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Gestion du spectre de fréquence et implémentation des reseaux de telecommunications: cas d'un réseau Wimax

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par Khalil Atoui
USTHB - Ingéniorat en recherche operationnelle 2009
  

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4.1.3 Méthodes de résolution approchée

Bien que de nombreux problèmes de la vie pratique puissent être modélisés sous la formes d'une recherche du nombre chromatique dans un graphe, ce dernier n'a souvent aucune des structures idéales pour lesquelles on peut appliquer des algorithmes polynomiaux. Toutes fois, lorsque la taille du problème est assez petite, il est possible d'utiliser des methodes exactes qui permettent d'obtenir une solution optimale en des temps raisonnables. Pour des graphes de trés grande taille, on doit par contre faire appel à des heuristiques.

Depuis la formulation du problème de la détermination du nombre chromatique dans un graphe, de nombreaux chercheurs ont continuellement proposé de nouvelles heuristiques de coloration. Nous pouvons classer l'ensemble de ces methodes en différentes catégories.

Beaucoup d'heuristiques de coloration de graphes ont été développées parallement à une études théorique: la recherche d'algorithmes exactes pour certaines classes des graphes a parfois fourni des algorithmes performant pour des graphes quelconques. L'algorithme exacte de coloration décrit en haut est ainsi non seulement, connu pour son comportement polynomial et exact, mais il est en plus, considéré comme une heuristique offrant un bon compromis entre la qualité de solution et le temps de calcul.

Nous nous intéressons également à une deuxième catégorie d'heuristiques. Des chercheurs ont developpé des méthodes génerales qui permettent de résoudre de nombreux problémes d'optimisation combinatoire, moyennant quelques définitions propres à chaque probléme. C'est le cas des méthodes génitiques, du récuit simulé ou de la technique Tabou, dont nous allons traiter l'adaptation de la recherche tabou au probléme de la coloration de graphes.

4.1.4 La méthode Tabou adaptée à la coloration des graphes

La technique Tabou est une méthode générale d'optimisation combinatoire qui a été introduite par Glover dans un cadre particulier et développée plus tard dans un contexte plus générale. Indépendament, Hansen a developpé la méthode de SAMD (del'anglais Steepest Ascent Mildest Descent) qui se base sur des idées similaires. La technique Tabou s'est déja montrée trés performante pour un nombre considérable de probléme d'optimisation combinatoire.

En ce qui concerne notre cas, nous donnerons tout d'abord une description générale de la méthode Tabou, puis nous présenterons l'adaptation de cette technique au probléme de la coloration baptisé TABUCOL par M Dominique de Werra (Werra,1993).

La technique Tabou

Le probléme d'optimisation combinatoire qui nous intéresse est le suivant : étant un ensemble X de solutions admissibles et une fonction f définie sur X, il s'agit de déterminer une solution s* 2 X minimisant f sur X.

Definissons un voisinage N(s) pour toute solution s 2 X; Nous utiliserons une technique qui consiste à se déplacer de solution s en solution voisine s' 2 N(s) ,tout en essayant de minimiser la fonction f.

De nombreuses heuristiques ont été développées dans ce même contexte; la plus connue étant certainement la méthode de descante: tant qu'il existe une solution s'voisine de la solution courante s et telle que f(s') < f(s). ,on se déplace de s vers s' qui devient ainsi la nouvelle solution courante. Cette méthode de descente s'arrête donc au premier minimum local rencontré. Le principal inconvénient de cette technique provient alors du fait que la valeur de cet optimum local peut être largement supérieur à celle d'un optimum globale.

Pour cette raison, de nombreuse heuristiques ont été étudiées afin d'éviter le piége que représentent ces minima locaux. Ainsi, par exemple, la methode du R~ecuit Simul~e est conçue de telle maniére qu'il est relativement aisé de sortir d'un optimum locale tant que la température (un paramétre) est assez élevée. Cette température dimine lentement au cours de l'algorithme et lorsqu'elle atteint une valeur assez basse. On se trouve finalement bloqué dans un optimum qu'on espére globale mais qui sera probablement bien meilleur que le premier optimum local rencontré.

Une telle méthode présente un certain nombre d'inconvéniants dont le plus important découle de la manipulation délicate du paramètre qu'est la température : Il est non seulement difficile de donner une valeur initiale à cette température, mais de plus sa décroissance doit être réglée de maniére à donner assez de temps à l'algorithme pour atteindre un optimum globale sans lui en faire perdre trop à des températures élevées car on risque alors de visiter un trop grand nombre de solutions largement moins bonnes que cet optimum global.

Une toute autre méthode générale d'optimisation combinatoire a été proposée par Glover: il s'agit de la technique Tabou que nous noterons TS (de l'anglais Tabu Search). L'une des idées principales constituant cette méthode consiste à choisir à chaque déplacement la meilleure solution voisine s' de la solution courante s.

Tant que l'on ne se trouve pas dans un optimum local, TS se comporte donc comme la méthode de descente et améliore à chaque étape la valeur de la fonction objectif. Lorsque l'on atteint pa r contre un optimum, TS choisit le moins mauvais des voisins, c'est-a-dire celui qui donne un accroissement aussi faible que possible à la fonction objectif.

L'inconvénient que présenterait une méthode basée sur cet unique principe serait que si un minimum local s se trouve au fond d'une vallée profonde, il serait impossible de ressortir de celle-ci en une seule itération, et un déplacement de la solution s vers une solution s' 2 N'(s) avec f(s') > f(s) pourrait provoquer, à l'itération suivante, le déplacement inverse puisque s 2 N(s') et f(s') <f(s); on risquerait donc de cycler autour de ce minimum local.

C'est pour cette raison que TS s'appuie sur un deuxiéme principe qui consiste à garder en mémoire les dernières solutions visitées et à interdire un retour vers celles-ci pour un nombre fixé d'itérations. Le but étant de donner assez de temps à l'algorithme pour lui permettre de sortir de toute vallée contenant un minimum local. En d'autres termes, TS conserve à chaque étape une liste T de solutions "taboues", vers lesquelles il est interdit de se déplacer momentanément.

'

Lors du choix de la meilleure solution sE N(s), il est possible que l'on ait à départager plusieurs candidats donnant certes, une même valeur à la fonction objectif, mais ne nous dirigeons pas tous vers un optimum global. Il est ainsi parfois souhaitable de pouvoir retrourner

vers une solution visitée s, malgré le fait qu'elle fasse parite de la liste T des solutions taboues, ceci afin d'explorer une nouvelle région voisine de s.

Pour cette raison , TS fait intervenir un nouvel ingrédient appelé fonction d'aspiration et définie sur toutes les valeurs de la fonction objectif: lorsqu'une solution s' voisine de la solution s fait parite de T et satisfait de plus notre aspiration {c'est-à-dire f(s') A(f(s))} ,on lève le

'

statut tabou de cette solution set elle devient donc candidate lors de la sélection du meilleur voisin de s.

Il nous faut encore définir une condition d'arrêt. On se donne en général un nombre maximum d'itérations entre deux améliorations de la meilleure solution s* rencontrée.

Dans certains cas, il est possible de déterminer une borne inférieure f* de la fonction objectif et on peut alors stopper la recherche lorsqu'on a atteint une solution s de valeur f(s) proche de f*.

L'algorithme Tabou peut être décrit par l'algorithme suivant :

Organigramme de la méthode de recherche tabou

Tabou adaptée à la coloration de graphe

Nous allons adapter TS à la déremination d'une k - col oration dans un graphe G pour un nombre de couleurs k fixé. L'algorithme ainsi obtenu sera l'ingrédient principal de la méta- heuristique suivante :

k := borne superieure du nombre chromatique XG d'un graphe G; tant que TABUCOL est capable de déterminer une (k -- 1)--coloration dans G faire

k := k -- 1;

On peut représenter une coloration d'un graphe comme une partition de ses sommets en ensembles stables. l'objectif de TABUCOL consiste donc à construire une partition des sommets d'un graphe G = (V, E) en un ensemble k fixé d'ensembles indépendants. Nous avons défini l'espace X des solutions comme étant l'ensemble des partition (V1 , ...., Vn) de V en k sous ensembles non forcément stables.

La fonction objectif f comptabilise le nombre d'arêtes ayant leurs deux extrémités dans une même partie Vi. En d'autres termes f = Eki= 11E(Vi)1 .et cherchons à la minimiser.

Ainsi f(s = (V 1, ....., Vn)) = 0 ssi S est une k -- coloration de G. Nous pouvons donc fixé f = 0 et arrêter la recherche si l'on visite une solution s telle que f (s) = 0.

Une soloution s' = (V,1 , ..., V,n) est considérée comme voisine d'une solution s = (V1, ....., Vn) si on peut l'obtenir à partir de s en ne déplaçant qu'un seul sommet x d'un sous ensemble Vi à un sous ensemble Vj .Ainsi :

Vi, = Vi / {x} ; Vi, = Vi U {x} ; Vr, = Vr pour tout r = 1......k r =6 i, j;

Il serait peu réaliste de considérer une liste T de solutions taboues. En effet, elle demanderait trop de place en mémoire et nous perdrions trop de temps à tester si une solution de V# fait parite de T. Nous avons donc décidé de ne mémoriser qu'une information moins complète. Lorsqu'un sommet x se déplace d'un ensemble Vi à un ensemble Vj, le couple (x, i) devient tabou, ce qui signifie que le sommet x n'est pas autorisé à revenir dans l'ensemble Vi pour un nombre 1T1 d'itérations. La taille 1T1 = 7 s'est expérimentalement avérée satisfaisante.

Il est parfois souhaitable de lever un tel statut tabou, surtout lorsque le retour de x dans Vi donne une solution s n'ayant encore jamais été visitée et de petite valeur f(s). Nous avons définit la fonction d'aspiration comme étant égale à la valeur f (s*) de la meilleure solution s* rencontrée. Considérons donc une solution s, de V* obtenue à partir de la solution courante s en déplaçant un sommet x dans une partie Vi, et suposons que (x, i) E T; si f (s,) < f (s*), Nous levons le statut tabou de s' qui devient ainsi candidat pour le choix de la meilleure solution dans V*.

Le principal critère d'arrêt de la méthode Tabou est la découverte d'une solution s avec f (s) = 0, c'est-à-dire d'une k -- coloration. On peut alors diminuer la valeur de k d'une unité et appliquer à nouveau la méthode Tabou, afin de tenter d'obtenir une meilleure borne supérieure sur le nombre chromatique. Mais ce critère d'arrêt ne permet pas d'assurer que l'algorithme s'arrête; en particulier si k < XG, il n'est pas suffisant. Il faut donc introduire un ou plusieurs autres critères d'arrêt pour interrompre la recherche. Les plus fréquents sont :

· un nombre fixé d'itérations à été effectué.

· il n'y a plus eu d'amélioration de s* depuis un nombre fixé d'itérations.

· le temps de calcul a atteint une limite fixée.

Nous obtenons ainsi la méthode Tabou pour le problème de la k - coloration décrit ci- dessous. Notons qu'afin d'accélerer un peu l'aglorithme, la génération de M peut

être interrompue dés que S avec f(s') < f(s) a été trouvé.

Algorithme Tabou; begin

choisir une solution initiales ;

S*:=S;T=ø;

while aucun critère d'arrêt n'est satisfait do

générer M avec M solutions S = (X1, ..., X,) E N(s)

telles que x E= X pour toute paire (x, i) dans T

ou f(s) <f(s*) ;

- dés qu'un S avec f(s') <f(s) est trouvé

- arrêter la génération

S := meilleure solution dans M;

mettre 'a jour T ;

if f(s) < f(s*) then S* := S ;

end while;

end algorithme:

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle