancarisation du pays du fait de l'absence du climat
des affaires : pillages, zaïrianisation, nationalisation,
insécurités permanentes, inflation monétaire, le manque
d'esprit de la protection et de l'importance de l'entreprise à conduit
une grande partie des banques congolaises en faillite, permettant ainsi
l'émergence d'un marché de change parallèle.
Ce marché est composé majoritairement des
personnes physiques qui se livrent au commerce de l'achat et à la vente
des devises étrangères sans être agréé par la
BCC, ainsi que les personnes morales qui ne sont pris agréés
à cette fin, qui se sont succédé aux véritables
attributs des bureaux de change.
Un constat amer se dégage en voyant le marché de
change s'accaparent de la profession des intermédiaires par un
marché parallèle composé ses sociétés
commerciales non agréées pour l'exercice, les magasins,
même le vendeur du coin et d'autres opérateurs économiques
opérant dans ce marché détériorent ainsi le tissu
économique national du fait de l'inflation par la dévaluation
monétaire émission des faux billets.
SECTION II. EVOLUTION DU
COURS DE CHANGE
II.1. Historique
La monnaie congolaise et/ou zaïroise reste l'une de
monnaies la plus instables du monde. Tout d'abord elle a été
à plusieurs reprises démonétisée, et ensuite
dévaluée à plusieurs fois aussi, différentes
réformes monétaires ont été mises en place ;
la monnaie congolaise a été dévaluée quatorze fois.
La dévaluation s'est avérée à plusieurs reprises
comme étant le principal instrument pour résorber le
déséquilibre.
Depuis l'indépendance, la RDC a adopté trois
régimes des changes à savoir :
Ø Régime de change fixe : 1960 à
septembre 1983, la monnaie congolaise était rattachée
successivement au franc belge, au dollar américain et puis au
DTS ;
Ø Régime de change contrôlé :
septembre 1983-février 2001 ;
Ø Régime de change flottant : depuis
février 2001 jusqu'à nos jours.35(*)
II.2. Evolution du cours de
change de 2004 à 2009
La période allant de 2004 à 2009 marque dans
l'histoire de la RDC, la transition amenant le pays à des
élections en 2006 pour arriver à l'instauration des institutions
légitimes.
Cette période est marquée de bouleversements et
une courte stabilité économique pour replonger dans le
bouleversement à l'avènement de la crise des subprime d'octobre
2008.
Le taux de change en RDC a évolué suivant un
rythme croissant tout en essayant de maitriser le taux d'inflation quittant
ainsi un taux d'inflation de trois à quatre chiffres vers un taux
d'inflation d'un chiffre pendant quatre ans (2004, 2005, 2006, 2007) et une
bonne partie de 2008 puis aller vers les deux chiffres à partir de 2008
et 2009.
Toute cette évolution du taux d'inflation se traduit
par cette figure influençant ainsi le taux de change.
Figure n°9 : Evolution du taux
d'inflation
Source : Nous-mêmes à
partir des données du condensé statistique de la BCC
N°4/2010
Le graphique ci-haut exprime bien la réalité
économique, faite des fluctuations soit c'est une hausse sensible ou une
baisse sensible rarement le niveau général des prix est stable,
et ses variations du taux d'inflation marquées par une production
insuffisante pour couvrir les besoins intérieurs et provoquera ainsi une
variation du cours de change, des réserves de change, du volume de
change, ainsi les autorités politico-monétaires doivent prendre
des mesures pour réguler et juguler la situation.
Illustrons les variations du cours de change par le tableau
suivant :
Tableau n°6 Evolution du cours de change (CDF/USD
2004 à 2009)
Année
Mois
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Janvier
|
376,6061
|
460,1457
|
435,8838
|
521,7079
|
552,6038
|
722,00
|
Février
|
360,3262
|
447,6450
|
432,8899
|
588,5320
|
541,5882
|
788,00
|
Mars
|
366,5902
|
455,0604
|
436,1033
|
558,7377
|
554,2686
|
831,50
|
Avril
|
384,0307
|
452,9130
|
438,8423
|
550,9395
|
557,0908
|
785,00
|
Mai
|
348,4171
|
512,4043
|
444,5932
|
520,1510
|
557,3313
|
785,00
|
Juin
|
368,3245
|
451,4427
|
448,0848
|
494,7994
|
560,5349
|
-
|
Juillet
|
372,9576
|
483,7058
|
455,4932
|
494,7422
|
557,4221
|
804,50
|
Août
|
387,5682
|
485,5295
|
465,6880
|
495,0664
|
559,0994
|
857,50
|
Septembre
|
387,9915
|
446,0018
|
487,0896
|
498,1808
|
560,8880
|
867,50
|
Octobre
|
390,0200
|
438,3045
|
516,2888
|
498,6289
|
568,5834
|
896,50
|
Novembre
|
428,3558
|
455,7925
|
534,4094
|
498,6289
|
568,5834
|
914,00
|
Décembre
|
374,7495
|
474,1686
|
516,3547
|
498,6289
|
580,2203
|
912,50
|
Moyenne annuelle
|
399,7362
|
423,1167
|
476,1192
|
512,3135
|
563,6061
|
762,00
|
Source : condensé statistiques de la
BCC n°3/2009
Après le tableau ci haut, illustrons l'évolution
du taux de change CDF/USD (2004 - 2009) à partir des moyennes annuelles
sous forme d'un graphique
Figure n°10 Evolution du cours de change (CDF/USD
2004 à 2009)
Source : nous-mêmes à
partir du tableau n°6
L'évolution du taux de change en RDC résulte de
plusieurs facteurs socio-politiques et conjoncturels. Néanmoins le cours
de change interbancaire a aussi fluctué.
Tableau n° 7 Evolution du cours de change
interbancaire.
Période
|
Cours interbancaire
|
USD
|
DTS
|
EURO
|
2004
|
398,3
|
587,25
|
495,1
|
2005
|
473,78
|
700,65
|
590,78
|
2006
|
468,65
|
689,23
|
588,9
|
2007
|
516,68
|
790,18
|
706,99
|
2008
|
561,12
|
889,83
|
824,37
|
2009
|
813,9
|
1245,2
|
706,19
|
Source : condensé statistique de
la BCC n° n°4/2010
Figure n°11. Evolution du cours de change
interbancaire.
Source : nous-mêmes à
partir du tableau n°7
Le cours interbancaire est le cours employé par les
banques agréées pour exécuter les ventes et achats sur le
marché de change.
Le marché de change congolais est un marché au
comptant utilisant les techniques traditionnelles de gestion des risques de
change.
Les techniques de gestion et de couverture traditionnelles
employées en RDC surtout par les entreprises minières (quelques
fois), les banques, les entreprises ainsi que les PME influent sur le volume de
transaction des devises sur le marché de change.
Après le taux de change interbancaire pratiqué
sur le marché de change en RDC pendant la période sous
investigation, voyons maintenant la vue non agrégée de ce
marché par le volume des transactions de change de chaque intervenant
sauf les messageries financières.
Tableau n°8 Volume des transactions sur le
marché des changes en millions d'USD (Part de chaque
intervenant)
|
BCC
|
Banques agréées
|
Bureaux de change
|
Total
|
Volume total
|
Achat
|
Ventes
|
Achat
|
Vente
|
Achat
|
Vente
|
Achat
|
Vente
|
|
2006
|
10,4
|
11
|
308,8
|
367,94
|
13,33
|
13,77
|
332,53
|
393,71
|
725,24
|
2007
|
66,94
|
|
533,47
|
562,79
|
13,04
|
14,25
|
613,45
|
515,36
|
1128,83
|
2008
|
|
|
916,46
|
973,39
|
10
|
10,59
|
926,45
|
983,97
|
1910,43
|
2009
|
11
|
124,65
|
851,04
|
867,59
|
5,65
|
5,54
|
867,7
|
997,78
|
1865,48
|
Source : condensé statistique de
la BCC n°4
Après avoir passé en revue l'essentiel du
marché de change congolais, passons à la section suivante qui
traite d'un cas spécifique d'une entreprise individuelle congolaise
évoluant dans le commerce général qui subit des
fluctuations de change et comment cette dernière gère les risques
de change et quelles sont les techniques qu'elle applique.
SECTION III. CAS PRATIQUE
D'UNE ENTREPRISE CONGOLAISE GÉRANT LES RISQUES DE CHANGE (CAS DES
ETABLISSEMENTS MOULACOM DE 2004 À 2009)
Sachant que le marché des changes congolais est un
marché au comptant et ayant un cours instable, les entreprises
congolaises mettent à l'interne et à l'externe des
mécanismes pour se prémunir contre le risque de change.
Ce sont les mécanismes internes et externes qui feront
l'objet d'étude de cette section.
Avant de commencer d'expliquer les techniques de gestion de
risques de change employées par les établissements MOULACOM
pendant la période sous investigation, il serait mieux de commencer par
le commencement qui pour notre part est la présentation brève de
l'entreprise, son objet social et ses activités ainsi nous pouvons
attaquer l'objet de l'étude.
III.1. Présentation de
l'entreprise
III.1.1. Historique
La naissance de cette entreprise remonte à
l'année 1979, année à laquelle le propriétaire
gérant avait réuni des moyens à partir des petites
activités lucratives qu'il exerçait pour créer alors en
1980 les établissements MOULACOM, reconnues officiellement sous le
numéro 1136 du registre de commerce et sous le numéro K19021K de
l'identification nationale du 31 octobre 1980.
Au cours de la décennie 80, le gérant
exerçait les activités d'achat des marchandises en Zambie et au
niveau de la frontière congolo-zambienne, puis revendues à
Lubumbashi et au Kasaï oriental.
Depuis 1998 à nos jours, les établissements
MOULACOM ont connu une stabilité relative dans ses activités. Ils
ont trouvé d'autres fournisseurs notamment : Singapour,
Thaïlande, Namibie, Malawi, Tanzanie, et d'autres pays qui sont souvent du
moyen orient. Ces activités lui permettent de se confirmer comme
étant une petite et moyenne entreprise.
III.1.2. Objet social et
activités
L'objet social est l'activité économique qu'une
organisation décide d'exercer. Pour les établissements MOULACOM,
l'objet principal est l'achat et la vente en gros des produits importés
ainsi que d'autres activités connexes.
Les produits importés sont : le riz, l'huile
végétale, le sucre, le ciment, la farine de froment, et bien
d'autres.
Après cette brève historique et un aperçu
de l'objet social et des activités des établissements MOULACOM,
essayons d'analyser les mécanismes de gestion des risques de change
mises en place dans cette entité économique.
III.2. Gestion des risques de
change aux Ets MOULACOM
La gestion des risques de change aux établissements
MOULACOM est à la fois interne et externe.
Ø Sur le plan interne : il ya un système de
compensation interne qui est fait entre les différentes succursales au
Katanga, Kasaï oriental et la Zambie avec un centre compensatoire non
formalisé.
Ø Sur le plan externe l'entreprise recours à des
cambistes informels en leur proposant l'achat de leurs devises à un
cours plus avantageux que celui qui est exercé sur le
marché libre et officiel.
Ainsi, ces deux approches permettent tant bien que mal
à l'entreprise de gérer les risques de change qui
résultent de la fluctuation du marché. L'entreprise facture ses
marchandises en USD et en CDF pour certains produits, et cela a des
retombées sur le chiffre d'affaires.
a. Techniques de
compensation interne avec centres de compensation
L'entreprise a selon son objet social trois succursales :
celle de MWENE DITU, MBUJI MAYI et LUBUMBASHI.
Vu que le marché de changes congolais a un cour de
change différent selon les villes, l'entreprise subit un risque de
change. La succursale de MWENE DITU connait une fluctuation différente
à celle de MBUJI MAYI et ainsi qu'à celle de LUBUMBASHI.
Cette technique permet à chaque succursale de payer ses
dettes et de mobiliser ses créances entre elles à un taux de
change interne fixé par la direction générale.
b. Techniques de recours
aux cambistes informels
Cette technique permet à l'entreprise de se procurer
des devises sur le marché de change. En achetant les devises à un
cours supérieur que celui pratique par d'autres intervenants sur la
marché des changes. Ce cours est fixé chaque jour par la
direction générale en fonction des besoins en devises.
A côté des entreprises commerciales telles que
celles dont nous venons de donner les techniques de gestion des risques de
change qu'elle utilise, il ya d'autres entreprise congolaise exerçant
dans le commerce des produits pétroliers se mettent aussi à
l'abri en gérant les risques de change souvent en utilisant la technique
de choix de monnaie de référence pour la facturation de leurs
produits. Il va de soi que tout gestionnaire essaye tant bien que mal à
gérer les risques de change même si ne connaissant pas toutes les
techniques traditionnelles et modernes de gestion des risques de change.
