CONCLUSION
Les développements théoriques et empiriques
présentés ont pour objectif de rendre compte de l'importance
d'une part de la réglementation notamment prudentielle et d'autre part
des institutions qui révèlent en particulier la qualité de
l'Etat de droit dans lequel se déploient les activités
quotidiennes des établissements de crédit dans une
économie.
Il ressort de ces développements qu'une
réglementation bancaire, fut-elle prudentielle, rigoureuse, conduit les
établissements de crédit à réduire leur prise de
risque et semble donc atteindre son objectif d'encadrement des risques.
Egalement, le cadre institutionnel à travers ses différents
démembrements donc notamment juridiques ; constitue une variable
influente dans la politique de crédit mise en oeuvre au sein d'un
établissement de crédit. Autrement dit, le volume de
crédits bancaires distribués dans une industrie bancaire est
fortement tributaire des dispositions et réglementaires et ainsi que des
structures institutionnelles inhérents à cette activité.
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Le déblaiement théorique et empirique
sus-évoqué et se rapportant à l'effet du cadre
réglementaire et institutionnel sur l'activité des
établissements de crédit et donc proche de la présente
préoccupation nous a aidé à cerner avec plus de
précision le centre d'intérêt de cette recherche car
« il semble qu'au moment où l'on précise son
objectif, écrit Grawitz(1990 :632), il soit prudent de
prendre connaissance de la bibliographie, soit sur le même
problème traité en d'autres lieux, soit sur des problèmes
différents, mais étudiés au même endroit et pouvant
mettre en cause des données semblables ».
La première articulation de la présente
étude, dans un accent théorique, visait d'une part à
justifier la nécessité d'un cadre réglementaire et
institutionnel à l'activité des établissements de
crédit. On peut simplement retenir que cette nécessité
procède du souci de maintenir l'intégrité du
système de paiements et éviter une crise dans le secteur
bancaire, protéger les déposants contre le comportement
frauduleux et opportunistes de la part des institutions financières, et
encourager l'efficience et la concurrence dans le secteur bancaire.
Il a été question d'autre part de mettre en
relief la place importante qu'occupe le cadre réglementaire et
institutionnel dans la prise de risques qui est la principale activité
des intermédiaires financiers. Il apparaît que la
réglementation bancaire ainsi que le cadre institutionnel, en
particulier, l'Etat de droit influencent significativement le comportement des
établissements bancaires à travers notamment l'effet
négatif qu'ils peuvent avoir sur la distribution de crédit dans
l'industrie bancaire.
Cette démarche consistant à effectuer de
prime abord un vaste déblaiement théorique dans l'optique de
mieux appréhender le centre d'intérêt de notre recherche,
procède simplement du souci d'actualisation scientifique. En effet,
Lallement (1993 :6) rappelant le caractère cumulatif de tout
progrès scientifique précise que dans le cadre de la
recherche, « pour faire date, il faut associer son travail
à ce qui a été fait et à ce qui se
fait ».
Il s'agit maintenant à travers le cas
spécifique du Crédit foncier du Cameroun de mettre en
évidence dans un contexte somme toute différent l'effet du cadre
réglementaire et institutionnel sur l'activité de
crédit.
DEUXIEME PARTIE
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