1.3- LES STRUCTURES
INTERNES
1.3.1- Les associations
Depuis le rattachement de la CR à la région de
Matam, la dynamique des associations est en léthargie parce que ne
disposant pas de moyens pour mener à bien leurs actions. Ces
associations, à part ADESAH (Association des Défenseurs de
l'Environnement Sahélien) et l'EGAB (Entente des Groupements
Associés de Barkédji) s'activent dans le développement de
la localité où elles sont basées. Mais le manque de
financement a freiné ces objectifs. Seules ADESAH et EGAB ont fait des
actions louables, l'une sur l'environnement et l'autre sur l'action sociale.
Les membres de ADESAH (68 membres) ont participé
à la confection de nouveaux pare-feux du triangle Vélingara -
Mbem Mbem - Mboundou Mbaba et collaborent avec les pépinières et
les comités de lutte contre les feux de brousse dans les campagnes de
sensibilisation que le service des eaux et forêts organise
régulièrement.
EGAB (120 membres) : C'est la seule association qui
étale ses actions hors de la CR. Pendant plusieurs années, elle a
aidé au financement de micros projets pour le développement
social. Elle a aussi soutenu financièrement les comités de lutte
contre les feux de brousse à travers ENDA et CRS (Catholic Relief
Service). Mais avec le retrait de ceux-ci, leurs activités sont
complètement au ralenti pour ne pas dire qu'elles ne sont plus
fonctionnelles et tout cela faute de financement et d'appui.
Pour l'heure, seules quelques ASC de Ranerou ont pu
bénéficier de l'appui financier du service civique national en
raison de 30.000 F CFA par mois.
Les plantes reboisées pendant les vacances citoyennes
sont mortes par manque de suivi.
1.3.2- Les groupements
Ils se divisent en Groupement d'Intérêt
Economique et Groupement de Promotion Féminine.
- Les GIE : Ils sont au nombre de 23
dans la CR dont 10 se trouvent à vélingara (Thianor, Maure I,
Maure II, Fass, Touba, Dialal)
La plupart des groupements se meuvent dans les
activités génératrices de revenu. Les effets
environnementaux ne sont pas automatiques dans les groupements.
Parmi les plus dynamiques, nous avons le GIE comité de
lutte contre les feux de brousse qui compte 700 membres à travers toute
la CR. Il constitue le seul moyen de lutte contre les feux avec comme outils
des coupe-coupe et des râteaux. Le nombre de ses membres peut
témoigner de l'importance que les différentes couches de la
population accordent à l'environnement.
Il bénéficie par ailleurs de l'appui financier
du conseil rural et du service des eaux et forêts.
Sous l'appui du PAPEL, plus de 15 GIE s'activent dans
l'abouche bovine qui constitue par ailleurs la principale activité dans
les différents groupements.
- Les Groupements de Promotion Féminine (GPF)
Ils sont au nombre de dix huit dont cinq formels pour un total
de 629 membres.
Leurs activités sont centrées sur l'embouche
bovine, la teinture, l'exploitation de la gomme et le maraîchage. Il
convient de signaler le courage des femmes qui, pour contourner les
difficultés d'accès au crédit, se sont regroupées
en GPF et mènent des crédits rotatifs.
Actuellement, la fédération nationale des
groupements de femmes essaie de formaliser ces actions en ouvrant un guichet
à Vélingara. Ce guichet est logé à la
sous-préfecture sous la supervision du chef de CERP.
Au total, les ASC, GIE et GPF les dynamiques sont ceux qui
sont formels.
Dans le domaine environnemental c'est le manque de motivation
qui anime les groupements mais ils ont pleine conscience de l'importance que
revêt les ressources naturelles à leurs yeux.
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