EVOLUTION ANNUELLE DES ENCOURS DES OPCVM
ET DU VOLUME DES TRANSACTIONS BOURSIERES
Depuis 1995, Le nombre des OPCVM est en croissance
continue.
En 2001, l'actif net total géré par les OPCVM a
évolué de 22 % par rapport à 2000, passant ainsi de 35,5
milliards de dirhams à la fin du mois de décembre 2000 à
43,5 milliards de dirhams en 2001 et ce malgré la chute des cours qui a
atteint en moyenne 7% durant l'année 2001.
Le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières
(CDVM) en tant qu'autorité de contrôle, est un
établissement public doté de la personnalité morale et de
l'autonomie financière. Il a pour mission de veiller au bon
fonctionnement, à la transparence, à l'intégrité et
à la pérennité du marché des valeurs
mobilières. Il est également chargé d'assurer la
protection des épargnants. Le CDVM est administré par un Conseil
d'Administration, présidé par le Ministre des Finances et
composé du Ministre de la Justice, du Gouverneur de Bank Al-Maghrib ou
de leurs représentants. Il comprend
également trois personnalités
désignées par le Ministre des Finances pour leur
compétence dans le domaine économique et financier.
L'Association Professionnelle des Sociétés de
Bourse (APSB), est chargée de veiller au respect par ses membres des
dispositions légales, de les représenter face aux pouvoirs
publics ou tout autre organisme, et d'étudier les questions relatives
à l'exercice de la profession.
Le dépositaire central, Maroc Lear, a pour mission
d'assurer la conservation des valeurs mobilières admises au
régime du compte courant, d'en faciliter la circulation et d'en
simplifier l'administration pour le compte de ses affiliés.
3-Le marché
a-le structure du marché :
La Bourse de Casablanca dispose de deux marchés :
Le marché central : la structure du
marché de la Bourse de Casablanca confère au marché
central un rôle pilote. Ainsi, en dehors des transactions de blocs, toute
transaction sur une valeur mobilière cotée à la Bourse de
Casablanca doit passer par le marché central. De ce fait, le
système de négociation de la Bourse de Casablanca est celui d'un
marché centralisé gouverné par les ordres et animé
par les sociétés de Bourse.
Le marché de blocs : en raison de
l'absence de contrepartie suffisante sur la feuille de marché au moment
où ils sont présentés, certains ordres d'investisseurs
institutionnels, du fait de leur importance, ne peuvent être
exécutés totalement. Ainsi, la Bourse de Casablanca a mis en
place un marché de blocs qui permet la négociation
immédiate de tels ordres à un cours issu du marché.
Les opérations sur le marché de blocs doivent
:
- porter sur un nombre de titres au moins égal à
la taille minimum de bloc (TMB), définie par la Bourse de Casablanca
pour chaque valeur, par référence au volume de transactions
historique ;
- être conclues à un cours inclus dans la
fourchette des prix moyens pondérés (FMP) issue de la feuille de
marché. La FMP de chaque valeur est calculée automatiquement en
temps réel tout au long de la séance en continu.
Notons que depuis Avril 2001, les procédures de
déclaration des transactions du marché de blocs sont totalement
automatisées.
Cette architecture, liée au nouveau système de
cotation électronique, représente la solution aux imperfections
qui caractérisaient la précédente organisation du
marché (marché des cessions directes et marché
officiel).
C'est le « Règlement Général »
de la Bourse de Casablanca qui précise les règles de
fonctionnement des marchés. Il a une force de loi et donc opposable aux
tiers.
Le système de cotation électronique La migration
de la cotation à la criée vers la cotation électronique a
eu lieu entre le 4 mars 1997 et le 15 juin 1998. Aujourd'hui toutes les valeurs
mobilières cotées à la Bourse de Casablanca sont
négociées sur le système de cotation électronique
à partir des stations de négociation mises à la
disposition des sociétés de Bourse.
b-Le system de cotation
électronique
La migration de la cotation à la criée vers la
cotation électronique a eu lieu entre le 4 mars 1997 et le 15 juin 1998.
Aujourd'hui toutes les valeurs mobilières cotées à la
Bourse de Casablanca sont négociées sur le système de
cotation électronique à partir des stations de négociation
mises à la disposition des sociétés de Bourse.
Les ordres saisis par les négociateurs sont
automatiquement classés par limite de cours et par ordre chronologique
de leur introduction sur ce qu'il est convenu d'appeler une « feuille de
marché».
