Section II : La littérature empirique.
Dans cette seconde partie, on va essayer de mettre en
évidence l'existence de certaines variables explicatives du niveau
d'endettement ainsi que les relations et les prédictions
présumées dans la première partie.
II.1. La variable endettement :
On va utiliser des indicateurs différents de
l'endettement :
Dettes financières à long terme =
Dettes non financières à long terme =
Dettes financières à court terme =
Dettes non financières à court terme =
DFlt : Dette financière à
long terme.
DNFlt : Dette non financière
à long terme.
DFct : Dette financière à
court terme.
DNFct : Dette non financière
à court terme.
Tableau 6 : Tableau explicatif des variables
dépendants :
Variables dépendantes
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Mesures
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Auteurs de références
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Ratios d'endettement (valeur comptable)
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Flannery et Rangan (2004)
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Ratio d'endettement
(valeur marchande)
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Taggart (1977) et Marsh (1982) et Titman et Wessels (1988).
Flannery et Rangan (2004), Hovakimian et al (2001), Hovakimian (2003), Fama et
French (2002) et Welch (2004), Grullon et Kanatas (2001)
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Tableau 7: Autres mesures du ratio
d'endettement.
Ratio d'endettement
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Auteurs
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1/
2/
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Bourdieu, Colin-Sédillot (1993)
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1/
2/
3/
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Biais, Hillion et Malécot (1995)
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1/
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Kremp, Stöss et Gerdesmeier (1999) et Kremp et Stöss
(2001)
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1/
2/
3/
4/
5/
6/
|
Carpentier et Suret (1999)
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II.2. Les variables explicatives de
l'endettement :
II.2.1. La taille :
L'existence d'une hiérarchie du financement est
confirmée par l'observation des relations négatives entre
l'endettement et la taille des entreprises. Dans le cadre de la théorie
du financement hiérarchisé, la taille des entreprises doit jouer
négativement sur l'endettement des entreprises. En raison d'une
meilleure connaissance par les investisseurs, les grandes entreprises font face
à moins de problèmes de sélection adverse et peuvent
émettre plus facilement des titres du capital que les petites
entreprises pour lesquelles ces problèmes sont plus
sévères. Dans ce cas, l'intensité de la relation doit
être plus forte pour les petites entreprises [Frank et Goyal 2005)].
Néanmoins une approche fondée sur les
asymétries d'information peut conduire à supposer une relation
négative entre la taille et l'endettement. Il se peut, comme le note
Rajan et Zingales 1995, que la taille serve une mesure inverse de l'information
obtenue par les investisseurs externes. Toutefois, ils n'observent pas que les
grandes entreprises émettent plus de titres sensibles aux
asymétries d'information.
De plus, la relation négative entre la taille et
l'endettement reste spécifique en Allemagne. Kremp et al. 1999 notent
également l'importance du financement bancaire pour les entreprises de
petites tailles en Allemagne. Les caractéristiques du droit de la
faillite et du système de la banque principale allemand offrent une
explication à l'exception allemande qui ne repose pas sur les
asymétries d'information avec tous les investisseurs externes.
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