Les associations sénégalaises en France à l'épreuve du codéveloppement.( Télécharger le fichier original )par Malamine Maro Université d'Evry Val d'Essonne - Master 2 Recherche 2007 |
I.2. le choix de la méthodePour ce travail de recherche, j'ai combiné deux méthodes, les entretiens et les observations parce qu'elles sont complémentaires. Pour l'observation, J.Guibert et G. Jumel écrivent que « l'observation est une méthode d'investigation empruntée aux sciences physiques et naturelles, transposées aux sciences humaines et sociales. Elle consiste à recueillir les informations sur les agents sociaux en captant leurs comportements et leurs propos au moment où ils se manifestent. L'observation consiste en un contact direct, sans intermédiaire avec une réalité sociale, elle repose d'abord dans une perspective inductive, sur une sélection de faits singuliers, de phénomènes restreints, le plus souvent perçus comme évidents3(*) ». cette définition donne à la technique d'observation dans les sciences sociales et notamment en sociologie, toute sa fonction et sa place dans l'élaboration d'un travail scientifique. L'observation comme la description constitue une des premières étapes d'une recherche. J.Guibert et G. Jumel mentionnent par la même occasion que « la finalité de l'observation est de porter un diagnostic, c'est-à-dire sur un registre d'analyses possibles et plausibles, de rendre les faits scientifiquement intelligibles et de reconstruire les logiques liées aux comportements ».l'objectif de cette méthode est de « saisir des activités (dans le domaine du travail...), des comportements (adaptation des règlements...), des relations (rapport d'autorité...), des rites (salutations) en retenant un espace (un quartier, un club de sport...) et en prévoyant des catégories d'observation »4(*). les deux auteurs soulignent qu'il est souhaitable d'envisager une grille d'observation. Au cours de ma recherche, j'ai choisi pour des raisons d'efficacité et de convenance la méthode d'observation directe qui selon Henri Peretz, « consiste à être le témoins des comportements sociaux d'individus ou de groupes dans les lieux mêmes de leurs activités ou de leurs résidences sans en modifier le déroulement ordinaire. Elle a pour objet le recueil et l'enregistrement de toutes les composantes de la vie sociale s'offrant à la perception de ce témoins particulier qu`est l'observateur ».5(*) S'agissant de la méthode d'entretien dans l'analyse qualitative, Alain Blanchet et Anne Gotman mentionnent que « l'entretien devient un élément obligatoire de l'approche ethnographique d'un terrain. Il ne s'agit plus seulement de questionner autrement pour obtenir le consentement d'une population soumise au droit de savoir des autorités, mais d'appliquer une technique conçue en ethnographie pour approcher les individus en contact entre eux et avec les autres, dans la diversité réelle de leurs liens effectifs, dans leur contexte social, et non pas comme individus isolés ».6(*) L'utilisation des deux méthodes d'observation et d'entretien se justifie dans ma recherche parce qu'il s'agit de comprendre l'expérience de l'Asef à travers les actions qu'elle mène en matière de l'éducation et de la formation en direction de leur localité d'origine et le sens qu'elle donnent à ces actions. Il ya eu certains membres de l'association qui ont accepté échanger avec moi sur des questions liées au sujet notamment sur des réalisations faites et celles en cours et en plus sur la nature c'est-à-dire le sens de ces derniers. * 3 GUILBERT Joël et JUMEL Guy, 1997, pp. 92-93 * 4GUILBERT Joël et JUMEL Guy, 1997, p. 94 * 5 PERETZ H., 1998, p.14 * 6 BLANCHET A. et GOTMAN A., 1992, p 15 |
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