Les banques commerciales face aux ratios prudentielles: analyse et perspectives, cas de la république Démocratique du Congo, de 2004-2008( Télécharger le fichier original )par Victor MUHINDO MURANDYA Université de Lubumbashi - Licence 2009 |
CHAPITRE II. LE SYSTEME BANQUAIRE CONGOLAISII.1. Historique32(*) Le système bancaire zaïrois (congolais) tel qu'il est représenté à l'heure actuelle est de formation récente. Il est en évolution et se complète au fur et à mesure qu'ils paraissent de nouvelles exigences du développement du pays. C' est pourquoi il faut suivre les étapes de son évolution pour mieux cerner ses particularités. La première banque à avoir vue le jour au Zaïre (Congo) est la Banque du Congo Belge, filiale de la Belgique de la société générale de Belgique, créée en 1909. Elle remplissait à la fois son rôle original de banque de dépôt et celui de banque d'émission, privilégié dont elle fut investit le 7 juillet 1911. Le 10 août 1914, naissait la banque commerciale du Congo ; elle devait vivre en satellite de la banque du Congo belge et limiter conventionnellement ses opérations à celles que la banque du Congo belge, elle se vit interdire par les dispositions la régissant en tant qu'institut d'émission. En 1919, la Banque du Congo belge disposait de 24 agences au Zaïre (Congo), deux sur le Tanganyika territory, d'un siège à Bruxelles et un bureau à Anvers33(*). Avec le changement du nom du pays, cette banque s'appelle à l'heure actuelle la banque commerciale du Congo (BCDC). En 1911, la standard Banko South africa établit une agence à Lubumbashi. Cette banque se retira du Zaïre en 1936. En 1920, le crédit général du Congo ouvre ses portes en tant que société à porte feuilles. Il reprend en 1924 les quatre agences de la banque de Bruxelles à Kinshasa. Lubumbashi, Matadi et Kisangani. Ces agences avaient été averties en 1923. En 1929, les activités des crédits généraux du Congo passèrent à la banque belge d'Afrique qui devait les gérer comme une banque commerciale pure. Après 1971, la banque belge d'Afrique a pris la dénomination d'union de banque. En 1919, la bource nocionat utramorino Avait ouvert une agence à Kinshasa. Cette agence fut reprise en 1926 par la bource de l'Angola et transférée à Boma en 1934. Cette banque se retira au Zaïre en 1947. L'union du crédit d'Elisabethville vit le jour en 1928 mais n'eut qu'une existence brève. Elle devait en disparaitre au cours de la grosse dépression de 1930-1935. La société congolaise de banque, émanation de la banque de reports, avait été constituée le 24 décembre 1947. Depuis que le Congo est devenu le Zaïre, elle a pris le nom de « Banque du peuple » sous l'impulsion de la banque belge pour l'industrie, naissait en octobre 1950, la banque congolaise pour l'industrie, le commerce et l'agriculture. La banque nationale pour le commerce et l'industrie (Paris) installait à Kinshasa une agence en mars 1951. Cette banque cessa ses opérations au Zaïre fin 1957. Des activités furent reprises par la société congolaise de banque, devenue banque du peuple. Le 28 septembre 1951, le crédit congolais ouvrait ses portes sous le patronage de la société belge de banque du commerce. Pour coiffer la structure financière du pays, l'Etat reçoit le 29 septembre 1951 la banque centrale du Congo belge et du Ruanda-Urundi qui devait entrer en fonction le 1er juillet 1952. L.C. Ameye justifiait ainsi la création d'un institut d'émission au Zaïre.34(*) Une organisation bancaire s'imposait du fait de l'augmentation au constant du nombre des banques. Les banques installées au Zaïre n'étaient que partiellement et, dans certains cas, de leur plein gré, soumises à la réglementation édictée par la commission bancaire belge. Cette situation ne pouvait être provisoire car la réalité économique et financière est souvent faite différente au Zaïre, de ce qu'elle est la Belgique. Le pouvoir de direction et de réglementation ne pouvait être confié à une banque privée qui, pour l'exercice de ses activités commerciales, se trouvait sur le même plan que les autres banques. L'existence d'un contrôle des changes institue au début de la seconde guerre mondiale son objection du fait que ce contrôle revint à une banque privée, à laquelle les autres banques se trouvaient obligées de communiquer des dossiers révélant les détails précis des opérations traitées par elles et l'étranger. En fin, le développement économique du pays exigeait un institut d'émission. Les établissements de crédit continuaient leur implantation. Le 25 septembre 1952, la kredietbouk s'installait au Zaïre. Elle devait reprendre au cours de l'année 1954 l'activité de la banque congolaise pour l'industrie, le commerce et l'agriculture, installée à Bukavu, dont une assemblée générale tenue le 28 Avril de cette même année modifiait sa dénomination en Kredietbouk-congo. Cette banque prit pour finir le nom de crédit commercial africain après 1960 et fut absorbée par la banque du peuple en 1967. La dissociation de la banque commerciale du Congo était décidée le 19 novembre 1952, étant donné qu'elle n'avait plus de raison d'être avec la création de la banque centrale et la reprise par la banque du Congo (actuellement Banque commerciale du Congo) de ses activités normales. En juillet 1954, la banque de Paris et des Pays-Bas (société française) ouvrait ses guichets à Kinshasa. Cette banque fut la dernière à s'installer au Zaïre avant 1960, année de l'accession du pays à l'indépendance. Il a fallu attendre dix ans après l'indépendance pour enregistrée l'implantation de nouvelles banques, plus exactement en décembre 1969 avec la création de la banque de Kinshasa qui est d'initiative de nationaux. Ce fait mérité d'être mentionné. En effet, il marque la concrétisation de la volonté nationale de voir les entrepreneurs nationaux s'insérer d'une manière dynamique et irréversible dans le processus du développement national. En avril 1970, la banque internationale pour l'Afrique au Zaïre (BIAZ) voit le jour. Elle est en fait une filiale de la banque internationale pour l'Afrique occidentale, une banque au capital français à l'origine qui s'est ensuite transformée en banque internationale avec la participation à son capital de la First national, City Bank en 1965. La BIAO jouit d'un grand moyen d'action en Afrique. Le 1er juin 1971, la First City Bank ouvre ses portes à Kinshasa et deux ans plus tard c'est le tour de la Giimaloy Bank (mars 1973). La RDC (1991-2001) émerge d'une guerre marquée par les désordres civils, d'une inflation vertigineuse et des crises économiques mais, bien que le pays ait rencontré des difficultés et soit encore confronté à bien plein d'autres obstacles sérieux, il accomplit tout de même des progrès non négligeables. II.2. Caractéristique du système bancaire congolaisEn république démocratique du Congo, le système bancaire est de type » ouvert », c'est à dire qu'aucune barrière n'est érigée à la participation totale ou partielle des privées étranges dans le capital social des banques locales. Depuis 1957, le législateur national fait obligation à toutes les banques oeuvrant comme succursales au Congo, de se constituer en sociétés de droit congolais.la concentration bancaire est un trait majeur du système congolais tant au plan économique que spatial. D'une part, il y a décomposition de l'ensemble des banques en deux sous ensemble hétérogène et inégaux (les « majors », qui drainent l'essentiel des dépôts et des crédits, et les autres banques de moindre importance).d'autre part, ces banques maintiennent une présentation plus marquée à Kinshasa et à Lubumbashi que dans le reste du pays. Le système bancaire congolais est techniquement faible et tourné vers l'extérieur. Cette situation fait que, sur le plan opérationnel, les banques commerciales s'accrochent plus aux techniques liées aux Operations d'import export. L'importance accordée au commerce extérieur constitue une faiblesse structurelle qui ne met pas le secteur bancaire à l'abri des soubresauts de la conjoncture économique. Les crédits bancaires à décaissement concernent essentiellement les opérations courtes tandis que du coté ressources, les dépôts à vue représentent une proportion de loin plus importante que celle des dépôts à vue35(*). Un bon système bancaire est celui où des banques commerciales appuient ce qui semble être de bons « paris »d'investissement dans le secteur prive36(*).pour renchérir un système bancaire sain est caractérise par l'absence de problème de liquidité au sens où les banques peuvent aisément accroître leur capitalisation, l'inverse prévaut pour un système bancaire en péril37(*) * 32 Maby,M .,op cit.pp.15 =40 * 33 Bulletin de la B..C.C.B.R.U., janvier 1957, p. 2 * 34 L.C. AMEYE, Quelques réflexions sur le projet de réforme bancaire au Congo Belge. Revue de la banque, 1951, p. 357. * 35 Kabuya,K.,op cit.p.28 * 36 Troisième conférence de Rehovot : les problèmes fiscaux et monétaires dans les pays de » developpement, dunod paris. P.53 * 37 Couppey, j. Madies, p., (1997) l'efficacité de la réglementation prudentielle des banques à la lumière des approches théoriques, revue d'économie financiéres, n°93,février .p.2 |
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