CHAPITRE III
introduction
Pour mieux cerner le fonctionnement de la
carte« AZUR », nous étudierons d'abord dans ce
chapitre, le dispositif technique d'exploitation de la carte puis les
services liés à cette carte afin de dégager les
insuffisances y afférentes en vue de proposer à ECOBANK des
actions correctives à entreprendre.
I- DESCRIPTION DU DISPOSITIF TECHNIQUE D'EXPLOITATION DE
LA CARTE « AZUR » À ECOBANK TOGO ET les Services
liés À la carte
A. DESCRIPTION DU DISPOSITIF TECHNIQUE D'EXPLOITATION DE
LA CARTE « AZUR » A ECOBANK TOGO
1) LE DISTRIBUTEUR AUTOMATIQUE DE
BILLET (DAB)
Le DAB est un coffre sécurisé qui est
alimenté en billets par la banque. Il est connecté au centre
informatique de la banque émettrice de la carte lors de chaque
transaction ou opération .C'est un dispositif
(annexe14) qui permet aux opérateurs d'effectuer
rapidement des retraits sans passer par la caisse. Si la carte est valide, elle
offre plus d'opportunités au porteur d'où c'est un outil de
gestion de trésorerie très performant. Ainsi, un client porteur
d'une carte doit saisir son code secret à quatre (04) chiffres avant
d'avoir accès au compte rattaché.
Le code secret à 4 chiffres n'est pas stocké
directement sur la piste magnétique ; les DAB vérifient le
code en l'envoyant sous forme chiffrée à la banque
émettrice (même si elle se trouve à l'autre bout du monde)
qui autorise ou non la transaction.
Si les communications sont coupées entre le
Distributeur de Billets et le réseau des banques, la transaction ne peut
aboutir et les distributeurs sont mis hors service.
La piste magnétique de la carte comporte les
renseignements tels que le numéro à 16 chiffres, la date
d'expiration, le nom et prénoms du porteur plus un
« offset» qui servirait à retrouver le code secret
à 4 chiffres après application d'une fonction cryptographique DES
56 bits.
Seul l'émetteur (ou le serveur de l'émetteur)
peut contrôler le code .Cette opération se fait sur une certaine
enceinte sécuritaire BNT, HSM. L'émetteur centralise donc les
codes faux consécutifs ; un code juste remet le compteur à
zéro (0) et au bout de trois (03) codes faux, la carte est mise en
opposition temporaire et la carte sera alors systématiquement
capturée avant même un nouveau contrôle de code. Les codes
faux sont donc bien centralisés sur n'importe quel DAB. Ainsi, changer
de DAB ne sert à rien car le porteur n'intervient pas sur le
contrôle de code.
L'opposition temporaire peut être levée
grâce à une demande de restitution de carte que le titulaire peut
récupérer à l'agence en justifiant de son
identité.
2) LE TERMINAL DE PAIEMENT
ELECTRONIQUE (T.P.E)
Le Terminal de Paiement Electronique
(annexe16) est un appareil électronique qui permet de
régler les achats ou autres dettes à l'aide de la carte bancaire.
Il s'agit ici de l'aspect réel d'utilisation de cette carte comme moyen
de paiement.
Pour les transactions par carte bancaire magnétique
chez un commerçant, la procédure est la suivante :
- le porteur de la carte la remet au commerçant
- le commerçant vérifie l'hologramme sur la
carte
- il passe la piste magnétique dans le lecteur
- il tape le montant de la transaction sur le terminal
- le terminal vérifie si le numéro n'est pas
interdit
- quand la transaction est acceptée, une facturette est
émise
- le porteur de la carte la signe
- le commerçant vérifie la signature au dos
- le commerçant devrait aussi s'assurer que le
numéro inscrit sur la facturette correspond à celui gravé
sur la carte.
Il faut rappeler que la plupart des TPE sont mixtes :
carte à puce / piste magnétique.
Les TPE sont soit loués soit vendus aux clients qui
voudraient assurer l'exploitation ; mais à l'heure actuelle, ces
appareils sont loués aux clients (RAMCO, LEADER PRICE.) et les
opérations effectuées sur le terminal sont toujours
facturées, ce qui permet à la banque de percevoir sur les
opérations du commerçant un pourcentage dont le taux est
proportionnel au chiffre d'affaires réalisé sur le terminal. Ces
primes viennent augmenter le Produit Net Bancaire.
Il existe aussi une autre catégorie de TPE
appelée TPE CASH qui permet d'effectuer des retraits sur compte chez un
commerçant ou un client exploitant de TPE CASH.
Après avoir étudié la carte, le GAB / DAB
et les TPE, il serait nécessaire de voir le logiciel de gestion des
cartes.
3) LE LOGICIEL
La monétique ayant comme outil de base l'informatique ,
utilise un logiciel très performant appelé NOMAD CORTEX .Il
permet au Responsable du Service Monétique de suivre les transactions
effectuées à l'aide de la carte bancaire,
d'éditer les états tels que :
-état des transactions
-état des anomalies des GAB
-état des cartes capturées aux GAB
-état des autorisations extérieures ....
Ce logiciel est en étroite connexion avec GLOBUS
TEMONOS, celui de la gestion des opérations ordinaires.
L'étude du GAB /DAB et du TPE ainsi terminée
voyons à présent les services liés à carte.
B. LES SERVICES
LIÉS À LA CARTE AZUR
La carte « AZUR » est le moyen le plus
sécurisé d'accéder à vos fonds dans 07 pays
africains : BENIN, BURKINA-FASO, CAMEROUN, CÔTE D'IVOIRE, MALI,
SENEGAL, TOGO.
Le guide d'utilisation permet de distinguer six (06) grands
services liés à cette carte : protection du code
confidentiel (secret), retrait de fonds au DAB, changement de code
confidentiel, consultation de solde de compte(s), impression de mini
relevé, virement de compte à compte au nom du même
titulaire ; ces mêmes services sont disponibles dans les filiales
ECOBANK.
1) Comment protéger votre code confidentiel et
votre carte
Le Numéro Personnel d'Identification (PIN code en
Anglais) est un code à quatre (04) chiffres hautement confidentiel qui
ne doit pas être dévoilé ou transmis sous aucun
prétexte à une tierce personne. Après avoir pris
connaissance dudit code, il est conseillé de détruire le document
sur lequel il figure et d'inscrire ce code et le numéro de la carte sur
un autre support à garder dans un endroit sûr. Ces numéros
peuvent être demandés en cas de réclamation lorsque vous
contacterez votre agence. En cas de disparition (perte ou vol) de la carte, il
est impératif d'en faire la déclaration dans l'immédiat
à votre agence ECOBANK où a été ouvert le compte
rattaché à la carte en s'y rendant ou en
téléphonant.
La condition de protection de la carte et du code étant
satisfaite, comment faire un retrait de fonds au DAB reste une autre
interrogation.
2) Retrait de fonds au Distributeur Automatique de
Billet (DAB)
Pour effectuer un retrait de fonds au DAB, un certain nombre
d'étapes doit être franchi :
a) insérer la carte ECOBANK dans la fente
réservée à cet effet sur le DAB en s'assurant que le logo
figure sur la face externe côté droit de la carte,
b) choisir la langue de dialogue qui peut être
Français ou Anglais ; après ce choix, apparaît sur
l'écran l'instruction suivante : « Veuillez taper
votre code » ;
c) entrez le code confidentiel (secret); des propositions de
montants et les autres services disponibles sur le DAB apparaissent en deux
(02) colonnes sur l'écran,
d) sélectionnez un de ces montants puis validez par la
touche « continuer » ; si ces montants ne
conviennent pas, appuyez sur « Autre montant » et
entrez le montant souhaité qui doit obligatoirement être un
multiple de 5000 dans le champ réservé à cet effet.
e) confirmez en appuyant sur les touches
« valider » et ensuite
« continuer » ;
f) si plusieurs comptes ont été rattachés
à la carte, ils seront tous affichés à l'écran et
le client sélectionnera le compte sur lequel se fera le retrait.
Après cette étape, le DAB effectuera la
transaction dans l'ordre suivant :
· la carte est rendu par le DAB, retirez-la,
· le reçu de la transaction est imprimé,
retirez-le,
· les fonds sont mis à votre disposition,
retirez-les immédiatement en totalité.
3) Changement de code confidentiel
Pour des raisons de simplicité ou de commodité,
certains clients choisissent de modifier leur code confidentiel, couramment
désigné par l'anglicisme code « PIN ».Pour
cela il suffit de faire les opérations suivantes :
a) insérer la carte dans le DAB,
b) sélectionner la langue de dialogue,
c) aller dans le menu autres services
d) dans autres services, choisir changer code
PIN
e) saisir l'ancien code
f) saisir le nouveau code puis confirmer
L'observation de l'écran du DAB montre encore un autre
service, la consultation du solde de compte.
4- Consultation du solde de compte
Pour connaître le solde de son compte, désormais
c'est chose facile sans le banquier. Il suffit de suivre la procédure
suivante :
a) après l'introduction de la carte et le choix de la
langue de dialogue,
b) taper le code confidentiel puis sélectionner
solde,
c) la machine invitera le client à choisir le mode
d'affichage : Ecran ou Reçu
d) si l'on est titulaire de plus d'un compte ,la machine
affichera tous ces comptes à l'écran et après avoir choisi
le compte désiré,le solde correspondant s'affichera à
l'écran en plus du numéro de compte,
e) après, appuyer sur continuer pour faire une
autre opération sinon appuyer sur annuler pour retirer la
carte.
5) Mini relevé et virement de compte à
compte
Un client qui effectue plusieurs opérations très
rapprochées dans le temps, peut demander gratuitement un mini
relevé de compte au DAB ; ce mini relevé retrace les cinq
dernières opérations effectuées sur le compte. Pour cela,
il suffit de sélectionner les menus autres services après
avoir observé les trois premières étapes obligatoires pour
effectuer des opérations sur le DAB. Ensuite choisir mini
relevé en prenant soin de sélectionner auparavant le compte
pour lequel le mini relevé est demandé si l'on est titulaire de
plusieurs comptes à ECOBANK.
Par ailleurs pour effectuer des virements de compte à
compte (comptes appartenant au même titulaire), la procédure
suivante est à suivre :
-après les trois premières étapes
ordinaires, sélectionner autres services puis
transfert.
- si l'on est titulaire de plusieurs comptes, ils seront tous
affichés à l'écran et l'on pourra sélectionner ceux
sur lesquels aura lieu la transaction.
II- ANALYSE DE LA GESTION DE LA CARTE
« AZUR » : INSUFFISANCES ET SUGGESTIONS.
A. EVOLUTION DES SOUSCRIPTIONS ET DES RETRAITS
1) Evolution des souscriptions à la
carte
La carte « AZUR », carte régionale
par excellence est lancée le Jeudi 04 Juillet 2005.
Pendant cette période, ECOBANK s'est
premièrement chargée de créer gratuitement la carte
à tous les titulaires de comptes dans ses livres et a invité les
clients concernés à venir retirer leurs cartes. Et lorsqu'un
client se présente, les agents du S.C.C se charge de lui expliquer tous
les contours de ladite carte et répondent éventuellement aux
questions du client à propos de ce nouveau produit bancaire.
Ensuite, les nouveaux clients qui ouvrent des comptes sont
informés du nouveau produit, sa praticabilité et ses multiples
applications ; ces derniers souscrivent par la même occasion
à la carte. Ainsi d'août 2005 au 05 octobre 2006 ; on a
enregistré 1128 souscriptions réparties dans le temps comme
l'indique le tableau suivant :
Période de souscription
|
Nombre de souscriptions
|
Pourcentage de souscription
(base : 1128)
|
Août 2005
Septembre 2005
Octobre 2005
Novembre 2005
Décembre 2005
|
144
125
44
39
44
|
12,77
11,08
3,90
3,45
3,90
|
TOTAL 2005
|
396
|
35 ,11
|
Janvier 2006
Février 2006
Mars 2006
Avril 2006
Mai 2006
Juin 2006
Juillet 2006
Août 2006
Septembre 2006
05 Octobre 2006
|
46
26
59
77
140
173
19
90
88
14
|
4,08
2,30
5,23
6,83
12,41
15,34
1,68
7,98
7,80
1,24
|
TOTAL 2006
|
735
|
64 ,89
|
TOTAL 05 / 06
|
1131
|
100
|
RÉPARTITION DES CLIENTS SELON LES
SOUSCRIPTIONS AU GAB À L'AGENCE
ECOBANK AKODESSEWA
Source : registre des souscriptions au GAB
RÉPARTITION DES CLIENTS SELON LES
SOUSCRIPTIONS AU GAB À L'AGENCE
Selon les données du tableau, nous pouvons dire que, de
plus en plus de clients s'intéressent à la carte bancaire
à mesure que le temps avance. L'année 2006, jusqu'en octobre nous
donne à peu près 64,89 % contre 35,11 % en 2005. Au cours de la
période d'analyse, on a connu deux (02) pics (cf. graphique ci-dessus)
d'abord en 2005 à 144 souscriptions (Août), ensuite à 173
souscriptions (Juin 2006) pour descendre à un minimum de 14 à la
date du 05 octobre 2006.
Ainsi peut-on dire que cette recrudescence de la demande de
carte est principalement due à la publicité faite autour de ce
nouveau produit, par les agents et les premiers clients servis qui le
perçoivent de diverses manières, objet de prestige pour certains,
nécessité pour d'autres. Par ailleurs le pic observé
autour du mois de Juin 2006, s'explique par le travail des agents commerciaux
qui ont démarché des clients de la zone portuaire( SAGA, SDV,
GRANDS MOULINS...) qui avaient accepté d'ouvrir des comptes et avoir des
cartes magnétiques. Ce segment de la clientèle une fois
épuisé a entraîné la chute brusque de la courbe des
tendances à la fin du mois de Juin 2006 car les agents commerciaux
n'avaient plus de cibles à exploiter.
B. Evolution des retraits de cartes
Durant notre stage à l'agence d'AKODESSEWA, nous avons
suivi le retrait des cartes par les clients parallèlement aux
souscriptions.
Il faut noter qu'à l'agence, les cartes sont
livrées par le Service Monétique en lot et à notre
arrivée, il y avait un lot de 69 cartes issues des livraisons de Juillet
06 (06/07 et 26/07/2006) dénommé « Ancien
lot » et un autre lot de 66 cartes, « clients en
voyage ». Ensuite suivirent les livraisons des 22/08, 30/08 et
21/09.
A partir des données disponibles au Service
Clientèle Centralisé(S.C.C), nous avons pu concevoir le tableau
suivant qui résume la situation des cartes durant notre stage
jusqu'à la date du 05 octobre 2006.
STATISTIQUE DE LA DISTRIBUTION DES CARTES A ECOBANK
TOGO,
Agence d'Akodesséwa.
Période : 04Juillet 2005 - 30 Septembre
2006
LOT
|
EFFECTIF
|
DISTRIBUÉES
|
RESTANTES
|
POURCENTAGE
DE DISTRIBUTION
(BASE : 304)
|
Ancien Lot
|
69
|
26
|
43
|
37,68
|
Lot du 22/08/06
|
27
|
20
|
07
|
74,07
|
Lot du 30/08/06
|
79
|
70
|
09
|
88,61
|
Lot du 08/09/06
|
19
|
10
|
09
|
52,63
|
Lot du 21/09/06
|
52
|
39
|
13
|
75
|
Lot des
Clients en voyage
|
66
|
02
|
64
|
3,03
|
TOTAL
|
304
|
167
|
145
|
54,93
|
Source : Fichier de
distribution des cartes
De l'analyse de ce tableau, il ressort que la distribution des
cartes du dernier lot est très faible du fait de l'absence des clients
au pays. D'autres parts, les clients de l'ancien lot sont pour la plupart des
gens qui n'ont pas fait une demande de cartes et donc n'en éprouvent
guère le besoin ou du moins se retranchent derrière l'ignorance
de l'utilité de ce nouveau produit que ECOBANK leur offre pour la
gestion financière de leur trésorerie. D'autres encore pensent
que c'est un moyen pour ECOBANK de leur soutirer des fonds et donc besoin n'en
faut. C'est ce qui explique aussi le faible taux de distribution des cartes de
ce lot en sus du manque d'une publicité bien adaptée, si l'on
fait abstraction du nombre de clients de ce lot qui sont illettrés et
dont les cartes sont bloquées par la banque pour destruction.
Globalement, compte tenu de ces facteurs, le taux de
distribution des cartes à l'agence d'Akodesséwa n'a atteint que
54,93 % pendant la période de notre stage.
En remarquant que l'Agence d'Akodesséwa a plus de 10 %
des clients de ECOBANK, ces résultats peuvent être étendus
à EBT. Néanmoins, une consultation des fichiers de la
monétique laisse entrevoir que le nombre de cartes distribuées
par EBT est de 9523 en août 2006,10087 en septembre2006 et plus de 11000
en octobre 2006.Ceci traduit un engouement de plus en plus remarquable des
clients pour ce produit. Si l'on mettait en place une action publicitaire
adaptée, ce trend pourra probablement atteindre les 15000 au premier
trimestre 2007.
C. Evolution des retraits et/ou des transactions au
GAB
Il faut dire que globalement les transactions au DAB
évoluent prodigieusement et ceci grâce aux essais sur les
opérations ne nécessitant pas de débit en compte du
client. Il s'agit donc des opérations comme la demande de solde, de mini
relevé et changement de code confidentiel. Quant aux retraits de fonds,
ils interviennent souvent aux heures de grande affluence, rarement aux premiers
essais des clients au GAB. Pour la plupart du temps, les retraits de fonds aux
GAB sont corollaires de la longueur des files d'attente aux guichets ordinaires
de banque, à la fermeture de la banque, pendants les nuits ou les
week-end et les jours fériés. Comme l'indique le graphique
suivant, les transactions sont passées de 10140 en août 2006
à 10009 en septembre 2006 puis à 12471 en octobre 2006.
Ainsi, le volume des transactions nous renseigne sur
l'utilisation des cartes ou du moins de la fréquence des clients au
GAB ; et plus les clients se servent des cartes pour effectuer leurs
transactions, plus l'entrée dans l'ère de la monétique,
objectif de la banque se trouve atteint.
D. QUELQUES
PROBLÈMES OU INSUFFISANCES RELEVÉS
Loin de remettre en cause, la valeur intrinsèque et les
avantages liés à la carte « AZUR », il est
nécessaire de faire quelques remarques inhérentes à la
gestion de ladite carte pour un meilleur service à la clientèle
et enfin proposer des approches de solutions.
Il s'agira d'abord de la perte du code secret par le client ou
de la capture de la carte par le GAB.
En effet, lorsque des codes secrets se ressemblent, le DAB
accepte la carte et démarre l'opération jusqu'à
l'affichage du premier grand menu (sur lequel sont les différents
montants à retirer et les sous-menus) avant de refuser les transactions
ultérieures.
Ex : 4421 et 4431, codes
appartenant à deux clients distincts.
Cette acceptation d'un code à la place de l'autre peut
susciter de la part de clients malhonnêtes, des malversations techniques
pouvant déboucher sur des fraudes financières, corollaires des
insuffisances techniques du système monétique.
Ensuite, lorsque le DAB est mis hors tension ou
déconnecté du système, il y a capture de carte si en ce
moment précis, un client était en train de faire des
transactions.
Ainsi, en cas de déconnexion du DAB, le Service
Monétique tarde souvent trop avant de relancer la connexion ce qui
paralyse des clients qui venaient faire des transactions à la banque en
ayant sur eux que la carte bancaire.
Par ailleurs, le plafonnement des retraits à XOF
250.000 par jour, handicape aussi des clients qui en voudraient davantage pour
régler leurs opérations quotidiennes.
De plus, certaines opérations ordinaires telles que
la demande de chéquiers, le dépôt d'espèces, la
remise de chèques, la demande de crédit et réponse par la
même voie ne sont pas encore disponibles aux GAB ECOBANK alors que
ces opérations sont possibles en Europe (Banque SCOTIA) et aux
U.S.A ; cette situation bloque un tant soit peu, les agents
économiques qui sont en relation avec ECOBANK certains jours
fériés ou pendant les « heures après
caisse » et les Week-end.
Les clients abonnés au produit Internet
Banking (IBK) ne peuvent pas faire des achats par Internet et
procéder au règlement de l'achat à l'aide de la carte
magnétique « AZUR » car ce service n'est pas
encore disponible à ECOBANK.
Il faut aussi remarquer que le manque d'agences ECOBANK
à l'intérieur du Togo empêche la plupart des clients
d'utiliser les cartes magnétiques « AZUR » à
leur disposition ; il faudrait donc que les autorités de ECOBANK y
pensent sérieusement.
En outre, il n'est pas possible d'utiliser la carte
« AZUR » dans d'autres pays de la CEDEAO, du fait soit des
taux de change soit de la lenteur des travaux d'intégration de
réseaux.
L'inefficacité ou le faible taux d'utilisation de la
carte est en grande partie dû à un problème de
communication et de marketing bancaire relatif à la présentation,
à la vente et à l'utilisation du produit « CARTE
BANCAIRE » par le public.
En effet à partir de l'analyse des souscriptions et des
retraits de cartes, on peut déjà avoir une idée de
l'engouement du public ou de la connaissance du produit par le public ;
ceci étant dû au manque d'action commerciale adaptée au
moment de l'introduction du produit « CARTE BANCAIRE »
sur le marché par ECOBANK. En fait à l'introduction du produit
sur le marché en 2005, l'aspect publicité, communication et
vulgarisation des avantages à tirer par le client dans l'utilisation de
cette carte n'a pas été approfondie et de ce fait, la plupart des
clients de la banque pensait qu'il s'agissait d'un produit
réservé au plus nantis.
Nous avons constaté un handicap dans l'exploitation
des Kiosques ; en effet un même numéro de compte peut
être attribué par erreur à deux clients distincts. Cela
étant dû au fait que les numéros de comptes sont
édités sous forme de liste et donnés aux agents
commerciaux
Face à ces problèmes, une interrogation
subsiste : quelles actions correctives faut il mener pour redonner au
produit monétique tous les avantages qu'il présente ?
E. APPROCHES DE
SOLUTIONS
Quoiqu'on dise aujourd'hui, la
« télévente » est le moyen le plus rapide et
le mieux adapté pour toucher tout le public quant à
l'arrivée d'un nouveau produit quel qu'il soit. Ainsi, l'action
commerciale que nous proposons passera par les étapes
suivantes :
1- Publicité radio
télévisée
La conception d'un spot publicitaire a l'instar de
Western Union, Togocel, de la carte de recharge Nasùba, ou de
Guinness s'avère nécessaire.
Le concepteur utilisera, le slogan « ECOBANK
unique comme vous » à la fin du spot et de plus, le spot
doit être bien réfléchi, bien pensé de sorte
à être de haut niveau reflétant ainsi l'image de marque de
la banque.
Il faut ajouter que les éléments de la
publicité pour se cristalliser dans la mémoire collective,
doivent être répétés sur un temps relativement long
et donc il faut concevoir divers spots télévisés.
Cependant il ne faut pas oublier l'aspect insertion dans les journaux, les plus
adulés du public.
2- Des actions publiques
a) Le parrainage et le sponsoring
ECOBANK peut dans un second temps, parrainer des
événements culturels comme les élections MISS TOGO, en
passant par les phases régionales à la phase nationale. Et
là, à chaque pause, le slogan « ECOBANK, unique
comme vous » et un texte publicitaire vantant les mérites
de la carte « AZUR » sera lu par le présentateur ou
soit un spot publicitaire circonstancié, car ces genres d'instants sont
des instants de grande écoute et la psychologie du spectateur est
facilement modelable.
ECOBANK peut aussi choisir de sponsoriser des
événements sportifs comme des tournois nationaux de football, de
maracana , et d'autres disciplines même créer à l'instar de
la SEMEUSE ou de TOGO-TELECOM sa propre équipe de football masculine et
/ ou féminine pour véhiculer son message sur le nouveau
produit.
b) Le mécénat
Afin de montrer aux communautés de base que la question
de la carte bancaire n'est pas seulement orientée vers les villes ou
vers les citadins, ECOBANK peut faire des actions de mécène dans
ces localités. Par exemple, elle peut créer des fontaines
(hydraulique villageoise) ou équiper les états civils) de ces
localités de matériels portant le logo ECOBANK ou participer
à des fêtes traditionnelles avec des cadeaux modiques à
quelques enfants ou donner des récompenses (cahiers, littératures
sur ECOBANK, bics, règles ...) portant le logo et autres signes de
ECOBANK, aux meilleurs élèves de certains établissements
scolaires surtout en fin d'année.
c) Segmentation comportementale
L'objectif ici est de segmenter la clientèle en
fonction de son comportement d'utilisation de la carte
« AZUR ». A partir d'informations disponibles dans le
fichier de la clientèle au Service Monétique, on peut classer les
clients selon les critères comme le solde moyen du compte de
dépôt, le salaire net, l'utilisation de la carte
« AZUR ».
Ce travail ainsi fait, on procédera à
l'augmentation du seuil de retrait journalier au-delà des XOF 250.000.
Ceci pourra inciter plus d'un client à l'utilisation massive de la carte
bancaire.
Nous pensons aussi que ECOBANK peut initier avec la
concurrence, un module d'intégration des réseaux informatiques
interbancaires de sorte qu'un client de la BTD ou de la BTCI puisse venir avec
sa carte magnétique faire des transactions aux GAB ECOBANK et
vice-versa. Cela comblerait dans une certaine mesure le manque d'agences
ECOBANK à l'intérieur du pays.
On pourra également dans un prochain avenir,
intégrer cette carte « AZUR » aux réseaux
internationaux VISA, MASTERCARD ou bien éditer de concert avec ces
réseaux, des cartes « ECO-VISA » ou
« ECO-MASTERCARD » pour permettre aux clients de ECOBANK de
la diaspora de faire des transactions à l'échelle
internationale.
d) Multiplication des agences et politique de
commercialisation des T.P.E
Le nombre limité des agences ECOBANK (agences
implantées seulement à Lomé) handicape d'une certaine
façon la commercialisation de ses produits et spécialement de la
carte « AZUR ». Cependant, il y a un moyen pour s'en
sortir : la promotion des T.P.E et des
T.P.E-CASH.
Ainsi nous pensons le plan suivant :
i. reconsidérer un segment spécifique de la
clientèle constitué de : compagnies d'assurance,
de super marché / superette, d'hôtels, de cliniques, des agences
de voyage, de stations services et de pharmacies.
ii. Négocier la vente ou la location des T.P.E avec les
éléments du segment précité en leur
présentant les avantages issus de l'exploitation des T.P.E
iii. une fois ce segment gagné, les clients seront
informés par voie de presse ou par des annonces publicitaires.
Ce dernier plan s'il est adopté, permettra à
ECOBANK d'être présent partout sur l'étendue du territoire
national et plus les clients feront usage de leur (s) carte(s), plus les
commissions de la banque augmentent. De plus nous avons prévu une fiche
de souscription plus pratique et plus économique pour ECOBANK afin de
diminuer non seulement le coût d'acquisition de l'ancien formulaire mais
aussi l'espace que ce formulaire (l'ancien) occupe dans les dossiers des
clients. Il s'agit en fait d'un formulaire en triple feuillet
autocopiant (annexe 17) dont la première copie
sera donnée au client au moment où il recevra livraison de la
carte, la deuxième dans les dossiers à l'agence et la
dernière dans les dossiers du Service Monétique.
