Paragraphe II : la professionnalisation de
l'intermédiation boursière
Depuis le 15 mai 1995, les banques ont du interrompre leur
activité d'intermédiation dont boursiers dont le monopole
devient, aux sociétés de bourse. L'esprit du dahir pourtant loi
1-93-211 est de marquer la séparation entre les banques commerciales et
de marché financiers. de ce fait, les sociétés de bourse
font de l'intermédiation boursiers leur activités principale en
vue d'activer le processus de désintermédiation
financière.
Les conditions relatives à la constitution de ces
nouveaux intermédiaires traduisent la volonté du
législateur de pousser le marché vers le professionnalisme. Il
s'agit principalement des conditions suivantes:
-La société de bourse est agrées par le
ministre des finances sur avis du CDVM ;
-Elle doit présenter des garanties quant à la
maîtrise de ses ressources techniques financières et humaines;
-son capital, entièrement libéré doit
être au moins égal à 1 500 000 DR.
Le critère de capital est déterminant par
circonscrire le domaine d'activité des sociétés de
bourse.
Selon l'article premier de l'arrêté
ministériel no3827-94, leurs activités se limitant au
démarchage, au conseil et à l'exécution des ordres des
clients si le capital est inférieur à 5 millions DH. au
delà de ce capital, elles peuvent, en outre, faire de la contrepartie,
la garde des titres, la gestion de portefeuille en vertu d'un mandat et
participer aux opérations de placement des titres émis par des
personnes morales faisant appel public à l'épargne.
Durant l'exercice de leurs activités, les
sociétés de bourse sont tenues d'appliquer des règles
prudentielles afin de sauvegarder leurs liquidités et leur
solvabilité. ces règles font l'objet de l'article 60 du dahir
portant loi n° 1-93-211 et sont explicitées par les circulaires
suivantes:
-circulaire n° 01/97 relative à la règle
fixant la proportion entre les fonds propres minimaux des
sociétés de bourse et leur capital social. Les fonds propres ne
peuvent être inférieurs au montant minimum de leur capital
social;
-circulaire no02/97 relative à la règle de
l'emploi des soldes créditeurs des comptes de la clientèle des
sociétés de bouse en actifs liquides .Les sociétés
de bourse sont tenus de placer leurs avoirs liquides dans des actifs liquides
et mobilisables pour faire face à tout moment aux demandes de retrait de
la clientèle.
-circulaire n° 03/97 relative aux règles de
division des risques de sociétés de bourse: leurs engagements
doivent être proportionnels aux fonds propres nets;
-circulaire no04/97 relative a la règle de couverture
des risques des sociétés de bourse: celle-ci doivent limiter la
concentration de leurs engagements sur un même émetteur.
A l'instar des banques qui appliquent des règles
prudentielles pour maîtriser les risques, les sociétés de
bourse doivent respecter les dispositions de ces circulaires pour une plus
grande de sécurité de leurs activités et de
l'épargne des investisseurs.
Dans la foulée de la réglementation de
l'intermédiation boursière, les sociétés de bourse
se démarquent les unes par rapport aux autres en vue d'occuper des
positions concurrentielles avantages. Aux titres de l'année 1996, les
performances de la bourse, en termes de volume de transactions, s'expliquent
par le dynamisme d'une partie des intermédiaires qui ont
réalisé l'essentiel des volumes traités. En se
référant au tableau no2, on constate que 5 sociétés
de bourse ont réalisés 77.33% du volume des transactions de cette
même années.
Le dynamisme des sociétés de bourse est un
facteur d'accélération de l'évolution du marché
financier vers l'efficience .
Celle-ci est tributaire d'une double action: La
première consiste à produire de l'information financière
du manière à accroître la transparence et à assurer
une bonne visibilité aux investisseurs à un moment ou les
sociétés cotées limitent au strict minimum, la diffusion
de l'information; la seconde action se situe au niveau de l'atomisation de
l'offre de papier et consiste à déployer des efforts de
sensibilisation pour provoquer l'ouverture du capital familial et banaliser le
financement corporatif. Pour lever ces défis, l'engagement de ressource
humaines hautement qualifiés est un passage obligé pour que les
sociétés de bourse puissent s'adapter à la
complexité croissante du marché et y détenir des parts de
marchés consistantes.
Sur le plan des privatisations, les sociétés de
bourse participent aux opérations de conseil, de placement et de
recherche des investisseurs stratégiques et soutiennent ainsi le
processus de privatisation.
Tableau : Les transactions des sociétés
de bourse.
Sociétés de bourse
|
%
|
Maroc intertitres Attijari
intermédiation Casablanca Finance intermédiation Wafa
bourse Al wassit Upline sécurités Sogebourse BMCI
sécurités Credits du Maroc capital Maroc service
intermédiation Somacrovan ABM AMRO Finance Safa bourse
|
22,22 16,30 14,24 13,19 10,40 8 8,53 3,72 3,20 2,25 2,09 2,08 0,94
|
TOTAL
|
100
|
Parallèlement aux efforts déployés pour
professionnaliser l'intermédiation boursière, le
législation a prévu la création de structures
dédiées à la mobilisation de l'épargne vers la
bourse. Il s'agit des organismes de placement collectif en valeurs mobiliers
(OPCVM).
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