Ainsi s'achève cette section passons aux lignes
suivantes qui traiteront sur l'enquête que nous avons mené
auprès de 20 organisations et seulement 4 ont répondu sous
l'anonymat et les perspectives pour arriver enfin à gérer les
risques de change en RDC.
SECTION IV. ENQUÊTES
ET PERSPECTIVES
IV.1. Enquête
Certes le risque de change existe, il a en effet
été source de gain mais surtout de pertes pour des nombreuses
entreprises.
L'ampleur des pertes causées par les risques de changes
ainsi que les attentes des entreprises pour faire face à ces risques,
nous avons décidé de soumettre un questionnaire aux
entreprises.
IV.1.1. Questionnaire
Les questions de notre questionnaire sont les
suivantes :
Ø Connaissez-vous l'existence d'un risque de
change ?
Ø Subissez-vous un risque de change et de quel type
est-il ?
Ø Comment gérer vous le risque de
change ?
Ø Donnez, un exemple d'instruments de gestion de risque
de change que vous utilisez ?
Ø A quelle hauteur les retombées des
fluctuations de cours de change touchent à votre chiffre
d'affaires ?
Ø Quelles sont vos suggestions pour qu'au Congo on
arrive à mieux gérer le risque de change ?
Ce questionnaire était destiné aux entreprises
et opérateurs économiques individuels entretenant des relations
avec l'étranger. Nous avons prévu un échantillon
minimal de 20 entreprises mais malheureusement 4 seulement ont répondu
et sous l'anonymat.
Parmi les raisons qui ont poussé les entreprises
à refuser de répondre à notre questionnaire, nous
avons :
Ø Les mouvements d'affaires en devises ne sont pas
importants vu la monnaie de facturation ;
Ø Les informations demandées sont
confidentielles ;
Ø Les chiffres et la stratégie de l'entreprise
ne sont pas à divulguer.
Avec un taux de réponse de 20% nous ne pouvons pas
prétendre avoir fait une étude exhaustive. Toutefois, nous avons
ténu à présenter les résultats de notre
enquête car le peu d'entreprises qui ont répondu et même
celles qui n'ont pas répondu, ont manifesté leur
intérêt quant au sujet.
IV.I.2. Résultats
de l'enquête
Les entreprises appartiennent à différents
secteurs d'activité : minier, de service, commerce
général, et spécialisées.
Connaissant l'économie de la RDC, la plupart des
entreprises sont importatrices. Les entreprises réalisent l'essentiel de
leurs transactions en USD (94%) et avec un pourcentage faible des autres
devises. L'importance du volume des transactions libellées en USD
engendre une forte exposition aux risques de changes.
Les entreprises importatrices interrogées sont
exposées aux risques de change de différentes
manières :
Ø Le nombre d'entreprises exposées directement
aux risques de changes dans le cadres des importations sont très
élevés jusqu'à 93% ;
Ø Et les autres entreprises sont exposés suite
à une variation du taux de change dans le pays.
Dans une approche de politique de gestion des risques de
changes, seulement quelques unes d'entre elles prévoient une
stratégie de couverture des risques de change conventionnels, une bonne
proportion utilise des stratégies internes créées par
elles mêmes et le reste ne se préoccupe pas de mettre une
stratégie de couverture des risques de change en place, en disant qu'il
faut laisser le marché subir les fluctuations puis s'autoréguler.
En l'absence des stratégies de gestion des risques de
change conjuguées à la neutralité des fournisseurs, seules
les entreprises importatrices se retrouvent face aux risques de change.
Vu la période de notre investigation où la
monnaie congolaise a connu une forte volatilité, nous avons posé
une question aux entreprises interrogées de donner l'impact de
l'évolution du cours de change de cette dernière sur leurs
activités.
Toutes ces entreprises ont subi une perte de change à
cause des évolutions récentes des cours de change. Cette perte
est estimée à une hauteur de 30% en moyenne. Les pertes de
changes enregistrés auraient pu être atténuées si
les entreprises avaient bénéficié de l'assistance et des
conseils bancaires. Conscients de l'ampleur des risques de change, les
entreprises affichent un intérêt particulier quant à la
couverture de celui-ci et estiment qu'elle est inéluctable.
IV.2. Perspectives
Toutes les entreprises interrogées estiment que la mise
en place d'un système de couverture contre les risques de change est
d'une importance totale. Environ le trois quarts affirment qu'elles utiliseront
le change à terme si leurs banques le leur proposent.
