CHAP IV : DISCUSSION ET COMMENTAIRES
4.1. FREQUENCE DES RESULTATS POSITIFS
Dans l'ensemble des résultats observés, 62%
des cas positifs ont été enregistrés ; la
fréquence élevée des cas positifs se confirme
également dans la revue de la littérature (70%) et par d'autres
études analogues effectuées avant celle-ci. A Cotonou, Sadellier
et coll., durant 4 ans ont trouvé 64,93% des cas positifs (14). MBUYI et
Coll. à Lubumbashi ont trouvé 86% des cas positifs.
A Kisangani, BATINA (11), M'PANDA (9), MWEZE (12),
ONOSUMBA (8), ont trouvé respectivement 65,3% ; 68,2% ;
93,13 %; 74,46% des cas positifs.
La malnutrition aggravée par la pollution de
l'eau, la médiocrité de l'environnement, les habitudes
alimentaires défectueuses expliquent cette fréquence
élevée des parasitoses intestinales.
Ces facteurs entrent en ligne de compte pour expliquer
aussi l'état de santé désastreux des pays du tiers monde
en général et des pays tropicaux en particulier.
4.2. Prévalence des parasitoses et âge
Dans cette étude, la fréquence d'infestation
des adultes est plus élevée que celle des enfants, soit 63%
contre 57%.
La basse fréquence observée chez les enfants
s'explique par le fait qu'il existe actuellement plusieurs méthodes de
déparasitage systématique. Par exemple l'administration de
Mebendazole chez les enfants de 0 à 5 ans.
A propos de l'impact de l'âge sur la distribution des
parasitoses intestinales, les résultats rapportés, par
différents auteurs sont disparates. Cette disparité tient compte
des méthodes d'approches : enquête
épidémiologique prospective, enquête purement clinique et
documentaire, méthode d'examen coprologique etc.
4.3. Prévalence des parasitoses et sexe
Nous avons trouvé dans cette étude qu'il n y a
pas de différence d'infestation par rapport au sexe avec 62,84% pour les
hommes 62,19% pour les femmes.
Les mêmes conditions dans les quelles sont
exposés les deux sexes expliqueraient ces résultats obtenus.
4.4. Prévalence des parasitoses et commune de
résidence
Dans notre étude, nous avions remarqué que la
commune Lubunga a été plus infestée (70%), suivi des
communes Mangobo, Makiso et Kabondo, Tshopo, et Kisangani avec respectivement
68%, 64%, 62%, 58% et 57%.
Les fréquences les plus élevées des
communes urbano-rurales de Lubunga et Mangobo sont liées à
l'insalubrité et à l'ignorance des règles
élémentaires d'hygiène par la majorité de la
population.
La faible fréquence observée pour la commune
Kisangani s'explique par la distance qui existe entre le C.S Boyoma et la
commune Kisangani.
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