Académie de Montpellier Université
de Perpignan
Faculté de droit et des sciences
économiques
Faculté internationale des droits d'Afrique
francophone
Centre d'étude et de recherche juridique sur
les espaces méditerranéens
( U.P.R.E.S-E A.1942)
Diplôme d'Etudes Supérieures
Spécialisées
En Droit des Affaires
ETUDE sur:
La
Rapport de stage préparé et soutenu
par
Mr LAKHOUIDAM Rachid
Maître de stage : Monsieur HENRIOT
Christophe
2003-2004
Au terme de ce travail, je souhaite exprimer
mes sincères remerciements à mon directeur de recherche,
M. HENRIOT Christophe Qui, malgré ses multiples obligations, a bien
voulu me faire bénéficier de ses orientations et de son
encadrement.
Qu'il me soit permis de remercier vivement
Messieurs les membres du jury, pour l'honneur qu'ils m'accordent en acceptant
de juger ce travail. Je tiens également à remercier vivement le
Doyen M. François Paul BLANC, les responsables, les enseignants
du D.E.S.S Droit des Affaires qui n'ont épargné aucun effort
pour m'aider, de près ou de loin, dans la réalisation de ce
travail.
Je tiens également à remercier
:
· M. N'GUYEN FABIEN pour ses
remarques et critiques pertinentes;
· M. AOUF Abdelatif de
l'Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations
à Perpignan;
· Particulièrement aux personnels
du service commercial : Mme T.COZZO , Mlle R.BOUCHAREL, Messieurs :
J.GRéGORY, JJ.PENAUD, A.PICHARD, C.BONAMASSA, D.PUJOL, H.SCHMITT,
O.MANTELATO, L.ROELSTRAETE,Y.PORTAL.
Que tous ceux qui m'ont assisté dans la
réalisation de ce travail trouvent ici l'expression de ma
gratitude.
24 JUIN
2004- R.LAKHOUIDAM
Sommaire
CHAPITRE
INTRODUCTIF............................................5
Section I- Présentation de la
Société........................................................7
I- Le Groupe POMONA
« Historique »...................................................7
II- Le groupe POMONA
Aujourd'hui.......................................................8
III - POMON- IMPORT au Marché International
Saint Charles.....................9
Section II - Informations sur le dossier Agricole
Marocain.......................19
I- DONNEES
SPECIFIQUES...............................................................19
II- Régions du Royaume du
Maroc.......................................................20
III-
Irrigation.....................................................................................21
VI- Les données
Socio-économiques....................................................22
CHAPITRE I : Les
Agrumes............................................24
SECTION 1- La
Production......................................................................25
SECTION 2-
L'exportation......................................................................28
SECTION 3- Description de la filière exportation
des agrumes.................33
SECTION 4- Les perspectives d'avenir
...................................................39
SECTION 5- Synthèse et conclusion
..................................................... 41
II CHAPITRE: Les
Primeurs...........................................43
SECTION 1- Des productions en fort
développement.............................. 44
SECTION 2- Etude d'une régions de
production « Atouts de la zone du
HAOUZ »................................................................................................59
SECTION 3-
Exportation.........................................................................63
SECTION 4-
E.A.C.C.E.............................................................................68
SECTIION 5- Filière producteurs et producteurs
exportateurs de
légumes................................................................................................71
CHAPITRE III : Fruits
Divers...........................................81
SECTION 1- La Production-
Exportation..................................................82
SECTION 2- Description de la filière Exportation
des Fruits.................... 92
SECTION 3- Caractéristiques de la campagne
2003/2004 ......................97
CONCLUSION......................................................................99
Glossaire.............................................................................103
Bibliographie.......................................................................104
Table des
matières..............................................................105
Annexes..............................................................................108
CHAPITRE INTRODUCTIF
Le DESS de droit des affaires ayant pour but de former et
d'orienter les étudiants qui le préparent vers des
carrières professionnelles. Intéressé moi-même par
le domaine de l'import-export, le choix d'effectuer mon stage obligatoire dans
la société POMONA import s'est fait naturellement. Pour moi, il
consistait de confronter toutes les connaissances théoriques et
méthodologiques engagées pendant tout mon cursus universitaire
à la réalité de la pratique juridique et commerciale.
