MINISTERE DE L'ECONOMIE ET
DES FINANCES
--<><><>--
SECRETARIAT GENERAL
--<><><>--
ECOLE NATIONALE DES REGIES
FINANCIERES
|
BURKINA FASO
--<><><>--
Unité-Progrès-Justice
--<><><>--
Année Académique
2008-2009
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Pour l'obtention du Diplôme du cycle A de
l'Ecole Nationale des Régies Financières
Option : Finances
ANALYSE DE L'EFFICACITE DE L'AIDE PUBLIQUE AU
DEVELOPPEMENT DANS LE SOUS-SECTEUR DE L'EDUCATION DE BASE
Présenté
et soutenu publiquement par :
SANGNE
Abdoulaye
Directeur de mémoire
Monsieur HIEN Justin
Directeur de la Coordination et de l'Efficacité
de l'Aide Publique au Développement
Mars 2009
DEDICACE
Je dédie ce présent
mémoire :
Ø A mon Père, SANGNE Oumarou ;
Ø A ma mère, SORE Zashara ;
Ø Et à tous mes frères pour leur
amour,
leurs conseils et leurs soutiens combien
inestimables...
REMERCIEMENTS
Ce présent mémoire est le résultat des
efforts conjugués de plusieurs personnes qui ont de près ou de
loin contribué à la réussite de notre formation à
l'Ecole Nationale des Régies Financières (ENAREF). Aussi, nous
tenons à leur adresser nos sincères remerciements pour toute
l'attention et l'effort accompli à notre égard.
Nos remerciements vont en particulier à :
Ø Monsieur Justin HIEN, notre directeur de
mémoire, pour son encadrement, ses conseils, sa rigueur, sa
disponibilité malgré son calendrier chargé ;
Ø Tout le corps enseignant de l'ENAREF pour leur
encadrement tout au long de la formation et sans oublier
l'administration ;
Ø Monsieur Adama MILLOGO, chargé de programme
à la Direction de la Coordination et de l'Efficacité de l'Aide
Publique au Développement pour sa disponibilité;
Ø Monsieur Pié COULIBALY, assistant de programme
à la Direction de la Coopération Multilatérale de la
Direction Générale de la Coopération (DG Coop) pour
son soutien inestimable ;
Ø Monsieur Dominique KOMBASSERE, ingénieur
informatique, pour son appui technique ;
Ø Monsieur Tanguy OUOBA, assistant de programme
à la Direction de la Coopération Multilatérale de la
Direction Générale de la Coopération pour ses
précieux conseils ;
Ø Monsieur Salomon KABORE pour son soutien ;
Ø Au personnel de la Direction des Etudes et de la
Planification du MEBA (DEP/MEBA) pour leur disponibilité;
Ø Au personnel du Secrétariat Permanent pour le
suivi des Politiques et Programmes Financiers (SP/PPF) pour leur
collaboration;
Ø Au personnel de la Direction de l'Evaluation des
Projets et du Suivi des Investissements (DEPSI) pour la disponibilité
des données;
Ø Au personnel de la Direction des Affaires
Administratives et Financières (DAAF) du Conseil d'Etat pour leur
soutien combien inestimable;
Ø Tous mes parents, frères, soeurs et ami(e)s
pour leur appui, leur patience et leur disponibilité ;
Ø A la famille YODA et YERBANGA pour leur affection.
AVERTISSEMENT
L'Ecole Nationale des Régies Financières n'entend
donner aucune approbation, ni improbation aux opinons émises dans ce
mémoire. Celles-ci doivent être considérées comme
propres à leur auteur.
LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Situation
de l'aide multilatérale de 2002 à 2007 en milliers de
FCFA..................7
Tableau 2 : Situation de l'aide
bilatérale de 2002 à 2007 en milliers de
FCFA.....................8
Tableau 3 : Situation des
infrastructures scolaires de 2002 à
2007...................................21
Tableau 4 : Situation des
infrastructures scolaires et du nombre d'inscrits au niveau de
l'éducation de base non formelle de
2004 à 2007.........................................22
Tableau 5 : Situation de quelques
équipements scolaires de 2002 à
2007.........................23
Tableau 6 : Evolution du taux brut
d'admission (TBA) au CP1 de 2002 à 2007 en
pourcentage........................................................................................29
Tableau 7 : Evolution du
taux brut de scolarisation (TBS) de 2002 à 2007 en
pourcentage........................................................................................29
Tableau 8 : Evolution du taux de
réussite au CEP de 2002 à 2007 en pourcentage.............30
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Evolution du taux
d'absorption au niveau des bailleurs multilatéraux
de 2002 à
2007..................................................................................32
Graphique 2 : Evolution du taux
d'absorption au niveau des bailleurs bilatéraux
de 2002 à
2007..................................................................................33
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADP Assemblée des
Députés du Peuple
AI Alphabétisation
Initiale
AID Association Internationale
de Développement
APD Aide Publique au
Développement
APD T Aide Publique au
Développement Total
ARMP Autorité de
Régulation des Marchés Publics
A3F Apprentissage du
Français Fondamental et Fonctionnel
BAD Banque Africaine de
Développement
BID Banque Islamique de
Développement
CAST Compte d'Affectation
Spécial du Trésor
CDMT Cadre de Dépenses
à Moyen Terme
CE Cours
Elémentaire
CEBNF Centre d'Education de Base
Non Formelle
CEP Certificat d'Etudes
Primaires
CGAB Cadre Général
d'Organisation des Appuis Budgétaires
CONEA Coordination Nationale de
l'Efficacité de l'Aide
CM Cours Moyen
CP Cours
Préparatoire
CPAF Centre Permanent
d'Alphabétisation et de Formation
CSLP Cadre Stratégique
de Lutte contre la Pauvreté
CST Culture Scientifique et
Spécifique
DAF Direction de
l'Administration et des Finances
DEP Direction des Etudes et
de la Planification
DGCOOP Direction
Générale de la Coopération
DEC Décaissement
DHD Développement
Humain Durable
DEPSI Direction de l'Evaluation
des Projets et du Suivi des Investissements
EBF Education de Base
Formelle
EBNF Education de Base Non
Formelle
ENAREF Ecole Nationale des
Régies Financières
EPT Education Pour Tous
F Franc
FAC Fonds d'Aide et de
Coopération
FBC Formation de Base
Complémentaire
FCFA Franc de la
Communauté Financière Africaine
FED Fonds Européen
de Développement
FTS Formation Technique
Spécifique
FSDEB Fonds Spécial pour
le Développement de l'Education de Base
GAR Gestion Axée sur
les Résultats
IDH Indice de
Développement Humain
INSD Institut National de la
Statistique et de la Démographie
MASSN Ministère de
l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale
MATD Ministère de
l'Administration Territoriale et de la Décentralisation
MCAT Ministère de la
Communication, des Arts et du Tourisme
MEBA Ministère de
l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation
MEF Ministère de
l'Economie et des Finances
MESSRS Ministère des
Enseignements Secondaire, Supérieur, et de la Recherche
Scientifique
MFB Ministère des
Finances et du Budget
MJE Ministère de la
Jeunesse et de l'Emploi
MS Ministère de la
Santé
MSL Ministère des
Sports et des Loisirs
OCDE Organisation de
Coopération et de Développement Economique
OMD Objectifs du
Millénaire pour le Développement
ONG Organisation Non
Gouvernementale
PAM Programme Alimentaire
Mondial
PAP Programme d'Actions
Prioritaires
PAS Programme d'Ajustement
Structurel
PDDEB Programme Décennal
pour le Développement de l'Education de Base
PED Pays En
Développement
PIB Produit Intérieur
Brut
PIP Programme
d'Investissements Publics
PMA Pays les Moins
Avancés
PM Premier
Ministère
PNUD Programme des Nations
Unies pour le Développement
PPTE Pays Pauvre
Très Endetté
PRES Présidence
PRO Programmation
PTF Partenaire Technique
et Financier
PUF Presse Universitaire
de France
RCD Rapport sur la
Coopération au Développement
SP/PPF Secrétariat
Permanent pour le Suivi des Politiques et Programmes Financiers
STELA Secrétariat
Technique pour l'Efficacité de l'Aide
SUB Subvention
TBA Taux Brut
d'Admission
TBS Taux Brut de
Scolarisation
TE Taux
d'Exécution
UE Union
Européenne
UNICEF Fonds des Nations Unies
pour l'Enfance
SOMMAIRE
INTRODUCTION
GENERALE....................................................................................1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION ET ETAT DES LIEUX
DES RESSOURCES ALLOUEES A L'EDUCATION DE
BASE.....................................................................4
CHAPITRE I : LES DIFFERENTES FORMES DE
FINANCEMENT ET
CARACTERISTIQUES DE L'EDUCATION DE
BASE....................................................5
I: Présentation de l'APD et état des ressources
allouées à l'éducation de base.....................5
II : caractéristiques de l'éducation de
base..................................................................15
CHAPITRE II : LES IMPACTS DES RESSOURCES
EXTERIEURES SUR L'EDUCATION DE
BASE...................................................................................................................20
I : Appréciation de l'impact des ressources
extérieures................................................20
II : Analyse critique de la gestion des ressources
extérieures........................................24
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES
RESSOURCES
EXTERIEURES UTILISEES DANS L'EDUCATION DE
BASE........................................27
CHAPITRE I: ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMANCE ET
DU TAUX D'ABSORPTION AU NIVEAU DE L'EDUCATION DE
BASE..........................................28
I : Les indicateurs de performances de l'éducation
de base.............................................28
II : Analyse de la capacité
d'absorption.......................................................................30
III : Les contraintes et les difficultés
d'absorption de l'aide...............................................34
CHAPITRE II : AMELIORATION DE L'EFFICACITE DE
L'AIDE PUBLIQUE AU DEVELOPPEMENT DANS LE SOUS SECTEUR DE L'EDUCATION DE
BASE.................37
I : Le principe de l'appropriation et de
l'alignement......................................................38
II : Le principe de
l'harmonisation............................................................................43
III : Les principes de la gestion axée sur les
résultats et de la responsabilité mutuelle......45
CONCLUSION
GENERALE..................................................................................................49
INTRODUCTION
Le Burkina Faso, pays enclavé et situé en
Afrique Subsaharienne est peuplé de 14 017 2621(*) d'habitants. Avec un taux de
croissance annuel du PIB de 3,9% en 2004, sa population a augmenté
à un rythme de 3,1% entre 1996 et 2006 contre 2,4% entre 1985 et 1996 et
2,7% entre 1975 et 1985. Dès son indépendance et dans le souci
d'une saine gestion des finances publiques, le Burkina Faso a opté pour
une gestion planifiée de son développement économique et
social. Des plans quinquennaux de développement au Cadre
Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP), qui constitue de
nos jours le document de référence en matière de lutte
contre la pauvreté, en passant par les Programmes d'Ajustement
Structurels (PAS), qui avaient comme objectifs l'assainissement des finances
publiques, la libéralisation de l'économie, l'Aide Publique au
Développement (APD) a joué un grand rôle dans leur
financement.
L'APD est définie par l'Organisation de
Coopération et de Développement Economique (OCDE) comme
étant l'ensemble des dons ou des prêts accordés aux pays en
développement (PED) et répondant aux critères
suivants :
- avoir pour but essentiel de favoriser le
développement économique et l'amélioration du niveau de
vie ;
- être assortie de conditions
favorables et comporter un élément de
libéralité2(*)
au moins égal à 25%.
Au Burkina Faso, les origines de l'APD remontent au 24
Avril 1961 avec la signature de l'accord-cadre de coopération notamment
celui qui fixe le cadre général de la coopération
franco-burkinabé3(*).
Etant donné la faiblesse des ressources propres issues des
économies des PED notamment ceux de l'Afrique au sud du Sahara, l'APD a
constitué une ressource exceptionnelle pour le financement des
activités de développement. Au Burkina Faso, environ 80% des
investissements publics sont réalisés grâce à
l'APD.
Figurant parmi les Pays les Moins Avancés (PMA) et
présentant un indice de développement humain (IDH) de 0,370, le
Burkina Faso est classé selon le rapport sur le développement
humain durable (2007-2008), 176ème sur 177 pays pour
l'année 2005.
Ce constat s'explique par la non satisfaction des besoins
primaires à savoir la santé, l'amélioration du cadre de
vie et l'éducation. A partir des composantes de l'IDH, on constate que
c'est l'éducation qui est la cause majeure du mauvais classement du
Burkina Faso en ce sens que les deux autres composantes sont étroitement
liées à l'instruction de la population. En effet, en
général, plus on est bien éduqué, plus on est en
bonne santé et plus, on participe aux activités d'ordre civique
et économique. C'est ainsi que le Burkina Faso a adopté les
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui se
déclinent en plusieurs points dont un des objectifs les plus ambitieux
est l'atteinte de l'Education Pour Tous (EPT) d'ici à 2015.
Malgré l'apport croissant des flux d'aides dans
le sous-secteur de l'éducation de base, les difficultés demeurent
et sont entre autres l'insuffisance et l'inégale répartition des
enseignants et des salles de classes. Au Burkina, plus de 70% de la population
de 7 ans ou plus n'a aucun niveau d'instruction ; 20,1% ont le niveau
primaire4(*). C'est ainsi
que la volonté du gouvernement d'accroître les taux de
scolarisation, d'améliorer la qualité de l'enseignement et de
réduire les disparités régionales et de sexes s'est
matérialisée par l'adoption en 1996 de la Loi d'orientation de
l'éducation, et par l'élaboration en 1999 de la Lettre de
politique éducative suivie en 2001 de l'adoption du Programme
Décennal pour le Développement de l'Education de Base (PDDEB)
dont le lancement est intervenu en 2002. C'est une politique sectorielle de
développement du système éducatif de base définie
initialement sur dix ans (2001-2010). La réussite de ce programme ne
pourra se faire sans une gestion efficace de l'APD allouée à ce
secteur.
La question de l'efficacité de l'APD a
été inscrite au rang des préoccupations du Burkina
à partir des années 90, alors qu'il prenait conscience des
difficultés à connaître un véritable
développement. Pour amorcer le développement, il faut non
seulement du capital, mais aussi, des populations instruites et des hommes bien
formés pour gérer efficacement les ressources allouées au
pays. A ce propos, pour Martin Wolf5(*) (2002) : « L'Aide Publique au
Développement ne doit pas être polarisée vers ceux qui ont
le plus besoin mais plutôt vers ceux qui sont capables de l'utiliser plus
efficacement ». Le début de ce millénaire
connaît donc une mobilisation sans précédent de la
communauté internationale à travers l'organisation d'une
série de grandes rencontres internationales. De la Conférence
Internationale sur le Financement du Développement (CIFD) à
Monterrey en 2002 au troisième Forum de haut niveau d'Accra en 2008 sur
l'efficacité de l'aide en passant par le premier et le deuxième
Forum de haut niveau de Rome (2003) et de Paris (2005), les différents
Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les pays
bénéficiaires de l'aide se sont engagés à mener des
actions coordonnées pour améliorer l'efficacité de l'aide.
La problématique de l'efficacité de l'APD reste donc posée
d'où l'intérêt de notre étude qui a pour
thème « Analyse de l'efficacité de l'Aide
Publique au Développement dans le sous-secteur de l'éducation de
base ».
Par efficacité de l'APD, il faut entendre l'impact de
l'APD c'est à dire les résultats obtenus à partir de
sa gestion rationnelle et efficiente.
L'étude que nous entendons mener à travers ce
thème, se veut une réflexion sur les questions
d'efficacité de l'APD concernant l'éducation de base et une
contribution pour la valorisation des ressources humaines.
Pour mener à bien cette réflexion, certaines
questions méritent d'être posées :
- l'APD destinée au financement de
l'éducation de base contribue-t-elle à l'amélioration de
ce sous-secteur ?
- quelles sont les difficultés qui
font obstacle à une meilleure gestion de l'aide ?
- les ressources sont- elles orientées
vers les préoccupations fixées par les autorités
éducatives ?
A toutes ces interrogations, il ressort une question de base
à savoir comment rendre efficace l'APD dans le sous-secteur de
l'éducation de base?
Afin de mieux orienter notre recherche et mener à bien
notre étude, nous posons les hypothèses de recherche
suivantes :
- l'APD contribue beaucoup à
l'amélioration du niveau de l'éducation de base ;
- l'APD est utilisée rationnellement
dans l'éducation de base;
- des blocages sont légions dans
l'utilisation effective de l'APD.
Nous avons convenu d'aborder ce thème en deux parties.
La première partie sera consacrée à la présentation
et l'état des lieux des ressources allouées à
l'éducation de base. La deuxième partie nous permettra de faire
l'analyse de la performance des ressources extérieures utilisées
dans l'éducation de base.
La période d'analyse se situe entre 2002-2007 et ne
concernera que les financements en provenance des PTF en dehors des ONG et de
toutes autres formes de soutien à l'éducation de base tels que
les jumelages de coopération.
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION ET ETAT DES LIEUX DES RESSOURCES ALLOUEES
A L'EDUCATION DE BASE
L'éducation est la base de tout développement et
demeure la condition fondamentale du succès de la stratégie de
développement du gouvernement. Elle est un atout majeur pour le
rendement professionnel et joue un rôle important dans le
développement intellectuel, physique et économique de tous.
L'éducation constitue donc une condition indispensable sinon suffisante
du développement de l'individu et de la société6(*) . Elle contribue à
améliorer la sécurité, la santé et favorise le
progrès social, économique et culturel surtout dans un contexte
de lutte contre la pauvreté.
Afin de relever ce défi, le gouvernement a
entamé depuis 1991, un vaste processus de réformes et des
programmes de lutte contre la pauvreté avec l'appui des PTF.
La réalisation des projets et des actions de
développement dans le sous-secteur de l'éducation de base,
à l'image de tous les secteurs sociaux, nécessite
d'énormes ressources financières.
Dans cette partie, nous présenterons d'une part les
différentes formes de financement et les caractéristiques de
l'éducation de base (chapitre I) et d'autre part, les
effets des ressources extérieures sur l'éducation de base
(chapitre II).
CHAPITRE I : LES DIFFERENTES FORMES DE FINANCEMENT ET
CARACTERISTIQUES DE L'EDUCATION
DE BASE
Les autorités éducatives ont besoin
d'énormes ressources financières afin d'atteindre un
développement satisfaisant de l'éducation de base. Les
financements du sous-secteur de l'éducation de base proviennent
essentiellement de l'Etat, des PTF, des associations, des ménages et des
ONG. Les difficultés qui empêchent le développement de ce
sous-secteur doivent être prises en compte afin de mieux orienter son
financement.
Dans ce chapitre, l'analyse portera sur deux points. D'abord,
nous ferons un état des lieux des ressources financières
allouées à l'éducation de base et ensuite, nous
présenterons les caractéristiques de l'éducation de
base.
I : PRESENTATION DE L'APD ET ETAT DES RESSOURCES
ALLOUEES A
L'EDUCATION DE BASE
Le financement de l'éducation de base se fait à
travers la loi de finances, les décaissements de ressources en
provenance des PTF et les fonds PPTE. Mais avant, nous ferons une
présentation sommaire de l'APD.
I-1 : Présentation de l'APD
L'APD correspond à l'ensemble des financements
accordés par les pays développés et les institutions
multilatérales aux PED. Elle a pour but de faciliter le
développement économique et d'améliorer les conditions de
vie des populations.
L'APD peut être multilatérale, bilatérale
ou provenir de la contribution des ONG.
Elle est multilatérale lorsqu'un Etat obtient des
contributions en provenance d'un ensemble d'organismes financiers
internationaux et bilatérale lorsque la coopération de
financement se passe d'Etat à d'Etat. L'APD peut être
dispensée à travers les projets d'investissement, l'aide
programme ou budgétaire, la coopération technique autonome,
l'aide humanitaire, l'assistance et les secours d'urgence.
Les projets d'investissement sont un ensemble de financement
en espèces ou en nature, de projets d'équipements précis
(projets créateurs de capital productif). La coopération
technique autonome et celle liée aux projets
d'investissement appuient les secteurs de l'administration du
développement, de la mise en valeur des ressources humaines et les
projets d'investissement. L'aide programme ou budgétaire est une aide
allouée au financement des programmes de réformes
destinées à renforcer la gestion des affaires publiques. Quant
à l'aide alimentaire, l'assistance et les secours d'urgence, les
ressources allouées visent à alléger immédiatement
des situations de détresse et à améliorer le bien
être des populations touchées par des catastrophes naturelles ou
sociales.
Les ressources extérieures sont aussi accordées
sous forme de dons ou de prêts par les PTF. Les dons sont des transferts
sans contreparties effectuées au profit du gouvernement. Les prêts
sont des ressources allouées à des fins de secours au
développement et doivent être remboursés selon les
conditions fixées dans les accords de prêts ou de conventions
établies à cet effet.
I-2 : L'APD allouée à l'éducation de
base
L'APD allouée à l'éducation de base peut
être analysée sous deux angles: selon la source de financement et
selon les conditions de financement.
I-2-1 : Analyse selon les sources de financement
On distingue l'aide multilatérale, l'aide
bilatérale et l'aide fournie par les ONG. Notre analyse se focalisera
sur l'aide multilatérale et l'aide bilatérale.
I-2-1-1: L'aide multilatérale
Sur la période 2002 à 2007, le sous-secteur de
l'éducation de base a connu une croissance des ressources
extérieures provenant des PTF7(*). La plus forte variation de l'APD s'est
réalisée entre 2002 et 2003 avec un taux de variation de 228,39%.
Sur la période 2002 à 2007, le sous-secteur de l'éducation
de base a enregistré au total une somme de 63 963 603 000
FCFA. La croissance globale enregistrée dans le sous-secteur de
l'éducation de base cache cependant des diminutions observées sur
la période 2002-2007. En effet, à partir de 2005
(13 110 246 000 FCFA), les ressources financières en
provenance des PTF ont commencé à décroître pour
atteindre 7 653 237 000 FCFA en 2007. La plus forte croissance de
l'APD a été enregistrée en 2004
(18 046 090 000 FCFA) et la plus forte baisse enregistrée
entre 2005 et 2006 avec un taux de 39,26%. Le tableau suivant présente
l'évolution des ressources extérieures concernant les bailleurs
multilatéraux.
Tableau 1 : Situation de l'aide
multilatérale de 2002 à 2007 en milliers de FCFA
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
TOTAL
|
AID
|
562 520
|
7 670 264
|
13 762 600
|
6 634 400
|
4 481 664
|
3 500 000
|
36 611 448
|
BID
|
|
|
341 620
|
3 742 000
|
1 755 733
|
1 537 406
|
7 376 759
|
FAC
|
|
589 990
|
|
|
|
|
589 990
|
FED
|
2 141 510
|
1 921 219
|
1 243 632
|
|
|
|
5 306 361
|
PAM
|
|
1 004 000
|
1 234 058
|
1 543 606
|
794 308
|
1 534 924
|
6 110 896
|
PNUD
|
|
138 531
|
338 380
|
238 640
|
|
|
715 551
|
UNICEF
|
1 309 000
|
1 854 384
|
1 125 800
|
951 600
|
930 907
|
1 080 907
|
7 252 598
|
TOTAL
|
4 013 030
|
13 178 388
|
18 046 090
|
13 110 246
|
7 962 612
|
7 653 237
|
63 963 603
|
Source : Construit par nous sur la
base des données du PIP recueillies à la DEPSI
L'AID et la BID restent les donateurs les plus importants avec
des contributions respectives de 36 611 448 000 FCFA et de
7 376 759 000 FCFA.
Nous constatons aussi que ce sont les mêmes PTF de
l'éducation de base qui financent ce sous secteur, même s'ils ne
sont pas réguliers dans leur contribution. C'est parce que les
institutions et organismes internationaux apportent leur financement selon
leurs secteurs d'interventions.
I-2-1-2 : L'aide bilatérale
L'éducation de base est fortement financée par
les bailleurs de fonds bilatéraux. Contrairement à l'aide
multilatérale, l'aide bilatérale du sous-secteur de
l'éducation de base a connu une forte croissance des financements,
passant de 9 810 326 000 FCFA en 2002 à 24 318 766 000
FCFA en 2007 soit une croissance annuelle moyenne de 29,58%. La plus forte
croissance a été enregistrée entre 2003 (9 890 382
000 FCFA) et 2004 (18 088 035 000 FCFA), soit une progression de 82,89%.
Mais, c'est en 2006 que ce sous-secteur a enregistré sa plus forte
contribution atteignant un montant de 26 324 653 000 FCFA. Cette
forte croissance est due à la contribution régulière et
pour la plupart du temps croissante des ressources financières
allouées à l'éducation de base par les bailleurs de fonds
bilatéraux tels que les Pays-Bas, le Canada et la France. La
contribution des Pays-Bas est passée de 2 721 682 000 FCFA en
2003 à 4 591 699 000 FCFA en 2007, soit une progression de
68,71%. Sur la période 2002-2007, la France et le Canada restent les
plus gros donateurs avec des contributions totales respectives de
33 429 466 000 FCFA et 20 664 970 000 FCFA. Mais, de
façon globale, l'éducation de base a enregistré au total
un financement de 106 907 779 000 FCFA de la part des bailleurs de
fonds bilatéraux.
La croissance des ressources financières s'explique
aussi par la croissance du nombre des PTF avec la mise en oeuvre du PDDEB qui
est un programme initié par les autorités éducatives afin
d'accroître l'offre éducative d'une part et d'autre part,
améliorer la qualité de l'éducation de base. La plupart
des bailleurs bilatéraux financent l'éducation de base sous forme
de subvention.
Le tableau suivant présente l'évolution des
ressources extérieures concernant les bailleurs bilatéraux.
Tableau 2 : Situation de l'aide
bilatérale de 2002 à 2007 en milliers de FCFA
PTF
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
TOTAL
|
Canada
|
474 326
|
2 774 831
|
4 911 114
|
4 088 266
|
4 506 093
|
3 910 340
|
20 664 970
|
France
|
7 687 000
|
3 929 186
|
5 425 903
|
5 237 934
|
7 915 801
|
3 233 642
|
33 429 466
|
Belgique
|
|
133 110
|
1 007 296
|
1 169 141
|
2 810 737
|
597 450
|
5 717 734
|
Chine Taiwan
|
149 000
|
331 573
|
296 210
|
548 922
|
166 703
|
|
1 492 408
|
Danemark
|
|
|
904 800
|
904 800
|
880 000
|
1 056 000
|
3 745 600
|
Japon
|
|
|
|
|
4 330 390
|
8 660 000
|
12 990 390
|
Luxembourg
|
|
|
|
1 129 154
|
570 846
|
569 635
|
2 269 635
|
Pays-Bas
|
|
2 721 682
|
4 633 712
|
3 071 900
|
4 552 083
|
4 591 699
|
19 571 076
|
Suède
|
|
|
909 000
|
1 691 000
|
|
1 700 000
|
4 300 000
|
Suisse
|
1 500 000
|
|
|
634 500
|
592 000
|
|
2 726 500
|
TOTAL
|
9 810 326
|
9 890 382
|
18 088 035
|
18 475 617
|
26 324 653
|
24 318 766
|
106 907 779
|
Source : Construit par nous sur
la base des données du PIP recueillies à la DEPSI.
I-2-2 : Analyse selon les conditions de financement
Le Burkina Faso, à l'instar des autres PMA est
obligé de recourir aux ressources financières extérieures
sous forme de dons et de prêts à des taux concessionnels pour
financer son développement compte tenu de la faiblesse de ses ressources
internes. Le sous-secteur de l'éducation de base, tout comme la plupart
des secteurs sociaux n'échappe pas à ces conditions de
financement8(*).
Après l'analyse, il ressort que le financement de
l'éducation de base est constitué pour la plupart de subventions
fournies par les bailleurs bilatéraux.
En effet, la partie subvention représentait à
elle seule 70,97% de l'aide reçue par ce sous-secteur en 2002 avec un
montant de 9 810 326 000 FCFA et 76,06% en 2007 avec un montant de
24 318 766 000 FCFA.
Au niveau multilatéral, l'éducation de base a
été financée par la partie subvention et aussi sous forme
de prêt, mais on constate que les multilatéraux sont beaucoup plus
disposés pour les prêts que les subventions. Sur toute la
période, c'est seulement en 2002, que les subventions
représentaient un montant élevé (85,98%) des financements
accordés par les bailleurs de fonds multilatéraux. En effet, les
prêts représentaient 78,16% des financements accordés par
les multilatéraux en 2004 avec un montant de 14 104 220 000 FCFA.
Ce taux a régressé à 65,82% en 2007 avec un montant de
5 037 406 000 FCFA. Toutefois, l'APD reste dominée par les
subventions. En effet, les subventions représentaient 95,93% de l'aide
totale allouée au sous-secteur de l'éducation de base en 2002
avec un montant de 13 260 836 000 FCFA. Ce taux est passé
à 84,24% en 2007 avec un montant de 26 934 597 000 FCFA.
I-2-3: Analyse de la part du sous-secteur de
l'éducation de base et l'APD totale
Nous voulons par cette analyse, mettre en exergue la part de
l'APD que ces différents bailleurs allouent à l'éducation
de base.
I-2-3-1: Au niveau des bailleurs multilatéraux
De façon générale, les bailleurs
multilatéraux ont accordé une faible partie des ressources
allouées au Burkina Faso à l'éducation de base. En 2002,
le sous-secteur de l'éducation de base a reçu de la part des
bailleurs multilatéraux, une aide de
4 013 030 000 FCFA sur une APD totale de 77 606 079
000 FCFA allouée au Burkina Faso ; ce qui représente 5,17%
de l'APD totale. Ce taux est passé à 13,82% en 2003 avec un
montant de 13 178 388 000 FCFA reçu par l'éducation de base
sur une APD totale de 95 356 427 000 FCFA allouée au Burkina Faso.
La plus forte contribution de l'APD allouée à l'éducation
de base a été enregistrée en 2004 avec un taux de 19,15%.
Ce taux représentait un montant de 18 046 090 000 FCFA sur
une APD totale de 94 258 212 000 FCFA. Et la plus faible allocation a
été enregistrée en 2007 (4,37%) avec un montant de
7 653 237 milliers de FCFA sur une APD totale de
174 995 029 000 FCFA allouée au Burkina Faso9(*).
Malgré ces taux qui sont très faibles, nous
constatons qu'il y a certains bailleurs multilatéraux qui ont fourni des
efforts. Ces bailleurs ont alloué une bonne partie de leur aide à
l'éducation de base. Il s'agit entre autres de l'UNICEF qui a
alloué en 2002, 91,54% de son aide à l'éducation de base
avec un montant de 1 309 000 000 FCFA sur 1 430 000 000
FCFA. Le quota de l'aide de l'UNICEF à l'éducation de base a
évolué pour atteindre 100% en 2006 et 2007 avec respectivement
des montants de 930 907 000 FCFA et 1 080 907 000
FCFA. Cela s'explique par le fait que les activités premières de
l'UNICEF touchent directement l'épanouissement de l'enfance à
travers principalement la scolarisation.
I- 2- 3- 2 : Au niveau des bailleurs
bilatéraux
Les bilatéraux, quant à eux ont fourni une
grande partie de leur aide à l'éducation de base : En 2002,
le sous-secteur de l'éducation de base a reçu une aide de
9 810 326 000 FCFA sur 42 766 190 000 FCFA
allouée au Burkina Faso; soit 22,94% de l'APD totale. Ce taux est
passé à 30,92% en 2004 avec un montant de 18 088
035 000 FCFA reçu par l'éducation de base sur une APD totale
de 58 508 340 000 FCFA. La plus forte contribution de l'APD
allouée à l'éducation de base a été
enregistrée en 2007 avec un taux de 35,58% soit un montant de
24 318 766 000 FCFA sur une APD totale de
68 345 692 000 FCFA. Mais la plus faible allocation a
été enregistrée en 2003 (19,40%) avec un montant de 9
890.382 000 FCFA alloué à l'éducation de base sur une APD
totale de 50 982 025 000 FCFA10(*).
Le Canada a alloué en 2003, 82,22% de son aide
à l'éducation de base : 2 774 831 000 FCFA
sur 3 374 831 000 FCFA. Sa contribution a évolué
pour atteindre 95,23% soit un montant de 4 506 093 000 FCFA sur
4 731 693 000 FCFA.
La France et les Pays-Bas sont beaucoup plus réguliers
dans leurs contributions. Des bailleurs comme le Japon, le Luxembourg ont
alloué en 2006, 100% de leur contribution financière à
l'éducation de base avec des montants respectifs de
4 330 390 000 FCFA et 570 846 000 FCFA. Ceci
s'explique par le fait que ces bailleurs se sont spécialisés dans
le domaine de l'éducation de base et par le fait que leurs
activités premières touchent directement la scolarisation et
l'alphabétisation des populations.
I-
3: Les ressources propres de l'Etat allouées à l'éducation
de base
Le Burkina Faso, dans le but d'atteindre le
développement de sa population, élabore sa stratégie de
développement qui requiert toujours d'énormes moyens financiers.
Le recouvrement des ressources propres est capital car elles constituent la
première source de financement. Le budget
exécuté par le Ministère de l'Enseignement de Base et de
l'Alphabétisation (MEBA) englobe non seulement la contribution propre de
l'Etat, mais aussi celle des PTF. Afin d'atteindre l'efficacité dans la
gestion des fonds publics, ces ressources financières sont
gérées globalement dans la loi de finances selon les principes de
l'unicité de caisse et de la non affectation des ressources. Mais,
l'existence des appuis budgétaires non ciblés rendent difficiles
la différentiation entre les réalisations obtenues sur les
ressources propres et celles obtenues sur les ressources extérieures.
I-3-1: L'exécution du budget du MEBA par titre
Le budget du MEBA s'exécute par titre (personnel,
matériels, transferts courants et investissements). La situation
d'exécution du budget se fera suivant ces différents
titres11(*). Nous
constatons que sur la période d'analyse (2002-2007), une grande partie
du budget du MEBA a été consacrée aux investissements.
Ceci démontre la volonté des autorités éducatives
d'accroître l'offre éducative du pays. En 2002, 48,26% des
ressources du budget ont été consacrées aux
investissements contre 41,49% pour les dépenses de personnel, 5,96% pour
les matériels et 4,28% pour les transferts courants. La même
tendance a presque été observée sur toute la
période.
La partie investissements a enregistré des montants
élevés car la totalité ou presque la grande partie des
ressources allouées par les PTF à l'éducation de base
servent à financer les investissements. Les PTF estiment que les frais
de personnel et de fonctionnement doivent être à la charge des
Etats partenaires à travers leurs ressources propres.
Nous allons maintenant comparer le budget du MEBA au budget de
l'Etat.
I-3-2: Analyse de la part du MEBA sur le budget de l'Etat
Le budget du MEBA, tout comme celui de l'Etat a connu une
évolution sur la période 2002-2007, mais cette évolution
reste faible quant aux besoins à couvrir. Afin d'évaluer
conjointement les actions du gouvernement et celles des PTF, le Cadre General
d'organisation des Appuis Budgétaires (CGAB-CSLP) a été
mis en place. Il représente une matrice de critères de
performances et de décaissements des fonds publics en vue de la lutte
contre la pauvreté. Les indicateurs du CGAB-CSLP indiquent que les
allocations budgétaires des secteurs prioritaires dont
l'éducation de base doivent représenter à peu près
15% du budget de l'Etat. Mais, au vu des résultats, le gouvernement doit
accroître ses engagements pour l'éducation de base12(*).
Les ressources de l'Etat allouées à
l'éducation de base ont connu une croissance d'année en
année. Ces ressources sont passées de 53 645 millions de FCFA en
2002 à 99 776 millions de FCFA en 2007, soit une progression annuelle
moyenne de 17,20%. La plus forte croissance du budget du MEBA a
été enregistrée entre 2002 et 2003 (26,46%) et la plus
faible entre 2004 et 2005 (4,85%). Pendant cette période, le budget de
l'Etat a connu des taux de croissance assez constants. Le budget de l'Etat est
passé de 571 903 millions de FCFA en 2002 à 998 841 millions de
FCFA en 2007, soit une progression annuelle moyenne de 14,93%. La plus forte
croissance du budget de l'Etat a été enregistrée entre
2003 et 2004 avec un taux de croissance de 16,31% et la plus faible entre 2002
et 2003 avec un taux de 3,45%. La part du budget de l'Etat consacrée au
MEBA a connu une variation mitigée. Cette part est passée de
9,38% en 2002, à 11,84% en 2004 et à 9,99% en 2007. C'est
donc dire que la plus grosse part du budget de l'Etat allouée au MEBA a
été enregistrée en 2004 avec 11,84%.
Ces ratios sont loin d'atteindre les indicateurs du CGAB-CSLP
qui sont à une moyenne de 15%. Des efforts restent donc à faire
de la part de l'Etat pour atteindre les OMD d'ici à 2015.
I-
4 : Les ressources PPTE de l'éducation de base
L'initiative PPTE est une initiative mise en oeuvre par la
Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International et vise
l'allègement de la dette des pays pauvres. C'est après
d'être déclaré éligible à l'initiative PPTE
que le Burkina Faso a pris toutes les mesures nécessaires pour
bénéficier des ressources PPTE issues de cette initiative.
Les ressources PPTE constituent donc des fonds exceptionnels
pour les économies des PED comme le Burkina Faso. Certains PTF
considèrent les ressources issues de ces allègements de dette
comme faisant partie de leur APD, en d'autres termes, comme des ressources
d'APD.
Nous analyserons donc ces ressources PPTE sous deux
axes à savoir :
- les différentes dépenses
exécutées sur les ressources PPTE ;
- Analyse entre PPTE de l'éducation de
base et PPTE totales.
I- 4-1: Les différentes dépenses
exécutées sur les ressources PPTE
De 2002 à 2006, le MEBA a reçu pour le compte
des ressources PPTE, une dotation de 44 744,29 millions de FCFA
affectées aux différentes dépenses telles que les
dépenses de personnel, de fonctionnement et les dépenses en
capital13(*). Nous
constatons que sur la période 2002-2006, la majeure partie des
ressources PPTE a été absorbée par les dépenses en
capital avec un montant de 36 950,06 millions de francs qui
représentent 82,58% des ressources PPTE allouées à
l'éducation de base. Le reste des ressources étant
affectées aux dépenses de personnel (4,15%) et aux
dépenses de fonctionnement (13,27%). C'est une volonté manifeste
du MEBA de doter les populations d'infrastructures scolaires telles que les
écoles primaires et de logements décents pour les enseignants.
Ceci permettra donc de réduire les longues distances à parcourir
pour se rendre à l'école. Notons déjà, que la
constitution de 1991 reconnaît à tout citoyen le droit à
l'éducation ; et lors de son meeting national sur la production
tenu en juin 1994, le Chef de l'Etat a pris six engagements qui tiennent lieu
de programme d'action dont l'un concernait la généralisation de
l'éducation et l'éradication de l'analphabétisme,
conditions essentielles à l'épanouissement de l'individu et du
développement économique et social du Burkina Faso.
Mais les ressources PPTE de l'éducation de base
ont-elles un poids, comparées aux ressources PPTE totales reçues
par le Burkina Faso ?
I- 4-2: Analyse entre PPTE de l'éducation de base et
PPTE total
Les dotations au titre des ressources PPTE de
l'éducation de base, ont connu une tendance croissante entre 2002 et
2006. Les dotations sont passées de 8 949,14 millions de FCFA en
2002 à 6 017,51 millions de FCFA en 2006 avec un maximum de 10 492,15
millions de FCFA atteint en 2003. Les ressources totales PPTE ont aussi connu
des fluctuations, passant de 28 162,61 millions de FCFA en 2002 à
24 810,57 millions de FCFA en 2006 avec un maximum de 43 486,42 millions de
FCFA atteint en 2004. La plus forte hausse des ressources PPTE de
l'éducation de base a été enregistrée entre 2002 et
2003. Ces ressources sont passées de 8 949,14 millions de FCFA à
10 492,15 millions de FCFA représentant une hausse de 17,24% ;
tandis que le montant global des ressources PPTE pour la même
période passait de 28 162,61 millions de FCFA à
29 839,67 millions de FCFA représentant une hausse de 5,95%.
La part des ressources PPTE totales consacrée à
l'éducation de base a connu une variation mitigée. Cette part est
passée de 31,78% en 2002 à 26,94% en 2007 avec l'allocation la
plus élevée (35,16%) enregistrée en 200314(*).
Les variations des ressources PPTE de l'éducation de
base sont donc fonction des variations des ressources PPTE totales.
II: LES CARACTERISTIQUES DE L'EDUCATION DE BASE
Assurer un développement intégral et harmonieux
du citoyen, créer et stimuler l'esprit d'initiative et d'entreprise,
assurer au citoyen une formation pouvant lui permettre de s'épanouir et
d'être utile à la société, sont entre autres les
objectifs phares de l'éducation. Ces différents objectifs ne
pourront être atteints sans une organisation du système
éducatif ; c'est ainsi que sa gestion a été
confiée à trois départements ministériels à
savoir :
- le Ministère de l'Action Sociale et
de la Solidarité Nationale (MASSN) pour l'éducation
préscolaire ;
- le Ministère de l'Enseignement de
Base et de l'Alphabétisation (MEBA) pour le primaire ; et
- le Ministère des Enseignements
Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESSRS) pour le
secondaire, le supérieur et l'enseignement technique et
professionnel.
Le système éducatif burkinabé comprend
deux (2) sous-systèmes : le système formel et le
système informel.
Il s'agira pour nous de faire une présentation
synoptique de l'éducation de base à travers ces composantes et
d'indiquer les difficultés limitant l'accès et la qualité
de l'éducation de base.
II-1: La présentation de l'éducation de
base
Au Burkina Faso, l'éducation de base est
composée de l'éducation de base formelle et de
l'éducation de base non formelle.
II-1-1: L'éducation de base formelle
L'éducation de base formelle (EBF) se subdivise en deux
parties à savoir le préscolaire et l'enseignement primaire.
II-1-1-1: Le préscolaire
L'éducation préscolaire concerne les enfants de
trois à six ans. La durée du cycle est de trois ans et elle a
pour but de contribuer au développement physique, intellectuel, social
et moral de l'enfant. Elle est dispensée dans les garderies populaires
créées par l'Etat en 1984 et dans les préscolaires
classiques assimilés à l'école maternelle qui sont le fait
du privé.
II-1-1-2 : L'enseignement primaire
L'enseignement primaire accueille les enfants de la tranche
d'âges de sept à douze ans et est subdivisé en trois sous
cycles (CP ; CE ; CM) de deux ans chacun. Un examen terminal est
organisé au terme des six ans et sanctionné par le Certificat
d'Etude Primaire.
II-1-2 : L'éducation de base non formelle
L'éducation de base non formelle (EBNF) concerne
toutes les activités d'éducation et de formation
structurées et organisées dans un cadre non scolaire15(*). Au MEBA, ce secteur
relève d'un ministère délégué chargé
de l'alphabétisation et de l'éducation de base non formelle.
L'éducation de base non formelle est dispensée dans :
- les centres permanents
d'alphabétisation et de formation (CPAF) qui accueillent les jeunes et
les adultes de la tranche d'âges de 15-50 ans.
- les centres ou structures alternatives
d'éducation des jeunes scolarisés et non scolarisés
(Centre d'Education de Base Non Formelle (CEBNF), écoles
communautaires).
II-1-2-1 : L'alphabétisation des adultes
Ce volet de l'éducation de base non formelle est
dispensé aux personnes âgées de 15- 50 ans surtout dans les
CPAF. Il existe deux procédures :
- la première est appelée phase
d'alphabétisation initiale (AI) où l'alphabétisé
apprend à lire, à écrire et à calculer.
Ce qui constitue des bases nécessaires aux acquisitions
ultérieures approfondies.
- la seconde est appelée phase
complémentaire ou formation de base complémentaire (FBC). Cette
FBC donne à l'alphabétisé des connaissances afin de
permettre à celui-ci de connaître et mieux gérer son milieu
en ayant une prise de conscience des droits et devoirs citoyens.
II-1-2-2 : L'alphabétisation des jeunes
Les partenaires de l'éducation sont chargés de
former les jeunes de 9-15 ans qui n'ont pas eu accès aux structures
éducatives formelles. Ce volet de l'éducation de
base non formelle est dispensé dans les CEBNF et dans les écoles
communautaires qui dispensent à ceux-ci, le minimum éducatif et
les formations nécessaires pour leur insertion dans leur milieu. Les
différentes formations sont basées soit sur la production, soit
sur l'apprentissage d'un métier.
II-2: Les difficultés limitant l'accès et la
qualité de l'éducation de base
Nous verrons d'abord, les difficultés
limitant l'accès et ensuite, celles limitant la qualité de
l'éducation de base
II-2-1: Les difficultés limitant l'accès
Les raisons expliquant la faiblesse du nombre de personnes
inscrites dans les structures éducatives afin de recevoir une
éducation formelle ou une éducation non formelle sont
multiples :
En ce qui concerne l'éducation de base formelle, un
grand nombre de personnes hésitent ou même refusent strictement
d'inscrire leurs enfants dans une structure éducative préscolaire
ou d'enseignement primaire pour diverses raisons :
- le coût élevé de
l'éducation, la baisse de la qualité de l'éducation,
l'insuffisance d'infrastructures ou du personnel enseignant, le faible niveau
de revenu des parents, les considérations socioculturelles telles
que la polygamie, le mariage forcé des jeunes filles et souvent les
pratiques religieuses ;
- la distance : certains villages ne
disposent pas d'école primaire et les enfants de ces villages doivent
parcourir une longue distance pour s'instruire dans les villages voisins;
- le coût d'opportunité :
certains parents d'élèves refusent d'inscrire leurs enfants
à l'école afin de profiter de leur force de travail dans les
activités domestiques ou champêtres.
En ce qui concerne l'éducation de base non formelle,
les obstacles à surmonter sont les suivants :
- la multiplicité des intervenants qui
exigent une coordination au risque de nuire à l'avancée du
secteur, l'insuffisance des moyens financiers et du personnel
qualifié ;
- le manque ou l'insuffisance
d'infrastructures.
II-2-2: Les difficultés limitant la qualité
Les obstacles limitant la qualité de l'éducation
de base sont multiples et diverses. Ils sont d'ordres humain et
matériel.
- Sur le plan humain, le nombre insuffisant
des enseignants pour couvrir l'ensemble des écoles sur tout le
territoire et la disparité dans leur répartition par
région et à l'intérieur des régions constituent les
obstacles majeurs.
- Sur le plan matériel, la couverture
du pays en infrastructures scolaires reste faible en dépit des efforts
consentis par l'Etat pour accroître le pays en nombre de salles de
classe. Il y a aussi un déficit en logements de maîtres, le nombre
d'heures de cours ( disponibilité des enseignants et des
élèves).
II-3 : La politique éducative de l'Etat à
travers le PDDEB
La volonté gouvernementale d'accroître les taux
de scolarisation et d'alphabétisation, d'améliorer la
qualité de l'enseignement et de réduire les disparités
régionales et de sexe, s'est matérialisée par
l'élaboration en 1999 de la politique éducative, suivie en 2001
de l'adoption du PDDEB dont le lancement est intervenu en 2002.
Les choix stratégiques portent sur les points
suivants :
- Elargir l'éducation de base
conformément aux dispositions de la loi d'orientation qui stipulent que
l'éducation de base concerne les enfants de trois à seize ans et
tendre vers le respect du principe de la gratuité de
l'éducation ;
- Améliorer la gestion du personnel
enseignant : recrutement, formation, gestion des carrières,
conditions d'exercice du métier, redéfinition des fonctions de
gestion au niveau du ministère dans le cadre de la
décentralisation ;
- Améliorer la mobilisation des
ressources notamment, du panier commun, des ONG et des différents
projets contribuant au financement du PDDEB ;
- Renforcer la prise en charge de
l'éducation de base par les collectivités locales à
travers le transfert effectif des compétences16(*) et des ressources qui
sont très importants;
- Accélérer le
développement quantitatif de l'offre d'éducation de base et
réduire les inégalités de toutes sortes ;
- Développer la cohérence et
l'intégration entre les différents niveaux et formules
d'éducation de base ;
- Développer et consolider les
capacités de pilotage, de gestion et d'évaluation des structures
centrales et décentralisées, en charge du sous-secteur ainsi que
les capacités d'une meilleure coordination de l'aide
extérieure.
Les différents indicateurs à atteindre avant
2010, fixés par les autorités éducatives à travers
le PDDEB sont de:
- 70% pour le taux de scolarisation ;
- 50 élèves par enseignant pour
le taux d'encadrement ;
- 70% pour le taux de réussite au
CEP et 40 % pour le taux d'alphabétisation.
Mais, quels sont les résultats obtenus de l'apport et
de la gestion des ressources financières ?
CHAPITRE II : LES IMPACTS DES RESSOURCES EXTERIEURES SUR
L'EDUCATION DE BASE
Le MEBA reçoit des financements en provenance des PTF.
Nous avons constaté au chapitre précédent que le
financement de l'éducation de base provenait de l'Etat mais aussi et
surtout des PTF. Ces ressources servent à financer diverses
activités dans le but d'atteindre les OMD en 2015.
Lors de la rencontre de Jomtien (Thaïlande), il est
ressorti que « c'est aux autorités nationales,
régionales et locales de l'enseignement qu'il incombe plus
particulièrement de mettre en place des services éducatifs de
base pour tous, mais on ne saurait attendre d'elles qu'elles fournissent toutes
les ressources humaines, financières ou institutionnelles requises pour
cette tâche ; des partenariats nouveaux et plus actifs doivent se
constituer à tous les niveaux »17(*).
Avec ces financements destinés à
l'éducation de base, les objectifs spécifiques des
autorités éducatives sont-ils atteints ?
Dans ce chapitre, nous apprécierons dans un premier
temps l'impact des ressources extérieures (I) et dans
un second temps, nous ferons une analyse critique liée à la
gestion des ressources extérieures (II).
I : APPRECIATION DE L'IMPACT DES RESSOURCES
EXTERIEURES
Les apports des PTF du Burkina Faso sont très divers et
touchent plusieurs domaines du sous-secteur de l'éducation de
base. Les contributions des différents bailleurs de
fonds sont-elles assez conséquentes pour contribuer à l'atteinte
des objectifs du MEBA ? Nous analyserons ces contributions à
travers les infrastructures scolaires, les équipements et l'apport de
connaissances.
I-1: L'impact sur les infrastructures scolaires
Les différents efforts consentis par les PTF pour
l'élargissement de l'offre éducative ont permis d'accroître
considérablement le nombre d'écoles et de salles de classes.
En ce qui concerne l'éducation de base formelle, les
différents chiffres sont présentés dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 3: Situation des
infrastructures scolaires de 2002 à 2007
Années
|
2002-2003
|
2003-2004
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
Ecoles
|
5 804
|
6 266
|
6 917
|
7 579
|
8 182
|
Classes
|
20 621
|
22 330
|
24 403
|
26 444
|
28 925
|
Nombre moyen classes/écoles (%)
|
3,55
|
3,56
|
3,53
|
3,49
|
3,54
|
Logements de maîtres
|
11 918
|
12 411
|
13 101
|
13 896
|
14 472
|
Ecoles ayant de latrines (%)
|
54,5
|
55,2
|
59,4
|
59,5
|
62,8
|
Ecoles ayant de l'eau potable (%)
|
38,10
|
33,50
|
40,8
|
40,8
|
40,9
|
Source : Annuaires Statistiques (DEP/MEBA)
Entre 2005-2006 et 2006-2007, le nombre d'écoles
primaires est passé de 7579 à 8182 écoles soit une
progression de 7,95%, c'est-à-dire qu'il y a eu 603 nouvelles
écoles ouvertes entre 2006/2007, dont 509 écoles publiques. Les
ouvertures d'écoles sont toujours proportionnellement plus importantes
en milieu rural avec 87% des écoles créées. Sur la
période 2002-2007, l'accroissement d'écoles a été
de 40,97% soit 2378 nouvelles écoles ouvertes. En 2002-2003, la
proportion d'écoles ayant des latrines fonctionnelles est passée
de 54,5% à 62,8% en 2006-2007. La progression des réalisations de
latrines est fort intéressante avec en moyenne 450 latrines construites
par an. Cela reflète l'objectif général du moment qui veut
que chaque école soit dotée de latrines séparées
pour filles et garçons.
Par contre, la situation est moins intéressante en ce
qui concerne la dotation des écoles en eau potable. La proportion
d'écoles bénéficiant de l'eau potable a connu une
variation en dents de scie passant de 38,10% en 2002-2003 à 33,50% en
2003-2004, et à 40,8% en 2004-2005.
Concernant toujours les réalisations
d'infrastructures, la rentrée scolaire 2006-2007 a enregistré
pour le compte du budget de l'Etat, 21 salles de classes, 120 logements de
maîtres et 10 latrines. Les fonds PPTE ont permis de construire 60 salles
de classes, 45 logements et 20 latrines et le panier commun a permis d'avoir
276 salles de classes, 154 logements et 173 latrines.
Dans le domaine de l'EBNF, on assiste à une
amélioration de l'offre éducative au niveau de
l'alphabétisation, en témoigne le tableau ci-dessous :
Tableau 4: Situation des
infrastructures scolaires et du nombre d'inscrits au niveau de
l'éducation de
base non formelle de 2004 à 2007
Niveau
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
Centres
|
Inscrits
|
dont femmes
|
Centres
|
Inscrits
|
dont femmes
|
Centres
|
Inscrits
|
dont femmes
|
AI
|
3 191
|
90 061
|
48 749
|
2 712
|
76 718
|
42 729
|
3 066
|
90 723
|
54 392
|
FBC
|
1 972
|
42 357
|
20 857
|
2 482
|
57 048
|
29 253
|
2 490
|
56 992
|
29 778
|
FTS
|
188
|
1 537
|
680
|
100
|
3 259
|
1 860
|
379
|
6 224
|
3 334
|
A3F
|
156
|
0
|
0
|
90
|
2 599
|
894
|
78
|
2 227
|
761
|
CST
|
25
|
0
|
0
|
22
|
540
|
208
|
1
|
32
|
4
|
TOTAL
|
5 532
|
133 955
|
70 286
|
5 406
|
140 164
|
74 944
|
6 014
|
156 198
|
88 269
|
Source : Annuaire Statistique
de 2006-2007 établis par
la DEP/MEBA
En 2007, les inscrits en alphabétisation
étaient de 90 723 en AI contre 76 718 en 2006, soit une augmentation de
18,26%. Les mêmes tendances ont été enregistrées au
niveau de la formation de base complémentaire (FBC) ; 56 992
inscrits en 2007 contre 29 253 en 2006 soit une augmentation de 94,82%.
La participation des femmes est de plus en plus croissante en
termes d'effectifs. En effet, le nombre de femmes inscrites en AI est
passé de 42 729 en 2006 à 54 392 en 2007, soit une augmentation
de 27,30 %.
Au niveau des formations techniques et spécifiques
(FTS), on note également une progression qui passe de 100 centres pour
3259 apprenants en 2006 à 379 centres pour 6224 apprenants en 2007.
Pour la langue française, le nombre de centres est en
baisse, passant de 90 en 2006 à 78 en 2007 avec un effectif de 2227
apprenants dont 761 femmes.
Pour avoir de très bons résultats scolaires, les
autorités éducatives se doivent de doter convenablement les
écoles en équipements de travail adéquat et de mettre les
enseignants dans de bonnes conditions car le rendement dépend des
conditions de vie et de travail des enseignants.
I-2: L'impact sur les équipements scolaires
Pour que les différentes écoles fonctionnent
correctement, il leur faut des équipements adaptés. Le tableau
ci-dessous nous donne les éléments suivants concernant
l'équipement de ces écoles:
Tableau 5: Situation de quelques
équipements scolaires de 2002 à 2007
Années
|
2002-2003
|
2003-2004
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
Armoires
|
9 119
|
10 183
|
11 857
|
11 284
|
12 267
|
Tableaux
|
26 775
|
29 586
|
33 618
|
31 525
|
35 345
|
Chaises de maîtres
|
22 089
|
23 435
|
26 220
|
23 567
|
25 834
|
Bureaux de maîtres
|
19 628
|
21 376
|
23 167
|
20 194
|
21 870
|
Source : Annuaire Statistique de
2006-2007 établis par la DEP/MEBA
En principe, la fourniture de ces équipements
d'écoles devrait suivre le rythme de construction des classes. Les
armoires sont passées de 9 119 en 2002-2003 à 12 267 en
2006-2007. Des tableaux ont été confectionnés, passant de
26 775 tableaux en 2002-2003 à 35 345 tableaux en 2006-2007.
Les mêmes tendances ont été observées au niveau des
chaises et des bureaux de maîtres.
I-3: L'impact sur l'apport de connaissances
Les ressources extérieures doivent servir de
complément aux ressources intérieures pour faciliter le
décollage des PED. L'APD, par le biais de la coopération
technique, a pour objet d'améliorer les compétences humaines et
de permettre un apport qualitatif en main d'oeuvre. Elle doit aussi permettre
une mise en valeur des ressources scientifiques et techniques au service du
développement dans les PED comme le Burkina Faso. Cette aide doit aussi
servir de catalyseur pour le développement de l'économie et de
l'éducation de base des pays pauvres. Patrick Guillaumont disait
même à ce propos : « les apports
extérieurs fournissent à l'économie sous
développée un support initial ou une impulsion à partir de
laquelle elle pourra réduire ses «rigidités«, briser
ses «cercles vicieux« et assurer par elle-même sa
croissance »18(*)
Pour atteindre des résultats probants au niveau de
l'éducation de base, il faut donc des ressources humaines bien
formées, compétentes, pour mettre en application les politiques
de développement.
II : ANALYSE DE LA GESTION DES RESSOURCES EXTERIEURES
Le Burkina Faso, tout comme les autres PED, dans le but de
financer son développement, bénéficient de ressources
extérieures en provenance des PTF. Ces différents financements
ont permis d'acquérir des infrastructures scolaires et de les
équiper convenablement. La gestion des ressources extérieures est
confrontée à plusieurs difficultés que nous essayerons
d'énumérer d'abord. Ensuite nous ferons l'analyse de la gestion
des ressources extérieures sur le fonctionnement des écoles, sur
les infrastructures et les équipements.
II-1: Les Problèmes liés à la gestion des
ressources extérieures
Les problèmes liés à la gestion des
ressources extérieures sont surtout liés à la coordination
et à l'exécution des projets de l'éducation de base. La
multitude des sources d'aide possédant chacune des règles et des
procédures particulières entraîne des difficultés
énormes dans la coordination des fonds au compte des pays
bénéficiaires. Ces difficultés s'expriment par le manque
de coordination interne autour de la gestion des ressources extérieures.
La mobilisation des fonds autour d'un projet donné est souvent
retardée par les procédures qui sont longues et très
complexes. C'est juste pour dire que chaque bailleur de fonds dispose de ses
propres procédures de décaissement et cela rend difficile
l'atteinte des objectifs escomptés.
Les problèmes d'adaptation des politiques d'aides sont
surtout liés à l'insuffisante conception des projets de
développement. La conception des projets de l'éducation de base
ne prend pas toujours en compte les besoins des bénéficiaires et
leurs réalités socio-économiques.
II-2: La gestion des ressources extérieures sur le
fonctionnement des écoles
La contribution des PTF dans le développement du
Burkina Faso est très remarquable car le développement passe par
la valorisation des ressources humaines à travers l'éducation.
L'éducation demeure donc la condition fondamentale du succès de
la stratégie de développement du gouvernement. L'éducation
peut contribuer à améliorer la sécurité, la
santé, la prospérité, l'équilibre écologique
dans le monde, en même temps qu'elle favorise le progrès social,
économique, et culturel, la tolérance et la coopération
internationale. C'est au vu de tout ceci que les ressources allouées
à l'éducation de base doivent être bien
gérées afin de produire des résultats positifs.
La performance des indicateurs dépend non seulement de
la qualité des enseignants mais aussi du bon fonctionnement du
système éducatif et des écoles.
Afin d'atteindre les résultats escomptés, il a
été mis en place dans certaines provinces une nouvelle
expérience dénommée «fonds écoles« pour
la constitution du cartable minimum, du matériel didactique
spécifique, et la gestion efficiente des écoles. C'est une
expérience concluante qu'il faudra étendre aux 45 provinces et
aux communes urbaines par des décisions de déblocage de ces fonds
comme l'indique le CGAB-CSLP.
II-3: Les infrastructures et les équipements
L'efficacité du système éducatif
dépend des meilleures conditions de vie et de travail, donc
d'infrastructures scolaires et d'équipements adéquats pour un
meilleur rendement des enseignants. Les autorités éducatives
doivent accentuer la construction d'écoles dans les villages afin de
permettre à la population scolarisable d'y accéder. Ainsi, l'on
atteindra l'un des engagements phares du Président du Faso contenu dans
son discours du 2 juin 1994 sur la production, à savoir 8000 villages,
8000 écoles primaires.
L'APD, comme tout apport de ressources extérieures,
doit entraîner la formation d'une épargne additionnelle qui
s'ajoute à l'épargne domestique et à l'épargne
extérieure d'origine privée. Comme le disait Patrick Guillaumont,
« elle constitue un complément d'épargne favorisant une
croissance égale de l'investissement et aboutissant ainsi à une
productivité directe qui est celle même de
l'investissement.»19(*). Il faudra donc faire des investissements de long
terme pour pourvoir atteindre l'objectif des autorités
éducatives. Le nombre assez élevé d'écoles
permettra de réduire la distance à parcourir par les
écoliers pour s'instruire, car de nos jours, les élèves
parcourent de longues distances pour aller à l'école.
Les infrastructures scolaires doivent être dotées
d'assez de forages et de latrines en bon état ; lesquels doivent
être gérés avec toute la rigueur et le sérieux qui
soit.
La
liaison de l'aide constitue un handicap à l'efficacité de l'aide.
L'aide liée empêche la bonne utilisation des fonds et partant,
l'appropriation des politiques et programmes par les PED. De plus, il a
été clairement établi que la liaison de l'aide augmentait
de 15 à 30% le coût de nombreux biens, services et de travaux et
de 40%, celui des biens alimentaires20(*).
Aussi, l'APD mal gérée, constituera une charge
pour le pays bénéficiaire car l'investissement ne produira pas
les résultats escomptés. Le pays ne fera que s'endetter pour
espérer rembourser les dettes antérieures. En pratique, toute
réduction de dette est aussitôt compensée par de nouveaux
crédits ou garantie à l'exportation. C'est en ce sens que des
auteurs diront que « la dette du tiers monde est comme un puits
sans fonds »21(*).
Mais, quand en est-il de l'analyse de la performance des
ressources extérieures utilisées dans l'éducation de
base ?
DEUXIEME
PARTIE :
ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES RESSOURCES EXTERIEURES
UTILISEES DANS L'EDUCATION DE BASE
L'éducation de façon générale et
l'éducation de base en particulier, constituent une priorité au
Burkina Faso. Pour permettre son développement et aussi l'atteinte des
OMD, des politiques et des programmes, en somme des actions fortes, doivent
être mises en oeuvre. La réalisation de ces politiques et
stratégies de développement ont engendré d'énormes
coûts financiers. Mais, l'Etat ne pouvant pas à lui seul prendre
tout ceci en charge, a fait appel à des ressources extérieures
sous diverses formes.
Le Burkina Faso s'est vu ainsi accompagner par plusieurs
bailleurs dans ses grands chantiers de développement surtout avec
l'élaboration du CSLP. La coopération entre le Burkina Faso et
ses PTF s'est améliorée à travers l'assistance et
l'augmentation des ressources allouées au pays dans le cadre de l'APD.
Toutes ces ressources financières ont permis de faire reculer la
pauvreté mais malgré tout le Burkina Faso reste un des pays les
plus pauvres du monde. Ces résultats mitigés nous amènent
à nous poser des questions à savoir : les ressources
extérieures allouées au financement de l'éducation de base
sont-elles utilisées de manière rationnelle et efficiente ?
Quelles sont les difficultés qui font obstacle à une meilleure
gestion de l'aide ? L'efficacité de l'aide dans le domaine de
l'éducation de base constitue donc le socle de cette partie.
Dans la recherche des réponses à ces questions,
nous analyserons dans cette partie, les indicateurs de performance et du taux
d'absorption des ressources allouées à l'éducation de base
(chapitre I) et aussi, les conditions d'amélioration de
l'efficacité de l'APD (chapitre II).
CHAPITRE I : ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMANCE ET DU
TAUX
D'ABSORPTION AU NIVEAU DE
L'EDUCATION DE BASE
Nous analyserons premièrement les indicateurs de
performance de l'éducation de base et deuxièmement ceux du taux
d'absorption des ressources extérieures.
I : LES INDICATEURS DE PERFORMANCE DE L'EDUCATION DE
BASE
Il en existe plusieurs qui nous permettent d'apprécier
l'offre éducative de base, mais notre analyse se basera sur :
- le taux brut d'admission (TBA) au
CP1 ;
- le taux brut de
scolarisation (TBS);
- le taux de réussite au CEP.
I-1 : Le taux brut d'admission au CP1
Le TBA représente le rapport entre le nombre
d'élèves nouvellement admis en première année et le
nombre d'enfants ayant l'âge légal d'admission à
l'enseignement primaire (7 ans). Autrement dit, c'est le pourcentage des
enfants reçus dans les structures scolaires par rapport à
l'ensemble des enfants en âge scolarisable.
Le TBA de 78,3 %, enregistré en 2006/2007, est en
augmentation de 7,6 points par rapport à l'année
précédente et renoue ainsi avec une croissance après la
stagnation observée l'année scolaire précédente. On
constate donc une croissance très marquée de l'accès en
première année (CP1) depuis le démarrage du PDDEB jusqu'en
2004/2005. Le TBA est ainsi passé de 52,9% en 2002/2003 à 78,3%
en 2006/2007.
Par contre, avant la mise en oeuvre du PDDEB, il était
de 41,9% dont 35% de filles en 1998/1999 avec une population scolarisable pour
la même année de 1 892 857.
L'accroissement du TBA est plus élevé chez les
filles que chez les garçons (8,3 points chez les filles contre 6,8 chez
les garçons) contribuant ainsi à la réduction des
disparités entre filles et garçons. Ces différents
résultats traduisent ainsi les efforts des partenaires de
l'éducation dans l'atteinte des OMD en matière d'éducation
de base.
Tableau 6 : Evolution du taux
brut d'admission (TBA) au CP1 de 2002 à 2007 en pourcentage
Années
|
2002-2003
|
2003-2004
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
TBA global
|
52,9
|
66
|
70,0
|
70,7
|
78,3
|
TBA Filles
|
45,4
|
61,5
|
64,1
|
64,9
|
73 ,2
|
Source : Annuaires Statistiques
(DEP/MEBA)
I-2 : Le taux brut de scolarisation
Le TBS représente le rapport entre le nombre total
d'élèves scolarisés dans le primaire et le nombre
d'enfants ayant l'âge légal de scolarisation (de la tranche
d'âges de 7-12 ans). En d'autres termes, il est défini comme
étant le pourcentage d'enfants de 7 à 12 ans qui ont accès
à l'école primaire.
Le TBS est en progression de 5,9 points par rapport à
2005-2006. Le TBS a donc connu une évolution significative depuis
2002-2003, année de mise en oeuvre effective du PDDEB. En effet, en
2002-2003, il était de 47,54% dont 41% de filles et a atteint 66,6% dont
61,2% de filles en 2006-2007, soit une progression de 19,06%.
Tableau 7 : Evolution du taux
brut de scolarisation (TBS) de 2002 à 2007 en pourcentage
Années
|
2002-2003
|
2003-2004
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
TBS global
|
47,54
|
52,2
|
56,8
|
60 ,7
|
66,6
|
TBS Filles
|
41
|
46,3
|
51,0
|
55,1
|
61,2
|
Source : Annuaires Statistiques
(DEP/MEBA)
Les inégalités de genre ont donc connu une
légère réduction au fil du temps. Quant à
l'objectif cible du PDDEB pour 2010 en terme de TBS qui est de 70%, le niveau
est déjà atteint dans les provinces prioritaires et les
écarts ne sont que de 3,4 points pour le TBS national et 3,8 points pour
le TBS des filles.
I-3 : Le taux de réussite au CEP
Le taux de réussite au CEP est le rapport entre le
nombre d'élèves déclarés admis à l'examen du
CEP et l'effectif des élèves présentés. Il
constitue aussi une mesure de l'efficacité du système
éducatif. Le taux de réussite au CEP à la saison
2006-2007 est de 69,9% (73,5% pour les garçons et 65,51% pour les
filles). On remarque donc que ce résultat est très proche de
l'objectif cible du PDDEB qui est de 70% d'ici à 2010. Les taux de
réussite masculine sont toujours supérieurs aux taux de
réussite féminine sur toute la période. On remarque une
croissance du taux de réussite au CEP depuis le démarrage du
PDDEB jusqu'en 2004 où il a commencé à stagner.
Les régions qui ont un taux supérieur au taux
national sont au nombre de six (6) : le Centre ; le Centre
Nord ; l'Est ; les Hauts Bassins ; le Plateau Central et le
Sahel.
Tableau 8: Evolution du taux de
réussite du CEP de 2002 à 2007 en pourcentage
Années
|
2002-2003
|
2003-2004
|
2004-2005
|
2005-2006
|
2006-2007
|
Taux Global
|
70,01
|
73,73
|
69,01
|
69,91
|
69,9
|
Dont filles
|
66,06
|
69,57
|
65,36
|
65,51
|
65,5
|
Source : Annuaires Statistiques
(DEP/MEBA)
II : ANALYSE DE LA CAPACITE D'ABSORPTION DES
RESSOURCES EXTERIEURES
Depuis la Déclaration du Millénaire, un large
débat s'est instauré sur la problématique de l'APD et les
actions à mener par les donateurs et les pays
bénéficiaires afin de promouvoir un partenariat technique
permettant d'atteindre les OMD. La Conférence de Monterrey en 2002 a
permis aux donateurs et aux PED de s'entendre sur un nouveau cadre de l'APD
centré sur une utilisation efficace de l'aide en vue de lutter contre la
pauvreté. Le Burkina Faso reçoit en provenance des PTF, des
ressources financières.
Toutefois, malgré l'importance des besoins et des
problèmes à résoudre, le pays éprouve des
difficultés à consommer l'ensemble des ressources ainsi mises
à sa disposition. Cette situation pose toute la problématique de
la capacité d'absorption par le pays, des ressources d'APD qui
proviennent d'une multiplicité de partenaires au développement,
aux procédures et philosophies d'interventions différentes.
Le taux d'absorption des ressources extérieures se
définit comme le pourcentage des ressources utilisées ou
consommées par rapport aux ressources totales mobilisées. La
capacité d'absorption des ressources extérieures sera
analysée sur la base des informations contenues dans le Programme
d'Investissement Public (PIP) qui retrace une grande partie de l'APD. Cette
analyse nécessite la connaissance de deux variables clés :
la programmation annuelle de l'aide et les décaissements
réalisés. Elle sera analysée suivant les sources de
financement, puis suivant les conditions de financement.
II-1 : Taux d'absorption suivant les sources de
financement
Les deux principales sources de financement indiquées
précédemment constitueront le socle de l'analyse.
II-1-1 : Au niveau des bailleurs multilatéraux
Le taux d'absorption a varié sur toute la
période. Cette variation dépendait des programmations et des
décaissements opérés dans l'exécution des projets
de développement. Sur une programmation de 4 013 030 000 FCFA
en 2002, les bailleurs ont décaissé 3 449 662 000
FCFA représentant 85,96% du montant programmé. Le taux
d'absorption dans l'ensemble reste moyen. La plus forte absorption des
ressources extérieures a été enregistrée seulement
en 2006 avec un taux de 95,74% et la plus faible (29,30%) a été
enregistrée en 2004.
Des difficultés d'absorption des fonds ont
été observées. C'est le cas de l'AID avec 34,19% en
2002 ; 16,71% en 2003 et seulement 15,71% en 2004 comme taux d'absorption
des ressources de cette institution22(*).
Pour le financement du projet d'appui au secteur de
l'éducation de base (PASEB), sur une prévision de
1 921 219 000 FCFA, le FED a décaissé un montant de
1 240 390 000 FCFA, soit 64,56%. En ce qui concerne le projet
Education V en 2007, sur un financement prévisionnel de 794 308 000
FCFA inscrit dans la loi de finances, le PAM a décaissé
finalement 237 597 000 FCFA, soit 29,91%. Les taux de décaissement
restent faibles, à cause donc des procédures de
décaissements trop longues et très compliquées. Le
graphique suivant présente la variation du taux d'absorption au niveau
des bailleurs multilatéraux.
Graphique 3 : Evolution du
taux d'absorption au niveau des bailleurs multilatéraux
de 2002 à 2007
Source : Construit par nous
sur la base du tableau de l'annexe 8
II-1-2 : Au niveau des bailleurs bilatéraux
Le taux d'absorption au niveau des bilatéraux a
varié sur toute la période. Sur une programmation de 9 810
326 000 FCFA en 2002, les bailleurs ont décaissé
4 519 764 000 FCFA représentant 46,07% du
montant programmé. Le taux d'absorption dans l'ensemble reste moyen avec
des variations en dents de scie23(*). La plus forte absorption des ressources
extérieures bilatérales a été enregistrée
aussi en 2006 avec un taux de 90,66% et la plus faible (27,59%) en 2005. La
plupart des bailleurs ont connu des variations mitigées dans leurs
décaissements. C'est le cas du Canada avec 44,52% en 2002 ; 9,07%
en 2003 mais 90,84% en 2007. C'est le cas aussi des Pays-Bas avec 41,36% en
2003 ; 1,12% en 2004 ; 100% en 2006 et 100,18% en 2007. Ce pays fait
partie des rares bailleurs bilatéraux qui ont décaissé
toutes les ressources financières prévues pour le financement des
projets de l'éducation.
Au niveau des bilatéraux, les ressources
extérieures sont généralement décaissées
à des taux acceptables. Mais pour le financement du projet hydraulique
scolaire en 2002, sur une prévision de 4 389 000 000 FCFA,
seulement 103 080 000 FCFA ont été décaissé
par la France, soit un taux d'absorption de 2,35%. Ce taux est passé
à 13,23% en 2003. Par contre, pour le financement du PDDEB, en 2004, la
Suède a décaissé 100 % des ressources financières
prévues pour ce programme, soit un montant de 909 014 000
FCFA.
Graphique 4 : Evolution du taux
d'absorption au niveau des bailleurs bilatéraux
de 2002 à 2007
Source: Construit par nous sur la base
du tableau de l'annexe 9
II-2 : Taux d'absorption suivant les conditions de
financement
La capacité d'absorption de l'APD dans
l'éducation de base suivant les conditions de financement sera
analysée sous forme de subventions et de prêts. Au niveau des
bilatéraux, toute la coopération se base sur des
subventions ; mais au niveau des multilatéraux, le volet
«prêt« rentre en ligne de compte.
Après analyse, il a été donné de
constater que les taux d'absorption des subventions comme celui des
prêts, ont connu des périodes de baisse. Le taux d'absorption des
subventions était de 58,65% en 2002. Ce taux est passé à
41,77% en 2003 ; 34,65% en 2005 et 81,38% en 2007 avec un taux moyen de
décaissement de 62,45%. Celui des prêts était de 34,19% en
2002 ; 36,06% en 2005 et 37,88% en 2007 avec un taux moyen de
décaissement de 35,15%. Mais de façon globale, les ressources
extérieures qui se chiffrent à 167 687 740 000 FCFA sur
la période (2002-2007), 92 716 863 000 FCFA ont
été décaissées, soit un taux de décaissement
de 55,29%. En 2002, sur un montant de 13 823 356 000 FCFA
prévu, seulement 7 969 429 000 FCFA ont été
décaissés représentant 57,65% de la somme prévue.
Les années 2003, 2004, 2005, 2006 et 2007 ont enregistré
respectivement des taux d'absorption de 33,44% ; 36,64% ;
35,11% ; 91,84% et de 73,75%24(*). Les raisons de cette faible capacité
d'absorption sont multiples et se résument entre autres à
l'insuffisante maîtrise de la programmation des dépenses
d'investissements, à la lourdeur des procédures de passations des
marchés. A ces facteurs, il faut ajouter d'autres qui sont liés
au cycle des projets et à la pratique des conditionnalités par
les bailleurs de fonds. Toutes ces raisons citées seront
développées dans la partie traitant des contraintes et
difficultés d'absorption de l'aide.
III : LES CONTRAINTES ET LES DIFFICULTES D'ABSORPTION DE
L'AIDE
De façon générale, les longs
délais occasionnés par la lourdeur des procédures
d'entrée en vigueur des accords de financement, d'appels d'offres, de
passation de marchés et des décaissements sont les principales
sources de retard qui expliquent le faible niveau d'absorption des fonds mis
à la disposition du Burkina Faso dans le cadre de l'APD. Le taux
d'absorption des ressources extérieures dans le secteur de
l'éducation de base sur la période 2002-2007 est de 55,29%.
Ce taux se révèle très faible pour un PED
comme le Burkina, pour lequel l'éducation est une priorité
nationale, et en dépit des efforts consentis dans le but d'une
amélioration significative du taux d'utilisation des ressources
extérieures. Trois phases dans le cycle de l'aide peuvent être
distinguées à partir de la signature de la convention
à savoir la phase de mobilisation qui va de la signature à la
mise en vigueur de la convention, la phase d'exécution et la phase de
suivi.
III-1 : Durant la phase de mobilisation
A cette étape, les contraintes relèvent
davantage de la partie nationale et sont liées aux procédures de
mises en vigueur des conventions de financement (telles que la ratification de
la convention de financement, l'émission de l'avis juridique et la
promulgation).
En effet, entre la date de signature de la convention et sa
mise en vigueur, un délai de plus d'un an pouvait s'écouler.
Mais, ces dernières années, cette situation a connu une
amélioration. Les principales causes de ces longs délais sont
entre autres le nombre d'étapes et le manque de diligence dans le
traitement des dossiers. Les retards accusés dans le démarrage
des projets ont conduit généralement à des annulations de
crédits, à la clôture de conventions ou à des
prolongations des délais pour permettre l'achèvement des
activités des projets.
En ce qui concerne les partenaires, une des principales
contraintes reste la non concordance du cycle de programmation de certains
bailleurs de fonds avec l'année budgétaire du Burkina Faso,
entraînant une mobilisation tardive des ressources financières
à consommer dans un court délai. La seconde contrainte est
liée à la pratique des conditionnalités. Il s'agit
notamment de dispositions complémentaires telles que la contrepartie
nationale, introduite dans les accords de financement et qui conditionne
l'entrée en vigueur des conventions de financement ou le
décaissement des fonds.
III-2 : Durant la phase d'exécution
Durant cette phase, il y a plusieurs pratiques qui
empêchent une forte mobilisation des ressources extérieures. Ce
sont entre autres :
Ø La lenteur dans les acquisitions de biens
et services : En ce qui concerne
les procédures d'acquisition des biens et services,
deux à six mois sont nécessaires pour l'établissement d'un
contrat. Cette situation serait due entre autres à la longueur du
circuit de passation des marchés et à la faiblesse des
capacités des structures impliquées qui sont entre
autres :
§ la non-maîtrise des procédures nationales
et de celles des bailleurs de fonds, occasionnant de multiples rejets ;
§ la non-maîtrise de la programmation des
dépenses et partant de l'appel à la concurrence conduisant
à des lancements tardifs des appels d'offres ;
§ les mauvaises prévisions budgétaires.
Ø La lenteur dans les décaissements
de fonds : Certaines contraintes
liées
aux procédures d'acquisition
des biens et services se situent au niveau des décaissements. Il s'agit
entre autres de la non maîtrise des procédures nationales et
celles des bailleurs de fonds qui sont sources de multiples rejets des dossiers
de paiement rallongeant les délais de traitement. Une autre
difficulté est celle qu'éprouve l'administration à
débloquer la contrepartie nationale pour des raisons diverses. Dans la
plupart des cas, cela constitue une source de blocage des décaissements
des partenaires.
Ø La pratique des
conditionnalités : Les nombreuses
conditionnalités des partenaires
constituent une autre difficulté rencontrée dans
la phase d'exécution, donc dans les procédures de
décaissement de fonds. Pendant longtemps, ces conditionnalités
ont entraîné des retards, voire des blocages dans les
décaissements des aides programmées et des appuis
budgétaires. Le décaissement de ce type de ressource était
en effet soumis à différentes catégories de conditions
d'ordre institutionnel, économique, administratif et financier. Cette
pratique engendre des retards ou des suspensions de paiements parce que la
partie nationale n'arrive pas à satisfaire ces conditionnalités
compte tenu de leur multiplicité et de la rigidité des bailleurs
dans leur application. A cela, il faut ajouter le fait que ces conditions ne
tiennent pas le plus souvent compte des capacités réelles du
pays.
Pour ce qui est des conditionnalités politiques, c'est
lorsque la réalisation de l'activité dépend de
l'amélioration de la situation politique. Nos pays étant pour la
plupart en proie à une instabilité politique, les bailleurs dans
leur désir de sauvegarder la paix (gage de toute réussite),
imposent la satisfaction d'un certain nombre de revendications qui n'ont
souvent rien à voir avec le projet en question.
Exemple : libération d'opposants politiques, tenue de
procès judiciaire.
III-3 : Durant la phase de suivi
L'importance des projets et des opérations
financés sur ressources extérieures entraîne une surcharge
de travail pour l'administration du fait de la multiplicité des
tâches et des contraintes administratives.
Ainsi, la non réalisation à temps de certaines
tâches comme la production de rapport est souvent source de blocage du
financement. Les principaux facteurs limitants à cette phase sont la
faible capacité de l'administration (le faible effectif du personnel
dans les structures impliquées dans la gestion de l'aide) et le faible
niveau d'information du processus de gestion en réseau des projets et
programmes. Les difficultés que posent les procédures des
bailleurs de fonds en matière de suivi portent sur les points
suivants :
§ l'approbation des devis programmes des projets ;
§ la non standardisation des formats de rapport ;
§ le manque de concertation dans la programmation des
missions de supervision, l'évaluation et l'audit.
Mais quel est l'état d'application des principes
d'efficacité de l'Aide Publique au Développement ?
CHAPITRE II : AMELIORATION DE L'EFFICACITE DE L'APD DANS
LE SOUS-SECTEUR
DE L'EDUCATION DE BASE
Les PED reçoivent des fonds en provenance des PTF mais,
il s'est toujours posé la problématique de l'utilisation efficace
de ces ressources extérieures. La mauvaise utilisation de ces
fonds constitue donc une source de la pauvreté de l'Afrique. A ce
sujet, Sylvie Brunel dira que : « le constat est
malheureusement sans appel : depuis 30 ans, une aide massive n'est pas
parvenue à enrayer le sous-développement de l'Afrique.....Des
milliards sont ainsi gaspillés sans aucun profit pour le
développement »25(*).
Le sommet du millénaire tenu en septembre 2000 à
New York, a jeté les bases d'une réflexion sur le problème
de développement de l'Afrique et sur l'utilisation efficace de l'APD.
Ensuite, s'en est suivie une série de rencontres internationales et de
sommets de haut niveau parmi lesquels, celui de Paris en 2005 qui a permis
d'adopter la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'APD et le
plus récent, tenu à Accra en 2008 et qui a adoptée le
Programme d'Action d'Accra.
Le Forum d'Accra qui constituait un bilan à mi-parcours
sur la mise en oeuvre de la Déclaration de Paris a fait des
recommandations pour l'atteinte de l'efficacité de l'APD. La
Déclaration de Paris repose sur cinq principes directeurs à
savoir l'appropriation, l'alignement, l'harmonisation, la gestion axée
sur les résultats et la responsabilité mutuelle qui sont
basés sur des indicateurs de progrès26(*). Mais faute d'études
approfondies sur le plan de l'éducation de base, notre analyse se basera
sur la qualité de ces principes, c'est à dire le degré
d'application au Burkina Faso.
Dans ce chapitre, nous analyserons l'efficacité de
l'APD dans le sous-secteur de l'éducation de base suivant les
différents principes de la déclaration de Paris et nous ferons
une analyse sur le degré d'application de ces principes au Burkina
Faso.
I : LES PRINCIPES DE L'APPROPRIATION ET DE
L'ALIGNEMENT
Nous verrons premièrement le principe de
l'appropriation et deuxièmement, le principe de l'alignement.
I-1 : Le principe de l'appropriation
Le principe de l'appropriation signifie que les pays
partenaires27(*)
élaborent eux-mêmes leurs politiques et stratégies de
développement et assurent la coordination des actions de
développement. Pour cela, ils doivent entreprendre un certain nombre de
réformes afin de permettre aux bailleurs de fonds de s'appuyer sur les
systèmes nationaux et de privilégier la prise en charge des
stratégies de développement par les autorités nationales.
L'aide au développement doit être fournie conformément aux
priorités nationales et de façon adaptée aux contextes des
pays bénéficiaires qui ont défini leurs priorités.
Des engagements ont été pris entre les donneurs28(*) et les pays partenaires.
I-1-1 : Les engagements
Les donneurs s'engagent à respecter le rôle
prédominant des pays partenaires et à les aider à
renforcer leur capacité à exercer ce rôle.
Le Burkina Faso, quant à lui s'engage
à prendre en main l'élaboration et la mise en oeuvre de sa
stratégie de développement, dans le cadre d'un vaste processus
participatif ; à traduire ses stratégies nationales de
développement en cadres opérationnels axés sur les
résultats avec une hiérarchisation des priorités
conformément aux Cadre de Dépense à Moyen Terme (CDMT) et
aux budgets annuels et à assurer le leadership dans la coordination
de l'aide et des autres ressources affectées au développement, en
consultation avec les donneurs et avec la participation de la
société civile et du secteur privé.
I-1-2 : L'application de ces engagements
L'appropriation constitue un élément clé
de la Déclaration de Paris. Elle est cruciale pour l'efficacité
de l'aide et l'obtention des réalisations en terme de
développement. L'expérience montre que l'aide est plus efficace
lorsqu'elle soutient les efforts de développement des pays partenaires
et des politiques auxquelles adhèrent vraiment les dirigeants, les
fonctionnaires et les citoyens de ces pays. Par contre, elle perd en
efficacité lorsque les politiques sont imposées.
Le Burkina Faso fait désormais partie des 20 % de pays
signataires29(*)
considérés comme dotés d'une stratégie de
développement opérationnelle. Cette progression s'explique
certainement par la continuité de la stratégie mise en oeuvre par
le gouvernement depuis les années 2000 dont les deux points forts sont
la cohérence du cadre stratégique et la définition claire
de priorités. En effet, après l'éligibilité du
Burkina Faso à l'initiative d'allègement de la dette en faveur
des PPTE, le CSLP a été mis en place. Le CSLP, qui est un
document cadre qui vise à énoncer les objectifs prioritaires de
développement fixés par le gouvernement dans le but de s'attaquer
à la pauvreté, contient un volet éducation notamment l'axe
stratégique n° 2 portant sur l'accès des pauvres aux
services sociaux de base et à la protection sociale. Cet axe comporte le
programme sur la promotion de l'accès des pauvres aux services de
l'éducation ; ce qui a permis de mettre en place le PDDEB qui est
un programme sectoriel de développement de l'éducation de base.
Des programmes d'actions prioritaires (PAP) ont été
élaborés (l'évaluation du PAP 2007 et l'élaboration
du PAP 2008). Il a été mis en place un plan de renforcement de la
gestion budgétaire qui a reçu le soutien des PTF. Mais, la
principale faiblesse de la stratégie de développement
burkinabé reste toutefois l'insuffisance des compétences
nécessaires pour son application. D'autres difficultés sont
liées à l'insuffisante capacité d'absorption de certains
secteurs ou à des problèmes de coordination intersectorielle.
De plus, le gouvernement s'est doté d'instruments qui
permettent de gérer avec efficience, les dépenses de
l'éducation de base. Le CDMT constitue donc un outil d'aide à la
décision qui devrait permettre aux autorités de mieux orienter
les ressources allouées à l'éducation de base.
I-2 : Le principe de l'alignement
Pour ce qui concerne ce principe, il s'agit de faire
correspondre l'aide avec les priorités, les systèmes et les
procédures des pays partenaires. Ceci implique que ces systèmes
et procédures soient efficaces. A terme, ce principe permettra de fixer
les aides extérieures vers les priorités et ainsi d'éviter
au maximum le gaspillage des ressources extérieures. A ce propos, selon
Sylvie Brunel : « l'Afrique détient un triste record,
celui de l'aberration et de l'opacité de l'aide. Dispersée
à travers de multiples circuits d'attributions souvent concurrents,
l'aide sert à tout,.... sauf à ce pourquoi elle a
été instituée : lutter contre la
pauvreté »30(*). Des engagements ont été
pris :
I-2-1 : Les engagements
Les engagements sont les suivants:
- Les donneurs s'alignent sur
les stratégies nationales : et pour ce faire, ils
s'engagent à faire reposer l'ensemble de leur soutien sur les
stratégies nationales de développement des pays partenaires et
les évaluations périodiques sur le niveau d'avancement de
l'exécution de ces stratégies ; à lier autant que
possible leurs conditionnalités aux stratégies nationales de
développement des pays partenaires ou à l'état de mise en
oeuvre de ces stratégies présentées dans les rapports
annuels.
- Les pays partenaires
renforcent leurs propres capacités de développement avec le
concours des donneurs :
Le Burkina Faso s'est engagé à
intégrer des objectifs spécifiques de renforcements des
capacités dans ses stratégies nationales de développement
et suivre leur mise en oeuvre par le biais, en tant que de besoin, de
stratégies de renforcement des capacités placées sous sa
conduite.
Les donneurs, quant à eux s'engagent à aligner
le soutien qu'ils apportent (qu'il s'agisse d'analyses ou d'aides
financières) sur les objectifs et les stratégies de renforcement
des capacités.
- Le renforcement des
systèmes nationaux de passation des marchés :
Les donneurs se sont engagés à recourir de plus
en plus aux systèmes des pays partenaires pour la passation des
marchés lorsque des normes et procédures convenues d'un commun
accord sont appliquées ; à adopter des approches
harmonisées lorsque les systèmes nationaux ne répondent
pas aux normes de performances convenues d'un commun accord ou lorsque les
donneurs ne les utilisent pas.
Le Burkina Faso, lui, s'est engagé
à prendre en main, le processus de réforme de la passation
des marchés.
Aussi, le Burkina Faso et ses PTF se sont engagés
conjointement à utiliser les normes et les procédures
convenues d'un commun accord pour établir des diagnostics, mettre au
point des réformes viables et suivre leur mise en oeuvre ; à
engager des ressources suffisantes à l'appui du renforcement des
capacités et des réformes de la passation des marchés et
à partager au niveau des pays, les enseignements tirés de
l'expérience accumulée sur les approches recommandées de
façon à pouvoir y apporter progressivement des
améliorations.
- La Consolidation des
capacités de gestion des finances publiques :
Les donneurs s'engagent à fournir une liste
indicative fiable d'engagement au titre de l'aide qui s'inscrit dans un cadre
pluriannuel, et verser l'aide en temps voulu et selon un calendrier
prévisible en respectant les échéances convenues ;
à se caler dans toute la mesure du possible sur les mécanismes
budgétaires et comptables transparents des pays partenaires.
Le Burkina Faso s'est engagé à redoubler
d'efforts pour mobiliser des ressources nationales, consolider la
viabilité des finances publiques et créer un environnement
favorable à l'investissement public et privé ; à
publier des informations fiables, transparentes et à jour sur
l'exécution du budget ; et à conduire le processus de
réforme de la gestion des finances publiques.
Conjointement, le Burkina Faso et ses PTF s'engagent
à harmoniser les études de diagnostic effectuées et
les cadres d'évaluation des performances utilisées dans le
domaine de la gestion des finances publiques.
I-2-2 : L'application de ces engagements
La Déclaration de Paris prévoit que les
donneurs fassent reposer entièrement leur soutien sur les
stratégies de développement, les institutions et les
procédures des pays partenaires. L'expérience montre qu'une aide
bien alignée sur les politiques des pays d'une part, et sur les
systèmes nationaux d'autre part contribue davantage au
développement. L'alignement de l'aide aux politiques nationales de
développement nécessite que les pays partenaires soient
dotés d'un système de gestion des finances publiques fiable. Sur
ce point, le Burkina l'a démontré en mettant en place un
système informatisé de gestion des dépenses publiques, un
système informatique de gestion de la paie des fonctionnaires des
administrations centrale et locale. Aussi, le plan de réforme de la
gestion budgétaire avait contribué à la
décentralisation sectorielle de la préparation du budget. La
formulation du budget est un élément central du processus
d'élaboration des politiques dans tous les pays. C'est pourquoi le
degré d'exhaustivité et de précision de la
comptabilisation dans le budget des contributions financières des
donneurs en faveur de l'éducation de base est un bon indicateur du
sérieux des efforts déployés pour rattacher l'aide aux
politiques et processus nationaux. L'objectif de la Déclaration de Paris
concernant la comptabilisation dans le budget est que d'ici à 2010, les
contributions financières des donneurs soient convenablement
comptabilisées dans le budget afin que les autorités des pays
partenaires puissent présenter des rapports budgétaires
précis à leurs citoyens et à leurs parlements. En ce qui
concerne le Burkina, après l'adoption de la loi de finances initiale, il
y a une loi de règlement qui est présentée à
l'Assemblée Nationale. Les écarts constatés entre les
sommes versées par les donneurs et celles comptabilisées dans le
budget, résident dans les modalités d'acheminement et de gestion
de l'aide, et au non respect des délais de production des documents
financiers et comptables et du calendrier budgétaire. Au niveau de
l'éducation de base, des écarts sont constatés et ces
écarts s'expliquent principalement par un problème de non
enregistrement budgétaire des aides des donneurs, notamment de l'aide
projet.
Afin d'améliorer la passation des marchés
publics, les autorités burkinabé ont procédé
à la revue analytique des marchés publics, à la mise en
place de l'Autorité de Régulation des Marchés Publics
(ARMP), en renforçant le circuit de gestion des marchés publics.
En 2007, le Burkina Faso a adopté un plan de renforcement des
capacités du personnel chargé des marchés publics.
Le renforcement des capacités est aussi
considéré dans la Déclaration de Paris comme essentiel
pour améliorer les résultats en matière de
développement. Depuis 2006, le gouvernement burkinabé s'emploie
à systématiser la prise en compte du volet renforcement des
capacités dans les programmes sectoriels ainsi qu'à
élaborer et mettre en oeuvre un programme coordonné de
renforcement des capacités31(*). Cependant, l'inexistence d'une politique et d'une
stratégie cohérente et globale de renforcement des
capacités ainsi que l'extrême mobilité du personnel dans
les structures administratives restent des entraves aux efforts de renforcement
des capacités.
L'utilisation d'un système national par les
donneurs constitue un principe d'efficacité. En ce qui concerne le
PDDEB, un Compte d'Affectation Spécial du Trésor (CAST)
dénommé Fonds Spécial pour le Développement de
l'Education de Base (FSDEB) a été mis en place pour faciliter le
financement des projets de l'éducation de base. Même si, des
procédures telles que le panier commun et le compte d'affectation
spéciale trésor, ont été mises en place pour
permettre l'utilisation du système national par les modalités
d'aides autres que le soutien budgétaire ou sectoriel ; les
donneurs se heurtent à de nombreuses contraintes ou difficultés
qui sont entre autres, les lourdeurs administratives, le faible niveau de
traçabilité des dépenses publiques.
II : LE PRINCIPE DE L'HARMONISATION
En 2003, la Banque Mondiale et l'OCDE ont organisé le
Forum de haut niveau sur l'harmonisation de l'APD. Ce forum s'est achevé
par la déclaration de Rome qui a défini les bonnes pratiques dans
ce domaine et a fixé l'engagement de la communauté
internationale, donateurs comme bénéficiaires, à mettre en
oeuvre le processus d'harmonisation de l'aide à travers :
· la mise en place de dispositifs communs et la
simplification des procédures ;
· la recherche de la
complémentarité ;
· l'incitation à oeuvrer en faveur de
l'harmonisation, de l'alignement et du ciblage des résultats.
Ce principe préconise donc que les actions des pays
donateurs soient mieux harmonisées et plus transparentes, et permettent
une plus grande efficacité collective. Pour ce faire, des engagements
ont été pris :
II-1 : Les engagements
Comme engagements, il y a :
- la mise en place de
dispositifs communs et la simplification des procédures
Afin de permettre la mise en place de dispositifs communs et
la simplification des procédures, les donneurs se sont engagés
à appliquer les plans d'actions qu'ils ont élaborés dans
le prolongement du Forum de haut niveau de Rome ; à mettre en place
dans les pays partenaires, lorsque cela est possible,des dispositifs communs
pour la planification, le financement, les versements, le suivi,
l'évaluation et la notification aux pouvoirs publics et de leurs
activités et apports d'aide ; et à oeuvrer ensemble à
réduire le nombre de missions sur le terrain et d'études
diagnostiques, susceptibles de faire double emploi, et encourager la formation
afin de partager les enseignements de l'expérience et de créer
une communauté de pratiques.
- la
complémentarité : une division du travail plus
efficace
L'excessive fragmentation de l'aide au niveau mondial,
national ou sectoriel constitue un frein à l'efficacité de
l'aide. Une approche pragmatique de la division du travail et du partage des
tâches permet de renforcer la complémentarité et de
réduire les coûts de transactions.
Les donneurs se sont engagés à tirer pleinement
parti de leurs avantages comparatifs respectifs au niveau sectoriel ou national
en déléguant, le cas échéant, à des donneurs
chefs de file, les pouvoirs afférents à l'exécution de
programmes, d'activités et autres tâches ; à oeuvrer
ensemble à l'harmonisation des procédures distinctes.
Le Burkina Faso s'est engagé à fournir des avis
clairs sur les avantages comparatifs des donneurs et sur les moyens de rendre
les actions des donneurs complémentaires au niveau national ou
sectoriel.
II-2 : L'application de ces engagements
Les donneurs ne parviennent pas à assurer l'alignement
complet des apports d'aides sur les stratégies et les systèmes
nationaux. Dans ces conditions, l'efficacité serait
améliorée si les donneurs harmonisaient leurs actions et
adoptaient des procédures aussi simples et transparentes que possible.
En matière d'harmonisation des procédures, nous constatons donc
l'utilisation de dispositifs communs dans le cadre d'approches fondées
sur des programmes d'une part et la conduite de missions conjointes telles que
les missions conjointes de suivi (MCS) du PDDEB qui se font deux fois par an et
le partage des travaux d'analyses, d'autre part. Le financement est donc de
plus en plus coordonné parmi les partenaires extérieurs dans les
secteurs tels que la santé, l'éducation, etc.
Dans le secteur de l'éducation, des partenaires comme
la Belgique, le Canada, le Danemark, la Norvège, la France, les
Pays-Bas, la Suède et la Banque Mondiale mettent ensemble des fonds
destinés à financer les actions concernant l'éducation, en
se reposant sur les analyses, les audits, et le suivi évaluation des
performances conjointes. Comme actions, il y a :
- la mise en place d'un panier commun
(CAST) ;
- une stratégie de suivi
évaluation commune et des rapports conjoints ;
- l'adoption de procédures communes de
passations des marchés publics, etc.
Toutefois, l'acheminement d'une part d'aide plus importante au
titre des approches programmes se heurte à des difficultés
liées à la faiblesse des capacités, l'insuffisante
harmonisation des procédures et la faible coordination de l'aide.
Pourtant, les autorités burkinabé ont
tenté de sensibiliser les bailleurs et de planifier des missions
conjointes dans les secteurs de l'eau, de la santé et de
l'éducation. Cette augmentation s'explique par l'existence de
mécanismes permettant de rationaliser et de coordonner les travaux
analytiques concernant le pays tels que les approches sectorielles, les groupes
thématiques conjoints, les revues conjointes, ou encore le cadre
général d'organisation des appuis budgétaires (CGAB).
III : LES PRINCIPES DE LA GESTION AXEE SUR LES RESULTATS
ET DE LA
RESPONSABILITE MUTUELLE
Nous verrons premièrement le principe de la gestion
axée sur les résultats et deuxièmement, le principe de la
responsabilité mutuelle.
III-1 : Le principe de la gestion axée sur les
résultats
Axer la gestion sur les résultats signifie qu'il faut
gérer et mettre en oeuvre l'aide en se basant sur les résultats
souhaités et en utilisant le processus de décision.
Les PTF s'intéressent toujours aux retombées de
leurs financements. Au niveau de l'éducation, il ne s'agit plus pour eux
de dénombrer les écoles construites mais de savoir combien
d'enfants ont accès aux systèmes éducatifs. Tout comme les
autres principes, des engagements ont été pris :
III-1-1 : Les engagements
Les donneurs se sont engagés à
établir un lien entre la programmation et les ressources par pays aux
résultats obtenus et aligner cette programmation et ces ressources sur
les cadres d'évaluations des performances des pays partenaires. Les
donneurs doivent s'abstenir de demander l'adoption d'indicateurs de performance
qui ne soient pas en accord avec les stratégies nationales de
développement ; à travailler avec les pays partenaires de
façon à pouvoir recourir autant que possible à leurs
cadres de suivi et de notification axés sur les résultats et
à harmoniser leurs exigences en matière de suivi et de
notification. En attendant que les donneurs puissent s'en remettre plus
largement aux systèmes statistiques de suivi et d'évaluation des
pays partenaires, ils doivent s'accorder dans la mesure du possible avec ces
derniers sur les modalités d'élaboration des rapports
périodiques.
Le Burkina Faso s'est engagé à raccorder plus
étroitement les stratégies de développement et le cycle
budgétaire, sur une base tant annuelle que pluriannuelle ; et
à s'efforcer de mettre en place des cadres d'évaluations et de
notification orientés vers les résultats, à l'aide
desquels les progrès réalisés dans la mise en oeuvre des
principaux volets des stratégies nationales et sectorielles de
développement seront suivis. Ces cadres devront permettre de suivre
l'évolution d'un nombre raisonnable d'indicateurs pour lesquels il est
possible de disposer de données à un coût raisonnable.
Conjointement, le Burkina Faso et les donneurs se sont
engagés à unir leurs efforts dans le cadre d'une approche
participative afin de renforcer les capacités du pays à instaurer
une gestion axée sur les résultats et susciter une demande plus
forte à cet effet.
III-1-2 : L'application de ces engagements
Pour être performante dans la gestion de l'aide, la mise
en oeuvre des engagements constitue une obligation. Tout comme dans la plupart
des PED, les points forts et les carences de ce principe se retrouvent dans des
domaines tels que la qualité et l'accès de l'information sur le
développement, le degré de coordination du suivi et de
l'évaluation des efforts de développement du pays. La
qualité de l'information constitue une des principales
préoccupations du gouvernement qui a pris des mesures pour
améliorer son système de collecte de données. Il a mis en
place une stratégie pour le développement des statistiques
nationales mis en oeuvre avec l'appui de la Banque Mondiale à travers le
projet de renforcement des capacités en statistiques qui aide l'Institut
National de la Statistique et de la Démographie (INSD) à
harmoniser les résultats statistiques avec le suivi du CSLP. Le service
des statistiques travaille en tandem avec le service de la planification et
celle de la Direction de l'Administration et des Finances (DAF) pour
élaborer la carte éducative. Un progrès a
été accompli aussi dans l'élaboration du système de
suivi et d'évaluation au niveau national. Mais la faiblesse de la
progression s'explique principalement par les retards pris dans l'adoption et
le financement du programme national statistique. Ces difficultés de
financement entravent la mise en oeuvre du schéma directeur statistique
visant à améliorer les capacités statistiques du pays.
III-2 : Le principe de la responsabilité
mutuelle
Ce principe engage la responsabilité des donneurs et du
gouvernement burkinabé quant aux résultats obtenus en
matière de développement. La priorité essentielle pour le
Burkina et les donneurs est de renforcer la responsabilité mutuelle et
la transparence concernant l'utilisation qui est faite des ressources
affectées au développement. Ceci constitue un moyen de rallier
l'adhésion de la population aux politiques nationales et à la
gestion de l'aide au développement. Des engagements ont
été pris :
III-2-1 : Les engagements
Les donneurs s'engagent à fournir en temps voulu des
informations fiables et détaillées sur les apports d'aide, afin
de permettre aux autorités des pays partenaires de présenter des
états budgétaires complets à leur parlement et à
leurs citoyens.
Le Burkina Faso s'est engagé à renforcer
en tant que de besoin le rôle des instances législatives dans
l'élaboration des stratégies nationales de développement
et/ou des budgets ; et à faire davantage de place aux approches
participatives en associant systématiquement un large éventail de
partenaires à la formulation des stratégies nationales de
développement et à l'évaluation de leur état
d'avancement.
Conjointement, le Burkina Faso et ses PTF s'engagent à
évaluer, au moyen des mécanismes existant à
l'échelon local, les progrès qu'ils accomplissent respectivement
dans l'exécution des engagements pris concernant l'efficacité de
l'aide. Mais, quant est il de l'application de ces engagements au niveau du
Burkina Faso ?
III-2-2 : L'application de ces engagements
Pour la mise en oeuvre de ce principe, il a été
adopté des cadres d'évaluation mutuelle, facilités par la
tendance des PTF à inscrire leur financement dans un appui
budgétaire conjoint.
Suite à l'adoption de la Déclaration de Rome sur
l'harmonisation et de Paris sur l'efficacité de l'aide, le
Secrétariat Technique pour l'Efficacité de l'Aide (STELA) a
été mis en place pour suivre les recommandations de la
communauté internationale, appuyer techniquement et à conseiller
l'ensemble des PTF. La responsabilité mutuelle part du principe que
l'aide est plus efficace lorsque les donneurs et le gouvernement
burkinabé sont responsables devant leurs opinions publiques de
l'utilisation qui est faite des ressources à l'appui du
développement, et lorsque les uns et les autres doivent se rendre
mutuellement des comptes. A ce jour, le Burkina Faso n'est toujours pas
doté de mécanismes formels et indépendants
d'évaluation mutuelle des progrès. Toutefois, des progrès
ont été réalisés à travers le CGAB-CSLP,
instrument de consolidation du partenariat sur les appuis budgétaires,
qui constitue un cadre d'évaluation mutuelle des actions du
gouvernement et des PTF notamment dans le secteur de l'éducation.
CONCLUSION
Au terme de notre étude, les résultats
constatés nous ont permis de comprendre comment est gérée
l'APD dans le sous-secteur de l'éducation de base. L'atteinte des
objectifs fixés à travers l'octroi de l'APD, rencontre des
difficultés à cause du système administratif du Burkina
Faso qui diffère de celui des bailleurs de fonds.
A l'issu donc de cette étude, il a été
donné de constater que le sous-secteur de l'éducation de base a
reçu pas mal de ressources financières en provenance des PTF, et
la gestion rationnelle de cette manne financière a contribué
beaucoup à l'amélioration du niveau de l'éducation de
base, même s'il faut reconnaître que l'APD allouée au
sous-secteur de l'éducation de base reste très insuffisante par
rapport au défi à relever dans ce sous-secteur.
Des obstacles ont par moment handicapé l'utilisation
effective de l'APD. Le taux d'absorption des ressources extérieures qui
tourne autour de 55,29% est réellement très faible pour un
secteur social aussi prioritaire que l'éducation de base. Cette faible
absorption de l'aide s'explique par les conditionnalités et les
procédures de décaissements des bailleurs de fonds qui sont trop
longues et très compliquées. Mais, la gestion efficiente de cette
aide a permis d'enregistrer des résultats satisfaisants au niveau de
l'éducation de base. En effet, les objectifs fixés par le PDDEB
pour certains indicateurs sont atteints, et pour d'autres, sont en voie
d'être atteints à l'orée 2010.
Le taux de scolarisation est passé de 47,54% en 2002
à 66,06% en 2007. Le taux d'encadrement tourne autour de 54,1
élèves par enseignant contre un objectif de 50
élèves par enseignant. Quant au taux de réussite au CEP,
il est de 66,6% en 2007 contre un objectif de 70% en 2010.
Quant à l'APD, l'étude a permis de constater que
son utilisation est moyennement efficace, en témoignent les
résultats de l'analyse. En effet, les résultats sont
clairs : des progrès sont actuellement enregistrés mais leur
rythme n'est pas assez soutenu. Des stratégies de développement
sont mises en place et les principes de la Déclaration de Paris sont
dorénavant pris en compte dans l'utilisation de l'aide. La
volatilité et surtout l'imprévisibilité de l'aide ont des
conséquences néfastes sur les politiques de développement.
A moins d'intensifier considérablement leurs efforts,
le Burkina Faso et ses partenaires extérieurs ne réussiront pas
à tenir les engagements internationaux et les objectifs cibles auxquels
ils ont souscrit en vue de rendre l'aide efficace d'ici à 2010.
Pour terminer, nous dirons que l'application des
recommandations du Programme d'Action d'Accra devient donc une
nécessité, sinon une obligation si le Burkina Faso veut
d'améliorer l'efficacité de l'APD dans le sous-secteur de
l'éducation de base. Le Programme d'Action d'Accra recommande entre
autres :
- de renforcer l'appropriation par le
pays du processus de développement ;
- de bâtir des partenariats plus
efficaces et plus ouverts à tous au service du
développement ;
- d'obtenir des résultats sur la
voie du développement et surtout de rendre compte
de ces résultats.
Aussi, l'Etat devrait fournir des efforts considérables
pour accroitre sa contribution propre au financement du système
éducatif.
Le Ministère de l'Enseignement de Base et de
l'Alphabétisation (MEBA) devrait envisager le transfert ou la
délégation de crédit de la partie Investissement du budget
aux Directions Régionales de l'Education de Base et de
l'Alphabétisation (DREBA).
L'obtention de ces résultats au niveau de
l'éducation de base, ne devrait pas endormir les autorités du
Burkina Faso, car la quête de l'excellence doit être permanente.
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Répartition de l'APD
selon les conditions de financements de 2002 à 2007
en milliers de
FCFA...........................................................................ii
Annexe 2 : Situation de l'aide allouée
à l'éducation de base par les bailleurs
multilatéraux par
rapport à l'aide totale fournie par ces bailleurs de 2002 à
2007 en milliers de francs
CFA............................................................iii
Annexe 3: Situation de l'aide allouée
à l'éducation de base par les bailleurs bilatéraux
par rapport à
l'aide totale fournie par ces bailleurs de 2000 à 2007 en milliers
de francs
CFA..................................................................................iv
Annexe 4 : Evolution des dotations
budgétaires du MEBA de 2002 à 2007 en millions de
FCFA.............................................................................................v
Annexe 5 : Evolution du budget du MEBA par
rapport au budget de l'Etat de 2002 à
2007 en millions de
FCFA...................................................................v
Annexe 6 : Les dépenses sur ressources
PPTE de l'éducation de base de 2002 à 2006
en millions de
FCFA..........................................................................v
Annexe 7 : Evolution des dépenses
sur ressources PPTE de l'éducation de base par
rapport aux dépenses sur ressources
PPTE totales de 2002 à 2006 en
millions de
FCFA.............................................................................vi
Annexe 8 : Evolution du taux
d'absorption au niveau des bailleurs multilatéraux de 2002
à
2007.........................................................................................vii
Annexe 9 : Evolution du taux
d'absorption au niveau des bailleurs bilatéraux de 2002 à
2007................................................................................................viii
Annexe 10: Evolution globale du taux
d'absorption des financements Extérieurs de 2002
à
2007..........................................................................................ix
Annexe 11 : Evolution des indicateurs de
suivi de la déclaration de Paris.....................x
Annexe 12 : Défis et actions
prioritaires...............................................................xi
Annexe 13: Synthèse des principaux
indicateurs de suivi de l'éducation de base.........xii
Annexe 1 : Répartition de
l'APD selon les conditions de financements de 2002 à 2007 en
milliers de FCFA
INTITULE
|
2 002
|
2 003
|
2 004
|
2 005
|
2 006
|
2 007
|
Aide Multilatérale à l'éducation
de base
|
Sub
|
3 450 510
|
5 508 124
|
3 941 870
|
2 733 846
|
1 725 215
|
2 615 831
|
Prêt
|
562 520
|
7 670 264
|
14 104 220
|
10 376 400
|
6 237 397
|
5 037 406
|
Total
|
4 013 030
|
13 178 388
|
18 046 090
|
13 110 246
|
7 962 612
|
7 653 237
|
|
Aide Bilatérale à l'éducation de
base
|
Sub
|
9 810 326
|
9 890 382
|
18 088 035
|
18 475 617
|
26 324 653
|
24 318 766
|
Prêt
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
9 810 326
|
9 890 382
|
18 088 035
|
18 475 617
|
26 324 653
|
24 318 766
|
|
Aide Publique Totale de l'éducation de
base
|
Sub
|
13 260 836
|
15 398 506
|
22 029 905
|
21 209 463
|
28 049 868
|
26 934 597
|
Prêt
|
562 520
|
7 670 264
|
14 104 220
|
10 376 400
|
6 237 397
|
5 037 406
|
TOTAL
|
13 823 356
|
23 068 770
|
36 134 125
|
31 585 863
|
34 287 265
|
31 972 003
|
Source : Construit par nous
sur la base des donnés du PIP recueillies à la DEPSI
SUB : Subvention
Annexe 2 : Situation de l'aide
allouée à l'éducation de base par les bailleurs
multilatéraux par rapport
à l'aide totale fournie par ces bailleurs
de 2002 à 2007 en milliers de francs CFA
Intitulés
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
AID
|
562 520
|
34 830 356
|
7 670 264
|
50 648 160
|
13 762 600
|
49 633 904
|
6 634 400
|
51 979 890
|
4 481 664
|
64 749 504
|
3 500 000
|
70 075 521
|
BID
|
|
10 459 745
|
|
13 047 108
|
341 620
|
8 647 362
|
3 742 000
|
22 287 300
|
1 755 733
|
18 051 434
|
1 537 406
|
25 372 913
|
FAC
|
|
1 479 867
|
589 990
|
1 713 257
|
|
863 904
|
|
800 000
|
|
800 000
|
|
|
FED
|
2 141 510
|
26 487 959
|
1 921 219
|
22 904 994
|
1 243 632
|
27 725 135
|
|
41 906 241
|
|
32 584 076
|
|
68 877 470
|
PAM
|
|
1 506 531
|
1 004 000
|
3 468 354
|
1 234 058
|
3 035 653
|
1 543 606
|
3 306 367
|
794 308
|
2 818 150
|
1 534 924
|
8 041 436
|
PNUD
|
|
1 411 621
|
138 531
|
1 569 929
|
338 380
|
3 050 301
|
238 640
|
1 703 614
|
|
1 048 163
|
|
1 546 782
|
UNICEF
|
1 309 000
|
1 430 000
|
1 854 384
|
2 004 625
|
1 125 800
|
1 301 953
|
951 600
|
1 028 575
|
930 907
|
930 907
|
1 080 907
|
1 080 907
|
TOTAL
|
4 013 030
|
77 606 079
|
13 178 388
|
95 356 427
|
18 046 090
|
94 258 212
|
13 110 246
|
123 011 987
|
7 962 612
|
120 982 234
|
7 653 237
|
174 995 029
|
Source : Construit par nous sur la
base des donnés du PIP recueillies à la DEPSI
Annexe 3: Situation de l'aide
allouée à l'éducation de base par les bailleurs
bilatéraux par rapport
à l'aide totale fournie par ces
bailleurs de 2000 à 2007 en milliers de francs CFA
Intitulés
|
2002
|
2003
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
APD EB
|
APDT
|
Canada
|
474 326
|
1 124 995
|
2 774 831
|
3 374 831
|
4 911 114
|
5 518 350
|
4 088 266
|
4 442 266
|
4 506 093
|
4 731 693
|
3 910 340
|
4 414 944
|
France
|
7 687 000
|
13 503 660
|
3 929 186
|
13 279 186
|
5 425 903
|
13 045 425
|
5 237 934
|
10 918 388
|
7 915 801
|
22 652 104
|
3 233 642
|
14 867 527
|
Belgique
|
|
2 639 642
|
133 110
|
6 368 638
|
1 007 296
|
4 871 547
|
1 169 141
|
5 203 157
|
2 810 737
|
6 183 780
|
597 450
|
3 736 934
|
Chine Taiwan
|
149 000
|
2 117 628
|
331 573
|
5 901 786
|
296 210
|
4 941 025
|
548 922
|
7 798 373
|
166 703
|
5 823 390
|
|
4 584 987
|
Danemark
|
|
14 815 555
|
|
9 898 113
|
904 800
|
10 923 403
|
904 800
|
13 384 346
|
880 000
|
17 831 310
|
1 056 000
|
11 854 292
|
Japon
|
|
2 175 618
|
|
1 457 680
|
|
3 408 261
|
|
607 299
|
4 330 390
|
4 330 390
|
8 660 000
|
8 770 586
|
Luxembourg
|
|
|
|
|
|
346 460
|
1 129 154
|
1 327 154
|
570 846
|
570 846
|
569 635
|
1 796 438
|
Pays-Bas
|
|
3 313 778
|
2 721 682
|
9 686 849
|
4 633 712
|
9 451 453
|
3 071 900
|
8 403 055
|
4 552 083
|
11 298 342
|
4 591 699
|
12 553 535
|
Suède
|
|
297 700
|
|
57 824
|
909 000
|
5 340 000
|
1 691 000
|
6 989 500
|
|
|
1 700 000
|
4 530 010
|
Suisse
|
1 500 000
|
2 777 614
|
|
957 118
|
|
662 416
|
634 500
|
1 201 590
|
592 000
|
902 180
|
|
1 236 439
|
TOTAL
|
9 810 326
|
42 766 190
|
9 890 382
|
50 982 025
|
18 088 035
|
58 508 340
|
18 475 617
|
60 275 128
|
26 324 653
|
74 324 034
|
24 318 766
|
68 345 692
|
Source : Construit par nous sur la
base des donnés du PIP recueillies à la DEPSI
Annexe 4 : Evolution des dotations
budgétaires du MEBA de 2002 à 2007
en millions de FCFA
Années
|
Personnel
|
Matériels
|
Transferts
|
Investissements
|
TOTAL
|
montant
|
taux
|
montant
|
taux
|
montant
|
taux
|
montant
|
taux
|
Montant
|
taux
|
2002
|
22 260
|
41,49
|
3 199
|
5,96
|
2 296
|
4,28
|
25 891
|
48,26
|
53 646
|
100
|
2003
|
29 052
|
42,82
|
2 984
|
4,40
|
3 358
|
4,95
|
32 447
|
47,83
|
67 841
|
100
|
2004
|
33 351
|
40,94
|
4 299
|
5,28
|
4 089
|
5,02
|
39 715
|
48,76
|
81 454
|
100
|
2005
|
35 365
|
41,41
|
4 948
|
5,79
|
4 965
|
5,81
|
40 130
|
46,99
|
85 408
|
100
|
2006
|
41 063
|
44,23
|
8 342
|
8,99
|
6 693
|
7,21
|
36 744
|
39,58
|
92 842
|
100
|
2007
|
43 812
|
43,91
|
9 681
|
9,70
|
6 719
|
6,73
|
39 564
|
39,65
|
99 776
|
100
|
Source : DAF/MEBA
Annexe 5 : Evolution du budget du MEBA
par rapport au budget de l'Etat
de 2002 à 2007 en millions de FCFA
Années
|
Budget du MEBA
|
Taux de variation (%)
|
Budget de l'Etat
|
Taux de variation (%)
|
Part budget MEBA dans le budget général
(%)
|
2002
|
53 645
|
-
|
571 903
|
-
|
9,38
|
2003
|
67 842
|
26,46
|
591 644
|
3,45
|
11,47
|
2004
|
81 455
|
20,07
|
688 146
|
16,31
|
11,84
|
2005
|
85 409
|
4,85
|
779 337
|
13,25
|
10,96
|
2006
|
92 843
|
8,70
|
892 097
|
14,47
|
10,41
|
2007
|
99 776
|
7,47
|
998 841
|
11,97
|
9,99
|
Source : DAF/MEBA
Annexe 6 : Les dépenses
sur ressources PPTE de l'éducation de base
de 2002 à 2006 en millions de
FCFA
Années
|
Personnel
|
Fonctionnement
|
Investissement
|
TOTAL
|
2002
|
Montant
|
Taux
|
Montant
|
Taux
|
Montant
|
Taux
|
Montant
|
Taux
|
250,00
|
2,79
|
856,40
|
9,57
|
7 842,74
|
87,64
|
8 949,14
|
100
|
2003
|
463,60
|
4,42
|
1 096,49
|
10,45
|
8 932,07
|
85,13
|
10 492,16
|
100
|
2004
|
503,95
|
5,05
|
695,24
|
6,96
|
8 787,68
|
87,99
|
9 986,87
|
100
|
2005
|
440,00
|
4,73
|
1 939,63
|
20,86
|
6 918,99
|
74,41
|
9 298,62
|
100
|
2006
|
200,00
|
3,32
|
1 348,92
|
22,42
|
4 468,58
|
74,26
|
6 017,50
|
100
|
TOTAL
|
1 857,55
|
4,15
|
5 936,68
|
13,27
|
36 950,06
|
82,58
|
44 744,29
|
100
|
Source : Construit par nous sur la
base des donnés collectées au SP/PPF
Annexe 7: Evolution des
dépenses sur ressources PPTE de l'éducation de base par
rapport aux dépenses sur ressources
PPTE totales de 2002 à 2006 en
millions de FCFA
Années
|
PPTE éducation de base
|
PPTE Total
|
Part du PPTE éducation de base
|
2002
|
8 949,14
|
28 162,61
|
31,78 %
|
2003
|
10 492,15
|
29 839,67
|
35,16 %
|
2004
|
9 986,87
|
43 486,42
|
22,97 %
|
2005
|
9 298,62
|
39 765,95
|
23,38 %
|
2006
|
6 017,51
|
24 810,57
|
24,25 %
|
TOTAL
|
44 744,29
|
166 065,22
|
26,94 %
|
Source :
Construit par nous sur la base des données collectées au
SP/PPF
Annexe 8: Evolution du taux
d'absorption au niveau des bailleurs multilatéraux de 2002 à
2007
PTF
|
2 002
|
2 003
|
2 004
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
AID
|
562 520
|
192 301
|
34,19
|
7 670 264
|
1 281 710
|
16,71
|
13 762 600
|
2 162 301
|
15,71
|
BID
|
|
|
|
|
|
|
341 620
|
|
|
FAC
|
|
|
|
589 990
|
409 600
|
69,42
|
|
|
|
FED
|
2 141 510
|
1 949 111
|
91,02
|
1 921 219
|
1 240 390
|
64,56
|
1 243 632
|
1 243 632
|
100,00
|
PAM
|
|
|
|
1 004 000
|
1 004 000
|
100,00
|
1 234 058
|
1 234 058
|
100,00
|
PNUD
|
|
|
|
138 531
|
56 194
|
40,56
|
388 380
|
325 180
|
83,73
|
UNICEF
|
1 309 000
|
1 308 250
|
99,94
|
1 854 384
|
566 290
|
30,54
|
1 125 800
|
337 110
|
29,94
|
TOTAL
|
4 013 030
|
3 449 662
|
85,96
|
13 178 388
|
4 558 184
|
34,59
|
18 096 090
|
5 302 281
|
29,30
|
|
PTF
|
2 005
|
2 006
|
2 007
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
AID
|
6 634 400
|
|
0,00
|
4 481 664
|
4 481 664
|
100,00
|
3 500 000
|
1 260 000
|
36,00
|
BID
|
3 742 000
|
3 742 000
|
100,00
|
1 755 733
|
1 694 904
|
96,54
|
1 537 406
|
648 160
|
42,16
|
FAC
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FED
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PAM
|
1 543 606
|
1 454 036
|
94,20
|
794 308
|
760 260
|
95,71
|
1 534 924
|
829 957
|
54,07
|
PNUD
|
238 640
|
192 112
|
80,50
|
|
|
|
|
|
|
UNICEF
|
951 600
|
605 013
|
63,58
|
930 907
|
686 940
|
73,79
|
1 080 907
|
1 044 521
|
96,63
|
TOTAL
|
13 110 246
|
5 993 161
|
45,71
|
7 962 612
|
7 623 768
|
95,74
|
7 653 237
|
3 782 638
|
49,43
|
Source : Construit par nous
sur la base des donnés du PIP recueillies à la DEPSI
Annexe 9: Evolution du taux
d'absorption au niveau des bailleurs bilatéraux de 2002 à 2007
PTF
|
2 002
|
2 003
|
2 004
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
Canada
|
474 326
|
211 170
|
44,52
|
2 774 831
|
251 650
|
9,07
|
4 911 111
|
1 733 420
|
35,30
|
France
|
7 687 000
|
2 773 546
|
36,08
|
3 929 186
|
1 474 750
|
37,53
|
5 425 903
|
3 823 134
|
70,46
|
Belgique
|
|
|
|
133 110
|
84 000
|
63,11
|
1 007 296
|
261 940
|
26,00
|
Chine Taiwan
|
149 000
|
149 270
|
100,18
|
331 573
|
219 483
|
66,19
|
296 210
|
271 600
|
91,69
|
Danemark
|
|
|
|
|
|
|
904 800
|
904 430
|
99,96
|
Japon
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Luxembourg
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pays-Bas
|
|
|
|
2 721 682
|
1 125 740
|
41,36
|
4 633 712
|
51 700
|
1,12
|
Suède
|
|
|
|
|
|
|
909 000
|
909 014
|
100,00
|
Suisse
|
1 500 000
|
1 385 778
|
92,39
|
|
|
|
|
|
|
TOTAL
|
9 810 326
|
4 519 764
|
46,07
|
9 890 382
|
3 155 623
|
31,91
|
18 088 032
|
7 955 238
|
43,98
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
PTF
|
2 005
|
2 006
|
2 007
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
PRO
|
DEC
|
TE (%)
|
Canada
|
4 088 266
|
1 058 348
|
25,89
|
4 506 093
|
3 054 315
|
67,78
|
3 910 340
|
3 552 279
|
90,84
|
France
|
5 237 934
|
1 370 530
|
26,17
|
7 915 801
|
8 077 157
|
102,04
|
|
|
|
Belgique
|
1 169 141
|
662 962
|
56,71
|
2 810 737
|
2 517 609
|
89,57
|
597 450
|
566 295
|
94,79
|
Chine Taiwan
|
548 922
|
371 626
|
67,70
|
166 703
|
166 703
|
100,00
|
|
|
|
Danemark
|
904 800
|
|
|
880 000
|
880 000
|
100,00
|
1 056 000
|
1 053 600
|
99,77
|
Japon
|
|
|
|
4 330 390
|
3 798 500
|
87,72
|
8 660 000
|
7 101 280
|
82,00
|
Luxembourg
|
1 129 154
|
1 129 154
|
100,00
|
570 846
|
499 742
|
87,54
|
569 635
|
538 958
|
94,61
|
Pays-Bas
|
3 071 900
|
|
0,00
|
4 552 083
|
4 552 083
|
100,00
|
4 591 699
|
4 600 000
|
100,18
|
Suède
|
1 691 000
|
|
0,00
|
|
|
|
1 700 000
|
|
|
Suisse
|
634 500
|
505 400
|
79,65
|
592 000
|
320 000
|
54,05
|
|
|
|
TOTAL
|
18 475 617
|
5 098 020
|
27,59
|
26 324 653
|
23 866 109
|
90,66
|
21 085 124
|
17 412 412
|
82,58
|
Source : Construit par nous
sur la base des donnés du PIP recueillies à la DEPSI
Annexe 10: Evolution globale du taux
d'absorption des financements extérieurs de 2002 à 2007
Désignation
|
ANNEES
|
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
TOTAL
|
|
SUBVENTIONS
|
PRO
|
13 260 836
|
15 398 506
|
22 079 905
|
21 209 463
|
28 049 868
|
23 700 955
|
123 699 533
|
DEC
|
7 777 125
|
6 432 097
|
11 095 218
|
7 349 181
|
25 313 309
|
19 286 890
|
77 253 820
|
TE
|
58,65
|
41,77
|
50,25
|
34,65
|
90,24
|
81,38
|
62,45
|
PRETS
|
|
|
|
PRO
|
562 520
|
7 670 264
|
14 104 220
|
10 376 400
|
6 237 397
|
5 037 406
|
43 988 207
|
DEC
|
192 301
|
1 281 710
|
2 162 301
|
3 742 000
|
6 176 568
|
1 908 160
|
15 463 040
|
TE
|
34,19
|
16,71
|
15,33
|
36,06
|
99,02
|
37,88
|
35,15
|
TOTAL RESSOURCES EXTERIEURES
|
PRO
|
13 823 356
|
23 068 770
|
36 184 125
|
31 585 863
|
34 287 265
|
28 738 361
|
167 687 740
|
DEC
|
7 969 429
|
7 713 807
|
13 257 519
|
11 091 181
|
31 489 877
|
21 195 050
|
92 716 863
|
TE
|
57,65
|
33,44
|
36,64
|
35,11
|
91,84
|
73,75
|
55,29
|
Source : Construit par nous sur
la base des donnés du PIP recueillies à la DEPSI
PRO : Programmation ;
DEC : Décaissement ;
TE : Taux d'Exécution
Annexe 11 : Evolution des indicateurs de
suivi de la déclaration de Paris
Principes
|
Indicateurs
|
Référence 2005
|
Référence 2007
|
Objectif 2010
|
Progrès 2007/2005
|
|
Appropriation
|
1. Les partenaires ont des stratégies de
développement opérationnelles
|
C
|
B
|
B or A
|
+1
|
|
Alignement
|
2a. Des systèmes nationaux fiables de
gestion des finances publiques
|
4,0
|
N/A
|
4,5
|
-
|
2b. Des systèmes nationaux fiables de
passation des marchés
|
Non disponible
|
Non disponible
|
Non disponible
|
-
|
3. Les apports d'aide sont alignés sur
les priorités nationales
|
68%
|
92%
|
85%
|
+24%
|
4. renforcement des capacités par un
soutien coordonné
|
3%
|
56%
|
50%
|
+53%
|
5a. Utilisation des systèmes nationaux de
gestion des finances publiques
|
45%
|
43%
|
63%
|
-2%
|
5b.Utilisation des systèmes nationaux de
passation des marchés
|
60%
|
54%
|
N/A
|
-6%
|
6. Eviter les structures de mises en oeuvre
parallèles
|
131
|
102
|
44
|
-29PUIs
|
7. L'aide est davantage prévisible
|
92%
|
92%
|
96%
|
+0
|
8. L'aide est non liée
|
92%
|
92%
|
Plus que 92%
|
+0
|
|
Harmonisation
|
9. Utilisation des procédures ou
dispositifs communs
|
45%
|
57%
|
66%
|
+12
|
10a.Missions sur le terrain
|
17%
|
20%
|
40%
|
+3
|
10b.Travaux analytiques par pays
|
45%
|
52%
|
66%
|
+7%
|
|
Gestion Axée sur les
Résultats
|
11. Cadres axés sur les
résultats
|
C
|
C
|
B or A
|
-
|
|
Responsabilité Mutuelle
|
12. Responsabilité mutuelle
|
Non
|
Non
|
Oui
|
-
|
Source : Rapport de mise en oeuvre
de la déclaration de Paris
Annexe 12 : Défis et actions
prioritaires
Aspects
|
2007
|
Défis
|
Actions Prioritaires
|
Appropriation
|
Bon
|
Assurer le leadership du développement par une
appropriation des politiques et des stratégies de
développement.
Elaborer le CSLP de 3ème
génération intégrant davantage les politiques sectorielles
et les approches programmes
|
Renforcer les capacités nécessaires à
l'élaboration, la planification, la programmation des activités
de développement et la maîtrise de la coordination de l'aide
|
Alignement
|
Moyen
|
Réformer le système de gestion de l'aide à
travers l'adoption d'un instrument de gestion performant
Assurer la fiabilité du système de gestion des
finances publiques
|
Mettre en place un plan d'action national de lutte contre la
corruption
Mettre en oeuvre le Plan d'Action National de l'Efficacité
de l'Aide
|
Harmonisation
|
Moyen
|
Renforcer la plan de réduction des unités
parallèles à travers un travail concerté entre le
gouvernement et les donneurs
|
Mettre en oeuvre une stratégie de réduction des
unités parallèles
|
Gestion axée sur les résultats
|
Moyen
|
Améliorer le système statistique et la production
de données statistiques
|
Adopter et mettre en oeuvre le plan de renforcement des
capacités statistiques
|
Responsabilité mutuelle
|
Moyen
|
Pas de mécanisme formel d'évaluation mutuelle
|
Evaluer les mécanismes d'évaluation mutuelle des
progrès
|
Source : Enquête 2008
sur la mise de la déclaration de Paris au Burkina Faso
Annexe 13 : Synthèse des principaux
indicateurs de suivi de l'éducation de base
|
Indicateurs
|
2002/2003
|
2003/2004
|
2004/2005
|
2005/2006
|
2006/2007
|
FORMEL
|
1. Nouveaux inscrits au CP1 (Pr+P1)
|
212 874
|
271 920
|
295 426
|
305 954
|
346 961
|
1a. Nombre de filles inscrites au CP1
|
89 981
|
124 639
|
133 091
|
137 936
|
159 420
|
1b. pourcentage de filles
|
42,3
|
45,8
|
45,1
|
45,1
|
46,0
|
2. Taux brut d'admission (Pr+PI)
|
52,9
|
66,0
|
70,0
|
70,7
|
78,3
|
2a.TBA Filles ( en %)
|
45,5
|
61,5
|
64,1
|
64,9
|
73,2
|
2b.TBA 20 provinces prioritaires (PP) (%)
|
43,3
|
52,4
|
57,0
|
60,0
|
65,1
|
2c.TBA Filles 20 provinces prior (en %)
|
65,9
|
48,5
|
52,1
|
54,6
|
60,8
|
3. Taux brut de scolarisation
|
53,6
|
57,8
|
62,4
|
60,7
|
66,6
|
3a.TBS Filles ( en %)
|
41,0
|
46,3
|
51,0
|
55,0
|
61,2
|
3b.TBS 20 provinces prioritaires (PP) (%)
|
32,6
|
37,6
|
42,2
|
46,7
|
52,3
|
3c.TBS Filles 20 provinces prior (en %)
|
26,6
|
32,0
|
36,7
|
41,5
|
47,3
|
4. Ratio livre/élève
|
|
4a. Livre de calcul
|
0,3
|
0,5
|
0,4
|
0,7
|
0,7
|
4b. Livre de lecture
|
0,4
|
0,4
|
0,7
|
0,6
|
0,6
|
6. Nombre de salles de classes
|
20 621
|
22 330
|
24 403
|
26 444
|
28 925
|
7. Nombre de maîtres chargés du
cours
|
19 740
|
21 884
|
24 350
|
26 558
|
28 886
|
10. taux de redoublement par sous cycle
|
|
10a. CP (en %)
|
10,8
|
9,0
|
8,0
|
7,9
|
7,7
|
dont filles (en %)
|
10,6
|
8,9
|
7,6
|
7,7
|
7,6
|
10b. CE (en %)
|
15,2
|
14,0
|
13,2
|
12,8
|
13,0
|
dont filles (en %)
|
15,2
|
13,7
|
12,9
|
12,6
|
12,7
|
10c.CM (en %)
|
25,9
|
24,7
|
23,1
|
23,6
|
23,8
|
dont filles (en %)
|
27,2
|
25,7
|
24,2
|
14,6
|
25,3
|
11. Taux d'abandon par sous cycle
|
|
11a. CP (en %)
|
5,6
|
5,5
|
6,8
|
7,5
|
4,8
|
dont filles (en %)
|
5,5
|
5,5
|
7,6
|
7,8
|
4,9
|
11b. CE (en %)
|
7,4
|
6,5
|
5,7
|
6,7
|
5,0
|
dont filles (en %)
|
6,5
|
5,5
|
4,9
|
5,7
|
4,3
|
11c.CM (en %)
|
7,5
|
7,0
|
7,6
|
9,3
|
8,9
|
dont filles (en %)
|
7,1
|
6,7
|
6,7
|
8,8
|
8,3
|
12. Taux de promotion par sous cycle
|
|
12a. CP (en %)
|
83,6
|
85,5
|
85,2
|
84,7
|
87,5
|
dont filles (en %)
|
83,8
|
85,7
|
84,8
|
84,6
|
87,5
|
12b. CE (en %)
|
77,3
|
79,5
|
81,1
|
80,4
|
81,9
|
dont filles (en %)
|
78,2
|
80,8
|
82,2
|
81,7
|
83,0
|
12c.CM (en %)
|
75,6
|
77,3
|
77,7
|
75,6
|
75,3
|
dont filles (en %)
|
74,8
|
76,9
|
77,6
|
75,4
|
74,9
|
13. Taux de réussite au CEP (en %)
|
70,0
|
73,7
|
69,0
|
69,9
|
69,9
|
dont filles (en %)
|
66,1
|
69,6
|
65,4
|
65,5
|
65,5
|
14. Taux d'achèvement (en %)
|
29,7
|
31,3
|
32,8
|
34,1
|
36,4
|
dont filles (en %)
|
25,7
|
27,3
|
28,7
|
30,4
|
32,4
|
NON FORMEL
|
8. Nombre d'inscrits en AI
|
154 481
|
182 323
|
197 412
|
188 475
|
196 670
|
8a. Nombre d'inscrits en AI des 20 PP
|
81 907
|
88 136
|
90 061
|
86 907
|
90 723
|
8b. % des femmes en AI
|
54,7
|
54,4
|
57,7
|
61,1
|
62,5
|
9. Nombre d'inscrits en FBC
|
49 529
|
65 929
|
90 913
|
117 571
|
118 711
|
9a. Nombre d'inscrits en FBC des 20 PP
|
29 123
|
33 262
|
42 357
|
57 048
|
56 992
|
9b. % des femmes en FBC
|
50,7
|
51,9
|
52,1
|
55,1
|
57,2
|
15. Nombre d'apprenants évalués en
AI
|
131 045
|
153 667
|
172 023
|
166 996
|
175 388
|
15a. Nombre de femmes
|
73 382
|
86 185
|
100 900
|
103 555
|
110 635
|
15b. % des femmes
|
56,0
|
56,1
|
58,7
|
62,0
|
63,1
|
16. Nombre d'apprenants évalués en
FBC
|
41 222
|
56 328
|
80 021
|
104 013
|
103 413
|
16a. Nombre de femmes
|
21 302
|
29 791
|
41 714
|
58 063
|
58 876
|
16b. % des femmes
|
51,7
|
52,9
|
52,1
|
55,8
|
56,9
|
17. Nombre de déclarés
alphabétisés
|
33 802
|
47 780
|
67 472
|
89 687
|
91 874
|
17a. Nombre de femmes
|
16 080
|
24 504
|
34 876
|
49 115
|
52 380
|
17b. % des femmes
|
47,6
|
51,3
|
51,7
|
54,8
|
57,0
|
Source : Annuaires Statistiques
(DEP/MEBA)
BIBLIOGRAPHIE
Ø OUVRAGES GENERAUX
1- Anne-Sophie BOISGALLAIS et François-Xavier
VERSCHAVE, L'Aide Publique au Développement, éditions
Syros, Paris, 1994 ;
2- Bertrand SCHNEIDER, L'Afrique face
à ses priorités, éditions Economica, Paris, 1987 ;
3- Patrick GUILLAUMONT, Economie du
développement : dynamique internationale du développement,
éditions PUF, 1985 ;
4- Sylvie BRUNEL, Le
gaspillage de l'Aide Publique, éditions Seuil, 1993.
Ø MEMOIRES
1- NAMATA Alio, Problèmes
d'efficacité de l'aide publique au développement au Burkina Faso,
Mémoire FASEG, Ouagadougou, 1993 ;
2- NOBA Maurice, Analyse de
l'efficacité de l'aide publique au développement Française
du Burkina Faso, Mémoire ENAREF, Ouagadougou, juin 2006 ;
3- SAWADOGO Saïdou, Aide Publique au
Développement : quel mécanisme de financement pour une
gestion efficace du CSLP, Mémoire ENAREF, Ouagadougou, Mars
2005 ;
4- SIE Chep, La contribution de l'aide
publique au développement au renforcement de l'éducation de
base : cas de l'aide publique au développement Française,
Mémoire ENAREF, Ouagadougou, Mars 2007 ;
5- SOURABIE Drissa, Analyse de
l'efficacité de l'aide publique au développement dans le secteur
de la santé, Mémoire ENAREF, Ouagadougou, mars 2008.
Ø RAPPORTS ET SUPPORTS
SPECIAUX
1- CONEA, Enquête 2008 sur la mise en
oeuvre de la déclaration de Paris au Burkina Faso, juillet 2008,
2- CONEA, Rapport sur mise en oeuvre de la
déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide au Burkina Faso,
juillet 2008 ;
3- DEP/MEBA, Annuaires statistiques de
l'éducation de base, année scolaire 2006-2007, Ouagadougou,
juillet 2007 ;
4- DEP/MEBA, Tableau de bord de
l'éducation de base, année scolaire 2006-2007, Ouagadougou, juin
2007 ;
5- DEPSI / MEDEV, Programme
d'Investissement Public 2002 : bilan d'exécution au 31
décembre, Ouagadougou 2002 ;
6- DEPSI / MEDEV, Programme
d'Investissement Public 2003 : bilan d'exécution au 31
décembre, Ouagadougou 2003 ;
7- DEPSI / MEDEV, Programme d'Investissement
Public 2004 : bilan d'exécution au 31 décembre,
Ouagadougou 2004 ;
8- DEPSI / MEDEV, Programme
d'Investissement Public 2005 : bilan d'exécution au 31
décembre, Ouagadougou 2005;
9- DEPSI / MEDEV,
Programme d'Investissement Public 2006 : bilan d'exécution au
31 décembre, Ouagadougou 2006 ;
10- DEPSI / MEF, Programme
d'Investissement Public 2007 : bilan d'exécution au 31
décembre, Ouagadougou 2007 ;
11- DGCOOP / MFB, Rapport
sur la coopération au développement 2000 : Le CSLP :
cadre référentiel d'intervention des partenaires au
développement du Burkina Faso, Ouagadougou, mars 2003 ;
12- DGCOOP / MFB, Rapport sur la
coopération au développement 2001 : Le Burkina Faso face au
SIDA, Ouagadougou, octobre 2003 ;
13- DGCOOP / MFB, Rapport sur la
coopération au développement 2002 : Procédures de
l'aide et capacités d'absorption au Burkina Faso, Ouagadougou, mai
2005 ;
14- DGCOOP / MFB Rapport sur la
coopération au développement 2003 : Les mutations de la
coopération au développement, Ouagadougou, avril 2006 ;
15- DGCOOP / MFB, Rapport sur la
coopération au développement 2004 : Le financement de la
décentralisation au Burkina Faso, Ouagadougou, novembre 2006 ;
16- DGCOOP / MFB, Rapport sur la
coopération au développement 2005 : Appropriation,
Alignement, Harmonisation : expérience du Burkina Faso,
Ouagadougou, juillet 2007 ;
17- DGCOOP / MEF, Rapport sur la
coopération au développement 2006 : Analyse des
modalités et des procédures de l'Union Européenne au
Burkina Faso, Ouagadougou, décembre 2007 ;
18- DGCOOP / MEF, Rapport sur la
coopération au développement 2007, Ouagadougou, janvier
2009 ;
19- Marc-André NADEAU Ph.D,
Roland OUELLET Ph.D, Ernest ILBOUDO, André
Richard OUEDRAOGO, Evaluation à
mi-parcours du PDDEB, rapport final, Ouagadougou, décembre
2005 ;
20- MEF, Table ronde des
bailleurs de fonds pour le développement des secteurs sociaux :
l'éducation, Août 1997 ;
21- OCDE, Programme d'action
d'Accra sur l'efficacité de l'aide publique au développement,
juillet 2008 ;
22- OCDE, Déclaration de Paris sur
l'efficacité de l'aide publique au développement, février
2005 ;
23- OCDE, Déclaration de Rome sur
l'harmonisation, Paris, février 2003 ;
24- Déclaration mondiale pour
l'Education Pour Tous : Répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux, Jomtien, 1990 ;
25- OCDE, Enquête 2008 de suivi de la
mise en oeuvre de la déclaration de Paris, une aide efficace d'ici
2010 ? juillet 2008 ;
26- Paul Richard BELEMGOABGA et Ludovic KIBORA :
intervention des partenaires techniques et financiers dans
l'éducation de base au Burkina Faso.
27- PNUD, Rapport sur le développement
humain durable : secteur privé et développement humain,
2007 ;
Ø DECRETS
1- Décret n° 387 / PRES / AET du 26
Août 1961 portant ratification des accords Franco
-Voltaïques, journal officiel 1961 page 850
2- Décret
N°2006-209/PRES/PM/MATD/MFB/MEBA/MS/MASSN/MJE/MCAT/MSL portant
transfert de compétences et des ressources aux communes urbaines, dans
les domaines du préscolaire, de l'enseignement primaire, de la
santé, de la culture, de la jeunesse, des sports et des loisirs
Ø SITES INTERNET
1- www.ocde.org
2- www.memoireonline.com:
Fatou GUEYE, Efficacité de l'Aide Publique au
Développement : cas du Sénégal.
TABLE DES MATIERES
Dédicace.............................................................................................................. ..I
Remerciements.......................................................................................................II
Avertissement.........................................................................................................III
Liste des tableaux et des
graphiques..........................................................................IV
Sigles et
abréviations................................................................................................V
Sommaire............................................................................................................VIII
INTRODUCTION
GENERALE....................................................................................1
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION ET ETAT DES LIEUX DES
RESSOURCES
ALLOUEES A
L'EDUCATION DE BASE.......................................4
CHAPITRE I : LES DIFFERENTES FORMES DE
FINANCEMENT ET CARACTERISTIQUES
DE L'EDUCATION DE
BASE..................................................................5
I: Présentation de l'APD et état des ressources
allouées à l'éducation de base.................5
I-1 : Présentation de
l'APD.................................................................................5
I-2 : L'APD allouée à
l'éducation de
base..............................................................6
I-2-1 : Analyse selon les sources de
financement....................................................6
I-2-1-1 : L'aide
multilatérale.................................................................................6
I-2-1-2 : L'aide
bilatérale....................................................................................7
I-2-2 : Analyse selon les conditions de
financement.................................................9
I-2-3 : Analyse de la part du sous-secteur de
l'éducation de base et l'APD totale.........10
I-2-3-1 : Au niveau des bailleurs
multilatéraux.......................................................10
I-2-3-2 : Au niveau des bailleurs
bilatéraux...........................................................11
I-3 : Les ressources propres de l'Etat
allouées à l'éducation de
base.........................11
I-3-1 : L'exécution du budget du MEBA par
titre.....................................................12
I-3-2 : Analyse de la part du MEBA sur le budget de
l'Etat ......................................12
I-4 : Les ressources PPTE de l'éducation de
base.................................................13
I-4-1 : Les différentes dépenses
exécutées sur les ressources PPTE........................14
I-4-2 : Analyse entre PPTE de
l'éducation de base et PPTE total..............................14
II : Caractéristiques de l'éducation de
base...............................................................15
II-1 : Présentation de l'éducation de
base............................................................15
II-1-1 : L'éducation de base formelle
..................................................................15
II-1-1-1 : Le
préscolaire....................................................................................16
II-1-1-2 : L'enseignement
primaire.....................................................................16
II-1-2 : L'éducation de base non
formelle.............................................................16
II-1-2-1 : L'alphabétisation des
adultes................................................................16
II-1-2-2 : L'alphabétisation des
jeunes.................................................................17
II-2 : Les difficultés limitant l'accès
et la qualité de l'éducation de base......................17
II-2-1 : Les difficultés limitant
l'accès..................................................................17
II-2-2 : Les difficultés limitant la
qualité................................................................18
II-3 : La politique éducative de l'Etat
à travers le PDDEB........................................18
CHAPITRE II : LES IMPACTS DES RESSOURCES
EXTERIEURES SUR L'EDUCATION
DE
BASE.......................................................................................20
I : Appréciation de l'impact des ressources
extérieures................................................20
I-1 : L'impact sur les infrastructures
scolaires.......................................................21
I-2 : L'impact sur les équipements
scolaires.........................................................23
I-3 : L'impact sur l'apport de
connaissances.......................................................23
II : Analyse de la gestion des ressources
extérieures.................................................24
II-1 : Les problèmes liés à la
gestion des ressources extérieures..............................24
II-2 : La gestion des ressources extérieures
sur le fonctionnement des écoles...........25
II-3 : Les infrastructures et les
équipements.........................................................25
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA PERFORMANCE DES
RESSOURCES
EXTERIEURES UTILISEES
DANS L'EDUCATION DE BASE..........27
CHAPITRE I : ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMANCE
ET DU TAUX
D'ABSORPTION AU NIVEAU DE
L'EDUCATION DE BASE.......................28
I : Les indicateurs de performances de l'éducation
de base..........................................28
I-1: Le taux brut d'admission au CP 1
.................................................................28
I-2 : Le taux brut de
scolarisation......................................................................29
I-3 : Le taux de réussite au
CEP........................................................................30
II : Analyse de la capacité d'absorption des
ressources extérieures..................................30
II-1 : Taux d'absorption suivant les sources de
financement.......................................31
II-1-1 : Au niveau des bailleurs
multilatéraux..........................................................31
II-1-2 : Au niveau des bailleurs
bilatéraux...............................................................32
II-2 : Taux d'absorption suivant les conditions de
financement....................................33
III : Les contraintes et les difficultés d'absorption
de l'aide...............................................34
III-1 : Durant la phase de
mobilisation...................................................................34
III-2 : Durant la phase
d'exécution........................................................................35
III-3 : Durant la phase de
suivi.............................................................................36
CHAPITRE II : AMELIORATION DE L'EFFICACITE DE
L'APD DANS LE SOUS SECTEUR
DE L'EDUCATION DE
BASE.............................................................37
I : Le principe de l'appropriation et de
l'alignement......................................................38
I-1 : Le principe de
l'appropriation........................................................................38
I-1-1 : Les
engagements....................................................................................38
I-1-2 : L'application de ces
engagements..............................................................39
I-2 : Le principe de
l'alignement...........................................................................40
I-2-1 : Les
engagements....................................................................................40
I-2-2 : L'application de ces
engagements..............................................................42
II : Le principe de
l'harmonisation............................................................................43
II-1 : Les
engagements......................................................................................44
II-2 : L'application de ces
engagements.................................................................44
III : Les principes de la gestion axée sur les
résultats et de la responsabilité
mutuelle
....................................................................................................45
III-1 : Le principe de la gestion axée sur les
résultats..............................................45
III-1-1 : Les
engagements.................................................................................46
III-1-2 : L'application de ces
engagements.........................................................46
III-2 : Le principe de la responsabilité
mutuelle......................................................47
III-2-1 : Les
engagements.................................................................................47
III-2-2 : L'application de ces
engagements.................................................................48
CONCLUSION
GENERALE.....................................................................................49
ANNEXES...............................................................................................................i
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................xiii
* 1 INSD, Recensement
Général de la Population et de l'Habitation (RGPH),
résultats définitifs, décembre 2008.
* 2 C'est l'écart entre
la valeur nominale d'un prêt (ou d'une dette
rééchelonnée) et la somme des paiements du service de la
dette y afférents, actualisés au taux de 10% l'an, en pourcentage
de la valeur nominale.
* 3 Voir décret n°
387 / PRES / AET du 26 Août 1961 portant ratification des accords Franco
-Voltaïques, journal officiel 1961 page 850.
* 4INSD, Recensement
Général de la Population et de l'Habitation (RGPH),
résultats définitifs, décembre 2008.
* 5 Mémoire de Fatou
Guèye « Analyse de l'efficacité de l'APD: cas du
Sénégal », www.mémoireonline.com
* 6 Déclaration mondiale
sur l'éducation pour tous à la rencontre de Jomtien
(Thaïlande) du 5 au 9 mars 1990.
* 7 Les déboursements ont
varié entre 4 013 030 000 FCFA en 2002 et
7 653 237 000 FCFA en 2007 soit un accroissement annuel moyen de
18,14%.
* 8 Voir annexe 1.
* 9 Voir annexe 2.
* 10 Voir annexe 3.
* 11 Voir annexe 4.
* 12 Voir annexe 5.
* 13 Voir annexe 6.
* 14 Voir annexe 7.
* 15 Article 18 de la loi
n°013/96/ADP du 09 mai 1996 de la Loi d'orientation de
l'éducation.
* 16 Décret
N°2006-209/PRES/PM/MATD/MFB/MEBA/MS/MASSN/MJE/MCAT/MSL portant transfert
de compétences et des ressources aux communes urbaines, dans les
domaines du préscolaire, de l'enseignement primaire, de la santé,
de la culture, de la jeunesse, des sports et des loisirs.
* 17 Article 7 de la
déclaration mondiale sur l'EPT.
* 18 Patrick Guillaumont,
économie de développement : dynamique internationale du
développement, PUF, 1985.
* 19 Patrick Guillaumont,
Economie de développement : dynamique internationale du
développement, PUF, 1985.
* 20 Voir Jepma C, l'aide
liée, OCDE, Paris 1991 ; cités dans
l'ouvrage « Harmonisation, Alignement, et Résultat :
rapport sur l'amélioration de l'efficacité de l'aide »
.
* 21 François-Xavier
Verschave et Anne-Sophie Boisgallais : «l'APD «.
* 22 Voir annexe 8.
* 23 Voir annexe 9.
* 24 Voir annexe 10.
* 25 Sylvie BRUNEL
« Le gaspillage de l'aide publique », éditions
Seuil, Paris, 1993.
* 26 Voir annexe 11.
* 27 L'utilisation du
terme « pays partenaires », traduit la volonté
d'aboutir à un partenariat entre les donateurs et les
bénéficiaires de l'aide.
* 28 On entend par
« donneurs », l'ensemble des pays donateurs (donateurs
bilatéraux) ou des institutions multilatérales (donateurs
multilatéraux) fournissant une aide au développement à un
pays donné.
* 29 Rapport de mise en oeuvre
de la déclaration de Paris, juillet 2008.
* 30 Sylvie BRUNEL,
« Le gaspillage de l'aide publique » éditions Seuil,
Paris, 1993.
* 31 Rapport de mise en oeuvre
sur le suivi de la déclaration de paris, juillet 2008
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