Symboles
Symbole latin
a Longueur de la fissure
a0 Distance inter atomique
c Capacité thermique
e Épaisseur nominale
e Excentricité
ei Épaisseur des différents
éléments
f Flèche
fb ; k Résistance caractéristique
des contraintes de trempe
fg ; c Résistance caractéristique
du verre à la compression
fg ; c ; d Résistance de calcul
du verre à la compression
fg ; t Résistance caractéristique
du verre à la traction
fg ; t ; d Résistance de calcul
du verre à la traction
fg ; t ; k Valeur
caractéristique du verre recuit en traction
h Hauteur
i0 Rayon de giration de la section par
rapport au centre de torsion
kmod Le facteur pour la durée de chargement
ksp Le facteur pour le profil de la surface du verre
kv Le facteur pour le procédé
de trempe
l Épaisseur de la plaque
m Paramètre de forme dans la loi de Weibull
n Nombre de feuilles de verre
t Temps
tref Temps de référence
teff Epaisseur efficace
v Vitesse
w0 Flèche initiale
A Aire
Aeff Aire effective
Afr , c Aire frontale fissurée
Atot Aire totale
Dglass Dommage
E Module de Young
G Valeur des actions permanentes
G Module de glissement
I Inertie
Is Inertie d'un verre feuilleté
Iw Inertie sectorielle principale
K Inertie de torsion
KÉ Facteur d'intensité de
contrainte
L Longueur de l'élément de la structure
Li Longueur des différents
éléments
Lk Longueur caractéristique
Mcr , D Moment critique au
déversement
Mrd , y Moment résistant
MD , Rd Moment ultime au déversement
Ncr , e Charge critique d'Euler
Nc ; rd Valeur de l'effort normal
N rd , f Résistance au flambement
Qk ,1 Valeur caractéristique de la principale
charge variable
Qk , i Valeur caractéristique des
charges variables secondaires
Smom Contrainte égale à un chargement
momentané
Srep Contrainte égale à la rupture du
verre
Ssls Contrainte égale à l'état
limite de service
Ssw Contrainte égale au poids propre de
l'élément
Suls Contrainte égale à l'état
limite ultime
VRd Valeur de calcul de la résistance au
cisaillement
W Module de section élastique
Symbole grec
á Coefficient de dilatation
linéique moyen entre 20°C et 300°C
â Coefficient de dilatation thermique
ã Energie de création d'une
unité de surface
ãG Coefficient partiel pour l'action
permanente
ãM ; A Coefficient de
sécurité sur le verre recuit
ãM ; v Coefficient de
sécurité sur les contraintes de trempe
ãQ Coefficient partiel pour l'action
variable
å Emissivité
ë Conductibilité thermique
ë Elancement réduit
í Coefficient de Poisson
ñ Masse volumique
ók Contrainte dans la section pour
une charge en compression d'Euler
ónf Contrainte de base dans la loi de Weibull
óth Contrainte théorique
ø Diamètre nominal
÷b Coefficient de réduction au
flambement
÷D Coefficient de réduction au
déversement
ø0 ;i Coefficients pour les actions
variables
ø1 Coefficients pour les actions
variables
ø2 ,i Coefficients pour les
actions variables
Les objets en verre sont présents en abondance et de
manière très diversifiée dans notre vie quotidienne :
récipients pour les aliments, boissons et produits de beauté,
matériel scientifique, oeuvres d'art décoratives ou enfin comme
vitrage tout simplement.
Mais qu'en est-il en tant que matériau de structure ?
La découverte du verre remonte à près de
5000 ans, on pourrait donc s'attendre à avoir une parfaite
maîtrise de ce matériau, cependant, la réalité est
toute autre. Pendant longtemps, l'utilisation du verre en construction se
limitait à la fonction de vitrage. Depuis une dizaine d'années,
les architectes et les ingénieurs ont commencé à
l'utiliser à des fins structurelles mais de manière
occasionnelle.
Quelles ont été les motivations des concepteurs
? Le verre sera-t-il autant utilisé que les autres matériaux
comme le béton ou l'acier ? Comment déterminer sa
résistance ? Comment le dimensionner ? autant de questions auxquelles
j'essaierai de répondre au travers de ce mémoire.
Des choix ont été faits afin d'axer ma recherche
sur des éléments précis. Le travail développera les
éléments structurels en verre chargés dans leur plan et
issu du procédé de fabrication « float ».
Dans ce travail, j'expliquerai tout d'abord l'évolution
de la place du verre dans l'architecture et la tendance actuelle de
l'architecture qui pousse à l'utilisation du verre comme matériau
de structure.
Ensuite, une explication sera donnée sur le
matériau en tant que tel, le procédé de fabrication et les
divers types de verre qui existent. Une bonne connaissance du matériau
est indispensable pour comprendre les différents mécanismes qui
influencent sa résistance.
Par après, je m'attarderai sur le développement
de la résistance du verre et sur les méthodes de dimensionnent
dans le cas d'une colonne et d'une poutre. Le développement et la
généralisation des structures en verre passeront par la mise au
point de normes et d'un véritable code de calcul. A travers ces deux
chapitres, je proposerai une méthode de calcul pour le dimensionnement
des colonnes et des poutres.
Par la suite, les différents systèmes
d'assemblage une structure en verre seront mis en évidence car ils
sont des éléments importants qui permettent la transmission
d'efforts et de
Chapitre 1 : Introduction
sollicitations d'un élément à un autre. Ce
chapitre s'attachera à l'explication des différents types
d'assemblages, leurs calculs sortant du cadre de ce travail.
Il m'a également semblé important de mettre en
évidence l'ensemble des qualités et des inconvénients de
ce type de structure afin de savoir quelle utilisation serait la plus
appropriée.
Mon travail s'achèvera par la présentation de
plusieurs exemples de réalisation et par l'application à mon
projet d'architecture.
La conclusion apportera des éléments de
réponses aux différentes questions posées.
Chapitre
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2
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Le verre dans l'architecture
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2.1 Les origines
Des fragments de verre existent à l'état naturel,
ils proviennent soit d'une météorite, soit du monde animal (le
squelette de certaines éponges), soit d'origines volcaniques.
Les origines du verre élaboré par l'homme se
situent probablement en Phénicie vers 3000 av. J-C. Plusieurs
légendes existent sur l'apparition du verre, la plus connue, celle de
Pline l'ancien raconte que le verre aurait été découvert
par hasard par des marchands phéniciens qui, sur la plage, auraient
introduit du nitre (carbonate de soude, employé pour la conservation des
momies) dans leur brasier, celui-ci se mêlant au sable aurait
formé des perles de verre retrouvées le lendemain dans les
cendres. Cette légende peut paraître cohérente puisque les
ingrédients essentiels à la fabrication du verre sont
présents. Cependant, vu la température importante pour faire
fondre du verre, cette légende semble peu probable.
Au début, le verre était considéré
comme un matériau noble grâce à sa transparence et à
sa difficulté de fabrication car il n'était pas facile d'obtenir
une température suffisamment élevée. Son usage
était limité à des bijoux (perles, colliers, ...) ou des
objets de décorations (vases,...).
Le soufflage du verre qui a permis l'essor de verre creux est
une étape important dans l'histoire de la fabrication du verre et dans
son développement. Ce procédé a été
découvert en Syrie, durant le 1er siècle av. J-C.
Durant le 1er siècle, les Romains avaient
mis au point un procédé de fabrication de verre plat qu'ils
utilisaient comme vitrage essentiellement dans les maisons bourgeoises et les
bâtiments militaires. Cependant, son développement a
été très limité et ce procédé a
même complètement disparu pour ne réapparaître qu'au
15ème siècle dans l'architecture civile. A
l'époque, on se prémunissait des intempéries au moyen de
volets en bois, de toiles ou encore des peaux de bêtes.
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