5.4.4- La fumure
La fumure pratiquée à Alawénonsa est
essentiellement minérale. Une seule exploitation de notre
échantillon pratique la fumure organique (bouse de vache).
Les cultures qui bénéficient de la fumure sont le
coton, le maïs, le riz, le piment et la tomate.
Si dans toutes les exploitations où il est
présent, le coton bénéficie systématiquement de la
fumure, il n'en est pas de même pour les autres spéculations. Les
doses moyennes d'engrais appliquées sont présentées dans
le tableau 9.
Tableau 9 : Doses moyennes d'engrais
(Kg/ha) appliquées par les producteurs
NPK URRE
Moyenne Ecart type Mini Maxi Moyenn Ecart type Mini
Maxi
e
Coton
|
131,95
|
25,35
|
85,7
|
150
|
49,65
|
5,35
|
33,35
|
66,65
|
Maïs
|
47,80
|
26,60
|
20,0
|
100
|
41,65
|
14,4
|
0,33
|
50,00
|
|
Mini = minimum et maxi = maximum
Source : Enquêtes, 2004
Le tableau 9 montre bien qu'en dehors du coton pour lequel
les producteurs essaient de respecter les doses ( à savoir 150 Kg de NPK
et 50 Kg d'Urée), il n'en est pas de même pour le maïs et le
riz. Pour ces deux dernières cultures, on assiste à un sous
dosage. Apparemment, aucune exploitation ne fait du surdosage. Pour le riz en
particulier, seulement deux producteurs enquêtés utilisent des
engrais chimiques, d'où il ne nous a pas paru important de mentionner
cela dans le tableau. Cette situation s'explique par le fait que l'engrais
coton est vendu à crédit, ce qui n'est pas le cas pour l'engrais
utilisé pour le maïs et le riz pour lesquels les producteurs
doivent payer au comptant. Or, il est de toute évidence que
l'investissement dans l'agriculture de subsistance est très faible.
Le sous dosage des engrais est donc une pratique courante dans
le village et cela n'est pas sans effets néfastes sur les rendements.
La période de fumure vient après le semis pour la
fumure de fond (NPK) et durant la phase active de végétation pour
l'urée.
Tout comme le dosage, la période d'épandage
n'est pas respectée. La période de fumure du coton prévue
du premier au quinzième jour après semis pour la fumure de fond
se fait généralement plus tard. De plus, certains producteurs
font une seule fumure en mélangeant l'Urée et le NPK pour
réduire le nombre de journées de travail. Pour ces producteurs,
les résultats seraient les mêmes que si on faisait deux fumures
séparées. Alors, pourquoi utiliser plus de main-d'oeuvre pour un
même résultat ?
La fumure nécessite en moyenne 2 hommes-jour pour un
hectare.
5.4.5- Le sarclage
Le sarclage consiste à débarrasser le champ des
plantes adventices afin de faciliter le développement des cultures. Le
nombre de sarclage varie suivant les cultures et les saisons.
D'une façon générale, on réalise
plus de sarclage en grande saison (deux ou trois sarclages) qu'en petite saison
(un ou deux sarclages). En petite saison, la simultanéité du
labour et du semis fait que les cultures prennent une sérieuse
avancée sur les plantes adventices.
La demande en travail pour un sarclage est de 8 à 10
hommes-jours pour les céréales et les légumineuses, 10
hommes-jours pour le coton et 10 à 15 hommes-jours pour l'igname.
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