Il existe une nouvelle autre catégorie de DAB mise au
point par "Nec", leader mondial des guichets
automatiques : le DAB FREEDOM (annexe15). Il n'a ni
clavier, ni écran, ni lecteur de carte bancaire. C'est une machine
intelligente qui communique avec un téléphone mobile ou un agenda
électronique. Il suffit de se poster devant FREEDOM et d'utiliser le
clavier et l'écran de son propre portable pour saisir son code et
choisir le nombre de billets. Ces informations sont transmises au terminal par
une liaison sans fil (infrarouge, Bluetooth). Elles ne transitent donc pas par
un opérateur téléphonique, ce qui garantit une certaine
sécurité. Selon son constructeur, son innovation réduit de
25 secondes le temps d'attente par rapport à un distributeur classique.
ECOBANK-TOGO pourra s'en procurer dans le moyen terme afin d'intéresser
ses clients V.I.P.
Il faut ajouter qu'on pourra arriver à une exploitation
efficace des Kiosques en éditant des formulaires d'ouverture de compte
semblables à celui de la souscription au GAB sur papier simple portant
les numéros de comptes crées dans les agences et les remettre aux
agents commerciaux. Ceci pour permettre d'individualiser les comptes et
éviter par là, la double affectation de numéro de
compte.
Nous pensons également que l'aménagement d'un
« espace stagiaire », équipé au moins d'un
ordinateur dans chaque agence s'avère nécessaire ; car il
permet dans une certaine mesure l'amélioration de la qualité des
prestations et aussi l'innovation dans la banque et de ce fait, constitue une
sorte de recherche développement.
CONCLUSION
Dans la gamme de produits qu'offre une banque à sa
clientèle figurent les instruments de paiement. C'est ainsi que
l'évolution de l'ingénierie financière a permis aux
banques de se doter de cartes comme nouvel instrument de paiement. Ceci leur
permet de se mettre au standard international et de passer par la même
voie dans l'ère de la monétique.
ECOBANK-TOGO aussi a jugé bon de passer à
l'ère de la monétique en créant une carte
magnétique : la carte « AZUR ». Carte de
retrait par excellence, la carte « AZUR » permet aussi
à son détenteur d'effectuer d'autres transactions comme la
demande de solde, le règlement des achats sur les TPE, l'impression de
mini relevé, le virement de compte à compte.
Ce nouvel instrument revêt d'autres avantages et a
permis de résoudre certains problèmes inhérents à
la clientèle tels les longues files d'attente aux guichets ordinaires
des banques, l'indisponibilité des fonds pendant les week-ends, les
jours fériés et les heures après caisse.
Aussi grâce à ECOBANK, les consommateurs togolais
peuvent bénéficier de l'évolution des techniques
monétaires et jouir des avantages qu'offre le progrès.
Mais force est de constater qu'il reste beaucoup à
faire dans le domaine de la monétique à ECOBANK afin de rendre
davantage de services à la clientèle et par là tirer une
rentabilité maximale. Le grand problème auquel fait face ECOBANK
est le problème de politique de communication commerciale et de
marketing bancaire. Il serait donc question de renforcer les réseaux de
communication locale, d'augmenter le nombre des agences et faire la promotion
des TPE, de faire une segmentation comportementale et de procéder
à une « programmation différentielle » de la
carte « AZUR » et dans un proche avenir, d'intégrer
cette carte « AZUR » aux réseaux internationaux
VISA, MASTER CARD afin de faciliter les transactions internationales via la
carte.
Il est pourtant clair que la monétique est un atout
supplémentaire pour ECOBANK d'être classée parmi les
grandes banques à la pointe de la technologie et ainsi de se
démarquer vis-à-vis de ses concurrentes en étant toujours
« unique comme vous ».
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