4.5 Quelques exemples de green business
4.5.1 Le projet « Desertec »
Les projets énergétiques occupent une place
particulière dans le green business comme étant un moyen de
production d'énergies alternatives par rapport aux énergies
fossiles. Ces nouvelles productions sont regroupées sous le terme
d'énergie renouvelable.
« Desertec » est un projet énergétique
situé dans le Sahara. Il consiste en la production d'une centrale
solaire de grande envergure. Chaque km2 du désert
reçoit autant d'énergie que 1.5 millions de baril de
pétrole.
Le projet initié par un groupement industriel allemand
pourrait produire 50% des besoins énergétiques de l'Europe d'ici
2050. Les avantages du projet sont multiples et pour toutes les parties (les
concepteurs, les financiers, les pays concernés,...). Le
développement de l'Afrique nécessite un besoin en énergie
complémentaire. Les dirigeants africains ont tout intérêt
à soutenir ce genre d'initiative qui permet de directement investir dans
les énergies propres. De plus, ces centrales implantées dans des
pays émergents, devraient créer de l'emploi, partager des
connaissances au niveau local et une augmentation des revenus.
La problématique souvent citée des
énergies renouvelables est la place qu'elles occupent dans le paysage.
Au milieu du désert, dans des zones totalement inhabitées, ce
problème est moins important.
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Figure 4.3 : Plan d'implantation du projet « Desertec »
[3]
Néanmoins, ce projet ne comporte pas que des avantages
pour l'Afrique, il a été initié par des européens
et les bénéfices financiers de ces investissements seront
rapatriés dans les pays d'origine de ces firmes alors que ces capitaux
seraient nécessaires au développement.
4.5.2 L'île Maurice, comme précurseur en
Afrique
L'île Maurice est une île de l'Océan
Indien. De part ce fait, elle est très sensible et dépendante
d'une part de l'importation de matières fossiles et de la
problématique de la montée des eaux.
En juin 2008, l'Etat Mauricien a décidé de
mettre en place une initiative (Maurice Ile Durable) qui a pour objectif d'ici
2025 d'assurer la production de 65% des besoins énergétiques
grâce à l'énergie renouvelable. L'Etat a investit dans
l'installation de chauffe-eaux solaire pour plusieurs milliers de famille, dans
une production d'énergie éolienne ou bien encore dans des
systèmes de ventilation qui utilisent l'eau de mer.
Le secteur bancaire de l'île a également suivi cette
philosophie en mettant en place un plan d'actions vert dont les principaux
sujets sont :
- le financement d'une émission de
télévision dédiée à la préservation
de la nature suivie par plus de 600 000 personnes.
- l'économie de papier en incitant les personnes
à consulter les montants de leurs comptes par internet ou imprimer sur
une page un certificat semestriel au lieu de 4 pages pour le relevé de
compte trimestriel.
- l'octroi de prêt à des taux avantageux pour la
réalisation de projets concernant le développement durable.
- la diminution des frais pour les importations de
véhicules électriques ou hybrides, les climatiseurs solaires
ou autres objets permettant des économies d'énergie.
- chaque client peut recevoir une ampoule basse consommation
à l'ouverture d'un nouveau compte et chaque membre du personnel s'est vu
offrir une plante dépolluante.
Le secteur hôtelier fait preuve d'initiatives afin
d'avoir une image plus écologique. L'hôtellerie mauricienne vise
essentiellement une clientèle aisée des pays
développés. Les clients sont souvent donc déjà
fortement sensibles à la problématique de l'environnement. En
prenant donc ces mesures, les hôtels jouent sur le marketing pour toucher
leur clientèle mais également permet de polluer moins. Par
exemple, certains hôtels réutilisent les eaux sales pour arroser
les espaces verts.
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