Les relations de travail entre « djoulatchès » et chauffeurs de « wôrô-wôrô » : cas des chauffeurs exerçant sur la ligne Treichville gare de Bassam-Gonzagueville.( Télécharger le fichier original )par Gada Yao Anicet, Gbalou Douan Narcisse et Koffi Julien - Licence de Sociologie et Anthropologie 2008 |
II- IMPORTANCE SOCIO-ECONOMIQUE DES RELATIONSDES RELATIONS DE TRAVAIL
1°) Au plan économique Cette relation de travail bien que bénéfique aux deux acteurs est aussi est aussi favorable à la croissance économique du pays. Relevant du cadre informel, elle joue un rôle économique incontestable. En effet selon une étude publiée par le SITRASS34(*) en 2001, ce secteur d'activité disposait d'un chiffre d'affaire de 60 milliards de francs CFA35(*). Ces petites entreprises privées apportent notamment des devises à l'Etat. En effet grâce à l'achat des différentes pièces administratives (vignettes, patentes, assurances, carte grise...) pour leurs véhicules conjugué aux taxes payées aux municipalités, le transport informel à travers la relation de travail entre « djoulatchè » et chauffeurs de « wôrô-wôrô » augmentent les recettes fiscales et favorisent implicitement la croissance économique du pays. 2°) Au plan social Cette relation doit-on le noter s'avère très importante dans la mobilité de la population Abidjanaise. En effet, le transport informel vient suppléer la structure étatique (SOTRA36(*)) dans le transport urbain à Abidjan en assurant la disserte de plusieurs destinations. L'importance de ce type de transport à travers la relation de travail entre ces acteurs, réside dans le besoin de se déplacer rapidement. Ce besoin qu'exprime la population est loin d'être satisfait par la SOTRA du fait de la limitation de son champ d'activité. D'où l'importance de cette relation dans les besoins de mobilité de la population. Outre ce fait, les relations de travail entre « djoulatchès » et chauffeurs créent de l'emploi non seulement au chauffeur qui est le premier visé mais également de nombreux emplois informels (garagistes, balanceurs, vulcanisateurs, et les membres des syndicats présents dans toutes les gares routières de la capitale). * 34 SITRASS : Solidarité Internationale sur les Transports et la Recherche en Afrique Subsaharienne * 35 CFA : Communauté Financière Africaine * 36 SOTRA : Société des Transports Abidjanais |
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