La formation des formateurs( Télécharger le fichier original )par Malamine Maro Université d'Evry Val d'Essonne - Master 2 Professionnelle 2008 |
UFR des Sciences Sociales et de Gestion Année Universitaire 2008 /2009 Mémoire de Stage Master 2 Professionnel : Responsable de Formation. « La Formation des formateurs dans les Centres de Formation d'Apprentis : CFA des Chambres de Métiers et d'Artisanat : CMA » Soutenu par MARO Malamine Sous la direction de Philippe BRUNET / Tuteur de stage Philippe PERFETTI Période de stage : Mars 2009 à Septembre 2009 Il m'est offert ici, par ces quelques lignes, la possibilité de remercier les personnes qui ont Contribué à faire de ce stage un « bon stage ». Enfin, un grand merci à Sophie pour son soutien et pour bien plus... Dans les Centres de Formation D'apprentis : CFA Des Chambres de Métiers et de L'artisanat : CMA. Description institutionnel de l'organisation Les supports d'information de l'APCM Au niveau des publications, l'APCM dispose essentiellement : Les sites, www.apcm.com, www.bnoa.net, www.euromeda.com, www.cosame.org , info@apcm.fr, Organigramme APCM Budget Avec un budget de 18 millions d'euros en moyenne (17 812 000 euros pour 2008), les ressources financières de l'APCM proviennent essentiellement d'une partie du produit de la taxe pour frais de chambres de métiers acquittée par les entreprises artisanales selon les dispositions de l'article 1601 du code général des impôts. Elle peut également recevoir des subventions de l'État, des établissements publics et des organisations professionnelles ainsi que des dons et des legs. Quelques chiffres sur l'APCM (au 31 / 12 / 2005)
Source : Livret d'accueil de l'Assemblée permanente des Chambres de Métiers et de l'Artisanat : APCM, du 31décembre 2005. Nous constatons bien dans ce tableau que le personnel de l'APCM est essentiellement composé de quatre catégories socioprofessionnelles que sont : les cadres supérieurs : 33 (25%), les cadres : 60 (47%, les agents de maîtrise : 31 (24%) et les agents d'exécution : 3 (2.4%). Parmi les cadres supérieurs, nous notons un nombre important d'hommes soit 20 (60%) (Tous statuts confondus : titulaires, contractuels et d'attachés) contre 13 (39%) pour les femmes. En ce qui concerne les cadres les femmes sont beaucoup plus représentées que les hommes soit 39 (65 %) contre 21 (35%). Pour les catégories socioprofessionnelles agent de maîtrise et agents d'exécution, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. D'après ce tableau de 2005 sur la composition du personnel de l'APCM, il y a plus de titulaires tous statuts confondus (70%) que de contractuels tous statuts confondus (23.7%). Les contractuels de l'APCM sont essentiellement des contrats à durée déterminée (CDD) d'un an. Liens externes Hormis les liens internes qu'elle dispose, l'APCM est représentée dans de nombreuses et diverses institutions externes: comme par exemple l'Association des élus de la montagne, le conseil national du tourisme, l'AFNOR, l'Agence Nationale des services à la personne, le Conseil national de la concurrence, le Céreq... Intégrant d'autres institutions : l'APCM a de nombreux partenariats et elle semble très dynamique pour en créer d'autres. Exemples de quelques partenariats : la MAAF, la Banque Populaire, le CNAM, le CIEP... Constituée de cinq grandes directions dont la direction de formation et de l'emploi : DFE, l'Assemblée permanente des chambres de métiers et de l'artisanat joue un rôle indéniable et tout à fait fondamental dans le développement de l'apprentissage. LA DIRECTION FORMATION EMPLOI DFE La DFE est une direction au service de l'APCM logée au troisième étage de l'immeuble qui abrite l'établissement. Cette direction comprend quatre ESF (Échanges de Savoir-faire) dont chacun est spécifique à un domaine précis. Apprentissage et Pédagogie L'ESF apprentissage a pour vocation de faciliter le travail de l'ensemble de acteurs de la formation initiale par alternance dans le secteurs des métiers : secrétariat général, équipes pédagogiques des CFA, services apprentissage des CMA y trouveront des informations sur les apprentis, leurs contrats, leurs statuts, la taxe d'apprentissage, la collecte, les réformes en cours - l'actualité dans les CFA ... et pourront également échanger sur leurs pratiques ou questionner l'ensemble du réseau sur leur sujet de préoccupation. Centre d'Aide à la Décision CAD Le Centre d'Aide à la Décision est un service de la Chambre de métiers qui a pour mission, d'une part, l'accueil, l'information et l'orientation des publics vers la formation professionnelle et l'emploi dans les métiers artisanaux, d'une part et, d'autre part, le conseil et l'appui aux chefs d'entreprise sur les questions de ressources humaines. Le CAD est une passerelle entre les entreprises du secteur artisanal et les candidats potentiels à l'emploi. Cet ESF (échanges de savoir-faire) offre une plate-forme d'échange et de mutualisation au réseau des CAD. Formation professionnelle et filière L'ESF formation professionnelle met à disposition du réseau les informations concernant le développement de la filière : actualité sur les travaux en cours, organisation et dates d'examens, capitalisation des expériences des chambres. Cet ESF canalise également des informations d'importance générale concernant la formation comme par exemple les textes législatifs, de réglementation, procès verbal de la commission des formations... Politique Emploi Formation L'ESF politique emploi formation a pour but de traiter les relations Emploi et formation. Il capitalise les positions du secteur sur le sujet (Rapports des commissions formations, positions prises lors de séminaires de Présidents de CMA et/ou de Secrétaires Généraux ...). Il informe aussi sur l'évolution des textes législatifs en matière d'emploi et de formation. Organigramme DFE LE CONTEXTE DU STAGE Mon stage à l'APCM plus précisément dans la direction formation emploi : DFE a été pour moi l'occasion de découvrir le milieu de l'entreprise en formation et emploi. En effet, j'ai déjà eu à plusieurs reprises l'occasion de travailler en entreprise, mais je n'avais encore jamais travaillé dans une entreprise qui traite des problématiques de formation et d'emploi. Ceci m'a permis d'appréhender l'étendue des domaines couverts par la DFE. Par ailleurs, ce stage m'a fourni l'occasion de me pencher sur des questions de formation notamment de formation des formateurs pendant six mois. Cette expérience m'a fait côtoyer de près les difficultés de réalisation, de mise en place de mécanismes de travail, de conception d'éléments pouvant aider à l'avancement du projet, de la gestion de projet et d'organisation. En effet, lors de ce stage en entreprise, j'avais un cahier des charges strict, imposant de nombreuses contraintes. Quand j'avais à opérer des choix techniques (réalisation du guide d'entretien par exemple) ayant des implications sur le résultat final, je pouvais demander à mes collaborateurs (mon responsable de stage et son collaborateur leur avis, et choisir ainsi la solution la plus profitable et la plus adéquate. Lors de ce stage, il ne m'était jamais arrivé de prendre par moi- même des décisions influençant aussi profondément le résultat final. Enfin, dans le cadre de ce projet qui consistait à mettre en place un dispositif de formation des formateurs des centres de formation d'apprentis : CFA des chambres de métiers et de l'artisanat : CMA, j'ai pu mettre en pratique les connaissances en ingénierie de formation : IF, (diagnostic, analyse de besoins et la gestion de cahier des charges) acquises au cours de ma formation à l'Université. Pour finir, ce stage pratique m'a permis de mettre en avant mes qualités d'organisation, d'écoute, d'ouverture d'esprit, d'observation, de gestion du temps et de projet. Missions et environnement du travail Missions INTRODUCTIONLa mode est aujourd'hui aux formations par apprentissage et en alternance. La nombreuse littérature sur le sujet est quasi unanime à reconnaître l'importance de la période en entreprise et à souligner la fonction essentielle de ceux qui sont aux côté des apprenants : les formateurs1(*). La formation par apprentissage est une des conditions pour accéder à l'emploi, et permet aussi l'obtention d'une certification ou diplôme. il s'agit d'un projet pédagogique commun visant à la fois à faciliter l'insertion dans une situation de travail particulier et à permettre l'acquisition de connaissances et de techniques nécessaires à l'obtention de la qualification visée. L'investissement dans le développement des savoir et des savoir-faire, des qualifications et des compétences constitue un levier stratégique pour l'avenir des collectivités et donc du pays. C'est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit d'investir dans l'enseignement et la formation de la jeunesse. La formation professionnelle initiale et continue constitue une voie incontournable pour améliorer l'intégration au travail. L'apprentissage, compétence de la région qui, faut-il le rappeler, constitue une modalité particulière de préparation de diplômes de l'Education nationale ou de titres des ministères du travail, de l'agriculture, des sports et de la santé, est reconnu comme une des voies permettant un accès efficace à l'emploi qualifié2(*). La loi de programmation pour la cohésion sociale offre ainsi, dans son programme 3, des moyens supplémentaires pour développer et moderniser l'apprentissage. L'objectif de l'Etat est d'atteindre à l'horizon 2009 les 500 000 apprentis sur le territorial national, ce qui équivaut à augmenter leur nombre de 40 %, d'ici cette date. Cet objectif rejoint celui fixé par l'assemblée régionale (Ile-de-France) lors du vote du plan d'action pour l'emploi en juin 2004, d'avoir 100 000 jeunes en CFA (en apprentissage, en pré-apprentissage et dans le dispositif d'accès à l'apprentissage) à l'horizon 2010. Aujourd'hui, la qualité de la formation par l'apprentissage est reconnue. Elle repose sur la pédagogie de l'apprentissage qui permet aux jeunes en formation sous contrat de travail d'acquérir une expérience au sein de l'entreprise et donc de s'approprier un métier tant dans ses différents aspects sociaux que dans ses aspects techniques. L'apprentissage constitue en France une voie de la formation alternée qui résulte d'un compromis entre la formation sur le tas assurée par l'entreprise et de l'école assurée par le centre de formation d'apprentis, CFA (L. Tanguy et A. Kieffer, 1982). Il s'agit d'une formation professionnelle qui se déroule sous contrat de travail. Ainsi, l'apprenti reçoit des enseignements dispensés en alternance, dans un centre de formation d'apprenti et, en situation d'emploi, au sein d'une entreprise. La performance de la formation par apprentissage est avérée et réelle 358.867 apprentis en 2005-2006 et 378.264 en 2006-2007 soit 5,1%. (Sources : enquêtes rapides 2005-2006 et 2006-2007). L'efficacité de cette filière de formation semble sans équivoque, puisqu'elle apporte un savoir-faire directement utilisable. Selon le rapport de l'Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l'Artisanat (APCMA) sur « le développement de l'offre de service de formation des chambres de métiers et de l'artisanat », cahier1 : fonctionner en Dispositif global de formation DGF), repères pour l'action, février 2007; l'artisanat en France compte aujourd'hui 900.000 entreprises artisanales et plus de trois millions d'actifs. Alors qu'il fut réservé pendant longtemps aux artisans, aujourd'hui, suite à la qualité de la formation par apprentissage et à son succès incontestable, les grandes entreprises s'approprient ce type de formation (hormis certaines entreprises comme Renault et la SNCF qui ont toujours valorisé l'apprentissage au sein de leur branche professionnelle). L'implication de plusieurs acteurs aujourd'hui dans le pilotage et la conduite des dispositifs de la formation par apprentissage atteste que cette voie de formation reste attractive et nous autorise de dire que celle-ci connait un succès indéniable. Son évolution et la qualité des offres qu'elle laisse apparaître nécessitent une implication totale des acteurs du dispositif et un système de financement adapté. Il faut noter que la loi du 27 février 2002, relative à la démocratie de proximité, transfère aux conseils régionaux le versement de l'indemnité compensatrice c'est-à-dire aide à l'embauche, soutien à l'effort de formation et celle de novembre 2003 modifie le code de l'éducation et confirme la compétence des régions en matière de définition et de mise en oeuvre des politiques d'apprentissage et de formation professionnelle. Cette compétence générale des conseils régionaux a été réaffirmée par la loi relative aux libertés et aux responsabilités locales du 13 août 2004. L'Etat pour sa part intervient en direction des publics les plus en difficulté, des branches professionnelles et des entreprises. Ainsi, il revient aux conseils régionaux de définir et mettre en oeuvre une politique d'apprentissage et de formation professionnelle des jeunes et des adultes à la recherche d'un emploi ou d'une nouvelle orientation professionnelle. En matière de formation par apprentissage, les conseils régionaux interviennent entre autres pour financer les centres de formation d'apprentis (CFA) puisqu'ils sont signataires des conventions de création et qu'ils sont tenus informés chaque année du fonctionnement financier, de la création et de la fermeture des CFA situés dans leurs territoires. Par ailleurs, depuis 2003, ils gèrent la prime à l'embauche délivrée dans le cadre du contrat d'apprentissage, et la loi relative aux libertés et aux responsabilités locales du 13 août 2004 leur a conférés la responsabilité de l'enregistrement des contrats. Pour autant, d'autres acteurs interviennent dans le dispositif « apprentissage » : (apprentis, formateurs, centres de formation d'apprentis (CFA), entreprises embauchant par ce type de contrat, l'Etat,...). De même, l'APCM (Assemblée Permanente des Chambre de Métiers et de l'Artisanat) qui exerce une tutelle sur les CMA. Celles-ci disposent en leur sein des centres de formation d'apprentis qui ont le rôle de former les apprentis. Dès lors, de par sa position et sa politique, l'APCM contribue fortement au développement de la qualité et de l'image de l'apprentissage. Ainsi, outre le poids financier et donc politique des régions, l'APCM par le biais des CMA, oeuvre quotidiennement à l'amélioration de la qualité des enseignements dispensés dans les centres de formation d'apprentis et à l'image de l'apprentissage en vue