Chapitre III : Résultats, Interprétations
et discussions
1. Structure des populations 22
1.1. Distribution des fréquences de tailles 22
1.2. Comparaison des tailles moyennes 23
1.3. Séparation des sexes 23
2. Résultats de la croissance linéaire 25
2.1.1. Clé âge-longueur 25
2.1.2. Paramètres de croissance 27
2.2. Croissance par analyse de structures de taille 27
2.2.1. Estimation de la taille asymptotique (L8) 27
2.2.2. Estimation du coefficient de catabolisme (K) 29
2.2.3. Estimation du t0 30
3. Résultats de la croissance relative : 31
3.1. Relations biométriques 31
3.2. Relation taille-poids 31
3.3. Croissance pondérale 32
4. Discussion et comparaison des résultats 32
5. Indices d'exploitation 35
5.1. Coefficients de mortalités 35
5.2. Le taux d'exploitation (E) 37
5.3. Estimation de la taille de sélection 37
5.4. Estimation du niveau d'exploitation 39
5.4.1. Modèle du rendement relatif par recrue :
modèle de Beverton et Holt (1966) 39
5.4.2. Modèle de l'analyse des cohorte de Jones (1984)
fondée sur la longueur 42
5.4.3. Modèle prédictif de Thompson et Bell (1934)
fondé sur lalongueur : 45
Conclusion .48
a : Ordonnée à l'origine de la
droite y=bx+a. b : pente.
AVP : Analyse des Populations Virtuelles.
C. linguatula : Citharus
linguatula.
D. cuneata : Dicologlossa cuneata.
e : erreur standard.
FAO: Food and Agriculture Organization.
FISAT: FAO-ICLARM Stock Assessment Tools.
K : Coefficient de croissance.
Lc : taille de première capture.
Lmax : longueur du plus grand poisson mesuré dans notre
échantillon.
LS : longueur standard du poisson.
Lt : longueur du poisson au temps t. LT :
longueur totale du poisson.
L8 : longueur asymptotique.
MSE : production économique maximale
équilibrée.
MSY : production maximale
équilibrée. Ni cum : effectif cumulé.
r : coefficient de corrélation.
S2 : variance.
SA : situation actuelle.
t : âge de poisson.
tc : âge de premier capture.
t0 : âge théorique du poisson
où la longueur est supposée nulle.
WT : poids total du poisson.
Wt : poids du poisson au temps t.
Ô' : vitesse de croissance.
Ô'moy : vitesse moyenne de croissance.
å : écart réduit.
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Introduction
Dès les temps les plus reculés, la pêche a
été une source majeure de nourriture pour l'humanité,
assurant un emploi et des avantages économiques à ceux qui la
pratiquaient (FAO, 1995). La gestion des populations halieutiques est devenue
un enjeu crucial tant sur le plan biologique (conservation des espèces)
qu'économique (préservation de l'activité de
pêche).
Par leur 1200 Km de côtes, les eaux algériennes
recèlent une variété de ressources halieutiques, cependant
avec un plateau continental étroit et l'enrichissement des connaissances
dans le domaine de la pêche le terme de « surexploitation »
tend à remplacer la notion de « ressources inépuisables
». Pour lutter contre l'épuisement des richesses aquatiques une
parfaite connaissance de la dynamique des populations est primordiale afin de
mettre en place un plan de gestion rationnelle des stocks.
En Algérie, l'ordre des pleuronectiformes est
représenté par vingt-cinq espèces appartenant à
cinq familles différentes. Malgré cette diversité, ces
espèces sont classées dans un seul groupe « soles »
dans les statistiques de pêche officielles. Cependant, à
l'exception des rares travaux (Rousset et Marinaro, 1983 ; Alili, 1988 ;
Ouabadi, 1991) peu d'études ont été consacrées
à ce groupe.
Dans cette perspective, il nous a été
proposé de contribuer à l'étude de la croissance et
l'exploitation de deux espèces de poissons plats pleuronectiformes des
eaux algériennes : Citharus linguatula (Linnaeus, 1758) et
Dicologlossa cuneata (Moreaux, 1881).
Le présent travail comporte :
La détermination des éléments de base de
la dynamique des populations, la croissance et les mortalités
(mortalité totale, naturelle et par pêche), ainsi qu'une
estimation du taux d'exploitation qui donnera un aperçu
général de l'état du stock ;
Une étude de l'exploitation par trois modèles :
Le rendement relatif par recrue Beverton (1966).
Le modèle rétrospectif de Jones (1984) «
analyse de cohorte fondée sur la longueur »
Le modèle prédictif de Thompson et Bell (1934),
basé sur les longueurs. Il permet en simulant les variations de l'effort
de pêche d'analyser son impact sur le stock de ces deux
espèces.
2
Les poissons plats possèdent un flanc oculifère
coloré, avec deux yeux, et un flanc aveugle presque toujours incolore.
Cette organisation bien spéciale n'est à l'origine pas
très différente de celle des autres poissons osseux. En effet,
à la naissance, la larve pélagique a un aspect normal,
symétrique avec un oeil sur chacun de ses côtés.
Après une période plus ou moins longue selon les espèces
(d'environ 1 mois jusqu'à une année) elle subit une
métamorphose. Celle-ci se traduit par la migration d'un oeil qui passe
du flanc sur lequel le poisson se couche sur celui tourné vers la
surface. De plus une narine se déplace également ; la bouche se
modifie et les pigments ne se développent que sur la face
oculifère. L'alevin cesse alors de flotter en pleine eau pour aller
vivre sur le fond.
Selon les familles, les yeux sont soit sur le
côté droit (Pleuronectidés, Soleidés), soit sur le
côté gauche (Scophtalmidés, Bothidés,
Cynoglossidés). Il existe toute fois des individus dits «
inversés », c'est-à-dire dont l'oeil a émigré
sur le mauvais côté (Quéro et Vayne, 1997).
1. Systématique
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