L'exécution des ordres se fait par l'application de
deux règles de priorité :
- par le prix, tout d'abord;
- par le temps, ensuite. Deux ordres de même sens
à même limite sont exécutés suivant leur ordre de
saisie.
c-Les méthodes de cotation
Sur le marché central, les valeurs mobilières
sont classées, en fonction de leur liquidité, en trois
catégories :
- les valeurs les moins liquides sont cotées au fixing
(un seul cours par séance)
- les valeurs moyennement liquides sont cotées au
multifixing (2 fixing par séance)
- les valeurs les plus liquides sont cotées en
continu.
La séance de Bourse des valeurs cotées
au fixing :
la pré-ouverture :
Les ordres s'accumulent sur la feuille de marché sans
qu'aucune transaction n'intervienne;
l'ouverture :
En fonction des ordres présents sur la feuille de
marché, le système électronique calcule un prix
d'équilibre ou «prix de fixing «, qui permet
l'échange du plus grand nombre de titres.
La séance de Bourse des valeurs cotées
au multifixing :
C'est la même méthode de cotation que le fixing.
A la seule différence que dans le multifixing, il y a deux ouvertures,
ce qui veut dire l'existence de deux fixing par séance.
La séance de Bourse des valeurs cotées
en continu :
la pré-ouverture:
Les ordres s'accumulent sur la feuille de marché sans
qu'aucune transaction n'intervienne;
l'ouverture:
En fonction des ordres présents sur la feuille de
marché, le système électronique calcule un prix
d'équilibre ou cours d'ouverture, qui permet l'échange du plus
grand nombre de titres .
la séance du continu
Le marché fonctionne en continu. De ce fait,
l'introduction d'un nouvel ordre peut provoquer immédiatement une ou
plusieurs transactions.
Le 15 août 2000, la Bourse de Casablanca a mis en place
un fixing de clôture qui est programmé avec une période de
pré-clôture de cinq minutes pendant laquelle les
négociateurs peuvent introduire, modifier ou annuler les ordres dans le
système de cotation sans provoquer de transactions.
Ce cours de clôture est déterminé comme
suit :
· En cas de cotation, le cours traité, lors du
fixing de clôture, est retenu comme cours de clôture.
· En cas de réservation ou de non-cotation,
à l'issue du fixing de clôture, le cours retenu est celui de la
dernière transaction.
Le système de cotation électronique nourrit
automatiquement un système de diffusion. Les rediffuseurs
reçoivent en temps réel un ensemble de données de
marché (heure, cours, nombre de titres échangés...) telles
qu'elles figurent sur les écrans des négociateurs.
D-La surveillance et le pilotage du
marché
La cellule de surveillance au sein du département
cotation et compensation de la Bourse de Casablanca opère un
contrôle strict des transactions. Elle est ainsi habilitée, si
elle l'estime nécessaire pour l'intérêt du marché,
à suspendre provisoirement les transactions sur une valeur.
La variation maximale, autorisée par la Bourse de
Casablanca, au cours d'une même séance est de 6 %.
e-Le dénouement des transactions
A partir du 14 mai 2001, le délai de dénouement
théorique est de J+3 au lieu de J+5 à partir de la date de
négociation J.
4-Le marché des
actions :
a :Les critères d'admission à la
cote
La cote de la Bourse de Casablanca est composée de 3
compartiments. Pour être cotées sur l'un de ces trois
marchés, les sociétés doivent impérativement
respecter les critères définis par la loi.
(1) En 2000, la Bourse de Casablanca a créé un
troisième compartiment, le Nouveau Marché, dédié
aux PME-PMI à fort potentiel de croissance dont les conditions sont :
· Réaliser une augmentation de capital portant
sur un minimum de 3 millions de dirhams au moment de l'introduction
· S'engager à présenter une convention
de 5 ans prévoyant notamment les obligations relatives aux conditions de
préparation des documents d'information ;
· Diffuser au public 40 % du capital social, dont au
moins la moitié doit provenir de l'augmentation du capital sus
visée.
(2) Sauf pour les personnes morales concessionnaires ou
gérantes d'un service public auxquelles est demandée la
certification de un ou deux exercices.
B :Les introductions depuis 1993
Seulement deux sociétés ont été
introduites à la cote en l'an 2001, il s'agit de UNIMER et de IB
MAROC.Com.
Par son introduction en Bourse, IB Maroc.Com a inauguré
le « Nouveau Marché » de la Bourse de Casablanca et un nouveau
secteur à la cote; celui des Technologies de l'Information.
Aucune valeur n'a été radiée de la cote
durant l'année 2001. Cependant la valeur Général Tire a
été suspendue de cotation suite à une décision du
Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM), et ce depuis
le 05 janvier 2001.
C :Les indices boursiers
Le MASI Flottant (Moroccan All Shares Index) est un indice
large, calculé sur la base de la capitalisation flottante. Il est
composé de toutes les valeurs de type "actions" cotées à
la Bourse de Casablanca et reflète l'évolution du marché
boursier dans son ensemble.
Le MADEX Flottant (Moroccan Most Active Shares Index) est un
indice compact, calculé sur la base de la capitalisation flottante. Il
intègre les valeurs les plus actives de la cote en terme de
liquidité mesurée sur le semestre précédent. Le
MADEX Flottant est un instrument particulièrement adapté
à la gestion de portefeuille.
Au 31 décembre 2005, les principaux indicateurs de la
Bourse de Casablanca reflètent une notable amélioration. Le MASI
Flottant et le MADEX Flottant ont enregistré, respectivement, une
hausse annuelle de 22,49% et 23,75% pour s'établir à 5 539,13
points et 4 358,87 points.
CONCLUSION DE LA PREMIERE CHAPITRE
Durant la période antérieur à la reforme
boursière , la BVC était un club réservé à
quelque initiés.
Promo, le marché se caractérisait par
l'étroitesse en raison de la faiblesse de la capitalisation
boursière rapportée au PIB (7% en 1992) ,c'était un
marché peut liquide du fait de l'inexistence de flottant. La faiblesse
des indicateurs boursière trouvait son origine dans la passivité
de l'intermédiation boursière, le caractère familial des
E/ses marocaines et le désintéressement des investisseurs qui
privilégiaient des placements concurrents, notamment l'immobilier.
Pour accompagner le processus de privatisation , la BVC a
connu la refonte de ses structures grâce à la promulgation des
textes du 21 septembre 1993 qui ont été complété
par la loi n°34-96 et la loi n°35-96. La finalité de cette
réforme est de faire tendre le marché financier vers l'efficience
. A vrai dire, la place boursière casablancaise ne fait que ses premiers
pas pour relever ce défit.
Deux facteurs principaux interviennent pour expliquer le
déficit actuel constate sur le plan de l'efficience du marché
financier :
Ø La faiblesse culture boursière fait que les
sociétés cotées se limitent au strict minimum en
matière de diffusion de l'information ce qui sert pas la transparence du
marché . Il en résulte aussi une certaine réticence des
E/ses cotables à accéder à la cotation .
Ø En attendant l'approbation du règlement
général de la bourse , le marché des cessions directes
continue à fonctionner faussant, le jeu de la vérité des
cours boursières.
Dans ce contexte, les sociétés de bourse tirent
le marché vers l'efficience en produisant et en diffusant de
l'information sur les sociétés cotés. De leur coté,
les OPCVM réclament de l'information et cherchent à fructifier
leur portefeuille contribuant ainsi à la liquidité du
marché.
Il faut dire aussi que la modernisation de la bourse est
entravée par le retard causé par l'entrée en service du
dépositaire central à un moment ou l'ancien régime de
conversation des titres atteint un seuil critique dans les départements
titre des banques commerciales , ajoutons à cela que l'insuffisance des
ressources humaines et financières du CDVM ne lui permet pas d'assurer
une couverture suffisante du marché .
Pour conclure, il s'agit d'une situation conjoncturelle ou les
autres s'imprègnent progressivement d'une nouvelle culture
financières ou la transparence est une valeur déterminante
Le deuxième chapitre
La réforme boursière
Section I : la litharge de la bourse
avant La décennie 90
Rappelons que le Maroc a institué une bourse (en 1929)
sous forme d'établissement public doté de la personnalité
juridique et de l'autonomie financière d_uis 1996, après qu'elle
ait fonctionné avant l'indépendance sous l'appellation d'office
de cotation des valeurs mobilières. De même que pour permettre une
large diffusion de titre dans le public, et ne pas limiter l'accès du
marché aux seuls intervenants institutionnels (certains organismes
financiers, compagnies d'assurances.. .), il fut crée la même
année, une société nationale d'investissement (SNI) dont
l'objet était d'élargir le marché boursier par des
émissions diverses.
Le Maroc a en outre inscrit le développement des
valeurs mobilières parmi les diverses mesures de promotion de
l'épargne de puis le plan quinquennal 1968-72 Déjà, et
ceci n'a cessé d'être souligné dans les documents des plans
ultérieurs.
