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Marché financier et bourse des valeurs

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par Mehdi MOUFATIH
Universite Hassan II , Technische Università¤t Dortmund - Licence en sciences economiques 2008
  

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Section l : les faiblesse de la réforme boursière de 1993

La loi boursière de 1993 vise à pallier les insuffisances du cadre réglementaire de 1967 (protection insuffisante des épargnants, faible information sur la vie des sociétés, etc.), elle a pour objectif de re dynamiser la place de Casablanca et de contribuer à lui faire jouer pleinement son rôle de pourvoyeur de ressources au coût du marché.

Malgré ça, la loi de 1993 n'a pas échappée aux handicaps liés à son fonctionnement et de son organisation

A: Faiblesses liées à la réglementation :

Un fois cotées, les entreprises seraient obligées de se plier aux nombreuses réglementations du CDVM qui est la principale autorité boursière au Maroc

Ce dernier est charger de veiller au respect des règles et lois visant à protéger l'épargne.

A ce titre, il prévoit également l'obligation d'une publicité financière complète et véridique en ce qui concerne les nouveaux titres et l'activité de l'entreprise émettrice, il prévoit également l'obligation d'une communication permanente des états financiers de l'entreprise et des frais notables pouvant affecter son activités ou sa pérennité

ces règles d'information, ainsi imposée à l'ensemble des entreprises cotées, semblent décourager fortement les sociétés marocaines habituées jusqu'ici à une maîtrise totale des informations propres, particulièrement financiers, et dont le degré de transparence ne permet pas une visibilité absolue et admis par les actionnaires.

B : les obligations comptables et fiscales plus contraignantes :

Une fois cotée, l'entreprise aurait une foule de nouvelles obligations en matière de publicité financière à respecter, des commissaires aux comptes indépendants et externes à l'entreprise auraient à certifier ses comptes, c'est-à-dire à vérifier la conformité de ceux-ci aux règles comptables a fin d'être en mesure de faire face à ses nouvelles obligations ceci ne serait certainement pas, sans être onéreux et représenter une source de coûts récurrents non négligeables

C: les coûts récurrents d'une entreprise

Outre les coûts occasionnés par l'amélioration des capacités comptables de l'entreprise, elle aurait à supporter d'autres dépenses récurrentes après sa création en bourse.

D'aborde, il Y aurait des frais liés à la publication des documents exigés par le CDVM des entreprises cotées. Ensuite l'entreprise serait obligée d'embaucher du personnel pour gérer les relations avec les investisseurs

Enfin, les actionnaires finiront bien par demande une distribution de dividendes: les actionnaires comprendraient qu'au début les flux de trésorerie générés par l'opération d'introduction soient réinvestis dans la société, cependant, au bout d'une certaine période, il réclament une distribution de dividendes, particulièrement si les cours de l'action n'augmentent pas considérablement,

D : exiguïté du marché financier

Le marché des obligations est dominé par les émissions du trésor et des établissements public et semi-publics. Quant aux souscriptions, elles sont assurées par l'épargne institutionnelle et contractuelle drainée par la caisse de dépôt et de gestion (CDG) et par les sociétés et organismes d'assurance et de prévoyance. Les souscriptions des entreprises demeurent très faibles

Il convient de souligner toutefois qu'une part sans doute importante des fonds levés sur le marché obligatoire fait indirectement retour aux entreprises, soit grâce à leur obligatoire fait indirectement certaines institutions financières spécialisées en l'occurrence de le CIH , la BNDE et la CNCA , soit à travers la redistribution et le recyclage de ces fonds dans les rouages économique et leur réinjections finale dans les circuits bancaires.

Les émissions d'actions paraissent trop peu suffisantes pour répondre aux besoins de financement des entreprises, les augmentations de capital, qui constituent l'essentiel de ces émissions, n'interviennent que pour 15 à20% dans le plein de financement des investissements agrées.

Le marché primaire des actions dénote par ailleurs une faiblesse notable de la moyenne d'émission par l'entreprise les augmentations de capital ont bénéficié selon les années à raison de 50 à 70% au secteur industriel, notamment aux transformations de phosphates, au raffinage de pétrole, aux cimenteries, aux sucreries et au textiles, ainsi qu'aux établissements bancaires et financiers.

Les nouvelles créations ont concerné particulièrement les PME à la faveur des divers encouragements et facilités qui leur ont été accordés surtout depuis 1981. Il s'agit, cependant, le plus souvent de création d'affaires commerciales et immobilières plutôt qu'industrielles.

