Conclusion partielle
De toutes ces analyses, les groupes de tontines et principalement
les institutions
de micro finance sont les principales sources de financement des
activités génératrice de revenus et d'emploi dans la
commune d'Ifangni.
La présence de ces différents acteurs financiers
dans cet espace frontalier influence les pratiques financières en cours.
Le financement des initiatives des populations par ces acteurs financiers
constitue un véritable atout pour le développement à la
base.
Chapitre 6 : INSTITUTION DE MICRO FINANCE
ET DEVELOPPEMENT LOCAL
Les effets de la diversité des structures et acteurs
financiers peuvent être perçus à travers les pratiques
financières dans l'espace. Ces pratiques influencent
énormément la vie socio-économique des populations. Les
impacts des structures financières sur le développement local
peuvent être de deux ordres : socio- économique et spatial.
Pour mieux cerner l'impact des structures et acteurs
financiers sur le développement local, l'analyse est portée sur
l'utilisation faite des tontines et crédits. Elle met en exergue le
rôle des systèmes de tontines et des institutions de micro finance
dans la vie quotidienne des populations.
6. 1. IMPACTS DES STRUCTURES FINANCIERES SUR LES
ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS
6.1.1. Effets des institutions de micro finance sur les
activités commerciales
Des résultats issus des collectes d'informations et de
données, les crédits octroyés par les institutions de
micro finance servent majoritairement à financer des activités
commerciales (61 %). En deuxième position de l'utilisation du
crédit, viennent les autres activités, qui regroupent
principalement les artisans et les conducteurs de taxi moto. Cette
catégorie représente 27 % de l'utilisation des crédits.
L'agriculture ne représente que 12 % des crédits, ce qui est
relativement faible par rapport à la proportion des ménages
ruraux (Figure 14).
La place prédominante du commerce dans le financement
par le crédit peut s'expliquer en partie par le fait que des produits
offerts sont plus adaptés à des activités commerciales
qu'à l'agriculture. La moyenne de la durée du crédit, est
pour l'ensemble des clients interrogés de 12 mois, avec un
différé moyen de 60 jours. Or ces délais ne semblent pas
correspondre aux besoins des agriculteurs qui ont besoin de plus de temps pour
rentabiliser leurs investissements.

Source : Enquête de terrain, janvier
2008.
Figure 14 : Répartition des
enquêtés bénéficiaires de crédit selon le
type
d'activité financée
Les crédits octroyés aux populations dans la
commune d'Ifangni, sont plus orientés aux activités commerciales
qu'agricoles. Les agriculteurs exerçant une activité commerciale
préfèrent investir leur crédit dans le commerce
plutôt que dans leur production agricole. L'activité dominante
dans ce secteur rural reste la production et la commercialisation de l'huile de
palme.
Le secteur du commerce dans la commune est un des poumons
forts de l'économie locale. C'est un secteur très dynamique qui
mobilise toutes les couches de la population particulièrement les femmes
et les jeunes. Ce dynamisme commercial est illustré par le nombre
important des infrastructures marchandes et leurs fortes concentrations autours
des axes routiers et à Igolo. Ainsi les institutions de micro finance
constituent un véritable support pour le développement des
échanges dans cet espace frontalier.
Il faut souligner également la présence et
l'importance des organisations communautaires de base. Celles-ci constituent
une frange non négligeable des acteurs du développement local.
Les organisations des producteurs et les groupements de femmes sont
omniprésents et prennent une part active dans les échanges
frontaliers. Dans la commune, de nombreux groupements s'activent dans des
activités de commerce ou dans l'artisanat.
La figure n° 15 renseigne plus sur l'utilisation du
crédit selon le sexe. Près de 70 % des femmes utilisent leurs
crédits dans les activités commerciales contre environ 20 % des
hommes. Par contre, les hommes investissent plus dans les activités
artisanales, l'achat de moto pour faire taxi et surtout dans la production de
l'huile de palme.
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
Photo 4 : Atelier d'un client de la CLCAM et du PADME
Cliché : ASSOGBA G., mai 2008.
La photo ci-dessus présente l'atelier d'un menuisier
rencontré lors des enquêtes de terrain. Ce dernier a obtenu au
cours du mois de mars 2008 deux crédits de 300 000f CFA l'un
auprès de la CLCAM et l'autre auprès du PADME. Les crédits
ont été demandés pour d'une part renforcer sa production
et d'autre part pour achat et stockage d'huile de palme. De ces dits, les
crédits lui ont permis d'acheter une moto qu'il a mise en circulant
comme Zemijan et prendre quelques bidons d'huile rouge.
Généralement le conducteur lui paye 8 000 f CFA par semaine et
ceci pour un contrat de dix huit (18) mois soit soixante-douze semaines
(72).
Les calculs ont révélé qu'au terme du
contrat le propriétaire reste largement bénéficiaire. Ce
client a avoué qu'avec la seule moto en circulation, il rembourse
régulièrement le crédit et participe au groupe de
tontines. Aussi, grâce à ces prêts, il renforce son atelier.
Cette stratégie qui consiste à acheter des motos pour le
Zemijan reste rentable lorsque le conducteur respecte le contrat ce
qui n'est pas toujours le cas. Cette pratique est très répandue
dans notre secteur d'étude.
Un tiers des recettes issues des crédits est
utilisé à des fins de consommation (31 %) sont destinés
à l'achat d'équipement tels que les motos ou les terrains, 19
%
à des dépenses de santé, 14 % pour des
frais de scolarité et 14 % pour des dépenses de
cérémonies. 19 % sont utilisés pour des dépenses
courantes en alimentation et 12 % dans la construction de l'habitat.
L'utilisation du crédit dans la consommation ne peut être
considérée comme un investissement non productif. Il permet aux
ménages de dégager une partie de leur revenu à des fins
directement productives et de répondre à des besoins urgents,
leur permettant ainsi de surmonter des périodes creuses.
6.1.2 Rôle des tontines dans la vie
socio-économique
Les tontines sont des associations financières
informelles auxquelles des personnes souscrivent régulièrement.
Sur les 86,97 % des enquêtés qui participent à un groupe de
tontine, 31 % d'entre eux utilisent les fonds pour les
cérémonies, 27 % dans les dépenses familiales courantes
(scolarisation des enfants, consommation, santé), 23 % dans la
construction et la réfection de l'habitation.
Seulement 12 % ont reconnu avoir investi les fonds dans une
activité génératrice de revenu. Par contre 5 % et 2 % des
enquêtés disent utiliser respectivement les fonds pour une mise en
gage (palmeraie ou terre cultivable), et d'achat de moyens de
déplacement.
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~ 75 ~
La figure 16 présente l'utilisation faite des fonds
ramassés au niveau des groupes de tontine.
Source : Enquête de terrain, janvier 2008
Figure 16 : Utilisations faites des
tontines
La tontine mutuelle a une part importante dans le financement
de la vie sociale et économique des populations. De plus elle est
représentée sur l'ensemble du territoire national ce qui permet
d'envisager ses fortes potentialités en matière de mobilisation
de l'épargne collective. Le rôle joué par le secteur
informel dans la mobilisation des ressources est très important. En
effet, les intervenants de ce secteur peuvent stimuler l'épargne en
offrant aux épargnants une rémunération supérieure
à celle proposée par les institutions financières
formelles. Cela tient à plusieurs raisons: des coûts
d'intermédiation plus faibles, une plus grande confiance du public dans
les institutions informelles, une plus grande facilité
d'accès.
De nos différentes observations, nous avons pu
constater que les tontines ont avant tout deux grandes vocations : la vocation
sociale et la vocation économique. Elles ne sont que l'une des
innombrables formes d'associations existantes, à côté des
associations de jeunes, des groupements de femmes ou les groupements villageois
qui fleurissent dans les villages et dans les quartiers de villes. Elles
permettent aux populations d'exprimer leur sens de solidarité. La
tontine privilégie le groupe par rapport à l'individu dont le
comportement était régi par les principes de vie communautaire
imposés par les moeurs et les coutumes.