Le développement de ce marché a cependant
souvent été assimilé à, un effort tenant aux
simples mesures «d'ordre institutionnel, réglementaire ou
simplement pratique », tel que l'information des actionnaires, la
radiation des affaires mal gérées, l'introduction grandes
affaires commerciales, industrielles bancaires d'assurances, l'incitation
à l'augmentation de capital lors des opérations de marocanisation
de 1973 au lieu de la simple vente des titres existants à
l'époque... etc.
Mais quel est le bilan d'un quart de siècle de
fonctionnement de cette institution?
L'examen du chiffre d'affaires de la bourse
révèle sa faiblesse et sa très lent progression ce qui
exprime sa place marginale dans le financement de l'économie
malgré les Voeux des plans. Ce chiffre d'affaires a certes connu
quelques améliorations à l'occasion des opérations de
marocanisation consécutives au dahir de 1973, mais il s'est
dégradé fortement jusqu'aux années 80 où
l'introduction à la cote des emprunts nationaux lui a apporté
quelque vigueur. On a pu dire que ces emprunts nationaux faisaient les «
beaux jours» de la bourse de Casablanca.
Evolution de CA de la bourse (millions de DR)
|
|
Années CA
|
Années CA
|
Années CA
|
1966
|
20
|
1975
|
212
|
1984
|
152
|
1967
|
23
|
1976
|
192
|
1985
|
223
|
1968
|
33
|
1977
|
174
|
1986
|
317
|
1969
|
53
|
1978
|
107
|
1987
|
396
|
1970
|
50
|
1979
|
202
|
1988
|
653
|
1971
|
63
|
1980
|
168
|
1989
|
672
|
1972
|
108
|
1981
|
111
|
1990
|
1806
|
1973
|
117
|
1982
|
86
|
1991
|
1200
|
1974
|
193
|
1983
|
146
|
1992
|
1052
|
|
|
|
|
1993
|
4870
|
il a faillé attendre 1990 et surtout 1993 pour voir le
chiffre d'affaire connaître un véritable essor dû d'abord au
mouvement d'augmentations de capital de la part d'un certain nombre de banques
(1990) puis aux premières privatisation set à l'importance
réforme de septembre 1993.
Mais quoi qu'il en soit le meilleur score du chiffre
d'affaires ne représente encore qu l'équivalent d'une ou deux
journées de transactions dans en bourse telle que celle de Taiwan par
exemple.
Par ailleurs, lorsqu'on oriente l'observation vers le
marché des actions « qui démurer marché officiel et
authentique de la bourse, c'est-à-dire le marché où
l'offre et la Demande s'affrontement librement aucune contraint pour
déterminer à la fois le cours du jours et les quantités
à échangés, »on s'aperçoit que durant plus
d'une décennie et jusqu'en 1983, le marche des actions n'a
enregistré que des baisse successives. En 1986 le total des actions
inscrites à la cote ne dépassait pas 24.5 millions de DHS. Il a
fallu attendre le 1991pour le voir réaliser un bond annuelle de
45.5%passant à 57.2 millions de DHS, ce qui coïncidait avec les
augmentations de capital de certains grande groupes financiers.
Quoi qu'il en soit lorsqu'on rapport le chiffre totale de la
bourse volume de la FBCF et pour un exercice aussi animé que celui de
1990 par exemple, on relève l'extrême modestie de la contribution
de cette institution au financement de l'investissement au Maroc (3.4 %).
Pour ce qui est des caractéristiques de l'offre et de
la demande au sein de la bourse, on peut relever un phénomène de
concentration qui reflète la polarité de la marche et sui ajoute
à son exiguïté.
Au niveau de l'offre, on constat que les douze
premières valeurs représentaient plus de 80%
Des émissions totales de valeurs a revenu variable en
1983 et 95% en 1990.
De même que le nombre sociétés
cotées qui était de 1967 n'a cessé de se transformer en
peau de chagrin; 80 sociétés en 1983 puis 76 en en 1986 et en
1991. Il existait pourtant 14.000 sociétés patentées en
1986 par exemple 60%sont déclarées bénéficiaires.
Ce phénomène confirme par la rareté des introductions
nouvelles qui laissent écouler parfois plusieurs années avant de
se manifester. Nous avions poUffant évoqué le nombre de
sociétés dans les nouveaux pays industriels d'Asie du sud est
tels que la Corée du sud, le malaise (282). La Thaïlande (214) ou
Taiwan (200sociétés).
Au niveau de la demande la concentration provient à la
fois de la prépondérance des investisseurs institutionnels, et du
phénomène des sessions directes entre partenaires de même
groupes. Comme le soulignent les rapports de la bourse; plusieurs
opérations sont réalisées entre partenaires d'un
même groupe au sein d'un même établissement bancaire, afin
d'éviter soit la dispersion de gros paquets de titres, soit leur
éparpillement.
Quand on s'intéresse à la capitalisation
boursière, (c.à.d la somme de toutes les valeurs
boursières des sociétés cotées (nombre d'actions
multiplié par le cours de l'action). l'introduction la cote officielle,
de nouvelles sociétés et/ou l'augmentation des cours accroissent
la capitalisation boursier.) en comparaison avec d'autres bourses
étrangères, il est possible de l'évaluer à moins de
0.5milliards en 1988 puis à 1.42 milliards en 1991 et enfin a 2.6
milliards de dollars en 1993 , et on mesure de boom réalisé ces
toutes dernières années. Mais comparée à celle de
Malaisie par exemple, cette capitalisation reste quant même 24 fois moins
important.
Comment alors expliquer, cette médiocrité des
résultant de notre marché boursier?
Beaucoup d'observateurs et de rapports officiels ne
s'attachaient et ne s'attachent qu'à l'aspect réglementaire qui
pourtant n'est qu'un élément parmi d'autres. on invoque
habituellement:
- le vieillissement des textes législatifs «
certains datent de la loi française de 1867 »
- Toujours dans le domaine de la législation,
l'actionnaire n'était pas suffisamment protégé, son droit
à l'information sur la société dont il porte le titre
n'était pas garanti. Ajouter à cela le manque de protection de
l'actionnaire minoritaire dans le droit commercial marocain.
- Le caractère familial de l'E/se qui refusent de se
faire introduire en bourse pour des considération liées au
protection capital.
Par ailleurs l'intermédiation au sein de la bourse
était réglementée de t-elle façon que ce sont douze
banques qui monopolisaient l'activité. or les banques ne sont pas les
mieux placées pour inciter les E/se et les particuliers à la
cotation et au placement
Ceci étant, ce sont là des explications qui
étaient attachées au domaine strictement réglementaire et
organisationnel; elles sont certes primordiales, mais un autre facteur à
notre avis fondamental qui ne doit jamais être perdu de vue surtout pour
l'avenir c'est la rentabilité du marché qui est liée
étroitement au tissu productif national
la rentabilité: raison d'être d'une
bourse
Nous estimons que la véritable incitation aux
placements financières est d'abord la rentabilité des titres
proposes aux épargnants, comparativement aux autres possibilités
d'emploi de fonds, n'est-ce pas là le fondement même et la raison
d'être du marché financier? (12)
Aucuns s'exclameront: peut on concevoir un marché
boursier sans structures productives permissives de sa viabilité et de
sa croissance?
Nous estimons qu'il existe un lieu étroit entre la
rentabilité boursiers et le tissu économique, lien
reflété fidèlement par la bourse qui est un
véritable baromètre de l'activité économique.
En effet, l'action de l'une des deux variables se
répercute sur l'autre et celles aboutissent ensemble à la
transformation de la physionomie à la fois du marché financier et
de l'activité économique.
aussi, le tissu productif qui est certes le véritable
déterminant de l'activité du marché des valeurs
mobilières pouvant favoriser son développement ou s'y opposer,
peut être néanmoins influencé par la rentabilité de
ce même marché.
Ainsi, l'accroissement du rendement moyen de ce marche parait
être une condition de son animation et par là même un moyen
d'action puissant sur l'activité et les structures productives .
En effet, lorsque une économie et
caractérisé par une désarticulation importante,
s'exprimant par l'existence de branche d'activité à taux de
profits excédent largement le taux de profit moyen de l'économie,
il est tout à fait naturel que l'épargne se dirige vers ces
branches plutôt qui vers le placement en bourse, surtout lorsque ce
dernier ne compense pas les pertes en capital dues à l'inflation par
exemple ou aux frais d'information intérêts aux interventions
boursiers.
En définitive la rentabilité des titres
constitue le fondement si non la raison d'être du marché des
valeurs mobiliers sa faiblesse par rapport à d'autres
possibilités de placement conduit au déclin de l'épargne
drainée vers cette institution. Ceci nous amènent directement
à nous interroger et analyser la rentabilité de la
bourse au Maroc et les possibilités d'actions sur les
structures productives.
Ainsi, si l'on examine le taux de rendement moyen de la
bourse, on peut remarquer qu'il a très pu progressé restant
inférieur à 7% jusqu'en 1981 et ne dépassant pas 4.35% en
1991.
Il y a certes diverses manières de calculer le taux de
rendements d'un portefeuille mais le cas général qui s'applique
à l'épargnant ordinaire n'ayant bénéficié
d'aucune circonstance particulière reste la référence en
matière d'analyse.
Or, au moment ou les taux de rendement sont très
modestes les taux d'inflation apparaissent parallèlement à des
niveaux très élevés les rendant souvent négatifs
(cf. tableau ci après),
L'inflation n'est cependant pas le seul facteur qui entrave le
placement en bourse, le « sacro-saint placement pierre» ou
l'immobilier en général, ainsi l'attraction qu'exerce le
métal en tant que valeur refuge particulièrement dans notre
contexte culturel traditionaliste sont des facteurs qui exercent une influence
considérable sur le comportement de l'épargnant.
Evolution du rendement de la bourse de Casablanca
comparé à l'évolution des rendements d'autres
placements
|
années
|
CA de la bourse En millions de DH
|
Taux de rendement Moyen de la bourse
|
Taux d'inflation
|
Rendement mobilier
|
Taux d'intérêt des dépots bancaires
(2)
|
Détail
|
Gros
|
(1)
|
Taux de progression annuel
|
1973
|
117
|
6.28
|
4.1
|
|
550
|
22.2%
|
3
|
1974
|
193
|
6.87
|
14.4
|
|
700
|
27.3%
|
3
|
1975
|
212
|
6.21
|
7.9
|
|
900
|
28.6%
|
3.5
|
1976
|
182
|
6.51
|
8.6
|
|
1100
|
22.2%
|
3.5
|
1977
|
174
|
6.31
|
12.5
|
|
1400
|
27.3%
|
3.5
|
1978
|
107
|
6.59
|
9.7
|
|
2000
|
42.9%
|
4.5
|
1979
|
202
|
6.97
|
8.3
|
|
2000
|
25%
|
4.5
|
1980
|
168
|
6.95
|
9.4
|
|
2500
|
25%
|
4.5
|
1981
|
111
|
8.32
|
12.5
|
|
-
|
-
|
8.5
|
1982
|
86
|
10.18
|
10.5
|
|
-
|
-
|
8.5
|
1983
|
146
|
9096
|
6.2
|
|
-
|
-
|
8.5
|
1985
|
223
|
8.63
|
7.7
|
|
-
|
-
|
8.5 min
|
1987
|
396
|
9.08
|
2.8
|
|
-
|
-
|
8.5 min
|
1989
|
672
|
6.88
|
3.1
|
|
-
|
-
|
8.5 min
|
1990
|
1806
|
5.82
|
6.7
|
|
-
|
-
|
8.5 min
|
1991
|
1200
|
4.35
|
8.2
|
|
-
|
-
|
8.5 min
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(1) Prix en DH, attente par le m en zone immeuble à
Casablanca, rapports du CIH
|
|
(2) Taux d'intérêt créditeurs pour un
simple compte à terme ou bon de caisse à 6 mois jusqu'au 1/1/8 3
mois seulement depuis cette datte.
|
Ainsi, si l'on retient le prix atteint par le mètre
carré de terrain en zone immeuble, dans en milieu urbain comme
Casablanca, on s'aperçoit que depuis 1973, le taux de progression de ces
prix reflète une spéculation effrénée que
connaît le secteur, et 0 mesure l'attraction que peut exercer
l'immobilier sur l'épargne disponible.
Si l'on compare le taux de rendement boursier aux taux
d'intérêt des dépôts bancaires à termes, on
constate que de simple bons de caisse à 6 mois ou même 3 mois
auprès du système bancaire était rémunères
à un taux supérieur à celui précité.
Souligner également que les dépôts bancaire sont attrayants
non seulement pour leur niveau de rémunération mais
également pour l'absence de risque et de frais d'information qu'implique
le placement boursier.
en définitive, sur un plan général, on
peut soutenir que l'activité du marché boursier est
conditionnée dans une large mesure par la rentabilité des titres
restés, comparativement aux différentes possibilités de
placement dans l'économie voyons alors les rapports de la
réformes boursiers de 1993.
Section II : les axes de la réforme
boursière
Si l'économie marocaine reste fortement
intermédiée, comme à l'heure actuelle, le système
bancaire ne pourra, à lui seul financer un taux de croissance
suffisamment fort pour relever les défis liés à
l'ouverture des frontières prévus pour l'an 2010.a ce titre, le
président du groupement professionnel des banques du Maroc, m ottoman
benjelloune, précise le contexte général de la
réforme boursière: «une économie saine qui autorise
une croissance régulière, soutenue et non inflationniste, est une
économie ou l'investissement est financé par l'épargne et
non pays systématiquement par la création monétaire. En
d'autre termes, l'E/se doit pouvoir, pour se financer, ne pas devoir
nécessairement avoir recours aux crédits bancaires...» Il
est claire que la réforme boursière vise à promouvoir le
financement corporatif en faisant sortir la BVC de sa léthargie et en la
faisant évoluer progressivement vers une plus grande efficience
L'efficience du marché boursier s'apparente au
marché de la concurrence « pure et parfaite» ou les prix
reflètent, à tout moment, les conséquences des
événements antérieurs et des anticipations sur le futur. A
cet effet, deux conditions sont considérées comme étant
déterminantes pour qualifier un marché d'efficient, à
savoir: la disponibilité de l'information et l'atomicité de
l'offre et de la demande. «La première est l'exigence que toute
information pertinente soit disponible gratuitement pour tous les participants
au marché. la seconde est que ceux-ci soient en nombre
élevé et en compétition active pour la réalisation
de profits, de telle sorte qu'aucun d'entre eux ne puisse à la seul
influer sur le niveau des prix qui se formeront sur le marché ».
Paragraphe I : les nouvelles autorités du
marché
Le contrôle du marché est exercé de deux
manières. Il y a, d'une part, le contrôle de la bonne fin des
opérations lequel relève du champ de compétence de la
société de la bourse des valeurs de Casablanca (SBVC). D'autre
part, le conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM)
intervient pour assurer la protection. De l'épargne investie en bourse
mais rien ne l'empêche de veiller à la bonne fin des
opérations.
l-la mission de la SBVC :
La SBVC est une société anonyme de droit
privé dont le capital est entièrement et parts égales,
détenu par les 13 sociétés de bourse agrées. Ses
activités sont régies par les statues et le cahier des charges
qui ont été approuvés par le ministre des finances
respectivement le 08/1/95 et le 02/08/95. Instituée par le dahir partant
loi nol-93-211, elle a pour mission de contrôler la
régularité des opérations d'intermédiation
boursière et de prononcer l'introduction des sociétés en
bourse ainsi que leur radiation.
en vertu de l'article 12 ter de la loi 34-96, la SBVC (ou
société gestionnaire) « est habilitée à
prendre toutes les dispositions utiles à la sécurité du
marché et à intervenir à ce titre tant auprès des
sociétés de bourse qu'auprès des opérateurs ».
Selon le même article, elle est tenue d'informer le CDVM de toutes les
infractions constatées pendant l'exercice de son contrôle.
Concernant l'admission des valeurs mobilières à
la cote, les personnes morales privées doivent, selon les compartiments,
remplir des conditions définies par la loi. Le dahir pourtant loi
nOI-93211définit celles qui se rapportent au premier compartiment alors
que la loi no34-96, modificative de ce même dahir, précise celles
ayant trait au deuxième compartiment .
Pour ce qui est de la radiation de la cote, la demande peut
émaner de la société concernée ou du CDVM. A la
suite de quoi, le SBVC procède à la radiation qui peut être
motivée par trois types de motifs:
- le non respect des conditions d'admission en bourse;
- la faiblesse du volume des transactions en valeur et en
nombre de jours;
- la discontinuité de la distribution des
dividendes.
Concernant les titres de créances négociables
émis ou garantis par l'état et ceux émis par les
collectivités locales, ils ne sont assortis d'aucune condition.
Tableau : conditions d'introduction en bourse
Compartiments
Conditions
|
Premier compartiment
|
Deuxième Compartiment
|
*Titre de capital négociables
1-Capital minimum
libéré 2-certification des comptes 3-Flottant minimum
|
15 millions DH
3 Derniers exercices 20%
|
10 millions DH
3 Derniers exercices 15%
|
*Titres de créance négociables
1-Emprunt
minimum 2-Certification des comptes
|
20 Millions 3 Derniers exercices
|
10 Millions 3 Derniers exercices
|
II-La mission du CDVM :
Agissant sous la tutelle du ministère des finances, le
CDVM est un établissement public qui est dote de la personnalité
morale et de l'autonomie financière, les attributions qui lui sont
dévolues par la loi
En font une autorité de surveillance du marché
(watchdog) et une structure dédiée à la protection de
l'épargne investie en valeurs mobilières. Institué par le
dahir portant loi nol-93-212, le CDVM intervient, notamment, pour :
- veiller à ce que les sociétés
cotées en bourse diffusent, dans les trois mois qui suivent chaque
semestre de l'exercice, les informations requises portant sur
le chiffre d'affaires et le bilan.
- en quêter auprès de toutes
société cotée en bourse pour vérifier
l'authenticité des informations communiquées;
-viser les notices d'informations publiées à
l'occasion de l'émission de titres de capital ou de titre de
créance.
Ø -donner son avis sur l'octroi ou le retrait
d'agrément aux sociétés de bourse et aux OPCVM
Ø -proposer des textes de loi au ministre des
finances.
Ø contrôler les sociétés de bourse
et les OPCVM notamment, sur le plan du respect des règles
prudentielles.
Ø saisir le procureur du roi des infractions
relevées.
Ø -demander la radiation d'une société de
la cote.
Il est clair que le marché boursier a besoin, pour son
développement, de la diffusion régulière et abondante
d'une information sincère et pertinente. En plus de la liquidité
et du rendement des titres cotés, la transparence est une condition
obligatoire pour assurer le fonctionnement des marchés financiers.
En vue de renforcer cette transparence de manière
à ce que les cours reflètent les performances des E/ses, le CDVM
a amélioré le dispositif réglementaire en publiant trois
circulaire no06/97 relative à l'information privilégiée et
la circulaire 07/97 relative à l'information fausse ou trompeuse. La
circulaire sur la manipulation des cours est, au mois de novembre 1997, en
cours d'élaboration.
l'article 18 du dahir portant loi nol-93-212 exhorte les
Stés cotées à veiller à la publication des
informations importantes correspondant à tous les fais saillants
intervenant dans leurs situations commerciales, techniques et
financières,.. .et pourrant avoir une influence sur les cours en bourse
de titre. Le manquement aux disposions de cet article est sanctionné par
une amende (article 10 de la circulaire no05/97).
Explicités respectivement par les circulaires no06/97,
et no07/97, les articles 25 et 26 du même dahir condamnent l'exploitation
de l'information privilégiée (délit d'initié) et la
diffusion dans le public d'informations trompeuses en prévoyant le
paiement d'amende et/ou l'emprisonnement.
Les présentes circulaires s'inscrivent dans un cadre
déontologique qui a été défini par le CDVM au moyen
de plusieurs codes dont les destinataires sont les membres du conseil
d'administration et le personnel de SBVC les sociétés de bourses,
les OPCVM, les cotées et le CDVM, ces codes déontologiques
avisent à imposer aux intéressés des règles de
bonne conduite compatibles avec les exigences d'un marché
transparent.
Sur le plan logistique, les conditions de contrôle du
CDVM se sont améliorées grâce à sa connexion, vis un
modem, à la platée forme électronique de la SBVC. Il est,
désormais, en mesure d'accéder directement aux données
détaillées sur les cours et les quantités traitées
en temps réel. De ce fait, l'outil informatique permet de
déceler, sur la base d'un historique détaillé, les
transactions douteuses avant d'engager une enquête.
Malgré les progrès réalisés sur le
plan réglementaire et sur le plan logistique, l'évolution du
marché vers l'efficience se heurte à un certain à un
certain nombre de contraintes d'abord, les sociétés cotées
Appliquent de façon restrictive la loi en « sin »informant que
deux fois par an. En suite, l'offre et la demande ne reflètent pas la
vérité des prix en raison de la prépondérance des
cessions directes. En fin, l'essentiel de la liquidité du marché
est le fait du dynamisme d'un nombre réduit des sociétés
cotées.
Il est clair que la mission du CDVM est délicote dans
un contexte où la bourse des valeurs de Casablanca vit une mutation
importante. D'une part, l'application stricte et rigoureuse des textes de loi
ne peut que faire déserter les E/se citées et parer celles qui
souhaitent accéder à la cotation. D'autre part, le
déploiement de l'instrumentation juridique exige des moyens humains et
financiers que le jeune conseil n'a pas, le renforcement des effectifs et la
valorisation des ressources humaines ainsi que l'augmentation des moyens
financiers constituent des conditions sine qu a non pour hisser ce conseil au
niveau d'un véritable watchdog .
A coté de la mise en place des nouvelles
autorités de la marche financière, la réforme a
également prévu la professionnalisation de
l'intermédiation boursière.
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