Les limites de la contribution du marché financier au renforcement des fonds permanents des entreprises résident également dans le rôle marginal du marché boursier dans la mobilisation de l'épargne. Un marché secondaire des obligations n'existe pas véritablement. le marché des actions est, quant à lui, pâtit d'une insuffisances structurelle d'animation, imputable en particulier au manque d'introduction nouvelles et au comportement des principaux intervenants, notamment les compagnies d'assurances auxquelles il est souvent reproché la rétention systématique des valeurs dans leur portefeuille, on estime, en effet, à 2/3 du total des actions cotées, la part des entreprises et / ou les affiliation à des groupes privés expliquent dans une large mesure la réticence voir les appréhensions des entreprises à procéder à des augmentations de capital par voie boursière pendant que le rendement boursier demeure, lui-même, comportement moins rémunérateur que celui d'autres placements tels que les dépôts à terme bancaires

Cause en même temps que conséquences des limites du marché financier le recours au crédit bancaire, compte tenu des conditions dans les quelles il s'opéré, apparaît, donc à côté de l'autofinancement (au sens large) comme une source de financement principale des entreprises marocaines.

E : Effet des taux d'intérêt et actualisation sur la bourse

Les valeurs mobilières sont des actifs financiers. il est naturel que leur estimation à un moment donnée dépend des taux d'intérêt qui prédominent alors et qui sont « le prix de l'argent ».3 il serait préférable d'ailleurs de parler de prix du temps.

Une banque qui consent un crédit ne vend pas de l'argent, et qu'on ne peut donc vendre de l'argent contre soi-même .elle vend le temps nécessaires à l'emprunteur pour gagner de qui le rembourser ou encore des fonds disponibles tout de suite et en taille que l'emprunteur ne pourrait réunir que dans une durée de temps plus longe.

Le prix de l'argent, le coût du crédit, affecte la bourse sous des formes multiples et diverses.

Il est d'abord un élément important du prix de revient des entreprises d'autant plus important que celles-ci, faute de capitaux propres et de marges bénéficiaires suffisants, utilisent des fonds d'emprunts.

Ce débat à toujours préoccupé la bourse des valeurs de Casablanca, l'activité progressait, plus ou moins régulièrement, chaque année les bénéfices malgré les retards administratifs dans l'autorisation d'augmenter les prix suivaient à distance, les banques renouvelaient quasiautomatiquement à l'échéance les lignes de crédit, en les augmentant des crédits que les entreprises avaient sollicités.

Il vient de soit que l'encouragement des introductions en bourse ne pourrait se produire dans un tel système de favorisant aux crédits bancaires.

A ces effets, il faut ajouter qu'un cours de bourse st l'actualisation d'un revenu futur (dividendes plus la valeur en fin de placement). Sa valeur immédiate dépend donc du taux d'actualisation retenu. Ce taux est normalement celui de l'intérêt exerce sur l'exploitation des entreprises, mais il va dans le même sens.

Les deux effets combinés peuvent donc provoquer une crise boursiers à deux degrés, l'une par baisse des prévisions de profits des entreprises, l'autre par réduction de coefficient d'actualisation qu'on leur applique.

En plus de ces bandicaps, il existe 3 autre qui consiste une faille de toute réforme

F: l'absence des informations financiers suffisantes:

foc de constater que les responsables dans les domaines de l'économie et des finances n'est jamais mené de compagne de sensibilisation au placement boursier, les épargnants intéressé étaient peu informés de l'activités et des résultats des entreprises cotées, ceci limitait la visibilité des investisseurs.

Tans que l'un des aspects les plus important de la protection des épargnants consiste à mettre rapidement à leur disposition un ensemble d'information susceptibles de les éclairer sur leurs opportunités de placement, ceci a pour objectif d'éviter que certains actionnaires bénéficient de plus d'information par rapport à d'autres actionnaires

G : un marché boursier pas liquide:

les obligations à moyen et long termes émises par l'état et les organismes financières spécialisés sont souscrites en quasi-totalité par des institutions financiers, des compagnes d'assurances et des sociétés sur la base d'exigences légales ou administratives, ces méthodes de financement administres ne sont pas de nature à contribuer au développement du marché des capitaux car elles limitent le nombre investisseurs sur ce marché, excluent la participation volontaire du secteur privé, et par conséquent restreignent très sévèrement

Le marché secondaire, le développement de ce dernier a été limité par le faible nombre d'institutions que y jouent rôle actif et par l'il liquidité chronique qu'en résulte.

En effet, les investisseurs institutionnels ne sont pas en mesure d'offrir la liquidité nécessaire au marché secondaire, les banques sont peu intéressées et ce, d'autant plus que l'essentiel de leurs ressources est à court terme.

La (CDG), bien que disposant de ressources substantielles, semble se désintéresser du marché secondaire, ses ressources sont contactées en quasi-totalité au marché primaire des obligations du secteur public et au financement de l'habitat, il en résulte une marginalisation de l'investisseur individuel qui ne bénéficie d'aucune garantie sur la possibilité de céder à tout moment ses valeurs mobilières.

Souvent, suite à une émission, les petits épargnants cèdent leurs titres et réalisent des plus valeurs rapidement compte tenu de la sous-évaluation des titres lors de leur introduction, les acquéreurs sont généralement des institutionnels qui les gardent en portefeuille. Ceci aboutit à la réduction du marché. En outre, l'importance du marché des cessions directes fait que le cours de bourse est plus le résultat d'une négociation entre le vendeur et l'acquéreur qu'un cours déterminer par l'offre et la demande

H: une fiscalité peu initiative:

L'attrait pour une catégorie de placement est lié à la fiscalité qu'il subit. Les bons et obligations de l'Etat quant à eux étaient exonérés en totalités. Ainsi, les revenus des capitaux mobiliers (actions parts sociales et assimilés) des personnes physique subissaient à la TP A (taxe sur les produits des actions) au taux de 10% libératoire de l'impôt général sur le revenu (IGR)

Les revenus de placement en revenu fixe (l'obligation, bons de caisse et autre titres d'emprunt émis par toute personne physique ou morale autre que l'état) des personnes physique ayant au MAROC leur résidence habituelle ou leur domicile fiscale subissaient la taxe sur les produits de placement à revenu fixe (TRPRF). la TRPRF peut s'appliquer à la source, soit à titre libératoire soit à titre non libératoire par les organisâmes bancaires et de crédit, les sociétés et entreprises qui versent les intérêts et autre produits similaires lorsque la TPPRF est prélevée à titre non libératoire, elle est imputable sur la cotisation à l'IGR.

Les obligations, bons de caisse et titres d'emprunt émis ou garanti par l'état étaient quant à eux exonérés. La différence de traitement fiscale entre les titres émis par les sociétés et ceux par l'état conjugué à un rendement net en faveur des bons d'état, n'encourage guère le placement en valeurs mobilières

Au cela, plusieurs facteurs participent comme obstacle.

L'investisseur ressent de la pudeur à dévoiler tout son patrimoine sur du papier. Il estime qu'une fois qu'il a payé ce qui 'il doit (prélèvement à la source), la déclaration des opération des opérations devient inutile. En plus, il y a toutes les modalités liées à cette déclaration le fait

d'avoir plusieurs dépositaires bancaires rend la tâche plus complexe.

L'autre élément jugé bloquant réside dans la compensation des moins-values par les plus-values de l'année, cela limite beaucoup les opérations d'arbitrage, il est vrai que l'aspect fiscal est pris en compte dans ce cas, mais il n'est pas primordiale et ne doit surtout pas le devenir, il faudrait donc trouver une formule plus souple, qui ne soit pas limitative à l'exercice en cours,

L'investisseurs en bourse de ce type d'investissements, risque ne pouvait être atténue que par la diversification du porte feuille et les arbitrages d'entrée et de sortie aux moments adéquats.

En plus, les résultats d'activités des principales entreprises cotées sur la place ont été moins bons que ne le prévoyaient les prévisions alors l'activité boursière et les cotations se sont alignées sources résultats.

Le prise Ealing ratio indicateur qui équivaut au prix de l'action pondérée par les bénéfices nets de la société concernée était donc surévalué d'autre part, quelques investisseurs étrangers se sont retirés de la bourse de Casablanca, c'est le cas de Morgan staney qui a mis en vente ses participations dans WAFA banque

Et il ne faut pas avoir dans le retrait des investisseurs étrangers autre chose que le comportement normal d'un boursicoteur qui, ayant complètement optimisé ses acquisitions. Les revend pour aller récolter des bénéfices sous d'autres cieux.

Notamment dans les places du nord ou les bénéfices de la spéculation sont meilleurs qu'a la modeste bourse émergements de Casablanca

On y ajoute aussi la situation macro-économique qui devrait constituer le principal moteur d'évolution de la bourse, en particulier compte tenu du fait que la quasi-totalité des cotées agit exclusivement sur le marché domestique, elle fait remarquer que le marché marocain des actions après avoir récolté les fruits de la croissance économique depuis 1993et 1998, a bâti quatre des années consécutives de sécheresse qui ont influé négativement sur les sociétés cotées.

Directement du fait de la baisse du pouvoir d'achat d'une population largement rurale, et indirectement en démoralisant les investisseurs.

Après cette modeste initiative afin de relever les insuffisances de la réforme de 1993, il apparaît que la place boursière casablancaise souffre de plusieurs failles structurelle qui nécessite une reforme rapide et de lui assurer d'avantage de crédibilité.

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King