Ce rapport est le fruit d'un stage d'un mois et demi au sein
de la société POMONA Import Perpignan. Cette
société est spécialisée dans l'import export
négoce en gros et vente à la commission de fruits et
légumes.
Ma mission au sein de POMONA Import m'a été
confiée lors de mon deuxième entretien le 27 mars 2004 avec
monsieur le Directeur.
Mon stage était organisé sur des points
déterminés d'avance par mon encadrant dont le but est de
réaliser une étude sur la filière de production
-exportation des fruits et légumes du Maroc, afin de développer
et d'entretenir les relations de la société avec ses fournisseurs
marocains.
Notre planning s'est déterminé comme
suit :
1- Semaine d'intégration dans l'entreprise :
découverte de la société et de ses métiers (Mon
intégration dans la société a d'abord consisté en
une connaissance de ces différents services).
2- Description de la production marocaine de fruits et
légumes. Détermination des bassins de production : types de
produits (variétés et calendriers de production), importance des
zones (rendements cultures et/ou tonnages), valorisation ressources naturelles
(sols, irrigation,...),.... Visualisation générale avec carte
géographique.
3- Description de la filière exportation de Fruits et
Légumes du Maroc. Typologie des agents et opérateurs
économiques de la filière = réseaux de commercialisation,
coopératives, regroupements de groupes,.... Présentation de
l'opérateur, fonctionnement, potentialités, tonnages,
clientèle,.... Visualisation générale des réseaux
sur un organigramme.
4- Etude de cas : conditions d'exportation d'une zone
d'expédition. Production : systèmes de production (terre,
capital, travail). Logistique. Suivi technique : conditionnement
(potentialités et capacités pour marques,...). Suivi
Qualité = traçabilité,...
Mon travail s'est focalisé sur l'étude
de la filière de production-exportation des fruits et légumes du
maroc. Il consiste à savoir qui produit, quoi, comment, et quand, afin
d'identifier le réseau de commercialisation des fruits et
légumes.
Ceci dit, il nous paraît important de rappeler
que nous avons choisi de scinder notre rapport en trois chapitres. Dans
le premier chapitre on évoquera les agrumes au Maroc. Le deuxième
chapitre, il sera question des primeurs. Le troisième chapitre est
consacré aux divers fruits.
Ce rapport présente les résultats de mon
travail complétés par une synthèse bibliographique sur le
groupe POMONA, avec des informations sur le secteur agricole
Marocain.
Section I- Présentation de
l'établissement:
Créé en 1912, le groupe POMONA a su diversifier
ses activités et saisir des opportunités sur de nouveaux
marchés pour occuper de nos jours une place reconnue dans l'univers de
l'agroalimentaire.
I- Le groupe POMONA «
Historique »
Quelques dates clés dans la vie de POMONA :
· 1912 Création par Max
Monnot de la société MONNOT & Cie : activité
d'importation de bananes et d'agrumes.
· 1928 Henri DEWAVRIN devient
actionnaire. Le siège social s'implante au 21, rue du Pont Neuf à
Paris. L'entreprise est leader en France dans le commerce de gros de fruits et
légumes.
· 1941 Changement de nom : le
groupe " POMONA " est créé.
· 1962 Diversification du
groupe : Démarrage de l'activité distribution de produits de la
mer frais.
· 1965 Diversification du
groupe : Démarrage de l'activité distribution de produits
surgelés et frais.
· 1980 Obtention du
mètre d'or de l'institut Français du merchandising.
· 1983 Diversification du
groupe : Démarrage de l'activité prestation de services
logistiques " surgelés " qui sera suivi en 1989 par le lancement de la
prestation de services logistiques " fruits et légumes " puis en 1995
par celle des " produits de la mer frais ".
· 1985 Diversification du
groupe: Démarrage de l'activité transformation et distribution de
légumes frais prêts à l'emploi sous la marque
« Les Crudettes ».
· 1990 Implantation de Pomona
en Espagne sous l'enseigne "Bargosa".
· 1992 Certification : Pomona
obtient la première certification française ISO 9002 pour une
usine de fabrication de légumes frais prêts à l'emploi
(4ème gamme).
· 1994 Diversification du
groupe : Démarrage de l'activité de mareyage et de filetage de
poissons.
· 1994 Certification : Pomona
obtient la première certification française ISO 9002
pour une mûrisserie de bananes.
· 1996 Certification :
L'activité distribution de produits surgelés et frais est
certifiée ISO 9002.
· 1998 Certification :
L'activité distribution de fruits et légumes est certifiée
par l'AFAQ " Qualipom'Fel ".
· 2000 Diversification du
groupe : Démarrage de l'activité distribution de produits secs et
d'épicerie
· 2000 Certification :
L'activité distribution de produits de la mer frais est certifiée
par l'AFAQ " Qualité Service Mer ".
· 2001 Mise en place des
nouvelles identités des 3 réseaux de distribution : EpiSaveurs,
Terre azur et Passion froid.
· 2002 Bargosa s'implante au
Portugal.
II- LE GROUPE POMONA AUJOURD'HUI
. L'organisation du groupe
Présidence
*Direction technique et Logistique
*Direction Administrative et Financier
*Direction des systèmes d'information
*Direction des Ressources Humaines et de la
Communication
POLE AGRO-INDUSTRIEL
POLE DISTRIBUTION
Ce pôle regroupe des activités de production,
importation, Ce pôle est organisé en réseaux
spécialisé par
Conditionnement, transformation et commercialisation de
gammes de produits
Fruits et légumes frais et de produits de la mer
auprès de
Grossistes et de centrales d'achat de la grande distribution
FRUIDOR ( France ) POMONA TERRE AZUR
Importation de fruits exotiques et de contre saison, le
mûrissage Distribution de fruits et légumes et de
de banane, le conditionnement et
l'expédition de fruits et produits de la mer frais
Légumes de toutes les origines
BARGOSA (Espagne et Portugal) POMONA PASSION FROID
Importation de fruits exotiques et de contre saison, le
mûrissage Distribution de produits surgelés, laitiers
De banane, le conditionnement et l'expédition
de fruits et et frais
Légumes de toutes les origines
POMONA BRANCHE MAREYAGE POMONA
EPI SAVEURS
Le mareyage ainsi que l'import , le filetage et les
Distribution des produits d'épicerie ,
produits de la mer de boisson et
d'hygiène
LES CRUDETTES Le
groupe assure également une
Fabrication de légumes
conditionnés prêt à l'emploi activité de
prestation de services logistiques pour le compte de ses clients
. Chiffres clés :
- 7000 collaborateurs dont 1600 cadres et agents de
maîtrise ;
- 100 centres de profit ;
- 2 milliards d'euros de chiffre d'affaire ;
- Plus de 1.5 million de tonnes de produits distribués
annuellement en Europe ;
. Le Groupe P0MONA est alors :
- 1er distributeur agroalimentaire français
auprès de la restauration hors domicile
- 1er importateur, expéditeur, exportateur
de fruits et légumes
- 1er intervenant sur le marché de la Banane
(importateur et mûrissage de banane)
- 1er mareyeur, un des leaders sur le marché
des légumes frais prêts à l'emploi
. Une situation géographique
multiple
Implanté dans de nombreuses villes de France, le groupe
POMONA existe aussi au Maroc, Espagne, Portugal, Belgique, et Cote
d'Ivoire.
III- POMONA IMPORT au
Marché International Saint Charles
A- Le grand Marché saint
Charles :
La création du Grand Marché Unique a
commencé à modifier le Panorama du monde fruits et
légumes. On peut dire que l'Union Européenne ressemblera aux USA,
c'est à dire une zone géographique largement auto
approvisionnée.
Lorsque l'on sait que 60 % de la production de fruits et
légumes aux USA se trouve dans les Etats ensoleillés (Californie,
Floride...) on peut également penser que les zones de production
situées au sud (France, Espagne, Maroc, Maghreb...) joueront le
même rôle, et consolideront le "Bassin Méditerranéen"
comme jardin de l'Europe.
Pour les flux terrestres en provenance d'Espagne et du Maroc,
la France est leur passage obligé vers l'Union Economique, dont 3 400
000 tonnes passent par la côte Est et Perpignan, contre moins de 300 000
tonnes par la côte Ouest.
Les mouvements de toutes ces marchandises ont
créé des passages naturels pour former des flux qui convergent
vers des centres de regroupement et d'éclatement qui jouent le
rôle de plates-formes, Perpignan, plate-forme multimodale
d'intérêt européen, joue ce rôle.
Plate-forme tournante de ce trafic, le Marché
Saint Charles à Perpignan...
Là, chaque jour un flux ininterrompu de camions venus
d'Espagne mais aussi d'autres régions du pourtour
méditerranéen approvisionne ce Marché de 33 hectares qui
ne cesse de grandir dans sa périphérie.
Des magasins climatisés permettent le
déchargement et le chargement des produits frais dans des conditions
optimales.
Près du Marché, la gare contiguë de
Perpignan Saint Charles, qui à elle seule représente 92% du flux
ferroviaire français de fruits et légumes, dessert les grands
marchés français et européens par trains rapides.
A 25 Km, le port de Port-Vendres, troisième
port fruitier français, reçoit l'ensemble des flux
maritimes à destination de Saint Charles avec principalement pour
origines des produits du Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, Argentine, etc...
A 5 Km, l'aéroport International Perpignan Rivesaltes
est doté d'une aérogare fret qui permet aux professionnels de
Saint Charles la réception des cargos en provenance du Caire, du Costa
Rica du Burkina Faso...
Rapidité, tel est le maître mot ; non seulement
la marchandise (plus de 180 références) est éminemment
périssable, mais ce sont les besoins de la clientèle en flux
tendu qu'il faut également satisfaire.
Marché de référence le plus sensible et
le plus important de l'Union Européenne, premier centre
d'éclatement européen de fruits et légumes, le
Marché International Saint Charles commercialise aujourd'hui plus de la
moitié des flux venant du Sud, et en assure le traitement et la
répartition sur tout le continent européen y compris les pays de
l'Europe de l'Est.
Aujourd'hui Saint Charles c'est :
· 100 000 mètres carrés d'entrepôts
ou surfaces couvertes,
· un centre administratif des syndicats (Syndicats des
Copropriétaires du Marché, Syndicat National des Importateurs de
Fruits et Légumes),
· un immeuble de la Chambre de Commerce et de l'Industrie
regroupant : banques, courtiers, bureaux, centre d'appel et de
sonorisation.....,
· une aire de stationnement gérée par la
Chambre de Commerce et de l'Industrie,
· des services spécialisés de la Protection
des Végétaux (produits phytosanitaires) et de la
répression des fraudes,
· des bâtiments de services divers (transitaires,
transporteurs, groupeurs, etc...),
· un poids public (balance),
· une station service,
· des restaurants, des self-services, bars, etc...,
· plus de 1500 véhicules lourds par jour en
période de campagne,
· de 5 000 à 10 000 tonnes par jour de fruits et
légumes traités sur le site,
· un centre routier.
Saint Charles c'est surtout :
· Le premier centre économique du
département : 1,1 milliards d'€uros environ,
· le premier employeur privé du département
avec 2 500 salariés environ,
· la première concentration d'entreprises
spécialisées (210 entreprises) sur un site privé,
· le premier marché physique français avec
près de 1 500 000 tonnes, commercialisées,
· le premier centre d'éclatement européen
de fruits et légumes.
Les copropriétaires du Marché : importateurs (67
%), Chambre de Commerce et de l'Industrie des Pyrénées Orientales
(21 %), courtiers, transitaires, transporteurs, personnes physiques ou morales
diverses (12 %), sont liés par le caractère totalement
privé de cette réalisation qui, administrée par du
personnel ressortissant du droit commun, fonctionne entièrement sur des
fonds privés. C'est ce qui fait de Saint Charles une réalisation
originale, unique en son genre.
Saint Charles, c'est avant tout :
Plus d'un million de tonnes, c'est le tonnage qui est
régulièrement traité par le Marché Saint Charles.
Ce tonnage se répartit de la manière suivante :
· 850 000 à 900 000 tonnes de fruits et
légumes en provenance d'Espagne présentes sur le Marché et
commercialisées par les différentes maisons d'importation.
· 80 à 100 000 tonnes de fruits et légumes
en provenance du Maroc.
· 80 à 10 000 tonnes de fruits et légumes
provenant de la production des Pyrénées Orientales
traitées par le Marché ou commercialisées grâce
à lui.
· 15 à 25 000 tonnes d'origines diverses : Chypre,
Italie, Afrique du Sud, Nouvelle Zélande, Australie, Turquie, Argentine,
Portugal, Côte d'Ivoire, Hollande, Guinée, Belgique, Tunisie,
Chili, Iles Canarie, Brésil.
Grâce à son souci d'excellence. Avec une garantie
d'autocontrôle validé par la Direction Générale de
la Consommation, de la Concurrence et la Répression des Fraudes ( DGCCRF
), avec l'appui de la Région du Languedoc Roussillon pour la
reconnaissance et la promotion de son savoir faire et avec le concours
professionnel du Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et
Légumes auprès des opérateurs du marché, c'est une
véritable démarche collective de traçabilité et de
qualité qui se déploie au marché, avec comme objectif
principale la satisfaction du client. La politique qualité de Pomona -
Import va dans le même sens de celle du Marché Saint Charles
B- POMONA- IMPORT :
Présent depuis une trentaine d'année sur le
marché MISC, POMONA IMPORT est une société d'import-export
qui commercialise en moyenne 70.000 tonnes de fruits et légumes par an.
POMONA - Import fait donc partie de l'enseigne POMONA Terre Azur qui regroupe
l'ensemble des distributeurs de fruits Légumes et produits frais de la
mer.
Afin d'affirmer son rôle de leader au niveau local et
national, cette entreprise a récemment ouvert un bureau de
commercialisation à Barcelone -organigramme à voire (Annexe)-.
La commercialisation des fruits et légumes par la
société s'effectue donc de façon complémentaire
dans deux types d'offres : une offre journalière à Perpignan
et une offre organisée (directe) à Barcelone.
Le site de Barcelone a pour principale fonction de
vendre en direct des marchandises. Elles passent directement du fournisseur au
client. Les contrôles sont effectués en amont chez les
fournisseurs.
Le site de Perpignan reçoit les marchandises
dans l'entrepôt. Il les contrôle et les commercialise. Une fois
vendues, Pomona - Import mandate un transporteur pour l'envoi chez le
client.
B.1- La localisation :
MARCHE
SAINT CHARLES perpignan France
POMONA IMPORT
B.2- L'organisation :
POMONA- IMPORT est organisée autour de trois
services :
- un service commercial réparti à perpignan et
à Barcelone avec des vendeurs spécialisés par produits
et/ou par fournisseurs.
- l'entrepôt pour la réception, les
contrôles de la marchandise et la préparation des commandes.
- un service administratif et financier qui gère toutes
les relations commerciales entre l'entrepôt et le service commercial.
B.3- Le fonctionnement :
POMONA - Import est une Société à
responsabilité limitée .Elle a pour tâche la
commercialisation des fruits et légumes provenant en grande
majorité d'Espagne.
La commercialisation des produits est fondée sur une
recherche de l'information (marché, prix, et qualités) et sur les
relations de confiance avec les fournisseurs et les clients.
En amont, les fournisseurs confient leurs marchandises aux
commerciaux de la société qui se chargent de les vendre au
meilleur prix. La société perçoit une commission sur la
transaction, qui peut varier entre 8 et 10 % selon les fournisseurs.
En aval, les commerciaux écoulent ensuite ces produits
dans la filière fruits et légumes chez les grossistes
(succursales du groupe POMONA, grossistes indépendants,..) et chez les
détaillants. La plupart des vendeurs possèdent ainsi des
réseaux personnels de clients. En général, ces derniers
leur assurent des débouches fixes.
Toute la société est structurée autour de
la commercialisation des fruits et légumes. Elle est raisonnée
depuis la commande chez les fournisseurs jusqu'à la vente aux clients en
lots et sous lots.
Un lot est un numéro fixe qui regroupe
à la fois un produit, une marque, un fournisseur et un conditionnement
(calibre, emballage..).
Un sous lot est un numéro qui englobe
un lot, un fournisseur et un camion transporteur.
Les sous lots de marchandises sont gérés
administrativement en FIFO (first in, first out) :
- Ouverture des sous lots à l'arrivée des
marchandises. Les produits sont ensuite conformés (en quantités
et qualités) dans l'entrepôt.
- Gestion des sous lots dans l'entrepôt.
- Fermeture des sous lots à leur vente (solde des
comptes de vente et paiement des fournisseurs par sous lot) afin de faire
une bonne gestion des stocks.
· POMONA TERRE AZUR : UNE ASSURANCE
QUALITE : En suivant la démarche du groupe, POMONA-
Import a entrepris une démarche qualité en vue d'une
certification ISO 9001.
La certification ISO 9001 est délivrée par
l'A.F.A.Q (Association Française d'Assurance Qualité).
Le Groupe A.F.A.Q est un organisme international
indépendant dont l'objet principal est l'évaluation et la
certification des systèmes de management Qualité des entreprises.
C'est dans cette optique de certification que s'effectue au
sein de POMONA la maîtrise interne de la qualité de la
Marchandise.
- Maîtrise de la
Qualité :
Avec un engagement sur le service et le produit
traçabilité, Pomona veut mettre en valeur une véritable
assurance qualité.
Par exemple, la traçabilité, qui doit être
mise en place en janvier 2005, se définit comme l'aptitude à
retracer l'histoire complète d'un produit, sa localisation et / ou sa
destination afin de :
-Retrouver l'ensemble des caractères et des
contrôles du lot.
-Déterminer les causes d'une éventuelle
défaillance afin de le corriger.
-Bloquer et / ou remplacer un lot suspect sur sa
qualité.
B.4- Contrôles :
La qualité se définit comme l'ensemble des
propriétés et des caractéristiques d'un produit ou d'un
service qui lui confère l'aptitude à satisfaire les besoins
exprimés ou implicites des consommateurs (définition AFNOR).
Elle est devenue aujourd'hui un critère incontournable
à l'échelle internationale. Le groupe Pomona a su mesurer son
importance et la met désormais en avant.
C'est l'évolution du marché qui a conduit les
entreprises, et en particulier Pomona, à s'organiser autour d'une
certification reconnue internationalement : les normes ISO.
Pour POMONA IMPORT Espagne, on peut ainsi parler de deux types
de contrôles :
ü le premier au niveau des fournisseurs avec des
contrôles réguliers en culture et avant expédition.
ü Le deuxième qui nous concerne et qui s'effectue
au sein de Pomona - Import :
B.4.1- Schéma général des
contrôles internes des produits (chez POMONA IMPORT -à
Perpignan) :
FOURNISSEURS
CAMIONS
ARRIVEE
CONTROLE (CONFORME)
AGREAGE
LOT CONFORME LOT
NON-CONFORME
STOCKAGE
EXPOSITION
REMISE EN
CONFORMITE REFUS
STOCKAGE D'ATTENTE (BON DE PREPARATION) JET
VOIRIE
TRANSPORT
TRANSPORT
LIVRAISON
EXPORT
(Bon de livraison)
(Pro-format et CMR)
B.4.2- AGREAGE A L'ARRIVAGE DES
CAMIONS :
3 niveaux de contrôles : C1 (visuel), C2
(agréage renforcé) et C3 (analyses chimiques
multirésidus).
Le premier contrôle de la marchandise s'effectue
dès l'arrivée du camion.
Le réceptionneur doit contrôler la
quantité et la qualité des produits et les noter sur le conforme.
Un conforme se divise en
2 parties :
Ø Contrôles de la
quantité
Produit
Conditionnement
Variété
Un numéro de sous-lot correspond à :
- Une date
- Un produit
- Un transporteur
- Un conditionnement
Ce contrôle permet de savoir si la marchandise qui
arrive correspond bien à celle attendue. En effet, Pomona - Import est
informé par fax la veille de ce qui arrive le lendemain.
Ø Contrôles de la
qualité
Ce contrôle est venu s'ajouter au contrôle
quantitatif, suite à la démarche qualité entrepris par
Pomona - Import. Le conforme fait alors office de contrôle de niveau
1 : C1 ``visuel''.
B.4.3- SUIVI DE LA MARCHANDISE DANS
L'ENTREPOT :
Ø Contrôle Camion
(Réception)
Le transporteur présente la lettre de voiture ou
C.M.R à l'équipe de réception. Une C.M.R est un document
qui matérialise le transfert de propriété de la
marchandise. Il doit donc être le plus précis possible en cas de
problème.