Le ramassage s'effectue également lors des
cérémonies de baptême ou de décès. A titre
d'exemple lorsqu'un adhérent perd un proche parent, il obtient un
soutien financier qui l'aide à faire face aux dépenses
d'obsèques. Le flux financier généré par les
tontines est matérialisé comme suit :

Revenu à
Bénéfice
épargner
Cérémonie
Source de financement des tontines Destination des fonds issus
des tontines
Commerce
Tontine
Besoin
- Renouvellem ment capital nt capital
Fonds de commerce
Investissement

Source : Auteur, 2008

Figure 17 : Flux financier des tontines
Cette figure montre le flux financier des tontines. Il lie les
tontines à leurs usages et leurs différentes sources de
constitution. Ces tontines sont essentiellement l'argent qui échappe aux
banques.
Le flux financier est vraiment important pour le commerce
informel. Il s'agit du capital du commerce constitué des tontines d'une
part et d'autre part du fonds de leur renouvellement. Le commerce une fois
entrepris, sert également à donner de la tontine. Ces tontines ne
sont rien d'autres que le bénéfice des revendeurs et le revenu
des artisans. Il est donc réversible. C'est ce qui justifie le double
sens des flèches et l'importance de la masse monétaire. La
flèche peut-être également en double sens avec la
réalisation de certains investissements. On peut citer l'exemple d'un
prêt consenti pour la construction d'une maison mise en location et dont
la rente sera placée dans une tontine. Cette tontine une fois
ramassée, servira au remboursement de l'argent investi. Cette pratique
reste souvent secrète mais est très
fréquente.
Les cambistes sont un maillon fort dans le dispositif global
des échanges frontaliers. Ils évoluent dans le commerce de
l'argent : une activité apparemment lucrative. Mais leur
caractère illégal annihile toute volonté de se structurer
et de formaliser le secteur qui échappe, quasiment, au contrôle du
fisc et de la taxation municipale. Malgré le dynamisme incontestable
dont il se prévaut, c'est un secteur qui ne profite qu'aux agents qui
s'y activent.
6.2. EFFETS POSITIFS DES PRODUITS FINANCIERS
6.2.1 Effets sur le niveau de vie des
bénéficiaires
Parmi les enquêtés ayant accepté de nous
fournir des informations sur les effets du crédit sur leurs revenus, 72
% (figure 18) estiment que le crédit leur a permis d'augmenter leur
revenu. Par contre 21 % des clients n'ont pas ressenti de changement de leur
revenu après avoir bénéficié du crédit. Mais
7 % disent avoir connu de baisse de revenu. Selon ces derniers, cette situation
est due à la nature de l'activité financée et surtout
à des imprévus dont les cérémonies ou les cas de
maladie grave. Toutefois, en se basant sur les informations obtenues lors des
enquêtes, on peut affirmer que les effets des crédits sur la
situation socio- économique sont largement positifs.
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Source : Enquête de terrain, janvier 2008
Figure 18 : le crédit dans les
dépenses des ménages
D'après les informations obtenues lors de
l'enquête (voir figure n° 19), la première source de
remboursement du crédit avancée par les enquêtés,
est l'activité financée par ce crédit (64 % des
réponses obtenues). Il s'agit de l'utilisation des recettes issues de
l'activité financée. 18 % d'entre eux ont comme première
source de remboursement une autre activité, cela concerne en particulier
le revenu des artisans. 13 % disent avoir remboursé principalement
à partir des systèmes de tontines et 5 % à partir des
prêts auprès d'une proche.
L'utilisation du crédit dans la consommation permet
à certains bénéficiaires de crédit de
dégager une part de leur revenu pour des activités
génératrices de revenu, mais également de faire face
à des situations difficiles (problèmes de santé) ou
à des dépenses ponctuelles de grande ampleur
(cérémonies, frais de scolarité).
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Source : Enquête de terrain, janvier 2008
Figure 19 : Effets des crédits sur le
revenu
Les crédits ont assez d'effets sur le
développement de leurs activités génératrices de
revenus. Une grande majorité des enquêtés estime que le
crédit leur a permis de faire davantage de dépenses sociales pour
leur famille. L'obtention de ces crédits a aidé ces personnes
à subvenir aux dépenses d'alimentation, d'éducation, de
santé, ceci pour plus de la moitié d'entre eux. Il s'avère
que plus les clients prennent de crédits, plus ils peuvent faire de
dépenses pour leur famille. Le crédit participe non seulement
à l'amélioration des conditions de vie des ménages
à travers les dépenses familiales courantes, mais aussi à
travers des dépenses d'amélioration de l'habitat.
Les structures financières et particulièrement
les institutions de micro finance ont non seulement un impact positif au niveau
individuel pour les clients et leur famille, mais également sur la
communauté villageoise toute entière. Les crédits
permettent de créer de nouvelles activités économiques
dans les villages créant des richesses supplémentaires.
6.2.2. Les IMF et la polarisation financière dans
la commune d'Ifangni
Sur le plan socio-spatial, les impacts des structures
financières se traduisent par la polarisation des localités. En
effet, de par sa fonction de chef-lieu de commune, la ville d'Ifangni attire
les populations des villages et hameaux les plus éloignés. Ce
phénomène de polarisation est renforcé par l'existence de
nombreuses structures financières dont les institutions de micro finance
et les marchés de change. La dynamique des échanges frontaliers
constitue le véritable facteur de dynamisme des institutions de micro
finance en place. Cet espace frontalier fonctionne exclusivement grâce
aux échanges frontaliers. La figure 20 ci-dessous présente la
polarisation issue de la présence des structures financières dans
la commune d'Ifangni. Cette figure est élaborée à partir
des observations directes effectuées sur le terrain.
De son analyse, il ressort que dans cet espace
géographique, il existe des localités qui constituent des centres
polarisant. Elles sont marquées par l'absence de structures de micro
finance. Cette situation oblige les populations à s'orienter vers les
localités où elles pourront bénéficier des services
financiers de ces structures financières. Ainsi les localités
telles que : Ifangni, Tchaada et Banigbé sont les centres
polarisés.

Figure 20 : polarisation financières dans
la commune d'Ifangni
6.3. Problèmes
6.3.1. Faiblesses du secteur financier local
Les structures financières, quelles soient du secteur
formel ou informel, réalisent des performances très remarquables
dans la commune d'Ifangni. Mais plusieurs problèmes minent le secteur
financier local. Les méthodes de gestion des structures informelles ne
permettent pas d'apprécier efficacement leurs contributions au
développement local.
Les tontines et les banques informelles de change fonctionnent
dans un vide juridique. Pour les économistes, les systèmes de
tontines constituent une réponse efficace au problème de
pauvreté auquel font face les populations exclues des structures
financières formelles. Par contre, ils ne parviennent pas à
satisfaire les besoins de financement des activités économiques.
Les fonds sont plus utilisés dans les dépenses familiales que
dans les activités génératrices de revenus.
Les marchés de changes favorisent
considérablement les activités d'échanges commerciaux dans
l'espace frontalier. L'un des plus grands problèmes qui sévit
dans ce sous secteur financier est l'insécurité. Les cambriolages
sont très fréquents. Les marchés de changes sont soumis
à la variation des taux de changes entre le Naïra et le franc CFA.
De façon formelle, il n'y a pas de partenariat entre les acteurs du
secteur financier informel et les autres institutions de micro finance.
Toutefois les structures mutualistes constituent des banques de
dépôts. C'est le cas de la CLCAM qui abrite un nombre important de
compte d'épargne des groupes de tontines et des tontiniers.
Les institutions de micro finance qui interviennent dans notre
secteur d'étude, sont très peu impliquées dans le
financement de l'agriculture. Elles financent principalement les
activités commerciales et de plus, la majorité des crédits
octroyés par ces structures est orientée vers le commerce. Ces
structures financières sont en principe celles qui devraient être
les mieux adaptées pour répondre aux besoins financiers des
populations exclues des systèmes financiers classiques. Selon les
acteurs du secteur de la micro finance, plusieurs facteurs sont à la
base de la faible implication des institutions de micro finance dans le
financement des activités
agricoles.
En dehors de ces problèmes, d'autres reproches sont
adressées à ces structures financières : les
différés inadaptés au cycle des activités soumises
au financement et la réduction des montants sollicités, le manque
de suivi des activités des clients. Pour bon nombre des
enquêtés, les montants accordés par les IMF sont faibles.
Les institutions de micro finance se limitent à un soutien financier et
n'apportent pas l'accompagnement, le conseil, l'information voire la formation
susceptible d'aider à la réussite des initiatives. La frange de
la population la plus pauvre est exclue des services d'épargne et de
crédit. En effet, bien que les IMF affichent des objectifs
d'accessibilité élargie des pauvres aux services financiers,
aucune d'entre elle à notre avis ne mène des politiques de
ciblages volontaristes en faveur de cette catégorie.
6.3.2. Difficultés rencontrées par les
populations
Les activités économiques et
spécifiquement celles des initiatives locales telles que l'agriculture
présentent des risques importants, divers (climatique,
économique) souvent difficiles à maîtriser. A titre
d'exemple, on peut citer :
- le capital humain rural est souvent faiblement
développé : analphabétisme, faible niveau de
scolarisation, manque de capacité de gestion économique.
- Le détournement du crédit
vers des objectifs autres que ceux pour lesquels il est octroyé. Cette
situation réduit les possibilités de remboursement des
prêts ce qui se trouve à la base des impayés
enregistrés au niveau des caisses.
- La grande méfiance des populations
vis-à-vis des institutions de la micro finance. En effet 97,69 % des
producteurs agricoles ont une préférence pour les tontines
tournantes, 21 % ont peur de s'endetter et 15 % d'entre eux ont jugé les
taux d'intérêt élevés.
- L'éloignement des institutions de
micro finance, la majorité est concentrée au niveau du chef lieu
de commune ce qui limite l'accès de toutes les couches sociales aux
services financiers.
Les difficultés imputables aux populations sont
liées aux spécificités
caractérisant les conditions de vie de ces
dernières. L'absence ou insuffisance de garanties réelles est un
facteur qui limite l'accès aux services financiers.
Généralement les bénéficiaires de crédit
n'ont pas de garanties réelles formelles et satisfaisantes pour leur
dossier de crédit. Ils éprouvent d'énormes
difficultés à fournir les garanties financières et
matérielles exigées. Ces difficultés sont dues à la
complexité du régime foncier en milieu rural et à
l'extrême pauvreté.
Même si beaucoup de personnes reconnaissent l'importance
des prêts obtenus auprès des IMF dans la rentabilité de
leurs activités, ils sont nombreux à avoir de difficultés
pour rembourser les crédits. La figure 21 présente les sources de
remboursements des prêts. Elle montre que la majorité des
crédits sont remboursés grâce à l'activité
qu'ils financent (56 %). Une part d'entre eux est remboursée grâce
aux activités secondaires. Le recours aux groupes de tontines et proche
surtout en période de difficultés est très importante (39
%).
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Source : Enquête de terrain, janvier 2008
Figure 21 : Les sources de remboursements
des prêts
D'une façon générale, les
problèmes qui se posent en matière de financement du
développement local sont certes multiples et complexes, mais ils ne sont
ni inéluctables, ni insurmontables. Si les principes d'accès au
financement des structures bancaires posent de sérieux problèmes
à la majeure partie de la population, les systèmes financiers
décentralisés représentent un segment dans le secteur
financier local.
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