WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La protection sociale au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Alex OKOLOUMA
Université de Yaoundé II-Soa - DEA en sciences économiques 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2.2.2. Les contraintes liées à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale

Au milieu des années 1980, la crise économique et financière que connait le Cameroun a accentué les dysfonctionnements du système de protection sociale.

Face à cette situation de crise économique, l'État a été dans l'obligation, sous la pression des bailleurs de fonds, de s'engager dans la mise en oeuvre d'un programme d'ajustement structurel qui comporte des mesures drastiques. Ces mesures ont ainsi eu pour effet immédiat : 

- la fermeture de plusieurs entreprises publiques et parapubliques ;

- la compression massive des personnels de plusieurs sociétés provoquant ainsi la perte des cotisations sociales prélevées sur les salaires versés à ces personnels ;

- une chute d'environ 4 milliards du volume des cotisations encaissés entre 1989 et 1992.

Au même moment, la loi n°84/07 du 04 juillet 1984 consacre l'abaissement de 60 à 50 ans, de l'âge d'admission à la retraite anticipée, ce qui a pour effet de priver l'organisme des cotisations sociales étendues sur une période de 10 ans, et de provoquer corrélativement une augmentation des dépenses de la branche d'assurance pensions de l'ordre de 7 milliards de francs CFA.

Dès lors, les ressources financières de l'organisme vont s'amenuiser provoquant un déséquilibre financier structurel des branches (voir figure en annexe 1). La dette de l'État vis-à-vis de la CNPS atteint la somme colossale d'environ 300 milliards de francs CFA.

L'insolvabilité de la plupart des banques fait perdre à la CNPS ses dépôts bancaires dans les comptes à termes pour environ 30 milliards de francs CFA de créances comprises.

Ces contraintes financières auxquels fait face la CNPS sont également liées à la mauvaise gestion financière, aux avantages non contributifs de l'action sanitaire et sociale, aux nombres pléthoriques des agents recrutés, aux mauvais comportements des entreprises et de certains agents de recouvrement et aux problèmes de gestion administrative (coûts administratifs élevés). Le problème de gestion est dû en grande partie à un manque de formation adéquate et à la méconnaissance des principes de prudence en matière de sécurité sociale. Pour ne citer qu'un exemple, on peut mentionner la tendance de la CNPS à utiliser les ressources provenant de certaines branches de prestations pour payer les pensions des retraités, dans des circonstances où l'insuffisance du montant de la cotisation, la diminution du nombre de cotisants et l'augmentation du nombre de bénéficiaires exercent une pression sur le régime en général.

Face à ces différentes contraintes, l'organisme se trouve désormais dans l'incapacité de faire face à ses missions institutionnelles, notamment assurer le paiement régulier des prestations sociales échues. Le volume des arriérés de cotisations sociales atteint la somme faramineuse d'environ 600 milliards de francs CFA. Cette faible redistribution des prestations sociales, plonge ainsi la CNPS dans une crise de légitimité sans précédent, suscitant des réformes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984