CHAPITRE II : LA
POPULATION ET SON INSTALLATION
D'après le chef de village de Vélingara wolof
Ablaye Niang, l'installation et le peuplement de la localité serait
liée à sa nature prospère et sécurisée.
2.1- EVOLUTION DE LA
POPULATION
De la même source, Vélingara est fondée
par Dialal Coly, Sambadou Dia, Gallo Diop et Birame Ndao. Ils sont venus du
Djolof entre Dahara et Linguère où la fréquence des feux
de brousse et les conflits ont fait déplacer certaines populations.
Déjà en 1945 il y avait un puits. C'est en 1950 que le premier
forage fut installé. Les conditions de vie étaient favorables
à l'élevage et à l'agriculture. Beaucoup de transhumants
sont venus se sédentariser à Vélingara. C'est ainsi que de
nouveaux villages ont continuellement vu le jour autour de Vélingara
wolof. Il s'agit essentiellement de Mbonay II qui a environ 50 ans et dont la
population est venue du haut Ferlo. Il y a également Saldow
créé seulement depuis trois ans et qui compte vingt
ménages de transhumants fatigués de se déplacer (14 km de
Vélingara).
2.2- La structure par âge
et par sexe
D'après la monographie du conseil d'expansion rural
polyvalent, la population de la communauté rurale est estimée
à 15913 habitants en 2003. Le rattachement de Vélingara au
département de Vélingara Ferlo depuis 2002, le
développement des villages non officiels et des hameaux rendent
difficile une évaluation exacte de la population. Pour l'heure, les
statistiques sur la nouvelle région de Matam ne sont pas encore
disponibles.
Dans la communauté rurale, la population
juvénile de moins de 18 ans est estimée à 8388 soit un
taux de 52,71%. La tranche d'âge de 18 à 60 ans est estimée
à 7525 habitants.
Au niveau régional, la répartition par sexe
donne 46% pour les hommes et 54% pour les femmes. La situation de
Vélingara confirme cette tendance et on estime les femmes à 8083
soit 50,79% de la population. Les hommes représentent 7830 habitants.
2.3- Composition ethnique et
religieuse
2.3.1- Répartitions
ethniques
La population de Vélingara Ferlo est composée de
Peulh, Wolof, Maure et Sérères. Les Wolofs ont, semble t-il,
installé le premier village, mais ce sont les peulhs qui sont venus
peupler la zone.
Tableau II : Structure ethnique de la
population
Ethnie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Peulh
|
14923
|
93,8%
|
Wolof
|
598
|
3,73%
|
Maure
|
369
|
2,31%
|
Serère
|
23
|
0,14%
|
Total
|
15913
|
100%
|
Source : CERP Vélingara, juillet 2004
Graphique 3 : Répartition de la population selon
l'ethnie
Les peulhs, eux même, se divisent en plusieurs
entités dont chacune joue un rôle dans la vie sociale et
économique. Ils habitent dans presque tous les villages. Les peulhs se
distinguent en :
- Bisnaabé, les Ferlankés, les Diawbés,
les Habobés, les Djunguelbés, les Halalbés qui font de
l'élevage et de l'agriculture.
Les Wodabés et Ourourbés sont les principaux
transhumants. Ces derniers se sédentarisent de plus en plus.
La disposition dans l'espace donne la répartition
suivante :
Les Diawbés sont alignés surtout de Wendu Namari
à Louggueré Thioly et Vélingara.
Les Ferlankés se localisent surtout à
Vélingara, Mbem Mbem, Nakara et Bétel Touflé.
Les Djunguelbés sont à la frontière du
Saloum.
La plupart des regroupements et infrastructure sont
gérés par les Diawbés et les Ferlankés. Ils
gèrent le comité de lutte contre les feux de brousse, les forages
et sont plus représentatifs dans les GIE et GPF. Ils réclament en
quelque sorte un statut d'autochtone.
Les sérères se localisent surtout à
Samali et Touba Vélingara, ils sont agriculteurs et éleveurs.
Les Maures sont essentiellement des commerçants et
s'activent dans l'embouche.
Les wolofs sont plus représentatifs à
Vélingara centre et à Thionokh. Certains marabouts mourides ont
installé des Daara pour l'agriculture et l'enseignement du coran. Le
transport est assuré par les wolofs.
La religion pratiquée est l'islam. La confrérie
Tidiane domine suivie des Mourides et Khadres. Nous avons aussi une
minorité chrétienne représentée par les
sérères.
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