SECTION II : La liquidité des banques au
Cameroun
La liquidité d'une banque est considérée
comme la capacité à financer les actifs de la banque et à
rembourser les engagements pris au moment où ces financements et ces
remboursements apparaissent. Dans cette section, nous présenterons la
situation de la liquidité des banques Camerounaises, puis nous
analyserons la structure des ressources des banques pour enfin ressortir
l'élément qui constitue l'essentiel de ces ressources.
II.1 La liquidité bancaire
Une banque est qualifiée de liquide si elle est en
mesure d'honorer ses engagements à vue ou à très court
terme. Cette liquidité dépend de la capacité de la banque
à recueillir suffisamment de dépôts et sa capacité
à s'endetter auprès des autres banques.
Vers la fin des années 80, les banques camerounaises
étaient dans une situation de faillite suite à la crise qui s'est
traduite par un manque excessif de liquidité et une mauvaise structure
de leur portefeuille (une proportion très grande de créances
douteuses, sans garantie et sans provisionnement). Depuis le début des
années 1990, on a assisté à de nombreuses restructurations
de sorte que, à partir de 1995, le secteur bancaire camerounais est
redevenu sain, liquide et stable grâce au dispositif prudentiel et
réglementaire mis en place par la COBAC. Avec ces nouvelles contraintes
de gestion, les banques Camerounaises sont devenues surliquides : en 1990 le
ratio de liquidité au Cameroun était inférieur à
80%. D'après les rapports de la COBAC les banques du Cameroun ont
atteint au 30 juin 1997 un niveau de 110,5% pour arriver à 113,4% en
Décembre 2000, et dépasser 150% en 2004. Le tableau suivant donne
l'évolution des ratios de liquidité des banques camerounaises.
Tableau 3 : Evolution des ratios de liquidité des
banques du Cameroun
|
mars-00
|
juil-00
|
août-00
|
sept-00
|
août-02
|
sept-02
|
août-04
|
sept-04
|
oct-04
|
nov-04
|
dec 04
|
BICEC
|
135,2
|
136,2
|
121,3
|
107,17
|
238,73
|
239,53
|
239
|
236
|
260
|
236
|
203
|
CLC
|
112,38
|
122
|
138,54
|
210,97
|
189,22
|
197,08
|
221
|
210
|
222
|
165
|
191
|
SGBC
|
152,64
|
132,3
|
132,02
|
90,36
|
214,4
|
223,88
|
223
|
220
|
242
|
209
|
210
|
Std Chr B.
|
164,94
|
152,8
|
155,7
|
196,82
|
205,07
|
164,61
|
192
|
186
|
171
|
237
|
207
|
AFRILAND
|
207,72
|
310
|
283,71
|
320,15
|
295,53
|
304,18
|
342
|
279
|
237
|
311
|
319
|
AMITY
|
96,8
|
106,8
|
97,8
|
98,01
|
111,29
|
111,29
|
102
|
127
|
129
|
103
|
138
|
CBC
|
171,46
|
153,8
|
130,72
|
189,48
|
260,19
|
266,45
|
125
|
138
|
122
|
123
|
134
|
CITIBANK
|
128,49
|
226,7
|
206,83
|
177,87
|
183,21
|
221,57
|
55
|
190
|
98
|
112
|
100
|
UBC
|
|
|
|
|
119,95
|
119,95
|
123
|
146
|
165
|
99
|
58
|
ECOBANK
|
|
|
|
|
127,76
|
83,03
|
183
|
81
|
152
|
139
|
168
|
Source : Rapports C.O.B.A.C
Lorsqu'on observe ce tableau, on constate que la
quasi-totalité des banques commerciales au Cameroun sont très
liquides. Afriland First Bank se situe au sommet avec un ratio de
liquidité supérieur à 200% depuis mars 2000. Au 31
décembre 2004, à l'exception de Union Bank of Cameroon, qui
présente un ratio de liquidité de 58%, toutes les autres banques
Camerounaises ont un ratio de liquidité supérieure à 100%.
Pour quatre d'entre elles (la BICEC, la SGBC, Standard Chartered Bank Cameroon
et Afriland First Bank), ce ratio est supérieur à 200% en
Décembre 2004. Ces banques sont donc les plus liquides. Ainsi, plusieurs
banques au Cameroun présentent en permanence des disponibilités
à moins d'un mois dépassant de deux fois leurs
exigibilités de même terme.
Cette forte liquidité des banques camerounaises
contribue à la réduction du recours au refinancement de la Banque
Centrale. Lorsqu'on observe le tableau suivant, les banques camerounaises n'ont
presque pas eu recours au refinancement de la BEAC entre 2001 et 2003.
Tableau 4 : Évolution du plafond de refinancement
et le taux d'utilisation
|
2001
|
2002
|
2003
|
Plafonds
|
15000
|
15000
|
6000
|
Taux d'utilisation (%)
|
1,4
|
0
|
0
|
Source : Rapport annuel BEAC
Mémoire de fin de formation LACGNI CARLOS DENDI 55
Face à ce fort potentiel de financement des banques
camerounaises, on peut chercher à connaître de quoi sont
constituées les ressources de ces banques commerciales. Qu'est ce qui
constitue l'essentiel de ces ressources ? La partie suivante essayera de
répondre à cette préoccupation.
II.2 Les ressources des banques
Les ressources des banques sont constituées des
capitaux permanents, des dépôts de la clientèle, de la
trésorerie et des divers (qui enregistrent les comptes de liaisons
créditeurs des succursales et des agences, les comptes créditeurs
divers y compris ceux des actionnaires, les comptes de régulations
créditeurs, le bénéfice net en attente d'affectation et
les comptes d'excédent des produits sur les charges). L'évolution
de la structure des ressources laisse entrevoir qu'au Cameroun, entre 2000 et
2002, le total cumulé des bilans de toutes les banques camerounaises a
augmenté de 30,18%, passant de 1096,049 milliards de Francs CFA à
fin décembre 2000 à 1426,885 milliards au 31 décembre
2002. Entre 2002 et 2003, on assiste à une période de
légère stagnation. En 2004, la croissance a repris et le total
des ressources a augmenté de 6% par rapport à 2003, passant ainsi
de 1460,639 milliards de F CFA à fin décembre 2003 à
1548,205 au 31 décembre 2004.
L'examen du graphique de l'évolution de la structure
des ressources nous montre que l'essentiel des ressources des banques sont les
dépôts de la clientèle. De 2000 à 2004, les
dépôts de la clientèle représentent chaque
année plus de 75% de l'ensemble des ressources des banques.
Figure 2 : Évolution de la structure des
ressources des banques camerounaises de 2000 à 2004
2000 2001 2002 2003 2004
Année
1800000
1600000
1400000
1200000
1000000
800000
600000
400000
200000
0
Montant en (millions de
A)
|
1548205
|
|
1426885 1460639
|
1096049
|
1238201
1200984 1158944
1143691
|
|
950974
|
840518
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Capitaux permanents Dépotsde la clientèle
Opérations diverses
Opérations de trésorerie Total passif
Source : élaboré par l'auteur
d'après les données des Rapports d'activité de la
C.O.B.A.C
Modélisation de l'écoulement des
dépôts à vue : Cas des banques commerciales du
Cameroun
La structure des ressources au 31 décembre 2004 montre
que celles-ci sont constituées à 80% de dépôts de la
clientèle, 9% des capitaux permanents, 5% des opérations de
trésorerie et 6% des opérations diverses. Cette structure nous
indique donc que l'essentiel des ressources des banques Camerounaises est fait
de dépôts des clients.
Figure 3 : Structure des Ressources des banques du
Cameroun au 31 Décembre 2004
5%
6%
80%
9%
Capitaux permanents Dépôts de la clientèle
Opérations diverses Opérations de trésorerie
Source :
élaboré par l'auteur d'après les données
des rapports d'activité de la COBAC 2004
Nous venons de montrer avec l'examen de l'évolution des
ressources des banques Camerounaises que l'essentiel de ses ressources sont les
dépôts des clients. Ces dépôts peuvent être
placés à vue ou à terme. La question que nous pouvons nous
poser à ce niveau est celle de savoir : Qu'est ce qui constitue
l'essentiel de ces dépôts ? L'examen des dépôts selon
leur nature apportera des éléments de réponse à
cette question.
II.3 Les dépôts de la
clientèle
À partir des dépôts de la
clientèle, la banque dispose de fonds, qu'elle peut utiliser librement,
à condition d'être toujours en mesure de les restituer si le
déposant le demande. L'activité des banques consiste, en fait,
à transformer des dépôts en crédits, ce qui explique
leur rôle déterminant dans le processus de la création
monétaire. Nous allons dans la suite définir les
dépôts des clients selon leur nature, puis nous examinerons
l'évolution de la structure de ces dépôts depuis 1995.
II.3.1 La nature des comptes de dépôts des
clients
Un client effectue en général deux types de
dépôts auprès des banques :
Modélisation de l'écoulement des
dépôts à vue : Cas des banques commerciales du
Cameroun
> les dépôts à vue12 :
où le retrait ne nécessite pas de préavis (c'est le cas
des comptes chèques, des comptes sur livret, les comptes courants des
entreprises et certains comptes de dépôts spéciaux).
> Les dépôts à termes : qui ne font
l'objet d'un retrait qu'à échéance fixé, avec
options de retrait anticipé (avec perte de certains avantages telle une
réduction du taux d'intérêt).
Ainsi selon la nature des comptes, on distingue pour les
dépôts à vue :
1. les comptes sur livret : Ces comptes ne
donnent pas droit au chéquier. Il sont rémunérés au
taux de 5% l'an. C'est le taux de rémunération minimum au
Cameroun. Ils sont réservés aux personnes physiques et à
certaines personnes morales (Associations). Le taux de
rémunération peut être négocié compte tenu
des fonds déposés.
2. les comptes d'épargne logement :
il s'agit des comptes d'épargne à vue. Ils sont
rémunérés et réservés aux personnes
physiques. Ils donnent droit aux prêts sous certaines conditions
(investissements, immobiliers).
3. les comptes courants des entreprises :
ces comptes ne sont pas rémunérés et sont destinés
aux entreprises pour leur assurer un service de caisse, c'est-à-dire un
certain nombre de facilités pour la manipulation de leurs fonds.
4. les comptes chèques : comme pour les
comptes courants, ils ne sont pas rémunérés. Ils sont
ouverts aux particuliers.
Pour les dépôts à terme, on distingue selon
la nature des comptes :
1. Les comptes à terme : le banquier
reçoit les fonds du client et les immobilise, moyennant un taux de
rémunération minimum de 5%. Ces fonds demeurent bloqués
jusqu'à l'expiration du délai fixé à l'ouverture du
CAT. Le compte à terme concerne essentiellement les personnes
morales.
2. Les certificats de dépôts :
ils représentent les placements qui prennent la forme d'un titre de
créances négociables. Le taux de rémunération est
voisin de celui du marché monétaire.
3. Les bons de caisse : ils
matérialisent les titres de placement. La durée du placement
varie entre 1 mois et 2 ans. Le taux minimum de rémunération est
de
12 Cf. Encarta 2006
Modélisation de l'écoulement des
dépôts à vue : Cas des banques commerciales du
Cameroun
5% avec possibilité de négocier compte tenu de
l'importance du dépôt. On distingue 2 types de bons de caisse : Le
bon de caisse nominatif c'est-à-dire qui porte un nom et le bon de
caisse anonyme c'est-à-dire au porteur. Les bons de caisse contrairement
au compte à terme sont destinés aux personnes physiques. Les
intérêts sont généralement payés d'avance au
client lors de la souscription. Ils sont précomptés. Les
intérêts sur bon de caisse ne sont pas assujettis à la
TPRCM (Taxe Proportionnelle sur les Revenus des Capitaux Mobiliers).
4. Les autres comptes de dépôts
: lors de la réalisation de certaines opérations
présentant des particularités, le client doit effectuer les
dépôts de durée plus ou moins longue selon les cas. Ces
provisions ainsi constituées ne sont pas rémunérées
et sont enregistrées dans le compte dispositions à payer. On peut
citer :
· Les provisions pour chèque à payer : ce
sont les provisions garanties pour des paiements par émission des
chèques appelés chèque à payer ou chèque
banque dont la demande émane de son client garantissant ainsi le maximum
d'assurance aux bénéficiaires.
· Provisions pour chèque certifié :
certifier un chèque c'est apposer une mention qui assure la
disponibilité de la provision et la garantie du paiement pour certaines
opérations (paiement et cotisation sociale de la CNPS, des achats divers
sur d'autres tiers). Cette provision est bloquée au profit du
bénéficiaire.
· Les déposits : ce sont des fonds qui
garantissent la réalisation de certaines opérations (achat de
titres, locations de coffre fort) exigées par la banque aux clients ne
disposant pas de provisions au compte.
· Les sommes mises à dispositions : ce sont des
sommes payées à des personnes non clientes à la banque sur
ordre des clients.
Nous pouvons retenir de cette section que les clients peuvent
effectuer les dépôts soit à vue ou à terme. Comment
ont évolué ces dépôts par nature pour les banques
commerciales du Cameroun ? Quel est l'élément
prépondérant de ces ressources clientèles ?
Modélisation de l'écoulement des
dépôts à vue : Cas des banques commerciales du
Cameroun
II.3.2 L'évolution des dépôts par
nature
Lorsque nous analysons la structure des dépôts,
nous constatons que les comptes à vue restent
prépondérants depuis l'an 2000. En effet, depuis cette
année, plus de 40% des ressources collectées sont logées
dans les comptes à vue (Comptes chèques créditeurs et
comptes courants des entreprises, qui sont non rémunérés
au Cameroun). Ces comptes à vue augmentent, et sont passés de
270,094 Milliards de FCFA au 31 juin 1998 à 538,513 milliards de FCFA en
Décembre 2002. Soit une augmentation de plus de 90% en 4 ans. Puis, Ils
baissent à 483,033 milliards de FCFA en 2003. Les autres comptes
d'épargne (comptes sur livret, comptes d'épargne logement) qui se
trouvent au deuxième rang après les comptes à vue, sont en
nette croissance depuis 2000. Ils passent de 194,722 milliards de FCFA au 31
décembre 2000 à 306,196 milliards au 31 décembre 2003. Les
placements à terme représentent un peu plus de 23% des
dépôts collectés depuis l'an 2000, soit environ 13 % pour
les bons de caisse, et un peu plus de 10% pour les comptes à terme. Au
31 Décembre 2004, les comptes à vue représentent
71,2%13 du total des dépôts de la clientèle.
Figure 4 : Evolution de la structure des
dépôts (en millions de francs CFA)
400000
200000
600000
500000
300000
100000
0
Bon de Caisse Compte à terme
Autre compte d'épargne Compte à vue
Autres sommes dues à la clientèle
juin-95
juin-96
janv-97
juin-98
dee-00
dec-01
dec-02
dec-03
Source : élaboré par l'auteur
d'après les données des rapports d'activité de la
COBAC
La structure des dépôts au 31 décembre
2006, laisse entrevoir qu'à cette date, les déposants se sont
reportés davantage sur les comptes à vue14 qui
occupent toujours une place prépondérante dans les ressources
clientèles. Sur l'ensemble des dépôts collectés par
les banques, 72,1% sont des ressources à vue (près de 1112,481
milliards de FCFA
13 Voir Annexe III, figure 14 : Structure des
dépôts au 31 décembre 2004.
14 Les comptes à vue comprennent au 31 Décembre
2006 : les comptes courants créditeurs, les comptes chèques
créditeurs, les comptes sur livret, les dépôts de
garanties.
Modélisation de l'écoulement des
dépôts à vue : Cas des banques commerciales du
Cameroun
sur les 1524,944 milliards des dépôts de la
clientèle). L'examen de ces ressources à vue nous indique
qu'elles sont constituées à 50%15 de
dépôts à vue non rémunérés (comptes
courants créditeurs et comptes chèques créditeurs). Les
comptes à terme représentent seulement 8,8% des
dépôts collectés. Les comptes de dépôts
à régime spécial, au 31 décembre 2006, comprennent
les bons de caisse, les certificats de dépôts, les comptes et
plans épargne-logement et les plans d'épargne-retraite. Leur
poids dans le total des dépôts se situe à 13,5%.
Figure 5 : Structure des dépôts au
31 Décembre 2006
Comptes dépôts à regime spéciale
comptes à terme compte à vue Autres comptes
72,1%
5,6%
13,5%
8,8%
Source : élaboré par l'auteur
d'après les données du rapport du conseil national du
crédit, décembre 2006
L'analyse de la liquidité des banques camerounaises
nous indique qu'elles sont surliquides et présentent donc un
excédent de ressources. A partir de l'examen de la structure des
ressources, nous avons pu constater que l'essentiel des ressources des banques
au Cameroun est fait des dépôts de la clientèle. Puis, avec
l'analyse de l'évolution de ces dépôts selon leur nature,
nous avons remarqué avec la série de données à
notre disposition que l'essentiel des dépôts sont des ressources
à vue.
Ainsi, on assiste parfois à la frilosité du
banquier, refusant de s'impliquer dans le financement de l'économie,
puisqu'il ne dispose que des ressources pouvant disparaître du jour au
lendemain (la plupart des dépôts étant essentiellement
à vue; même lorsqu'ils sont à terme, le client peut
moyennant une pénalité d'un point, rentrer en possession de son
argent avant le terme convenu). Il craint ainsi de s'exposer à un risque
de transformation grave, s'il manipulait mal ces ressources. Les banquiers
camerounais ne
15 Voir Annexe III, Tableau 16 : Structure des
dépôts au 31 décembre 2006.
Modélisation de l'écoulement des
dépôts à vue : Cas des banques commerciales du
Cameroun
disposent pas de méthodes appropriées pour
évaluer les risques de transformation et de liquidité liés
aux dépôts à vue.
La modélisation de l'écoulement des
dépôts à vue représente alors un enjeu de taille
pour ces banques camerounaises. Dans la suite, nous proposons aux banquiers une
méthode qui permettrait de manipuler les dépôts à
vue tout en réduisant le risque de transformation. Dans le chapitre
suivant, après avoir modélisé l'écoulement des
dépôts à vue, nous ressortirons la partie stable de ces
dépôts en fonction du temps.
Modélisation de l'écoulement des
dépôts à vue : Cas des banques commerciales du
Cameroun
MODÈLE D'ÉVOLUTION DES ENCOURS DE
DÉPÔTS A VUE DANS LES BANQUES
CAMEROUNAISES
Les dépôts à vue comme nous l'avons
souligné plus haut représentent une part importante des
ressources pour les banques camerounaises (plus de 70% en décembre
2006). Leur modélisation sera donc d'une importance capitale pour ces
banques.
Pour mieux appréhender la modélisation des
encours des dépôts, nous avons décidé de nous
restreindre aux dépôts à vue non
rémunérés. Ceci nous permettra de laisser de
côté la modélisation de certains types de
dépôts dont le taux de rémunération est
négociable entre le banquier et son client. La plupart des études
se sont attachées à estimer leur modèle de
dépôts à vue sur les données du passé. Il
nous a semblé fondamental de construire un modèle
prédictif et de ressortir la partie stable des dépôts
à vue en fonction du temps.
Dans la suite nous allons présenter dans la
première section les données et les techniques
économétriques qui nous permettront de modéliser
l'évolution des dépôts, puis la seconde section sera
consacrée à la présentation des résultats.
|