WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les institutions financières internationales dans la transition des PECO

( Télécharger le fichier original )
par Francois Hurstel
Université Paris IV La Sorbonne - Master 2 - DEA 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

A/ Des efforts de grande ampleur de tous les IFI

Comme nous l'avons vu, les IFI se caractérisent par une diversité relativement grande qui a sans aucun doute constituée une force pour appréhender le défi de la transition des pays d'Europe centrale et orientale. La complexité des problèmes posés nécessitait des IFI qu'elles puissent apporter des réponses variées. Cette variété a été apporté par les IFI, tant dans la concentration de leurs travaux que dans les moyens mis en oeuvre et les types de réponses proposés aux gouvernements des PECO. Ainsi, de réels efforts ont été relevés par les observateurs, notamment en ce qui concerne les sommes investies, l'apport technique et les observations et rapports publiés par les experts des IFI dans l'espoir d'améliorer certaines situations nationales.

Concernant les sommes investies, données ou prêtées aux PECO pour les aider à surmonter la transition, il est très difficile, voire impossible de donner un chiffre précis qui soit indiscutable. En effet, la définition mouvante de l'aide, la variété des donateurs, et les formes hétérogènes de l'aide rendent sa mesure exacte impossible. Aucune mesure globale officielle n'a été réalisée pour la totalité de la décennie 1990. Pour la période 1990-1995, une approximation du montant cumulé total de l'appui occidental aux PECO avoisinerait les 86,4 milliards d'euros selon la Commission Européenne. 13,3 milliards viendraient de la Communauté Européenne à travers le programme PHARE principalement, 51,7 milliards d'aides bilatérales et 21,4 milliards provenant des autres IFI. Selon l'OCDE, l'aide a atteint 107 milliards de dollars entre 1990 et 1994, ce qui ne concorde pas avec la somme précédemment citée. Ces deux sommes prennent en compte l'ensemble de l'aide venant de l'Ouest et pas seulement des IFI. Selon l'OCDE, la somme provenant des IFI pour la même période est de 26 milliards de dollars. Selon les chiffres du FMI, pour la période 1989-1993, l'Ouest semble s'être engagée à hauteur de 70,4 milliards de dollars, avec 20 milliards venant des IFI. Comme nous l'avons précédemment vu, le FMI et la Commission Européenne semblent avoir fourni environ les trois-quarts de l'ensemble des ressources multilatérales accordées aux PECO, et la Banque Mondiale et la BERD, la quasi-totalité de ce qui reste. Environ 1/3 de l'aide occidentale dans son ensemble (IFI + aide bilatérale) est composé de dons. De tous les donateurs du G24, c'est l'UE, à travers le programme PHARE et la BEI, qui a fournit la plus forte part (près de 60% du total) devant les Etats-Unis. Les autres composantes de l'aide occidentale (2/3 du total), principalement des crédits à taux préférentiels, des crédits liés ainsi que l'assistance technique gratuite ou non, viennent principalement des IFI.

Concernant l'UE, elle représente sur l'ensemble de la période, environ la moitié de l'aide (avec la BEI par laquelle est passée environ 10 milliards d'ECU). Sur dix ans (1990 à 1999), la Commission de Bruxelles a engagé au total 10,89 milliards d'euros en faveur des PECO dans le cadre du programme PHARE seulement. De son côté, la BEI a accordé des prêts aux PECO pour un montant total de 8 milliards de dollars (période 1990-1998).

En dix ans (1991-2000), la BERD a elle engagé environ 12 milliards d'euros. A titre d'exemple, l'engagement net de la Banque en Hongrie et Pologne, de 1991 à 2005 d'élève à environ 5 milliards d'euros. La BERD s'est engagée spécifiquement au financement microéconomique sur la base de multitudes de projets. En 1992, 54 projets avaient été approuvés pour un montant total de 1,46 milliards de dollars.

La Banque Mondiale, qui semble s'être engagé jusqu'en 1992 pour un montant au moins égal à 7,5 milliards de dollars, et le FMI ont ouvert des financements spécialement importants pour le support des programmes de stabilisation de la balance des paiements. La moitié de leur contribution totale représente des crédits du FMI en soutien à ces programmes de stabilisation macro-économique.

Concernant l'apport technique, il a été très actif durant la période de transition. Les IFI ont envoyé leurs experts dans tous les PECO qui le souhaitaient. L'aide technique a indéniablement tenu un rôle moteur dans toutes les étapes de la transition, même si au départ, l'aide à la balance des paiements et à la stabilisation ont été plus importantes. Au sein de l'assistance technique, deux domaines ont été particulièrement importants : le secteur financier et la privatisation. Le programme PHARE et le FMI ont sans doute été les plus actifs dans ce domaine. Le FMI offre à ses pays membres une assistance technique et une formation de vaste portée dans le domaine de la gestion macroéconomique principalement et les PECO en ont beaucoup profité tout au long des années 1990 et continuent d'en profiter aujourd'hui. Cette assistance a prit la forme de missions effectuées par des membres de divers départements de l'institution, ainsi que par des consultants et experts externes.

Un autre aspect du travail des IFI au moment de la transition relève davantage de l'observation. Ce dernier aspect a été très important et continue de l'être à travers la multitude de rapports, analyses stratégiques et autres études menés par les IFI et leurs experts le plus souvent dépêchés sur place. Nous verrons ultérieurement un exemple de ce travail à travers une étude de la Banque Mondiale commandée par le gouvernement polonais sur la corruption dans le pays.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci