CONCLUSION GENERALE
A grand peine, nous voici au terme de notre étude. C'est
vrai que le chemin était long, rocailleux et rempli d'embûches. Ce
travail consacré à la contribution au revenu familial : cas
des jeunes domestiques originaires de Kabare, nous a permis d'expliciter des
concepts tels que ménages, domestique, projet, Mwami... et nous a permis
de mettre sur pied un projet idéalement réalisable au profit du
développement endogène non seulement au bénéfice
des jeunes ressortissants de Kabare mais aussi à tout le territoire de
Kabare.
Dans cette étude, où nous avons cherché
à connaître la contribution de ces gens au revenu familial. Notre
hypothèse de départ était : les jeunes domestiques de
Kabare oeuvrant dans des ménages à Bukavu avec l'argent qu'ils
gagnent ne contribuent presque pas au revenu familial de leurs ménages
se trouvant dans le milieu d'où ils sont venus.
Grâce à notre étude nous avons pu mettre en
lumière un certain nombre d'aspects de cette contribution sans pouvoir
toutefois confirmer nos présomptions. S'appuyant sur les données
de nos entrevues et questionnaire, il en résulte que les jeunes
domestiques de Kabare oeuvrant dans des ménages à Bukavu
contribuent au revenu de leur famille seulement à 46 %. Mais ils ne sont
pas quand même en mesure d'apporter un changement positif des conditions
de vie du milieu d'où ils sont venus vu la bassesse de leur salaire et
ce ; malgré tout ce que les jeunes fournissent comme effort dans
l'exécution de leur travail.
En effet, il apparaît qu'une partie importante des
domestiques interrogés ont déjà une mauvaise vision de
leur avenir suite à la crise économique de leur milieu
d'origine.
En interrogeant les domestiques sur le niveau de leur revenu,
nous avons constaté qu'ils ne gagnent même pas un salaire pouvant
leur permettre de bien prendre en charge les besoins primaires de leur
famille.
Notre deuxième hypothèse est par contre totalement
confirmée. L'absence d'un projet de développement pouvant
contribuer à la bonne survie de leur développement fait qu'il n'y
ait amélioration des conditions de vie de jeunes domestiques originaire
de Kabare. Il saute aux yeux que plus de la moitié de la population
d'étude (Echantillon tableau 16 & 17), voudrait qu'un projet de
développement soit élaboré en vue d'une concrète
amélioration de leur condition de vie.
De plus, il appert aussi que notre troisième
hypothèse est entièrement confirmée car réellement
il n'y a pas une bonne organisation sociale de ces jeunes domestiques du fait
que seul 3 % parmi eux connaissent l'existence de cette dernière.
Si les résultats de notre enquête nous permettent de
confirmer et de nuancer nos hypothèses, ils ouvrent la voie à
d'autres études et nous donnent d'autres pistes de réflexion.
La question de contribution au revenu familial des jeunes
domestiques est un enjeu important pour la bonne survie des ménages
à Kabare.
Mettre en fait, en place un projet de développement
durable peut permettre de mieux améliorer les conditions de vie des
ménages dans le territoire susmentionné et ainsi peut-être
garantir un meilleur avenir de la jeunesse du territoire de Kabare.
Nous en appelons les étudiants et les chercheurs de
compléter ce travail qui sans doute incomplet. Kizerbo jean ne disait-il
pas que toute oeuvre humaine est un produit semi-fini.
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