1.2.5.2. Les Intervenants dans l'encadrement des
handicapés
L'institution d'encadrement des handicapés est une
sorte d'établissement où ceux-ci peuvent vivre pendant un temps
relativement long en bénéficiant des soins nécessaires
et/ou en apprenant certains métiers. Là, le handicapé peut
se sentir à l'aise car « qui ressemblent
s'assemblent », dit-on. Il se trouve à l'abri des caprices de
l'entourage non handicapé. Mais, n'oublions pas que l'internat est un
milieu artificiel. Il favorise l'isolement, la vie en vase clos, la monotonie,
la pauvreté des expériences et les risques de carence affective.
Pour le handicapé, la famille est mieux intégrative que
l'institution. Cette vie est partagée par les spécialistes des
sciences humaines et les handicapés eux-mêmes. Dans le même
optique, le président de l'association « the friends
of the handicap in Lebanon » (les amis de l' handicapé au
Liban) s'exprime à propos de la réhabilitation est devenue comme
une industrie fondée sur l'approche médicale, laquelle approche
n'épouse pas du tout la situation réelle des personnes
handicapés (...) (MINITRASO et al, 1995 :39). Une autre
personne handicapé interne s'exprime : « Je me suis
demandé, est- ce que c'est tout ? Tout juste des exercices de
réhabilitation, manger et dormir ? N'y a-t-il pas autre
chose ? » (Idem, 40). Nous pensons que les deux personnes
parlaient des sensibilisations, des réunions des handicapés, des
associations, des représentations des coopératives et des centres
locaux comme une nécessite qui manque dans des institutions.
Dans notre travail, nous montrons que les institutions sont
sur la bonne voie à propos de l'approche médicale. Mais elles ne
favorisent pas beaucoup le côté socio économique. Ainsi,
il serait mieux d'envisager une réhabilitation médicale des
handicapés non seulement dans des institutions mais aussi dans la
société, dans la famille, selon que cela est possible. C'est
d'ailleurs dans ce cadre qu'en 1981, l' O.M.S. en collaboration avec le
MINISANTE a introduit un système de réhabilitation basée
sur la communauté (Community Based Rehabilitation ). Elle a
été inspirée par trois principes suivants :
1. 75% des besoins de réhabilitation peuvent être
satisfaits par les handicapés eux-mêmes, leurs familles ou leurs
communautés.
2. 15% des handicapés ont besoin de thérapies
plus sophistiquées mais peuvent être orientées vers les
personnes spécialisées ayant la formation (infirmières,
médecins, agents sociaux, etc.) ou vers les structures sanitaires
existantes.
3. Seulement 10% d'entre eux ont besoin d'être
animés par les spécialistes en réhabilitation.
Ce système a pour avantage que beaucoup peuvent
être faits par les non professionnels en usant du matériel local
à bas prix. Le handicapé peut être de ce fait
intégré socio économiquement dans la communauté et
on atteint un plus grand pourcentage que dans les centres, (MINITRASO,
1995 : 42).
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