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Diversification des exportations au Bénin : Outils de mesure, déterminants et impact sur la croissance.

( Télécharger le fichier original )
par Bignon S. BATONON
UAC/ENEAM - DTS 2007
  

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2-3- Partenaires commerciaux à l'exportation.

Les principaux clients du Bénin ont varié durant la période de 1960 à 2002. Dans les années 60, le Bénin exportait vers les pays comme la France, l'Italie, les Pays-Bas, l'Allemagne et le royaume Uni. Les années 80 ont vu par ailleurs les Etats-Unis, le Taiwan, le Portugal et le Singapour devenir les principaux clients du Bénin.

Entre 1992 et 1999, le Brésil a occupé la première place des clients du Bénin avec 16,4% des produits exportés, suivi du Maroc à 7,2% et du Nigeria.

A partir de 2000, le premier principal client du Bénin est l'Inde avec 31,5% des exportations totales en 2000 et respectivement 29,9% et 17,6% en 2001 et en 2002. La part des exportations vers les pays de la sous région reste encore très faible.

L'analyse par zone économique nous donne les partenaires commerciaux

suivants :

- Dans la zone UEMOA, il est noté une hausse du niveau des échanges. Les échanges du Bénin à destination de cette zone sont passés d'une valeur de 13,2 milliards en 2003 à 21,9 milliards en 2004, soit un accroissement de 39,7%. Le Niger vient en tête suivi du Togo, du Mali, du Burkina - Faso et du Sénégal.

- Dans la zone CEDEAO, la même tendance est observée. En effet, le

niveau des échanges au cours de l'année 2004 a augmenté de 9,4 milliards
comparativement à son niveau en 2003 où il était de 20,5 milliards de FCFA. Les
trois premiers clients sont dans l'ordre d'importance, le Niger, le Nigeria et le Togo.
- Dans l'Union Européenne, on observe une tendance contraire à celle
qui est observée dans la sous région. Il y a une baisse des exportations vers cette
zone économique entre 2003 et 2004 (de 17,8 milliards à 12,4milliards de FCFA).

Les principaux clients sont le Portugal, l'Italie, le Danemark, la France et le Royaume-Uni.4

2.4- Evolution et obstacles de la diversification des exportations au Bénin

a- Evolution de la diversification des exportations

Très tôt branchés sur le commerce international (dès le XVIIe siècle), les entités territoriales du midi et du septentrion de la future colonie du Dahomey, le Dahomey et le Bénin, ont de tout temps participé aux échanges mondiaux. La structure des exportations d'un pays renseigne sur la composition des produits vendus à l'étranger, sur la répartition géographique des clients et sur le niveau de développement atteint par une économie ainsi que sur les orientations commerciales du pays.

Le présent paragraphe entend étudier, l'évolution de la structure des exportations du Dahomey- Bénin pour y repérer et expliquer les changements et les permanences au regard des contraintes du marché extérieur et de la politique nationale. A l'image du commerce extérieur du pays, l'exportation du Bénin est extravertie et basée sur les produits d'une seule culture de rente : hier le palmier à huile (1890-1975), aujourd'hui le coton (depuis les années 80). Sauf l'exception que représente la présence du pétrole dans nos exportations au cours des années 80 et début 90, l'essentiel des produits exportés sont d'origine agricole et ces matières premières ne subissent qu'une semi- transformation locale visant à rendre leur transport vers l'extérieur plus aisé ; ceci explique l'atrophie du secteur industriel principalement caractérisé, depuis la colonisation (1894), par des huileries et des usines d'égrenage à faible valeur ajoutée. A partir de 1937, sa structure était devenue presque stationnaire avant de connaître une remontée après la seconde guerre mondiale en raison de la croissance exceptionnelle des besoins en provenance du Dahomey (huile de palme, coton, arachide, café, autres). Du fait des effets de la guerre, le volume des exportations quant à lui avait atteint le pic en 1936

4 Source : Rapport 2004 sur le commerce extérieur

malgré une croissance entrecoupée par des baisses liées non seulement aux aléas climatiques mais aussi aux crises économiques. Durant la période coloniale, le Dahomey s'était spécialisé dans la fourniture des produits de palmiers à huile au sein de l'ensemble de l'AOF. Ces produits constituèrent durant toute cette période et même au-delà, entre 83% et 90% du total des exportations. Les 10% ou 15% restants étaient constitués de produits d'appoints à savoir : arachide, coprah, coton, kapok, ricin, karité et café. Avec le pétrole brut à partir de 1983, les exportations ont dépassé 200 000 tonnes avant de revenir à leur niveau habituel entre 1983 et 1993 suite à la crise économique de 1989. C'est avec la dévaluation du franc CFA intervenue le 11 janvier 1994 que les quantités exportées ont connu une remontée pour atteindre un niveau légèrement inférieur à celui des années 1983- 1988.

Par ailleurs, au titre des changements, il y a la substitution des huiles de palme par le coton, la réduction de la gamme des produits exportés et la réexportation de certains produits importés. A la différence des Pays émergents d'Asie, qui à la faveur de la mondialisation sont devenus des exportateurs de biens manufacturés et de services, la structure des exportations du Bénin obéit toujours au schéma classique défini par la Division Internationale de Travail (DIT) au XIXe siècle, à savoir la spécialisation des nations d'Outre- mer dans la fourniture d'un ou de deux produits bruts du secteur primaire au commerce international tandis que l'Occident ( y compris les Etats-Unis) garde le monopole de l'usine, de la finance et du laboratoire ( recherche scientifique) à l'échelle mondiale. En 1993, les exportations avaient connu une baisse en valeur de 37,2% par rapport à 1932. La valeur globale des exportations à partir de 1960 a connu une évolution entrecoupée par des chutes avec néanmoins, une structure à la hausse au cours des années 1960- 1998. Sur cette même période, les exportations ont amorcé une chute à partir de 1986 et ont atteint le niveau le plus bas en 1992 avant de connaître une reprise jusqu'en 2001. Quant aux quantités exportées, elles restent inférieures à 200 000 tonnes sur toute la période de 1960-1982.

Le Bénin exporte aussi de l'arachide quoique de qualité médiocre, mais qui n'est pas très compétitif sur le marché mondial. Ces dernières cinq (05) années, le coton représentait plus de 85.5%5 des exportations agricoles, et 78% des exportations totales du pays. Le Bénin a recommencé à exporter de l'huile de palmier, de noix de cajou et un petit peu de beurre de karité. Il tente aussi une promotion du manioc, du maïs, de fruits divers mais aussi des productions maraîchères, qui sont depuis longtemps déjà très autoconsommées tandis que les exportations de crevettes de lagunes sont en train de monter. Le Bénin exporte également du poisson séché ou fumé. Les mesures visant la diversification de l'économie béninoise se poursuivent et elles portent sur la promotion des filières comme l'anacarde, le karité, l'ananas, le manioc et l'igname.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld