III.2. Les impacts sur les cultures
vivrières
|
MAIS
|
MIL
|
RIZ
|
Année
|
Sup(ha)
|
Prod.(t)
|
Rdt(kg/ha)
|
Sup.(ha)
|
Prod. (t)
|
Rdt(kg/ha)
|
Sup.(ha)
|
Prod.(t)
|
Rdt(kg/ha
|
67/68
|
33664
|
32 080
|
953
|
125 146
|
114 040
|
911
|
78531
|
101099
|
1287
|
68/69
|
21696
|
16 604
|
765
|
112 993
|
87 088
|
771
|
54477
|
43015
|
790
|
69/70
|
29610
|
28 162
|
951
|
121 208
|
121 415
|
1 002
|
84588
|
105607
|
1248
|
70/71
|
25159
|
18 549
|
737
|
123 358
|
100 216
|
812
|
74511
|
68486
|
919
|
71/72
|
19540
|
16 245
|
831
|
92 215
|
90 900
|
986
|
65346
|
73010
|
1117
|
72/73
|
13018
|
9 726
|
747
|
94 782
|
74 771
|
789
|
34952
|
27661
|
791
|
73/74
|
14080
|
13 929
|
989
|
99 349
|
83 698
|
842
|
49737
|
49154
|
988
|
74/75
|
15297
|
16 470
|
1 077
|
95 496
|
101 935
|
1 067
|
63772
|
86360
|
1354
|
75/76
|
13607
|
14 891
|
1 094
|
90 717
|
74 050
|
816
|
70944
|
97397
|
1373
|
76/77
|
16013
|
19 390
|
1 211
|
91 069
|
75 897
|
833
|
65068
|
0
|
0
|
77/78
|
16019
|
11 382
|
711
|
87 268
|
64 597
|
740
|
41914
|
34088
|
813
|
78/79
|
22780
|
19 082
|
838
|
103 202
|
30 785
|
298
|
71786
|
108421
|
1510
|
79/80
|
25799
|
23 490
|
911
|
104 539
|
81 424
|
779
|
57832
|
56821
|
983
|
80/81
|
24393
|
19 132
|
784
|
104 149
|
58 838
|
565
|
48744
|
26805
|
550
|
81/82
|
29599
|
23 684
|
800
|
99 274
|
94 706
|
954
|
56866
|
76700
|
1349
|
82/83
|
25485
|
22 794
|
894
|
95 731
|
90 835
|
949
|
50281
|
55135
|
1097
|
83/84
|
26961
|
35 000
|
1 298
|
84 303
|
67 648
|
802
|
31803
|
35780
|
1125
|
Tableau 3 : Statistiques agricoles du mais, mil et riz
de la Casamance naturelle de 1968 à 1984. ( Source D.A.P.S )
III.2.a. Les impacts sur le maïs
Le rendement en kg/ha a connu des fluctuations
consécutives aux variations pluviométriques. De 1968 à
1973 le rendement est inférieur à 1000 kg/ha. En 1968, le
rendement en kg/ha était de 765. La pluviométrie a eu un impact
sur le rendement parce que la quantité de pluies enregistrées
était de 859,05 mm. Nous constatons que la baisse du rendement en kg/ha
a entraîné une baisse de la production en tonnes(16.604) et des
superficies cultivées en hectares (21.696),comparativement à
l'année précédente où le rendement était de
953 kg/ha ,la production 32.080 tonnes et les superficies emblavées
33.664 hectares.
L'année 1969 est marquée par une augmentation du
rendement chiffré à 951 kg/ha. Cette dernière est due
à une assez bonne pluviométrie avec une quantité de pluies
recueillies de 1435,25 mm. La production en tonnes a connu une augmentation
avec 28.162, de même que les superficies cultivées avec 29.610
hectares par rapport à l'année passée.
En 1970, le rendement en kg/ha est passé de 951 en 1969
à 737 l'année suivante .Pourtant cette année là,
nous n'avons pas connu un déficit pluviométrique par rapport
à la normale.
La quantité d'eau de pluies recueillies ,était
de 1222,25 mm mais le rendement était inférieur à celui de
1968 qui est considérée comme une année sèche
.Cette baisse du rendement peut être due à un mauvais entretien
des champs, à un problème phytosanitaire ou à un absence
de fertilisants (engrais). Avec cette baisse du rendement en kg/ha, nous avons
eu une baisse de la production en tonnes qui est passée de 28.162 en
1969 à 18.549 en 1970. La production est étroitement liée
à un bon rendement mais aussi au nombre de surfaces cultivées. Ce
dernier a aussi connu une baisse par rapport à l'année
précédente où 29.610 hectares ont été
emblavés et en 1970 nous avons 25.159 hectares de terres
cultivées.

Figure 7 : Graphique des superficies, rendements et
productions du maïs de la région naturelle de la Casamance de 1968
à 1984 (source Martin DIATTA)
En 1972, le rendement en kg/ha a connu une baisse passant de
831 en 1971 à 747 l'année suivante. Cette baisse est due
à la diminution de la pluviométrie qui est passée de
1240,7 mm de l'année précédente à 912,25 mm en
1972.
Quand à la production en tonnes, elle est la plus
faible entre 1968 et 1983. Elle est de 9726 tonnes sur 13018 hectares de terres
cultivées, cette baisse de la pluviométrie a eu un impact
négatif sur la production du mais dans la région.
Les quatre années suivantes à savoir, 1973,
1974, 1975 et 1976 nous avons un rendement en kg/ha, plus important que les
années précédentes. Il est passé de 989 kg/ha en
1973 à 1211 kg/ha en 1976. Cela est consécutif à une bonne
pluviométrie pendant cette période. Les quantités de
pluies enregistrées sont en 1973 (1230,8 mm), 1974 (1129,7 mm), 1975
(1302,5 mm) et 1976 (1108,45 mm). Si les rendements en ont connu un
accroissement comme en 1973 (989 kg/ha), 1974 (1077 kg/ha), 1975 (1094 kg/ha)
et 1976 (1211 kg/ha) ; il n'en est pas de même de la production en
tonnes qui a connu des fluctuations au cours de ces quatre années. En
1973, la production était de 13929 tonnes ; 1974 (16470
tonnes) ; 1975 (14891 tonnes) et 1976 (19300 tonnes). Ainsi, les
surfaces emblavées ont aussi connu le même sort avec 14080 ha en
1973 ; 16470 ha en 1974 ; 14891 ha en 1975 et 19390 ha en 1976.
Il est important de préciser que les quatre
années que nous venons d'étudier, coïncident avec la
première phase humide (1968-1976).
L'année 1977 a enregistré le plus faible
rendement en kg/ha au cours de ces seize années dont nous sommes entrain
d'étudier. Le rendement en kg/ha était de 711, cela peut
être dû en grande partie à la baisse de la
pluviométrie. La quantité de pluies enregistrées au cours
de cette année était de 719,35 mm soit un écart de 389,1
mm part rapport à l'année précédente.
Cette baisse du rendement en kg/ha a entraîné
une baisse de la production en tonnes qui était de 19390 tonnes en 1976
à 11382 tonnes en 1977 tandis que les surfaces cultivées ont
connu une légère hausse passant de 16013 ha en 1976 à
16019 ha en 1977.
A partir de 1978, jusqu'en 1982, les rendements en kg/ha ont
enregistré des fluctuations d'une année à une autre. En
1978, il était de 838 ; 1979 (911) ; 1980 (784) ; 1981
(800) ; 1982 (894). Nous avons remarqué des variations
pluviométriques pendant ces cinq années.
Avec une saison pluvieuse que celle de 1977, l'année
1978 a eu un rendement en kg/ha meilleur que celui de l'année
précédente, passant de 711 à 838 kg/ha. La production en
tonnes a connu une augmentation passant de 11382 en 1977 à 19132 tonnes
en 1978. Elle va évoluer positivement en 1979 avec 23490 tonnes et un
rendement de 911 kg/ha.
Ce qui est remarquable , c'est qu'en 1979 , la région
naturelle de la Casamance a enregistré une baisse de la
pluviométrie passant de 1252,65 mm en 1978 à 936,15 mm en 1979.
Malgré la baisse pluviométrie, nous n'avons pas une baisse du
rendement en kg/ha et de la production en tonnes. Cela nous pousse à
dire que la pluie bien vrai , qu'elle est un facteur déterminant pour
avoir une bonne production ,mais il faut tenir compte que le mais est une
céréale qui n'est pas très exigeante en eau. Si l'apport
en fertilisants et l'entretien des champs sont bien
exécutés ; accompagnée d'une bonne
pluviométrie, nous pouvons avoir de bons rendements.
En 1980, le rendement en kg/ha a baissé passant de 911
l'année précédente à 784 kg/ha l'année
suivante. Il faut dire que nous avons enregistré une diminution de la
pluviométrie. La quantité de pluies recueillies est de 632,65 mm
avec un écart de 303,5 mm part rapport à l'année
précédente. Cette baisse de la pluviométrie a eu de effets
négatifs sur la production du mais. Elle a connu une baisse
comparativement à l'année précédente. La production
en tonnes est passée de 23490 à 19132 tonnes.
Les années 1981 et 1982 ont enregistré une
légère augmentation du rendement en kg/ha par rapport à
1980. Il était de 800 en 1981 et 894 kg/ha en 1982.
La pluviométrie quand à elle, a connu une hausse
remarquable en 1981 avec 1108,6 mm soit un écart de 475,95 mm. En 1982,
la pluviométrie a connu une baisse passant de 1108,6 mm à
868,1mm. Elle n'a pas entraîné une baisse du rendement en kg/ha,
mais plutôt à
une augmentation de ce dernier passant de 800 kg/ha en 1981
à 894 kg/ha en 1982.
La production en tonnes était de 23684 en 1981 et de
22794 tonnes en 1982. Elle est plus importante en 1981 qu'en 1982 parce que les
superficies emblavées étaient successivement de 29599 ha et 25485
ha.
En 1983, le rendement en k/ha a accusé une augmentation
passant de 894 en 1982 à 1298 kg/ha l'année suivante. Quand
à la pluviométrie, elle a connu une baisse passant de 868,1 mm en
1982 à 772,55 mm en 1983. Cette baisse de la pluviométrie n'a pas
entraîné une baisse de la production. Au contraire, elle a
entraîné un bon rendement agricole. Ce dernier est
consécutif à un bon entretien des champs, à l'absence des
problèmes phytosanitaires et un apport de fertilisants (engrais).
Cependant, il faudrait tenir compte que le maïs est une plante qui n'est
pas très exigeante en eau. Le rendement en kg/ha est le plus important
de 1968 à 1983.De même que la production en tonnes est plus
importante que celle des autres années.
Elle est estimée à 35000 tonnes, ce qui
constitue un record eu égard à la baisse de la
pluviométrie. Les superficies emblavées ont connu une
augmentation par rapport à l'année précédente,
elles sont passées de 25485 ha en 1982 pour atteindre 26961 ha en
1983.
|