La mise en place d'un système de couverture contre les
risques de change présente un intérêt pour l'ensemble des
entreprises. L'organisation et la création du marché de changes
à terme sont vivement sollicités.
A la lumière des résultats obtenus par les
questionnaires, il en ressort que les entreprises rejoignent les
établissements MOULACOM pour être sujettes aux risques de change.
La mise en place d'un système de couverture des risques de change
s'avère plus que jamais une nécessité confirmée.
Vu l'ampleur de la nécessité de la
création et l'organisation d'un marché de change à terme,
la possibilité de l'instauration du change à terme en RDC peut
faire l'objet d'une étude par un autre chercheur.
CONCLUSION
Quelle que soit la longueur d'un fleuve, il finira par trouver
son embouchure pour se jeter dans l'océan ou la mer. Ainsi pour ce faire
nous débouchons à la conclusion après avoir parcouru
l'introduction générale de ce travail intitulé :
« Gestion des risques de change en République
démocratique du Congo de 2004 à 2009 ». Ce
présent travail a quatre chapitres.
Le premier chapitre a traité des
généralités, définissant les notion s du risque de
change, des position de change, de cours de change, de gestion des risques de
change ainsi que d'autres notions auxiliaires tel que le marché des
changes. Puis nous sommes passé au deuxième chapitre
consacré essentiellement à l'étude de la politique de
couverture des risques de change de manière sommaire vu la
complexité de cette notion, ensuite le chapitre III est intervenu dans
l'étude détaillée des notions de gestion des risques de
change en étudiant minutieusement les techniques traditionnelles
(internes et externes) et les techniques modernes (internes et externes) pour
gérer les risques de change, pour enfin entreprendre le chapitre IV qui
a fait l'étude analytique de gestion des risques de change en RDC,
décrivant le marché de change de la RDC, donnant un exemple de
gestion des risques de change par une entreprise congolaise, les
résultats de l'enquête menée auprès de certaines
organisations congolaises et une perspective de création d'un
marché de change à terme en RDC.
Ce mémoire s'achève par une approche pratique de
la réalité du risque de change en RDC. Un risque qui n'a
cessé de se répandre au sein de nos entreprises leur causant
ainsi un préjudice non négligeable.
Devant cette situation et en l'absence d'instruments de
couverture, le change à terme s'avère l'instrument le plus
réaliste étant donné la simplicité et la
possibilité de sa mise en place.
Les fluctuations que connaissent les cours de change sur le
marché, ainsi que l'impératif de la rentabilité
conjuguée à la compétitivité obligent les
entreprises à prêter une attention particulière à la
gestion de cet enjeu majeur.
Pour mener à bien l'action de couverture, l'entreprise
dispose d'un éventail diversifié d'instruments de gestion des
risques de change tant traditionnels que modernes.
Néanmoins, il est strictement irrationnel de coller tel
type de couverture à telle type de situation. Pour chaque situation, le
choix de l'instrument est en fait tributaire de la stratégie.
Nous sommes alors confrontés à un triple
problème celui de la nature du risque, celui de sa mesure ou de sa
quantification et celui de sa gestion.
La gestion du risque de change en RDC est à son
étape foetale, c'est l'opinion que nous nous sommes forgés au
terme de ce mémoire. Des gros efforts dans ce sens restent à
fournir pour se mettre au diapason des pays ayant une culture de gestion et de
couverture des risques de change.
BIBLIOGRAPHIE
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marché, » éd. ESKA, paris, 1998
2. D'ARVISENET Philippe, « Finance
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3. DE LA BRUSTERIE H, « Trésorerie
d'entreprise, gestion de liquidités et des risques », Ed
management, Paris ,1992
4. DESBRIERES P et POINCELOT E, « Gestion de
trésorerie », éd. Management, Paris, 1999
5. FONTAINE Patrice, « Gestion du risque de
change », éd. Economica, Paris, 1996
6. FONTAINE Patrice, « marchés de
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2008
7. GILLOT P et PION D, « Le nouveau
cambisme », éd. Eska, Paris, 1998
8. JOBBARD Jean Pierre,
« Gestion », Dalloz, Paris, 1995
9. PINTO R. et GRAWITZ M, « méthodes
en sciences sociales », Ed Dalloz, Paris, 1971
10. SION M, « Gérer la
trésorerie et la relation bancaire », éd. Dunod,
Paris, 1998
B. DICTIONNAIRES
1. CONSO P et Cie, « Dictionnaire de gestion
financière », Ed Dunod, Paris, 1986
2. COTTA A, « Dictionnaire
économique »
3. P.ROBERT, « Dictionnaire le petit
Robert »,1ère édition, 1998
4. SILEM A, « Lexique
d'économie », éd Dalloz, Paris, 2000
C. REVUES ET INEDITS
1. Condensé statistique de la BCC N°3/2009
2. Condensé statistique de la BCC N°4/2010
3. Disposition légales portant réglementation du
marché de change en République Démocratique du Congo
4. Instruction administrative de la BCC n°006/BCC du
18-05-2001 portant les conditions d'agrément et le fonctionnement des
messageries financières.
5. Instruction administrative de la BCC n°007/BCC du
18-05-2001 portant les conditions d'agrément et le fonctionnement des
bureaux des changes.
6. Instruction administrative de la BCC n°009/BCC du
18-05-2001 portant les conditions d'agrément et d'immatriculation des
banques agrées en République Démocratique du Congo
7. Rapport convergeant de la SADC sur l'évolution
économique de la RDC, Mai 2009
D. ARTICLES
1. La problématique du marché de change
congolais in journal UHURU N°1420 du 01 juin 2009
E.SITES INTERNETS
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www.bnf.fr
3. www.boursorama.fr
4. www.forex.com
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9. www.ulb.bb.ca.be
10. Encartaencyclopédie@microsoft2009
F. MEMOIRES
1. FOUAD BERRA, « Les instruments de couverture
du risque de change », école supérieure de
banque d'Alger, 2007, inédit.
2. MWANGA MUGEBE B, « La gestion des risques de
change au sein d'une entreprise par l'approche Asset Liability Management (ALM)
ou gestion actif passif (GAP) cas de la Brasimba », mémoire,
UNILU, Juillet 2008, inédit.
G. COURS
1. MBANGALA MAPAPA, « Cours de gestion
financière internationale », inédit, L1 Gestion
financière, FASEG, Unilu , 2009
2. MBAYO MUSEWA L.M, « cours des
méthodes des recherches en sciences sociales et
économiques », inédit, G2économie, FASEG,
Unilu (2006)
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
1 .
0.1. Problématique
- 2 -
0.2. Hypothèses
- 2 -
0.3. Méthodes et techniques
- 3 -
0.3.1. Méthodes
- 3 -
0.3.2. Techniques
- 4 -
0.4. Intérêt et choix du sujet
- 4 -
0.5. Délimitation spatio-temporelle
- 5 -
0.6. Plan sommaire du travail
- 6 -
CHAPITRE I : GENERALITES
i.
Section I. Notions générales
- 7 -
I.1. Le change
- 7 -
a) Le cours de change officiel
- 7 -
b) Le cours de change parallèle
- 7 -
I.2 Le risque de change
- 8 -
I.2.1 Définition
- 8 -
I.2.2 Types de risques
- 8 -
I.3. La gestion du risque de change
- 9 -
1.3.1. Stratégies de gestion de risques de
change
- 9 -
Section II. Le marché de change
- 11 -
II.1. Définition
- 11 -
II.2. Les intervenants et les instruments
échangés
- 11 -
II.3. Les composants du marché de change
- 12 -
II.3.1. Le marché au comptant (spot)
- 12 -
a. Modalités de cotation
- 12 -
II.3.2. Le marché de dépôt
- 13 -
II.3.2.1. Les banques commerciales et
d'investissement
- 13 -
II.3.2.2. Les institutions financière non
bancaires
- 14 -
II.3.2.3. Les banques centrales
- 15 -
II.3.2.4. La clientèle
- 15 -
II.3.2.5. Les entreprises multinationales
- 15 -
II.3.2.6. Les courtiers
- 15 -
II.3.2.7. Les principales devises
négociées
- 16 -
II.3.2.8. Les sigles monétaires
internationaux
- 16 -
II.4. Le marché à terme
- 17 -
II.5. Les comportements sur le marché de
change
- 17 -
Section III. Les facteurs causals des risques de
change
- 18 -
III.1. Les risques de change liés aux
opérations financières
- 18 -
III.2. Les risques de change liés aux
opérations commerciales
- 18 -
III.3. Les risques de change aux opérations
d'investissements transfrontaliers
- 19 -
III.4. Les risques liés aux
opérations économiques
- 19 -
III.5. Les risques liés à la
situation socio-politique
- 19 -
Section IV. Mesure du risque
- 19 -
IV.1. Le cours de change de
référence
- 20 -
IV.2. La position de change
- 20 -
IV.3. Relation taux d'intérêt- taus de
change-taux d'inflation
- 21 -
IV.3.1. Relation taux d'intérêt-taux
de change
- 21 -
IV.3.2. Relation taux d'inflation-taux de
change
- 21 -
Chap II. Politique de couverture des risques de
change
Erreur ! Signet non
défini.
Section I. Politique de couverture
- 23 -
I.1. La détermination des seuils de
tolérance
- 23 -
I.2. La position de change
- 23 -
Section II. Les déterminants et
prévisions des taux de change
- 26 -
II.1. Mécanismes de formation de cours
- 26 -
II.2. Les facteurs influant sur l'évolution
des cours de change
- 26 -
II.3. La prévision de l'évolution des
cours de change
- 27 -
II.3.1. L'analyse économique
- 27 -
II.3.2. Analyse statistique
- 28 -
a) La méthode mathématique
- 28 -
b) La méthode analytique
- 28 -
c) La méthode graphique ou chartisme,
chartiste
- 28 -
d) L'analyse systématique
- 28 -
Chapitre III. GESTION DES RIQUES DES CHANGES
Erreur ! Signet non
défini.
Section I. Les instruments traditionnels internes
de couverture de risque de change
- 30 -
I.1. La réduction du volume des dettes et
des créances en monnaie étrangères
- 30 -
I.2. Le choix de la devise de facturation
- 31 -
I.3. La compensation des positions de change
opposées
- 32 -
I.4. L'auto-couverture
- 33 -
I.5. L'action sur les délais
- 33 -
I.5.1. Le termaillage
- 33 -
I.5.2. L'escompte financier
- 34 -
I.6. Le netting ou compensation interne de
position
- 35 -
I.6.1. Le netting bilatéral
- 35 -
I.6.2. La compensation multilatérale
- 36 -
I.6.3. Les centres de refacturation
- 39 -
I.6.4. Le Pooling ou la mise en commun
- 39 -
I.7 Les clauses d'indexations contractuelles
- 40 -
I.7.1. Les clauses d'indexation
proportionnelles
- 40 -
I.7.2. Les clauses d'indexation proportionnelles
avec franchise
- 41 -
I.7.3 La clause de risque partage
- 41 -
I.7.4. La clause multi devise
- 41 -
Section II : LES INSTRUMENTS TRADITIONNELS
EXTERNES
- 42 -
II.I. Les avances et les dépôts en
devises
- 42 -
II.I.I. Les avances en devises
- 42 -
II.I.2. Les dépôts en devises
- 43 -
II.2. Polices ou contrats d'assurances
- 43 -
II.3. Le change à terme
- 43 -
SECTION III : LES INSTRUMENTS MODERNES DE
COUVERTURE DU RISQUE DE CHANGE.
- 45 -
III.I. Les contrats de futures sur devises
- 45 -
III.2. Les swaps de devises
- 47 -
III.3. Les options de change
- 49 -
a) Définition
- 49 -
A. Option de vente
- 49 -
B. Option d'achat
- 49 -
b) La stratégie de couverture de
l'option
- 50 -
III.4. Le choix d'une technique de couverture
- 52 -
Chapitre IV. LA gestion du risque de change en
république démocratique du Congo
Erreur ! Signet non
défini.
Section I. Aperçu général du
marche de change congolais
- 54 -
I.1. La banque centrale du Congo
- 55 -
I.2. Les banques agréées
- 56 -
I.3. Les bureaux de change agréés
- 56 -
I.4. Messageries financières
- 57 -
Section II. Evolution du cours de change
- 58 -
II.1. Historique
- 58 -
II.2. Evolution du cours de change de 2004 à
2009
- 58 -
Section III. Cas pratique d'une entreprise
congolaise gérant les risques de change (cas des Etablissements MOULACOM
de 2004 à 2009)
64
III.1. Présentation de l'entreprise
65
III.1.1. Historique
65
III.1.2. Objet social et activités
65
III.2. Gestion des risques de change aux Ets
MOULACOM
66
a. Techniques de compensation interne avec centres
de compensation
66
b. Techniques de recours aux cambistes
informels
66
Section IV. Enquêtes et perspectives
67
IV.1. Enquête
67
IV.I.2. Résultats de l'enquête
68
IV.2. Perspectives
69
Conclusion générale
Erreur ! Signet non
défini.
bibLiographie
Erreur ! Signet non
défini.
