2.2.1.2 Contribution
actuelle des éleveurs sédentaires pour l'entretien des pmh
D'une manière générale, les
éleveurs de la commune de Djibo cotisent pour les réparations des
Pmh, même si le niveau de cette contribution reste mitigé.
Aussi, cette contribution est-elle à relativiser car
bien d'éleveurs participent en nature et non en espèce. Nos
enquêtes ont révélé que dans la commune de Djibo, le
niveau actuel de la contribution financière des éleveurs se
présente selon le tableau suivant :
Tableau 6: Niveau de
contribution des éleveurs sédentaires
Niveau de contribution annuelle en FCFA
|
Nombre d'éleveurs
|
Pourcentage
(%)
|
0
|
10
|
20
|
1000
|
18
|
35
|
2500
|
20
|
40
|
6000
|
3
|
5
|
Total
|
51
|
100
|
Source: Travaux de l'étudiant, stage
d'analyse diagnostic, juillet 2007
Sur les cinquante un (51) éleveurs
enquêtés, il ressort que:
§ 20 % affirment éprouver de véritables
difficultés à payer leurs cotisations au titre de l'entretien des
Pmh. En effet, parmi ce groupe d'éleveurs, certains par manque de
confiance aux gestionnaires des Pmh ont décidé de ne plus
cotiser. D'autres par contre préfèrent payer leurs cotisations en
nature (céréales) ce qui engendre des problèmes de
gestion ;
§ 35% attestent vouloir s'acquitter de leurs cotisations
s'élevant à 1000 FCFA par mois suivant des modalités de
paiement à crédit ou à tempérament ;
§ 40% déclarent payer régulièrement
leurs cotisations de 2 500FCFA l'an et affirment avoir toute confiance aux
gestionnaires des Pmh ;
§ 5% des éleveurs enquêtés disent
payer 6000 FCFA l'an à raison de 500 FCFA le mois.
De l'analyse des résultats, il ressort que près
de 55% des éleveurs ne s'acquittent pas convenablement de leurs frais
de participation à la gestion des Pmh. Le niveau donc des contributions
actuelles est loin d'assurer un entretien adéquat des Pmh.
2.2.1.3 Contribution
actuelle des éleveurs transhumants pour l'entretien des pmh
Parmi les éleveurs enquêtés, 55% attestent
que ceux qui quittent vers novembre ne contribuent pas car disent-ils les
cotisations sont fixées en début d'année au moment
où ils sont absents. Ils ne reviennent qu'à la faveur des
premières pluies.
Même si ces éleveurs ont des attaches, ces
derniers, souvent propriétaires de troupeaux, sont réticents au
paiement.45% des enquêtés disent que ces éleveurs qui se
déplacent avant les cotisations payent grâce aux cotisations des
parents restés sur place. Cette cotisation est de 500 FCFA par troupeau
et par an.
Quant aux transhumants qui viennent d'autres contrées,
leurs contributions se situeraient entre 500 et 1 000 FCFA pour une
durée de 1 à 5 mois. On constate également que le niveau
de contribution des transhumants est très faible et ne peut pas assurer
l'entretien des Pmh.
L'analyse des différentes variables indiquent que:
v Plus de 50% des Pmh ont au moins 10 ans d'existence, ce qui
signifie qu'il faudrait mobiliser suffisamment de ressources financières
pour assurer l'entretien de ces Pmh.
Dans le groupe des éleveurs sédentaires on a une
catégorie d'éleveurs qui contribue financièrement et une
autre catégorie qui contribue plutôt en nature (apport en
céréales). Aussi, cette contribution en nature fait-elle l'objet
de détournement par les gestionnaires des Pmh.
v Dans la catégorie des éleveurs qui
contribuent financièrement, le niveau de contribution par éleveur
est inférieur à 7 500 F CFA donc insignifiant pour
entretenir une Pmh. La plupart des apports en nature (céréales)
sont purement détournés par les gestionnaires des Pmh ;
v L'essentiel des éleveurs transhumants ne contribue
pas et ceux qui cotisent donnent des montants en deçà du montant
moyen annuel fixé pour assurer l'entretien d'une Pmh.
D'une manière générale les contributions
financières apportées par les éleveurs sédentaires
et transhumants pour assurer l'entretien des Pmh sont nettement
inférieures au coût d'entretien moyen annuel qui est de 7 500
FCFA.
Au regard des différentes contributions actuelles
apportées par les éleveurs et vu le niveau de forfait
proposé par l'union des éleveurs (7 500 FCFA) pour garantir la
pérennité des Pmh, l'hypothèse N°1
selon laquelle «le niveau de la contribution financière
actuelle des éleveurs ne permet pas d'assurer l'entretien des
Pmh» est donc confirmée.
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