Avant de présenter les résultats ici, il convient
de préciser que deux types de représentation de la famille,
domine le discours de retraités :
- La famille cadre d'épanouissement et de réussite
sociale
- La famille: source de sécurité sociale et de
solidarité
Ceci se justifie par le fait que plus de 60% des
retraités ont pris leur retraite entre 1989 et 1999 ce qui suppose
qu'ils sont été fondamentalement influence dans leur
socialisation primaire par la position centrale de la famille dans
l'équilibre sociale et individuel.
En conséquence 88.6% des retraités estiment
avoir été utiles à leur famille, à leurs parents.
Parents désignant ici les membres de la parenté
collatérale, les ascendants et les descendants.
Il s'agit de la :
- scolarisation des frères, soeurs ;
- construction de maisons pour les parents ; - prise en charge
sanitaire ;
- aide pour la réalisation des projets ;
- participation au cours des funérailles.
Ce type de rapport bien que jugé socialement utile,
était contraignant. Il s'est maintenu pour les raisons suivantes
- La taille de la famille
- Pour bénéficier en retour des aides des autres
en périodes de crise
- Pour éviter le courroux des parents ou un sort
maléfique
- Pour capitaliser les actes de solidarité lors des
funérailles et bénéficier de la réciprocité
de solidarité
- Pour Profiter de la reconnaissance familiale voire
communautaire
- quand on est l'aîné d'une famille pauvre
ceci indique donc que le retraité étaient
durant leurs parcours de vie préretraite, influencé par ces
obligations socio familiale aussi note que 72,5% de ceux qui affirment ne pas
avoir préparé le justifient par de difficultés
financières et des charges familiale;
On note ici, l'impact de la surdétermination de la
parenté biologique et communautaire dans l'expression de la
solidarité.
Comment les logiques de gestion du parcours professionnelle
contribuent-ils à palier cette insuffisance ?
En rapport aux déterminants socioprofessionnels, on
note insatisfaction chez plus de la moitié de retraités (51%) qui
fustigent l'ingratitude de l'état. Les motifs d'insatisfaction sont
essentiellement:
-l'interdiction d'exercer des activités
extraprofessionnelles
L'impossibilité de la formation continue
La promotion catégorielle sans effet financier
En conclusion on retient que les retraités n'ont pas
intégré la retraite comme moment important du parcours de vie.
Dès lors comment traversent-ils cette transition
biographique et entament-ils leur remaniement identitaire ?