Durant le déchargement, la quantité et la
qualité des produits sont contrôlées, et un conforme est
rempli. Ce document regroupe l'ensemble des sous - lots déchargés
pour un camion. Il est beaucoup plus précis que la C.M.R et fait office
de C1 visuel, normalisation et qualité (premier contrôle). Ces
contrôles sont systématiques.
En cas de non conformité importante, on fait
appel à une expertise contrôle au laboratoire
départemental (Screening) C3. Selon un planning, des
contrôles renforcés C2 sont organisés par le service
qualité de POMONA IMPORT Espagne.
Ø Autocontrôle
La marchandise est agréée par le
contrôleur qualité. Il y a deux cas :
1. Le lot est non conforme, Il y
a alors trois possibilités :
- Renvoi au Fournisseur
- Destruction
- Remise en conformité.
Dans certains cas, ces actions entreprises sont faites sous
le couvert d'un expert mandaté par le transporteur ou par le
fournisseur.
2. Le lot est conforme, il est
commercialisé.
Ø Stockage tampon
Une fois contrôlée, la marchandise est
stockée. Deux possibilités :
1. Alloties dans l'entrepôt
sur les quais de départ / expédition quand les produits sont
vendus dans la journée ;
2. Stockées dans les chambres
réfrigérées quand elles passent la nuit.
Ø Stockage d'attente (Préparation)
Quand la marchandise est vendue, le commercial envoie un bon
de préparation afin que les colis soient préparés et
placés en zone de stockage d'attente.
Ø Transport
Le transporteur, mandaté par Pomona
récupère la marchandise. Il y a alors deux cas :
- La marchandise part à l'export.
Une facture (pro forma type émise par au service
commerciale) et une C.M.R sont remis au transporteur
- La marchandise part sur le territoire national
Un bon de livraison est remis au transporteur. Ce document
répertorie la quantité de marchandise mais n'indique pas le prix.
La facture sera envoyée au client par la suite.
Remarque :
Il n'y a pas de C.M.R pour les départs restant sur le
territoire. Ceci est la conséquence d'un accord entre le syndicat des
transporteurs et le syndicat des importateurs afin d'alléger le flux
documentaire à remplir et d'assurer une souplesse commerciale.
B.4.4- AGREAGE A LA SORTIE DE
L'ENTREPOT :
Au départ de la marchandise. Un agréage permet
à Pomona de s'assurer de la conformité de la marchandise qu'elle
envoie à ses clients dans le cas où celle ci subirait des
dommages importants au cours du transport. Deux situations peuvent se
présenter:
Pour exemples, quelques possibilités d'actions et de
prévention (voir stages BTSA 2003) :
Ø AGIR ;
- Effectuer une resserre qualité tous les matins
- Recadrer les responsabilités du chef de
préparation pour contrôler l'état, la température
des produits et l'état sanitaire des camions.
- Faire contrôler l'état sanitaire et la
température des produits aux préparateurs qui l'indiqueraient sur
le bon de commande.
Ø PREVENIR ;
- Citer des textes de loi engageant la responsabilité
du transporteur au sujet des conditions de transport des produits.
Section II- Informations sur le Secteur Agricole
Marocain.
I- DONNEES SPECIFIQUES :
Le Maroc dispose d'un potentiel agricole considérable
à mettre en valeur. En effet, de par sa situation géographique,
le Maroc dispose d'une diversité écologique (plaines fertiles,
zones humides, zone côtière, micro climats, zones montagneuses,
zones semi-arides et arides, désert, etc.) permettant une offre
variée de possibilités de production
végétales1(*).
La S.A.U(surface agricole utile), s'élève
à 8,7 millions d'hectares, et se répartit comme suit:
Graphe-1 :
Le secteur de fruits et légumes se caractérise
par la diversité des espèces qu'on peut, toutefois, regrouper en
plusieurs sous secteurs, plus ou moins homogènes, dont les principaux
sont les suivants : les agrumes, l'amandier, les rosacées
fruitières autres que l'amandier, la vigne, le palmier dattier, le
bananier et les cultures maraîchères.
