Conclusion générale
La stratégie de développement d'un pays doit
impérativement reposer sur un tissu de PME important et performant.
La dépendance totale de la croissance et l'existence du
pays sur les revenus des hydrocarbures (source non renouvelable) a
montré à travers les décennies écoulées ses
limites et la mise en danger de toute la nation.
Ce modeste travail montre bien que la population de PME en
Algérie se trouve dans une situation de blocage total qui à terme
ne va pas concourir à la naissance et au développement d'un
tissus de PME pouvant booster l'emploi et la croissance du pays.
Ce travail de diagnostic global d'une PME révèle en
outre les véritables problèmes qui handicapent le fonctionnement
quotidien, le développement et la pérennité même des
cette frange d'entreprises.
Les principaux facteurs en causes identifies par ce travail fait
sur cette entité permet de les distinguer en quatre facteurs :
-Facteur organisationnel ; l'organisation
reste très rudimentaire à la naissance du projet, aucune
étude de faisabilité sérieuse et scientifique n'est faite
et de là découlent les problèmes futurs dans les
différentes démarches opérationnelles.
-Facteur humain : les investisseurs se
lancent dans les projets sans aucun élément de pilotage, ni de
bureau conseil et cela revient à un problème psychologique.
L'immatériel reste le parent pauvre de l'investissement en
Algérie.
Les investisseurs sous estiment les compétences humaines
et ne savent valoriser que l'équipement matériel, malheureusement
la matière grise reste insignifiante.
-Facteur structurel : la notion de
propriété familiale des entreprises et des projets ne permet pas
d'avoir une composition homogène et flexible de la direction souvent
à l'origine de blocage décisionnel, d'esprit complexé par
la propriété, répulsif envers les compétences
étrangères au cercle familial et considères comme
dangereuses pour le secret familial.
Le privé national traîne le syndrome de l'entreprise
familiale dont l'organisation reste très complexe, ou deux modes se
côtoient, la famille et l'entreprise, la famille met l'accent sur le
dynamisme de l'entrepreneur fondateur et la rémunération qu'elle
peut générer, elle veille à bâtir un patrimoine
privé, elle entretient l'harmonie entre les membres de la famille, elle
réfléchie à la succession et à la
pérennité ,mais par contre l'entreprise exige une structure et
une gestion professionnelle avec un modèle organisationnel ou les taches
sont correctement définies et les responsabilités
allouées.
Les entreprises familiales qui choisissent de séparer les
fonctions de propriété et celle du management dans leur mode de
gouvernance augmentent leur performance.
Il faut que les acteurs du privé national acceptent de
déléguer les pouvoirs des responsabilités, afin d'inciter
les gens à atteindre un objectif, à élever la vision et le
niveau de performance au dessus du niveau normal.
- Facteur institutionnel : les organes
d'accompagnement que se soit les administrations de tutelle (ministères,
directions exécutives), ni les banques ne se penchent
sérieusement sur les compétences de l'investisseur dans le
projet : les éléments exigés par ses institutions
sont dépassés à l'heure actuelle.
Le rôle de l'Etat organisateur et modulateur structurel de
par son influence sur l'environnement des affaires par la proclamation des
lois, doit être plus que jamais mis à contribution efficace et
efficiente pour l'investissement temporel et spatial et cela sur la base d'une
politique économique claire et éclairée.
En définitif, on peut dire que la colonne
vertébrale d'un pays ce sont les PME et la colonne vertébrale
d'une PME reste son degré d'organisation.
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