de répondre à la demande des entreprises artisanales. L'Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et de l'Artisanat (APCMA) dispose d'un réseau de 6.000 formateurs dans les CFA et constituent un des acteurs indéniables du développement et de la modernisation de l'apprentissage. En accueillant plus de 150.000 apprentis chaque année (cf. archives de l'APCMA, 2007), elle joue un rôle tout à fait fondamental dans le développement de l'apprentissage. Compte tenu de la connaissance particulière de l'évolution des métiers et du marché de l'emploi dans les entreprises artisanales, du savoir-faire en matière de développement économique et de formation des jeunes comme des adultes, l'APCMA, attentive à la qualité de l'offre de formation dispensée dans les CFA et à la demande des entreprises qui est de plus élevée, envisage élaborer un dispositif de formation des formateurs dans leurs centres de formation d'apprentis (CFA). Le présent travail aura pour objet d'élaborer un dispositif de formation des formateurs dans les centres de formation d'apprentis dans les chambres de métiers et de l'artisanat. Cette démarche entreprise par l'APCM pourrait interpeller des questions relatives au dispositif de financement de la formation des formateurs, à l'organisation et à la question du statut et des fonctions de formateur intervenants dans les centres de formation et d'apprentissage. En effet, on peut s'interroger sur le fait que, aujourd'hui, bien que l'accueil d'apprentis en CFA soit une réussite l'APCMA souhaite élaborer un dispositif de formation des formateurs dans les CFA. Ceci ne traduit-il pas une volonté de maintenir l'esprit « métier » chez les formateurs face à la puissance financière et donc politique des conseils régionaux sur ces formations à partir de la formation des formateurs ? Le métier Par métier, il faut comprendre qu'il s'agit des capacités et donc des compétences (des savoirs, des savoir-faire, des savoir-être acquis. Ce savoir-faire nécessite un entretien, et lorsque le métier le permet une amélioration. Le métier est un champ d'activités qui implique des acteurs différents et demande des durées de formation et d'apprentissage ainsi que des niveaux de qualification variés. Son exercice est fréquemment précédé d'un apprentissage plus ou moins long (stages, statut d'apprenti, compagnonnage). Selon G. Le Boterf (2000) le métier se définit traditionnellement par quatre grandes caractéristiques : · un corpus de savoirs et de savoir-faire essentiellement technique, · un ensemble de règles morales spécifiques à la communauté d'appartenance (exemple des coiffeuses qui obéissent aux principes de la coiffure), · une identité permettant de se définir socialement (je suis coiffeuse, je boulanger...) · une perspective d'approfondir ses avoirs et ses savoir-faire par l'expérience accumulée (Learning by doing). Cependant la notion de métier a évolué avec le contexte socio-économique vers une certaine professionnalisation (certaine spécialisation, un nouveau esprit, une nouvelle emprise) des métiers. Le savoir-faire dans un métier se transmet par apprentissage, compagnonnage.., avec le concours d'un agent spécialisé dans le domaine. Depuis 1992, les centres de formation d'apprentis et particulièrement ceux gérés par les chambres de métiers et de l'artisanat donnent à des jeunes travailleurs ayant satisfait à l'obligation scolaire une formation générale théorique et pratique, en vue de l'obtention d'une qualification professionnelle sanctionnée par l'obtention d'un diplôme de l'enseignement professionnel ou technologique du second degré ou du supérieur ou un ou plusieurs titres homologués (Loi 95 616 du 4 février 1995, Art 71). Dans ce dispositif de formation par apprentissage, trois partenaires que sont l'Entreprise, l'apprenant et le Centre de formation (professeurs et formateurs) ont un projet commun. Dans ce projet commun, la question en matière de pédagogie de l'alternance est essentielle car elle pose le problème du rôle et de la posture des formateurs en centres de formation et en entreprise. Qu'est-ce qu'un formateur ? Le formateur devient celui qui aide, qui épaule, dans un rôle de médiation entre ce qui doit être acquis : savoirs, comportements, compétences, etc. et l'apprenant. Il aura également à assurer les fonctions de régulation (aider à dépasser l'obstacle ou l'erreur) et des fonctions de contrôle (se prononcer sur la conformité et la recevabilité des productions de l'apprenant). Le formateur est un professionnel spécialiste d'un savoir et d'une technique. Il doit souvent adapter le contenu de son enseignement à la demande de ses publics. C'est pourquoi les acteurs de la formation continue remplissent des fonctions très diversifiées, liées à la pédagogie ; enseigner une ou plusieurs matières, préparer les contenus de formation, animer en face à face ou à