Section IV : E.A.C.C.E
I-
L'établissement autonome de contrôle et de coordination des
exportations :
La
qualité des produits à l'exportation occupe une place de choix
dans la politique économique des pays qui ont prôné la
promotion de leurs exportations et recherchent un maximum de
compétitivité dans les différents marchés
importateurs.
Le
Maroc, conscient de l'impact de ce paramètre qualitatif, s'est
doté de organes de contrôle technique à l'exportation
à l'instar des pays exportateurs.
En
effet, les exigences qualitatives grandissantes, les services draconiens de
contrôle de la qualité des pays importateurs et le fonctionnement
des normes techniques internationales font que les marchés mondiaux ne
sont désormais accessibles qu'aux pays capables de discipliner leurs
exportations et d'adapter leurs produits aux standards mondiaux, tant par leur
qualité que par leur présentation.
C'est
par ce biais que le Maroc parviendra à toucher une clientèle plus
large, attirées par la certitude de retrouver des produits
homogènes. Constants dans le temps et de qualité
contrôlée.
Par
ailleurs, le protectionnisme croissant de la communauté
européenne et la complexité de sa réglementation
confèrent un rôle capital à la mission de coordination. Il
s'agit pour l'établissement autonome de contrôle et de
coordination des exportations (EACCE) d'agir dans un cadre organisé
permettant la régulation quantitative de l'offre Marocaine de
manière à prévenir les incidences néfastes des prix
de référence communautaires, en particulier l'application de
taxes compensatoires dommageables à l'intérêt des
exportateurs marocains.
Pour
accomplir pleinement sa mission et pour donner au contrôle technique
toute l'efficacité qu'exigent les intérêts de l'exportation
marocaine. L'E.A.C.C.E a opté pour une structure
décentralisée qui se rapproche le plus possible des zones de
production et d'exportation. Son action s'est développée
simultanément dans les cinq secteurs suivants :
1-Etude
de la production Marocaine et des marchés étrangers.
2-Normalisation
des produits et des emballages destinés à l'exportation.
3-Contrôle
qualitatif à l'exportation.
4-Action
à l'extérieur en faveur des produits du Maroc (coordination).
II- Contrôle à l'exportation :
Graphe-26 :
Le contrôle phytosanitaire à l'exportation
s'opère à trois niveaux :
1-
aux points de sorties (ports, aéroports et frontières
terrestres). L'exportateur formule une demande de certificat phytosanitaire
auprès du service de la protection des végétaux qui
procède à l'inspection de la marchandise et délivre un CP
si l'état da la marchandise est conforme aux exigences des pays
destinataires.
2-
au niveau des stations de conditionnement pour les camions et les containers.
Au moment du conditionnement, le contrôleur effectue l'inspection et
délivre un CP. Aussi L' E.A.C.C.E a pour dimension
internationale : Graphe-27 :
Une
accréditation par l'UE pour le contrôle des produits alimentaires
destinés à l'exportation.
Une
présence au sein des organisations internationales de normalisation
(CODEX- ONU- ISO).
Des
relations étroites avec les organismes de contrôle similaires dans
les principaux pays de destination (France : DGCCRF- Allemagne : BLE-
USA : FDA).
Des
relations d'échange d'information avec les principales organisations
professionnelles (FRESHFEL- CLAM- CSIF).
L'Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations
lors de son Conseil d'Administration le 15 Février 2002.
Cette
réunion a été l'occasion pour l'ensemble des
Administrateurs de converger autour d'une vision commune qui va dans le sens de
la valorisation des produits exportés.
Ainsi,
des résolutions concernant l'autocontrôle, la coordination et la
promotion des exportations marocaines ont été unanimement
retenues.
La
première résolution consiste à alléger le
contrôle systématique effectué par l'E.A.C.C.E au profit
des entreprises qui auraient mis en place un système interne de
maîtrise de la qualité. Cette initiative permettra de
responsabiliser les opérateurs, et de rendre l'intervention de
l'Etablissement moindre et plus ciblée. Un amendement des textes
législatifs viendra consacrer cette volonté.
La
seconde résolution concerne la clarification de la mission de
coordination par la mise en place d'un support juridique lui permettant
d'être exercée avec plus d'efficacité et de transparence.
Ceci est de nature à permettre à cette mission d'assurer
pleinement son rôle de cadre de gestion concertée et valorisante
des exportations alimentaires.
La
troisième résolution consiste à créer une culture
de compétition entre les opérateurs du secteur aussi bien sur les
plans de l'amélioration permanente de la qualité des produits
exportés que de la réalisation de meilleurs résultats
commerciaux.
Cet
objectif se matérialisera par le décernement d'une distinction
annuelle au profit des meilleures entreprises des différentes branches
de l'alimentaire. Des critères objectifs et quantifiables seront
à la base de la sélection desdites entreprises.
Trois
dispositions qui répondent aux attentes et aspirations des
opérateurs du secteur et qui sont de nature à renforcer l'image
que l'E.A.C.C.E s'efforce de véhiculer : un service public de
proximité25(*).
* 25 -L'E.A.C.C.E
|