I.4. 3. La politique de
financement du logement
Une politique de financement suppose une structure des
emplois/ ressources et des conditions de financement.
Le financement peut alors être effectué par
divers acteurs publics ou privés. L'Etat peut le faire, soit de
façon directe par des ressources budgétaires ou indirectement.
Ainsi la politique du crédit immobilier couvre t-il toutes les phases de
la chaîne verticale de production de logement depuis l'achat de terrain
à la fin de la construction, la mise en place des infrastructures et les
fonds hypothécaires requis.
Etant donné que la finance est un univers à
deux dimensions : le rendement et le risque et que le gestionnaire
financier est caractérisé par l'amour du rendement et l'aversion
du risque, les établissements financiers font une
sélectivité accrue dans l'octroi de leur concours à
l'habitat et exigent des conditions de plus en plus dures en
l'occurrence : taux d'intérêt élevé ;
garantie importante ; apport personnel important ;
etc.
Ces conditions contraignent beaucoup de gens à
différer leurs projets d'accès à la
propriété. La politique de financement de logement devrait
répondre à cette double préoccupation, en
réconciliant la situation des emprunteurs et ces conditions de
prêt par une incitation aux institutions financières. Le
problème qui subsistent demeure toujours la rareté des ressources
suffisantes et adaptées.
Les ressources de financement du
logement
Quel que soit le sens dans lequel cette expression est
employée, le financement du logement reste l'instrument fondamental de
la politique du logement. Les ressources sont de ce fait indispensables dans
l'exécution effective de la politique (planification urbaine, cadre
institutionnel, programme d'action, système de financement etc.). Parmi
les divers sources de financement du logement, on distingue sans être
exhaustif, les sources propres aux individus, les sources budgétaires de
l'Etat, ainsi que le marché des capitaux local et international.
D'où qu'ils proviennent, les fonds nécessaires
adaptés au financement du logement sont des fonds importants et de
longue durée. Ils ne peuvent pas ipso facto être consacrés
à la consommation. A cette cause, il est nécessaire de mettre en
place un système de collecte de l'épargne volontaire longue et
l'affecter au financement du logement.
Il serait aussi louable de prévoir des mesures
incitatives directes et /ou indirectes visant à rendre le secteur de
l'habitat urbain plus attrayant pour les investisseurs potentiels.
Conclusion
Dans ce premier chapitre, nous avons défini les
concepts clés employés dans l'immobilier après quoi nous
avons montré les fondements de la politique de l'habitat. Il a
été constaté que le secteur de l'habitat urbain joue un
rôle important dans la vie économique nationale marqué
notamment au niveau du PIB, au niveau de la création d'emploi et la
répartition du revenu ainsi qu'au niveau des recettes de l'Etat.
Néanmoins, l'évolution du cadre légale
et institutionnel n'a pas permis de résoudre pour de bon, ce
problème combien épineux du logement pour tous.
Le noeud du problème dans la politique de financement
du secteur réside toujours dans l'insuffisance de ressources stables et
adaptées.
Nous allons cette fois ci faire une étude
rétrospective de la rentabilité du logement urbain pour voir si
celle-ci est suffisamment acceptable pour attirer les investisseurs, même
privés.
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