Conclusion générale
Dans le cadre de ce travail, nous avons tenté
d'apporter des éléments de réflexion aux problèmes
de libéralisation du secteur financier et sur son impact sur le
financement de l'investissement. Pour cela, nous avons présenté
dans un premier chapitre les fondements théoriques de la politique de
libéralisation financière en mettant l'accent sur son impact sur
le financement des investissements des entreprises et les principales
contraintes qui entravent l'accès de ces derniers au marché du
crédit. Ensuite, dans un deuxième chapitre nous avons
présenté une description des caractéristiques du secteur
financier marocain et du climat d'investissement prè et post
libéralisation. Enfin, dans un dernier chapitre nous avons tenté
de montrer si le processus de libéralisation financière a permis
de réduire les contraintes de financement relatives à
l'accès des entreprises au marché du crédit, et
d'évaluer l'impact des réformes entreprises par les
autorités marocaines sur le comportement d'investissement des
entreprises.
Il ressort de notre étude que l'expérience
marocaine des réformes financières n'a pas pu contribuer à
satisfaire les besoins des entreprises et demeure en deçà des
attentes. Le rythme de croissance des structures économiques et
financières semble très lent, et les principales contraintes
relevées sont liées au besoin de coordonner les réformes
liées aux structures d'investissement. Pour cela, une intervention
urgente du gouvernement en vue de créer les piliers favorisant un
développement durable est indispensable.
Le succès de toute réforme économique
nécessite ainsi la modernisation du système financier, le
renforcement du rôle des intermédiaires financiers, la
modernisation du système judiciaire, etc.
Certes, le secteur financier a renforcé ses principes
fondamentaux et prouve une solidité des banques et la supervision et en
particulier, la réduction de la concentration des instituions
financières37. Pourtant, le manque de dynamisme et
d'innovation ainsi qu'un dialogue franc avec les entreprises en matière
de collecte et d'allocation des ressources financières, nous laisse
penser quant au degré d'implication des banques dans la promotion des
investissements des entreprises qui montre que le secteur bancaire, n'a pas
permis de répondre à leurs besoins.
La politique de l'Etat du renforcement des secteurs non
agricoles s'est concrétisée par des activités
bénéficiant d'efforts de réforme soutenues dans les
secteurs des télécommunications,
37 La dernière mise à jour du Programme
d'évaluation du secteur financier (Financial Sector Assessment Program
-- FSAP), 2008.
des finances et de la construction. Les réformes
structurelles, la libéralisation et les politiques de privatisation les
ont transformé en des secteurs à croissance rapide. Les trois
secteurs ont crû de plus en plus rapidement avec une moyenne de 8
à 10 % par an sur les 5 dernières années, et continuent de
croître. Le développement de ces trois secteurs au cours de la
dernière décennie s'est traduit par un changement significatif
dans la structure de production en moins d'une décennie. Leur part
globale dans le PI13 a gagné 5,3 points de pourcentage depuis 1998.
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