2.3- PROTECTION DU COUVERT
VÉGÉTAL
Grâce à l'appui de la brigade forestière,
le comité de lutte contre les feux de brousse a été
scindé en 67 sous-comités répartis dans toute la zone.
L'implication de ces acteurs dans le processus de GRN a permis
de renforcer le contrôle et la surveillance des feux. Mais avec
l'arrêt de l'assistance alimentaire du Programme Alimentaire Mondial et
l'encadrement de ENDA environnement on constate que beaucoup de comités
vivent dans la léthargie.
Pour préserver les ressources forestières
restantes, plus de 11000 plants ont été produits durant la
campagne 2003-2004 par le service forestier en relation avec les
pépinières.
Il existe cinq pare-feux pour une longueur de 220 km
destinés à limiter la propagation des feux. Cependant, leur
entretien régulier pose problème. Dans les réserves, il y
a toujours des villages déjà établis. Ceci est contraire
à la réglementation qui régit la et la préservation
des ressources naturelles.
Mais jusqu'ici, les restrictions apportées ont
empêché de nouvelles installations et l'expansion
incontrôlée des terres de culture. Mais, il y a toujours des
pratiques illicites qui se font dans les réserves. Par exemple les
traces de blessures sur les branches, ces dernières formant une couronne
autour des troncs d'arbre témoignent du niveau d'ébranchage.
Pour palier au manque de personnel, tous les services des eaux
et forêts du département se sont tournés vers les
populations en vue de leur responsabilisation.
Ce sont elles-mêmes qui dénoncent les pratiques
illicites comme les coupes abusives, la chasses, ...
Il est par ailleurs est admis par le PAPEL que les mises au
défens ont des résultats plus positifs que les reboisements qui
sont confrontés à des problèmes de manque d'eau et
d'entretien (Lugguèré Thioly, en est un bon exemple.)
D'une manière générale, les
différentes perceptions des populations vis-à-vis des ressources
naturelles (comme un bien inépuisable) et leur méfiance à
l'égard des structures étatiques ont changé dans le sens
où l'espoir encore permis.
2.4- AMÉNAGEMENT DE
L'ESPACE PASTORAL ET PROTECTION DE LA FAUNE
Parmi les politiques de développement des
systèmes pastoraux du PAPEL figurent la formation des unités
pastorales.
Le statut régissant l'unité pastorale la
définit comme étant un groupement de producteurs ruraux
constitués par les habitants d'un certain nombre de villages appartenant
à un même terroir unis par une solidarité résultant
du voisinage, possédant des intérêts communs, exploitant le
même terroir et surtout ayant optés librement de s'unir. C'est une
personne morale qui se caractérise par sa base géographique et
liens sociologiques des villages dont elle est l'émanation,
chargée de pourvoir aux besoins nécessaires du
développement et la production animale.
Son objectif fondamental est l'organisation,
l'éducation coopérative des habitants des villages qui la
composent, la gestion des infrastructures communautaires implantées dans
son terroir et de veiller à l'utilisation rationnelle de ses terrains de
parcours et de cultures.
Jusqu'ici Vélingara Ferlo régit par cette
organisation mais dans l'espace on ne peut la sentir.
Les UP constituées par le PAPEL n'ont pas fait long feu
du fait d'un non suivi des initiatives de bases.
Les stratégies de protections de l'espace pastorale
sont plus visibles dans les textes que sur l'espace.
La seule réglementation en vigueur ne s'applique que
pendant la saison sèche, les transhumants doivent résister
à une certaine distance du forage et des champs de culture (on a pas de
donnée exactes).
La plus grande contrainte c'est la transhumance qui se fait
d'une façon désordonnée. Il n'y a pas encore de plan net
d'aménagement de la mobilité. Les couloirs de migration sont pris
en tenaille du fait du développement de l'espace agricole.
Le tracé des parcours n'est pas assez établi.
Les transhumants parcourent de ce fait l'espace en fonction des informations
reçues. La divagation devient récurrente quand les forges
manquent d'eau. Ces déplacements posent de multiples problèmes
(surpâturage autour des points d'eau, conflits sociaux entre agriculteurs
et éleveurs, etc.).
La modification rapide des modes de mise en valeur du milieu
provoque le rétrécissement de l'espace pastoral et une limitation
du rôle et de la place du bétail dans les systèmes
agro-pastoraux.
La mobilité non contrôlée a des effets
négatifs sur l'environnement dans la mesure où elle peut
être à l'origine de la dégradation des parcours sur
lesquels elle se pratique.
Quelques exemples permettent d'illustrer ce constat :
- Les densités animales très
élevées conduisent à un épuisement rapide des
pâturages. Il s'ensuit une dénudation des sols qui renforce les
risques de stérilisation des parcours,
- Le piétinement du sol par les animaux aux abords des
forages favorise l'érosion de ces espaces.
Le problème de la gestion rationnelle des parcours
pastoraux à Vélingara interpelle l'attention des décideurs
sur l'élaboration des stratégies viables à long terme.
Depuis 2002, Vélingara Ferlo enregistre le plus grand nombre de conflits
dans tout le département. La concurrence sur les parcours est toujours
importante entre éleveurs transhumants et résidents. Pour
l'heure, la pression des populations et des troupeaux est male
évaluée dans les réserves. Selon le CERP, les populations
ont assez bien assimilé les restrictions des eaux et forêts. Mais
il faut signaler qu'il y a toujours des pratiques illicites ; dans la
réserve de Sab Sabré des traces d'émondage sont visibles.
Pour toute méditation dans la CR, le sous préfet
et le conseil rural sont les arbitres privilégiés.
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