Intégration économico-financière de l'association pour le développement des sourds de Bukavu( Télécharger le fichier original )par Valentin ISSANDA NKOKI Université du CEPROMAD - Licence en Management et Sciences économiques 2008 |
3.3. SCHEMA GLOBAL DU CHEMINEMENT VERS LE DEVELOPPEMENT INTEGRELa présentation de ce schéma qui est une ligne de conduite, nous permettra de situer, de juger et d'orienter l'A.D.S.B. dans le développement global. M. MALDAGUE, S. MANKOTO et T. MANKOTO MANUO ont préconisé le schéma ci-après des étapes pour cheminer vers le développement intégré35(*) : AIDE INSTITUTIONNELLE DE L'AUTOFINANCEMENT - Financement de l'innovation de la recherche - Renforcement institutionnel - Participation à la création de capital de réserve - Appui-conseil ménagement CREDIT, PRET, GARANTIES - Fonds rotatifs de prêt - Garanties bancaires - Accès direct au crédit local SUBVENTIONS SPECIFIQUES - Financement de projet et programme - Fonds flexibles DONS - Réinsertion - Réinstallation AIDE D'URGENCE - Secours - Survie - Alimentation - Santé - Réfuge - Région dévastée par la guerre DEVELOPPEMENT LOCAL ET REGIONAL - Agriculture, pêche, élevage, artisanal - Infrastructures d'équipement - Commercialisation - Santé - Education - etc. Promotion d'entreprises de développement réhabilitées et autoporteuses FIN D'AIDE - Autonomie - Contrôle de développement institutionnel - Meilleures utilisation des ressources et de revenues pour courir les besoins ETAT DE PAUVRETE ABSOLUE ACTION DE REHABILITATION SOCIALE DEMARRAGE DU DEVELOPPEMENT LOCAL CROISSANCE ECONOMIQUE INSTITUTIONNELLE DEVELOPPEMENT INTEGRAL - Axe des abscisses en horizontal reprend les différentes étapes du développement pauvreté absolue au développement intégral ; - Axe des ordonnées en vertical : dégage les différentes formes d'aides ; aide d'urgence à l'autofinancement. Rencontre entre régions d'abscisses et régions des ordonnées forme un axe de croissance progressive des actions du développement et caractérise la vie de l'étape. Dès lors, tenant compte des analyses que nous allons effectuer ci-dessous, il est possible qu'un résultat saute aux yeux. 3.4. APPRECIATION DES RESULTATSTout au long de nos chapitres précédents, nous avons analysé d'une manière ou d'une autre, le processus d'intégration économico-financière de l'Association pour le Développement des Sourds de Bukavu. Deux approches nous ont conduit à rassembler les éléments : l'approche globale et l'approche partielle. L'approche globale nous a permis d'étudier de manière qualitative les déterminants de l'intégration et l'approche partielle a été abordée au troisième chapitre intitulé présentation, analyse des données et interprétation des résultats. Ce chapitre a tenu compte des données mesurables (quantitatives) dans un aspect purement financier avec comme instrument de travail, les bilans. Les VIM sont de 72,8%, 53,9% et 45,6% contre les VC 27,2%, 46,1% et 45,4% ; et les capitaux permanents représentent, a leur tour, respectivement 72,8%, 53,9% et 45,6% contre les dettes à court terme 27,2%, 46,1% et 45,4%, successivement au cours des années comptables 2006 à 2008 (cfr. tableau n°2).
Ces résultats révèlent que l'A.D.S.B souffre d'une mauvaise affectation interne des capitaux et par conséquent, elle est déséquilibrée financièrement comme on peut l'observer au travers des écarts entre les VC et les DCT ainsi que ceux entre les CP et les VIM. Le total annuel de l'autofinancement de l'A.D.S.B, nous présente les chiffres respectifs ci-après (2006) 1035; (2007) 3040 et (2008) 4802,6. L'autofinancement de l'A.D.S.B est positif, les charges déductibles influencent positivement l'autofinancement. Il a été de 100% au cours de tous les exercices concernés par notre étude. Parce que l'autofinancement de notre sujet d'étude correspond aux résultats respectifs de chaque exercice. (cfr. tableau n°3). La rentabilité des investissements a été respectivement de : 7,5% en 2006, 15,8% en 2007 et de 16,2% en 2008. Ces taux semblent être suffisants, car ils couvrent même le rapport X. Y Le graphique montre à suffisance la croissance des investissements sans aucun effondrement. L'A.D.S.B doit tout faire pour que les investissements acquis d'autofinancement par la création d'autres activités rentables et/ou le renforcement de celles existantes productives. (cfr. tableau n°4) Le calcul des coefficients d'autonomie financière nous a présenté les résultats ci-après : 80,2%, 86,1% et de 85% respectivement pour l'année 2006, 2007 et 2008. (cfr. tableau n°5). Les DFRN ont dégagé les chiffres suivants : 1403.1$US en 2006, 11545.1$US en 2007 et 25563$US en 2008. Les RFRN ont été légèrement supérieurs à la norme (RFRN>1) au cours de l'année 2006 et s'augmentent pour le reste des exercices suivant les années. L'A.D.S.B est équilibrée financièrement, car ses capitaux permanents courent les valeurs immobilisées et les valeurs circulantes financent les dettes à court terme. C'est une force à maximiser. (cfr. tableau n°6). Les BFR ont donnée les chiffres ci-après : -4606 en 2006, 11545.1$US en 2007 et 31572.1en 2008. (cfr. tableau n°7). La trésorerie nette de l'A.D.S.B. a été positive pour la première année (2006), soit de 4613,4$US et elle est négative pour les deux dernières années, soit de -10142$US en 2007 et de ;-31539,9$US en 2008. (cfr. tableau n°8). La tendance générale des investissements est à la hausse avec un minimum de 13869,9$US à la première année (2006) et un maximum de 29676,6$ à la dernière année (2008). (cfr. tableau n°8). Enfin, quant à la structure financière de l'A.D.S.B, cette dernière n'est pas équilibrée financièrement. Car son affectation des capitaux ne répond pas aux normes du schéma de la structure financière que voici :
La structure financière de l'A.D.S.B nous a présenté les résultats suivants en chiffres et en pourcentage : les VIM représentent 13869,9$US, 19268,1$US et 29676,6$US, soit 72,8%, 53,9% et 45,6%, respectivement pour les exercices 2006, 2007 et 2008 ; puis les VC 5175$US, 16505,1$US et 35344$US, soit 27,2%, 46,1% et 54,4% en 2006, 2007 et 2008 ; ensuite les capitaux propres sont de l'ordre de 5150$US, 13203$US et 19564,6$US, soit 27%, 36.9% et 30.1% successivement pour les exercices 2006, 2007 et 2008 ; quant aux DF, elles comprennent 10123$US, 17610.2$US et 35675$US, soit 53.2%, 49.2% et 54.9%, en 2006, 2007 et 2008 ; et enfin les DCT sont de 3771.9$US, 4960$US et 9781$US, soit 19.8%, 13.9% et 15%, respectivement pour les exercices 2006, 2007 et 2008. (cfr. tableau n°9). Tous ces résultats confirment notre hypothèse selon laquelle « Si l'Association pour le Développement des Sourds de Bukavu recourait à une gestion rationnelle, efficace et efficiente liée à l'application des principes du management, de comptabilité et au respect des méthodes financières dans ses pratiques, alors elle serait indépendante ; elle s'autofinancerait et aurait une structure financière équilibrée par conséquent, elle aurait un impact positif. ». D'autre part, il se dégage de cette étude que l'A.D.S.B n'est pas encore économiquement durable. Ainsi, notre hypothèse se trouve vérifiée et confirmée. * 35 MANKOTO et alli ; Notions d'aménagement et de développement des forets tropicales, UNESCO, ERAIFT, MAB, 1998, p.211. |
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