distance ; évaluer, construire des ressources éducatives. (Il n'existe pas de réglementation nationale régissant le statut de formateur ou des acteurs de la formation). Rappelons que pour le secteur des Métiers, le premier temps de l'alternance c'est la période en entreprise. On comprend, dès lors que ce postula posé, le centre de formation d'apprentis doit se focaliser sur le vécu professionnel de chaque apprenant. C'est à partir du travail confié par chaque entreprise à son stagiaire que les formateurs auront à construire la progression individualisée. En nous intéressant de la formation des formateurs des CFA des CMA, il nous paraît normal de nous interroger dans cette troisième partie du dossier sur : Ø les activités et compétence propres à ce métier de formateur Ø qu'est-ce qu'être formateur des CFA ?, Ø comment fonctionne-t-il pour être au plus près de l'apprenant, Ø quelle est la pédagogie exercée et / ou souhaitée ? Ø le rôle du formateur qui n'est celui de l'enseignant ou professeur. Pour conduire ce travail, nous nous proposons de l'aborder sur trois parties essentielles : § Dans la première partie, nous allons parler de l'état des lieux de la formation professionnelle par apprentissage en France en nous intéressant du rapport du Secrétariat d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle, Madame Nicole PERY sur « le problème posé par la formation professionnelle en France » (Nicole Péry, Centre INFFO, janvier 2002) qui nous semble pertinent pour mieux cerner le contexte de la formation professionnelle par apprentissage. § Dans la deuxième partie de cette contribution, nous porterons notre regard sur la politique de décentralisation qui a permis aux régions d'être investies de compétences en matière de politique de modernisation de l'apprentissage, le dispositif de financement de l'apprentissage et la place et le rôle de chaque acteur dans dispositif de l'apprentissage. § La troisième partie du dossier sera essentiellement consacrer à la formation des formateurs des CFA une partie qui constitue le coeur de notre objet d'étude car c'est dans cette partie que nous allons tenter de vérifier les hypothèses annoncées ci-dessus. Viennent ensuite une synthèse et la construction de propositions et préconisations. Les objectifs Votre étude portant sur la formation des formateurs des CFA des chambres de métier et de l'artisanat : CMA, cette troisième partie de notre travail constitue entre autres un vaste champ de la formation par apprentissage. Dans cette partie, nous allons chercher à comprendre ce qu'est un formateur des CFA des CMA et lors d'un processus de formation qui fait quoi, et comment ? Identifier les différents aspects de la profession du formateur des CFA qui a la charge de la formation professionnelle par apprentissage d'un groupe de jeunes, des activités professionnelles, des compétences qu'elles requièrent, des pratiques et de leurs besoins en formation et d'émettre en conséquence des propositions et recommandations en la matière. La démarche Pour rendre compte ces hypothèses, nous allons principalement nous intéresser des métiers de la coiffure en centrant notre démarche sur trois moments principaux : 1. une rencontre sous forme de visite auprès des acteurs des CFA. c'est-à-dire des formateurs du secteur coiffure. L'intérêt de cette visite sera pour nous de collecter des informations sur leurs pratiques professionnelles, sur comment s'organisent- ils pour être au plus près des apprenants, la pédagogie exercée et/ou souhaitée et la perception de leur métier. 2. dans la deuxième phase de la démarche, nous organiserons une matinée de rencontre durant laquelle les directeurs des CFA de la coiffure par exemple vont s'exprimer à propos des pratiques des formateurs et des professeurs, la relation entre acteurs et leur terrain d'intervention (entreprise, CFA...) et la représentation qu'ils ont de la profession de formateur et de professeur aujourd'hui. 3. le troisième moment, sera consacré aux entretiens individuels qui seront menés auprès le directeur du CFCMA et d'autres acteurs du champ. Cette démarche est nécessaire car c'est le moyen pour nous le plus efficace de collecter les informations nous permettant de croiser les données à notre disposition. Nous allons adopter une démarche qualitative pour recueillir des outils à analyser. * 1 Cette abondante littérature est maintenant recensée dans une étude bibliographique sur les formations en alternance, réalisée par l'AFPA, le Centre d'études de l'emploi, le Centre de formation des formateurs du CNAM et l'Institut national de recherche pédagogique (Documentation française, Collection DFP, 1992) * 2 L'article 118-1 du Code du travail, modifié par la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005, institue les contrats d'objectifs et de moyens visant au développement de l'apprentissage. |
|