6 - Les interactions entre les classes d'acteurs
Claude Lévi-Strauss (1958) -
« La notion de structure en ethnologie : statique sociale ou
structure de communication » in Anthropologie structurale,
Paris, Plon, pp. 326-341
Claude Lévi-Strauss développe trois
idées dans ce texte : la théorie de la communication, la
méthode d'application de cette théorie et la problématique
définitionnelle de la structure. L'auteur reprécise l'importance
de la communication dans la société. Celle-ci est de trois
ordres : communication des femmes, communication des biens et services,
communication des messages. Il arrive alors à démontrer l'aspect
pluridisciplinaire d'une théorie qui regroupe l'anthropologie,
l'économie et la linguistique. Claude Lévi-Strauss posera le
problème de la méthode, qui permettra d'étudier cette
théorie. Il va proposer l'histoire comme outil fondamental à la
compréhension des études de parenté. Reproche sera faite
aux auteurs qui n'ont pas intégré les données historiques
d'une société à partir des études exhaustives et
intensives. Claude Lévi-Strauss aborde finalement la question de la
définition du concept de structure en anthropologie. Il reviendra
brièvement sur les études de ses prédécesseurs qui
ont tenté d'expliquer la structure sociale, en intégrant des
aspects psychologiques et biologiques dans certains travaux.
Le rapport de ce texte avec le sujet se trouve dans la
première idée développée par Claude
Lévi-Strauss, même si les autres idées ont d'une
manière ou d'une autre un lien avec la théorie de la
communication. Nous en convenons avec l'auteur sur le fait
qu' « une société est faite d'individus et de
groupes qui communiquent entre eux » (Claude
Lévi-Strauss, 1958, 326). L'interaction qui caractérise les
membres d'une communauté ou d'un groupe réside dans la
communication. On ne pourrait pas parler d'interaction s'il n'y a pas de
communication entre les individus ou les groupes concernés par
l'étude. Cette communication ne peut passer que si les acteurs sont en
contact, c'est en ce moment qu'on dira que l'interaction est
communicationnelle. Mais celle-ci ne peut aboutir sans une situation quelconque
mettant en scène les acteurs de la communication (Yves Winkin, 2001,
126). Cela nous amène à dire que l'interaction est
situationnelle. La communication la situation dont il s'agit se rejoignent dans
la faune sauvage qui met en scène nos différentes classes
d'acteurs.
Yves Winkin (2001) - « Le touriste
et son double » in Anthropologie de la communication, Paris,
Essais, pp. 206-224
Yves Winkin est professeur à l'Ecole normale
supérieure Lettres et sciences humaines (Lyon). Il a introduit dans le
monde francophone le courant de la Nouvelle communication.
Yves Winkin se propose dans ce texte de produire un discours
sur le tourisme à partir de l'observation participante et de
l'autobiographie, et conseil la lecture de la littérature anglo-saxonne.
Il présente ici la situation d'interaction entre un touriste et son
guide. C'est à partir des expériences touristiques que
l'essentiel de ses recherches seront basées. L'auteur reproche à
certains anthropologues de négliger leurs données de terrains
pour se contenter des données discursives, les interactions effectives
entre touristes et autochtones sont rarement décrites et
analysées.
Ce texte de Yves Winkin est une application parfaite
d'interaction. Nous abordons ici le travail qui nous attend dans cette
recherche. Nous constatons dans cette interaction une mis en évidence de
la communication, et remarquons également que l'auteur accorde de
l'importance à la médiation. Le guide est la personne
intermédiaire entre le touriste et la société. Cette
médiation pose en effet deux situations différentes, celle d'une
interaction touriste-guide qui sera différente de celle d'une
interaction touriste-société. Le comportement est
différent en fonction des situations et des contextes. Chaque situation
interculturelle est un processus inscrit dans la contingence d'un espace, d'un
temps et d'acteurs particuliers, fortement contextualisé et donc
partiellement irréductible à une comparaison de traits culturels
structurels généraux (marc-bosche.pros.orange.fr : Marc
Bosche : Conclusions de recherches sur le terrain en Corée du
sud : une anthropologie interculturelle et situationnelle).
Marc-bosche.pros.orange.fr :
Marc Bosche : Conclusions de recherches sur le terrain en
Corée du sud : une anthropologie interculturelle et
situationnelle
Marc Bosche est diplômé de l'ESSEC, passe une
licence en psychologie. Il décroche un Master degree à Bowling
Green State Université (USA), puis obtient un diplôme
d'étude approfondie en sociologie des organisations et un doctorat en
anthropologie sur la problématique interculturelle en Corée. Il
publie Le voyage de la 5e saison, Néo
boudhisme, Crispations communautaires et perversion du lien.
Marc Bosche, dans ce texte, propose les conclusions de son
anthropologie interculturelle et situationnelle à partir d'un terrain
coréen, l'objectif étant de savoir l'utilité et
l'intérêt des stéréotypes dans une anthropologie
interculturelle et situationnelle. Après avoir esquissé un
panorama dans la littérature coréenne et dans les supports de
recherche, Marc Bosche établi un inventaire de 80 items
stéréotypés sur les comportements et les
caractéristiques supposés de Coréens. Ces items
comportaient 7 domaines. Il interrogea 41Français et 58 Coréens.
De ce terrain, deux conclusions se dégagent : former à
l'interculturel des cadres ou des entrepreneurs en leur faisant
mémoriser des listes des traits culturels supposés
spécifiques de la culture où ils se préparent, et des
grilles comparatives inter culture ; les différences culturelles
apparaissent plus floues et difficiles à cerner qu'il n'est
généralement admis.
Ce texte nous permet de savoir que chaque situation
interculturelle est un processus inscrit dans la contingence d'un espace, d'un
temps et d'acteurs particuliers, fortement contextualisé et donc
partiellement irréductible à une comparaison de traits culturels
structurels généraux. Les acteurs sont des co-créateurs de
l'interaction et leurs représentations des comportements et des traits
culturels sont transformées par elle. La culture est
interprétative, et chacun le fait selon son entendement. Il est
évident que nous mettrons d'abord en évidence les
différents acteurs de la faune gabonaise afin de déterminer les
différentes interactions, avant d'intégrer les différences
culturelles qui semble être l'échelon final pour la
modélisation. L'interaction est avant la mise en corrélation des
individus d'une communauté.
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