5.7- LES FACTEURS DE PRODUCTION
Nous discuterons ici des trois principaux facteurs de production
que sont la terre, le travail et le capital.
5.7.1- La terre
Dans l'agriculture africaine, la terre représente un
élément très important de la production car l'augmentation
des productions agricoles n'est pas fonction des rendements mais plutôt
de l'extension des superficies. A Alawénonsa, la terre ne semble pas
encore limiter la production agricole. En effet, les friches sont encore
disponibles et les producteurs, surtout les autochtones peuvent y
accéder plus ou moins facilement.
Les modes d'accès à la terre rencontrés
sont l'héritage et le don ; ce qui montre que la terre ne se vend pas
encore dans le village ( figure 10 ).
17% 2 %
81%
Héritage Don Héritage + don
Figure 10 : Importance des
différents modes d'accès à la terre
La figure 10 montre que le mode d'accès
prépondérant est l'héritage. La terre est donc ici un bien
patrilinéaire qui se transmet de père en fils, mais on peut
également en faire don à d'autres personnes notamment les
étrangers qui viennent s'installer dans la région.
Bien que la terre ne soit pas un facteur limitant de la
production dans le village, les superficies emblavées sont
limitées car elles dépendent de la main-d'oeuvre disponible et du
stock de capital. La superficie moyenne emblavée pour les cultures
sarclées varie d'une catégorie d'exploitation à une autre
et au sein d'une même catégorie suivant que l'on se trouve en
grande ou en petite saison de pluie (tableau 12 ).
Tableau 12 : Superficie moyenne
emblavée (en hectare) par catégorie d'exploitation en 2003.
Saisons A B C D Ensemble
Grande saison de 6,983 (4,74) 6,130 (3,88)
6,040 (2,85) 5,120 6,180
pluie (2,42)
Petite saison de 6,333 (5,77) 5,925 (4,15)
7,130 (2,18) 4,300 6,277
pluie (1,74)
Ensemble de l'année 13,316 (10,27)
12,055 (7,39) 13,170 (4,82) 9,420 12,457
(3,86)
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Source : Enquêtes, 2004
Il est à retenir du tableau 12 que les systèmes
de cultures qui intègrent le coton ou l'igname ou les deux à la
fois sont celles qui emblavent les plus grandes superficies. Les écarts
types montrent qu'il existe des différences entre les différentes
superficies notamment pour la catégorie A. C'est surtout pour cela que
lors de la modélisation des exploitations de la catégorie A, il
sera pris en compte non seulement l'exploitation moyenne mais aussi les plus
grandes exploitations et les plus petites exploitations.
Les superficies réservées aux plantations
d'acajou varient également suivant les exploitations. L'implantation de
plantations dans le cas du don est possible avec l'accord du
propriétaire terrien. La superficie moyenne d'anacarde est de 6,169 ha
avec un écart type de 4,847 ha. Seules deux exploitations, soit 3,77%
n'ont pas de plantations de noix d'anacarde.
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