Source : Tableau
N° 1.
IV.3. Les causes de la
crise bancaire
Dans une économie remarquable, Firmin koto Ey'Olanga a
montré que la crise bancaire au Congo procédait de plusieurs
causes : les distorsions structurelles, les comportements pervers des
groupes sociaux ainsi que « l'in orthodoxie » des
politiques gouvernementales, qui ont provoqué la crise
économique. Celle-ci a pris la forme d'une grave baisse
d'activité qui a amené les banques à réduire
progressivement leurs propres activités. D'où, apparition des
ruptures dans le processus d'intermédiation.
Un point important à souligner est que les politiques
gouvernementales mises en oeuvre n'ont pas seulement provoqué des
perturbations des prix de la production, elles ont également
entrainé un changement dans l'évolution de certaines variables
monétaires comme les réserves obligatoires et le taux
d'intérêt. Le phénomène de décote de la
monnaie scripturale par rapport à la monnaie fiduciaire trouve
également ses causes premières dans ces politiques.
Parmi les causes immédiates de la crise bancaire, il y
a lieu de relever l'interaction de plusieurs comportements dont celui
de :
- L'état en manière de politique
budgétaire ;
- La banque centrale en matière de financement des
opérations financières du Trésor public
- Les banques commerciales dans leurs politiques d'octroi des
crédits ;
- Le public en matière de détention de richesses
sous formes de dépôts.
Le schéma ci-dessous en résumé la chaine
de causalité :
Le déficit budgétaire de l'Etat est
financé dans une très large mesure (plus de 95%) par
création monétaire (1) ;
La création monétaire entraine l'éviction
du crédit à l'économie au profit du crédit à
l'Etat (2) ;
L'expansion monétaire (3) et une forte circulation
fiduciaire hors banque (4) génèrent l'hyperinflation et la
dollarisation (5) ainsi que la baisse des activités productives (6).
Tandis que la forte circulation fiduciaire hors banque du
crédit à l'économie amène les banques au
rationnement des liquidités (7 et 8)
Les perturbations macroéconomiques
précédentes conduisent à une contraction des
dépôts des crédits bancaires (10, 11, 12, 13 et 14)
Par ailleurs, la hausse du coefficient de réserve
obligatoire et du taux de réescompte a contribué à la
réduction des crédits bancaires (15).
Les crédits faisant les dépôts, la
réduction des premiers a entrainé la baisse des seconds (16).
Finalement, la contraction simultanée de ces deux
variables d'intermédiations bancaire (16 et 17) fait apparaitre les
conditions nécessaires de crise bancaire.
Schéma n°2. Explicatif de la crise
bancaire au Congo
Hyperinflation et dollarisation
Expansion de la masse monétaire
Crise bancaire
Rationnement
des liquidités
Diminution des dépôts
Baisse des activités productives
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