Source : Enquêtes, 2004
64,15
52,83
77,36
43,4
22,64 2
2,64
100
81,13
84,91
92,45
Maïs Arachide Sésame Niébé Igname
Soja Manioc Coton Piment Voandzou
La figure 6 présente la proportion relative du nombre
d'exploitations par culture. Elle montre la prépondérance des
cultures que sont : le maïs, l'arachide, le sésame, le
niébé, l'igname, le soja, le manioc et le coton. Notons ici que
le coton est pratiqué par moins de la moitié des exploitations
(43,40% des exploitations cultivent le coton).
Figure 6 : Proportion relative des principales
spéculations cultivées dans l'échantillon
Lorsqu'on considère la superficie totale
emblavée par culture (figure 7), on obtient pratiquement la même
tendance. Les cultures telles que le manioc, le piment, le voandzou, le riz, la
tomate apparaissent comme secondaires car elles représentent moins de
10% des superficies emblavées (9,12%) au cours de cette campagne. La
figure 7 illustre cette situation générale.
49,5
158,8
54,5
59,27
30,521 ,510,36
108,94
81,73
90,16
Maïs Arachide Niébé Sésame Soja
Igname Coton Manioc Piment Voandzou
Figure 7 : Comparaison des superficies totales
emblavées par spéculation
Les chiffres indiqués sur la figure sont les superficies
totales emblavées par l'échantillon.
Nous constatons clairement que le maïs, l'arachide, le
niébé, le sésame, le soja, l'igname et le coton sont les
cultures qui occupent les plus grandes superficies. Il y'a cependant une
dominance nette du maïs dont la superficie fait près de trois fois
celle de l'igname et plus de trois fois celle du coton. Les figures 8 et 9
présentent les surfaces moyennes consacrées aux principales
cultures en 2003. Elles confirment dans l'ensemble les résultats
précédents.
Les spéculations les plus cultivées en
première saison sont le maïs, le sésame, le
niébé et l'igname. Le riz et l'arachide sont beaucoup moins
cultivées au cours de cette saison. De plus, la superficie moyenne de
chacune de ces spéculations varie d'un système de culture
à un autre.
On peut retenir qu'en seconde saison, les spéculations
les plus cultivées sont le coton, l'arachide d'abord, le maïs et le
soja ensuite. Le riz n'est toujours pas cultivé en grande
quantité.
Pour les exploitations produisant l'igname, les cultures
importantes sont le maïs, le sésame et l'igname (plus de 75% des
surfaces emblavées) en première saison.
Pour les exploitations produisant le coton, les cultures
importantes sont le coton, le maïs et l'arachide (plus de 70% des surfaces
emblavées) en deuxième saison.
Pour les ménages ne produisant pas le coton, les
cultures importantes sont le maïs, l'arachide et le soja.
Pour les ménages ne produisant pas l'igname, les
cultures importantes de la première saison sont le manioc, le maïs,
l'arachide et le sésame. Ces quatre cultures occupent en moyenne plus de
94% des surfaces emblavées.
A B C D Ensemble
2,5
0,5
1,5
2
0
1
Ignam e Manioc Maïs Riz Arachide Niébé
Sésam e
Figure 8 : Superficies moyennes
emblavées par exploitation en première saison de cultures.
A B C D Ensemble
Figure 9 : Superficies emblavées par
exploitation en seconde saison de cultures
Une analyse des superficies de coton et d'igname du
système de cultures intégrant le coton et l'igname permet de
conclure à une relation positive quant à l'allocation de la
ressource terre. En effet, le coefficient de corrélation entre les
superficies des deux cultures donne r = 0,50. Une augmentation de la superficie
de coton s'accompagne aussi d'une augmentation de la superficie d'igname. Les
deux spéculations ne se concurrencent donc pas au niveau de la
contrainte terre. Ce résultat peut s'expliquer par deux raisons
principales :
- Premièrement, la disponibilité de la terre
fait que les producteurs peuvent emblaver les superficies dont ils sont
capables d'ensemencer, si bien que la terre ne constitue pas
véritablement une contrainte pour ces deux cultures.
- Deuxièmement, la période de récolte du
coton nécessite assez de main-d'oeuvre salariée
étrangère qui doit être nourrie. Or l'igname est le produit
qui sert le plus souvent à cette alimentation. En prévision de
cela, le producteur est obligé d'augmenter sa superficie d'igname
lorsque sa superficie de coton doit augmenter. Ce constat est d'autant vrai
que, pratiquement tous les producteurs font récolter leur coton par de
la main-d'oeuvre salariée.
Cette analyse permet de confirmer en partie l'hypothèse
n° 1 de la recherche qui stipule
qu'il existe une relation positive entre les deux
spéculations.