A. OUVRAGES
73
B. DICTIONNAIRES
73
C. REVUES ET INEDITS
74
D. ARTICLES
74
E.SITES INTERNETS
74
F. MEMOIRES
75
G. COURS
75
Table des matières
Erreur ! Signet non
défini.
* 1 MBAYO MUSEWA
L.M, « cours des méthodes des recherches en sciences
sociales et économiques », inédit,
G2économie, FASEG, Unilu (2006)
* 2 R.PINTO et
GRAWITZ, « méthodes en sciences
sociales », Ed Dalloz, Paris, 1971
* 3
P.ROBERT, « Dictionnaire le petit
Robert »,1ère édition, 1998
* 4 SILEM A,
« Lexique d'économie », éd Dalloz,
Paris, 2000, P. 390
* 5 COLLOMB Jean
Albert, « Finance de marché, »
éd. ESKA, paris, 1998, P 106
* 6 D'ARVISENET
Philippe, « Finance internationale »,
éd. DUNOD, paris, 2004
* 7
www.forumeconomical/ca.Finanace.com
* 8 DEBAUVAIS et SINAY,
« La gestion globale du risque de change, nouveaux enjeux et
nouveaux risques », éd. Economica, Paris, 1992, p.16,
cité par FOUAD BERRA, « les instruments de couverture du
risque de change », Ecole supérieure de banque
Alger, 2007, Inédit.
* 9 Philippe D'ARVISENET, Op.
Cit, P. 10.
* 10 JOBBARD Jean Pierre,
« Gestion », Dalloz, Paris, 1995, p.113.
* 11
www.wikipédia.org
* 12 P GILLOT et Pion D,
« Le nouveau cambisme », éd. Eska, Paris,
1998, p.18.
* 13 P. GILLOT et D PION,
« Le nouveau cambisme », éd. Eska, Paris, op.
cit p.29
* 14
www.googlebook/search.com
* 15 FONTAINE Patrice,
« Gestion du risque de change », éd.
Economica, Paris, p.21.
* 16 COLLOMB Jean Albert, Op.
cit p.19.
* 17 DEBAUVAIS M. et SINNAY,
cité par FOUAD Berra Op. cit 86.
* 18
www.wikipédia.org
* 19 Michet
DUBERNET, « Finance et mondialisation » in
Planète science Finance n°302 du 13-03-1999. Cité par FOUAD
BERRA.
* 20 Fontaine PATRICE, op. cit.
p.106.
* 21 DE LA BRUSTERIE
H, « Trésorerie d'entreprise, gestion de
liquidités et des risques » p.241.
* 22 MWANGA MUGEBE B,
« La gestion des risques de change au sein d'une entreprise par
l'approche Asset Liability Management (ALM) ou gestion actif passif
(GAP) cas de la Brasimba », mémoire, UNILU, Juillet 2008,
inédit, p.30.
* 23 Simon Y,
« Techniques financières internationales »,
éd. Economica, Paris, 1999, p.110 cité par MWANGA MUGEBE, op.
cit. p.31.
* 24 DESBRIERES P et POINCELOT
E, « Gestion de trésorerie », éd.
Management, Paris, 1999, p.49.
* 25
www.wikipédia.org
* 26 FOUAD berra, op. cit.,
p.11.
* 27 Sion
M, « Gérer l trésorerie et la relation
bancaire », éd. DUNOD, Paris, 1998, p.238.
* 28 P PRISSERT et P GARSUAULT
et S PRIANI, « Les opérations bancaires avec
l'étranger », éd. La revue Bancaire, Paris, 1995,
p.117.cité par FOUAD Berra op cit
* 29 M DEBAUVAIS et
SI NNAY Y, op. cit., p.140.
* 30 COLLOMB Jean Albert Op.cit
110
* 31 P DESBRIERES et E
POINCELOT, op. cit., p.123.
* 32 FONTAINE PATRICE, op.cit
P.34
* 33 www.bcc.cd
* 34 Instruction administrative
de la BCC n°007/BCC du 18-05-2001 portant les conditions d'agrément
et le fonctionnement des messageries financières.
* 35 In rapport convergeant de
la SADC sur l'évolution économique de la RDC, Mai 2009, p.08.