2.2. PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
Dans cette partie nous présenterons :
v Le niveau de la contribution financière actuelle des
éleveurs pour l'entretien des Pmh ;
v Les systèmes d'élevage pratiqués dans la
commune de Djibo et leurs impacts sur les pmh ;
v Enfin, nous apprécierons l'efficacité des
structures de gestion des Pmh.
2.2.1 Niveau de la contribution
actuelle des éleveurs pour l'entretien des Pmh
L'appréciation de la contribution financière
actuelle des éleveurs pour l'entretien des Pmh, se fera à travers
les éléments suivants:
· le coût d'entretien moyen annuel d'une
Pmh ;
· la contribution actuelle des éleveurs
sédentaires et transhumants.
2.2.1.1 Coût
d'entretien moyen annuel d'une Pmh
La durabilité des Pmh dépend largement de leur
entretien régulier, du renouvellement des pièces
défaillantes et surtout du bon fonctionnement des structures
chargées de leur gestion. Pour ce faire, l'Union des éleveurs a
convenu que pour assurer l'entretien, le renouvellement des équipements
et les frais liés au fonctionnement des structures de gestion des Pmh,
il faut une cotisation annuelle de 7 500 FCFA pour chaque éleveur
membre et quelle que soit la taille de son troupeau. En effet, ce montant
représente tous les frais qui contribuent à garantir la
pérennité des ouvrages hydrauliques, notamment les Pmh et qui a
été un consensus général pour tous les
éleveurs membres de l'union.
De nos investigations auprès des membres des AUE (102),
des anciens gestionnaires des comités des points d'eau (85), il ressort
que :
- l'entretien d'une Pmh âgée de 1 à 5 ans
coûterait cinquante mille (50 000) francs CFA par an;
- l'entretien d'une Pmh âgée de 5 à 10 ans
coûterait soixante quinze mille (75 000) francs CFA par an;
- l'entretien d'une Pmh de plus de 10 ans coûterait cent
cinquante mille (150 000) francs CFA par an.
Par ailleurs, dans la commune de Djibo, plus de 50% des Pmh
ont au moins 10 ans d'existence. Quant à la réhabilitation d'une
Pmh, elle couterait 300 000 FCFA.
Toujours selon les membres des AUE, les anciens gestionnaires
des points d'eau et les artisans réparateurs des pmh, les produits issus
de la vente d'eau de 2002 à 2006 se présentent de la façon
suivante (tableau 5) :
Tableau 5: Situation des
produits issus de la vente d'eau de 2002 à 2006
de l'étudiant Années
|
Produits issus de la vente d'eau (F CFA)
|
Nombre de villages
|
Nombre de pmh
|
2002
|
1 395 000
|
20
|
93
|
2003
|
1 062 500
|
20
|
85
|
2004
|
1 134 000
|
22
|
81
|
2005
|
780 000
|
22
|
78
|
2006
|
1 140 000
|
22
|
76
|
Source: Travaux, stage d'analyse diagnostic,
juin-Aout 2007
Les produits de la vente d'eau proviennent des ménages,
des activités de maçonnerie, et enfin, des activités
pastorales dont la contribution, aux dires des anciens gestionnaires des pmh,
serait de l'ordre de 80%.
Figure 2 : Les produits
issus de la vente de l'eau
Source: Travaux de l'étudiant, stage
d'analyse diagnostic, juin-Aout 2007
On constate qu'en dehors de la première année
qui correspond à l'année 2002, où le montant est
substantiel, les quatre dernières années ont connu une
évolution en dent de scie.
Figure 3 : Evolution du
nombre de pmh 2002 - 2006
Source: Travaux de l'étudiant,
stage d'analyse diagnostic, juin-Aout 2007
Chaque année le nombre de pmh décroît, en
revanche à partir de 2004, le nombre de villages s'est accru pour rester
stationnaire jusqu'à l'année 2006. Pour ce qui est de la
décroissance du nombre des pmh, ceci s'explique par l'insuffisance des
ressources financières pour assurer leur maintenance. La commune de
Djibo compte aujourd'hui 51 197 habitants pour 76 pmh fonctionnelles, soit
une pmh pour 674 personnes alors que le ratio en vigueur est de 300 personnes
pour une pmh.
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