Au Maroc, le secteur des fruits et légumes occupe une
superficie de près de 700.000 ha dont 460.000 ha de plantations
fruitières (non compris l'olivier) et 240.000 ha de cultures
maraîchères. La production globale moyenne est de l'ordre de 7
millions de tonnes dont près de 3 millions de tonnes de fruits et plus
de 4 millions de tonnes de légumes.
La production de fruits et légumes se
caractérise en général par sa nature périssable,
dont le degré reste toutefois variable d'un produit à l'autre, et
sa conservation nécessitant une infrastructure d'entreposage
frigorifique suffisante et appropriée, de préférence au
niveau des zones de production, en vue d'assurer une meilleure
régulation de l'offre par rapport à la demande.
Les cultures de primeurs (hors saison) constituent un des
piliers de ce secteur et occupent une des premières places dans les
exportations. Avec une superficie moyenne de 20.000 ha, les primeurs assurent
une production totale de près de 900.000 tonnes de fruits et
légumes dont 400.000 tonnes exportées. Elles concernent environ
8.000 producteurs et créent plus de 12 millions de journées de
travail. Elles contribuent largement à la modernisation du secteur
agricole et au développement industriel et constituent aussi une source
appréciable de devises pour le pays. 2(*)
Des efforts importants ont été consentis en
matière d'amélioration de la qualité et de la
productivité afin de répondre aux exigences du consommateur
européen et d'augmenter la compétitivité des exportations
au niveau des marchés internationaux. Ceci a permis au produit national
de jouir d'une notoriété appréciable au niveau des
marchés internationaux en général et du marché
communautaire en particulier.
II- Régions DU ROYAUME DU
MAROC3(*) :
Tableau-1 : Les différents régions
du Maroc
1
|
Oued-Eddahab - Lagouira
|
2
|
Lâaoune_boujdour
|
3
|
Guelmim-Semara
|
4
|
Souss-Massa-Darâa
|
5
|
Gharb
|
6
|
Chaouia
|
7
|
Marrakech-Tansift-El Haouz
|
8
|
Oriental
|
9
|
Casablanca
|
10
|
Rabat Salé
|
11
|
Doukkala-Abda
|
12
|
Tadla-Azilal
|
13
|
Méknes-Tafilalt
|
14
|
Fés-Boulmane
|
15
|
Taza-Al Houceima
|
16
|
Tanger-Tetouan
|
Carte-1 : Maroc avec ses régions
III-
IRRIGATION :
Compte tenu de la spécificité du climat
marocain, l'irrigation revêt une importance primordiale.
Le potentiel hydraulique mobilisable est de 21 milliards de
m3, dont 17 milliards sont destinés à l'agriculture. L'irrigation
a constitué l'une des priorités de la politique économique
et sociale du pays. Les efforts de mobilisation des ressources en eau ont
permis d'édifier 90 barrages, d'une capacité de 14 milliards de
m3, ce qui permet d'irriguer plus de un million d'hectares.
La superficie potentielle irrigable de façon
pérenne s'élève à 1.363.380 ha, à laquelle
s'ajoutent quelques 300 000 ha pouvant bénéficier d'une
irrigation saisonnière.
IV- LES DONNEES
SOCIOECONOMIQUES :
Ø Taille des exploitations :
Tableau-2 : Données sur la
répartition des exploitations selon la superficie
Classe taille
|
Nombre exploitations
|
%
|
Superficie totale (ha)
|
%
|
Superficie par exploitation (ha)
|
moins de 5 ha
|
1.089.090
|
73.60
|
1.771.900
|
24,50
|
1,64
|
De 5 à 10 ha
|
219.790
|
14.90
|
1.507.200
|
20.80
|
6,86
|
de 10 à 20 ha
|
114.050
|
7.80
|
1.525.200
|
21.10
|
13,27
|
de 20 à 50 ha
|
43.840
|
3.00
|
1.244.700
|
16.80
|
27,72
|
de 50 à 100 ha
|
7.720
|
0.50
|
512.300
|
7.10
|
66,36
|
plus de 100 ha
|
2.520
|
0.20
|
699.500
|
9.70
|
277,53
|
TOTAL
|
1.467.010
|
100.00
|
7.231.400
|
100.00
|
4,93
|
Part du PIB : 16% Emploi : Population active
marocaine : 7 millions 40% seulement travaillent en agriculture
Salaires : SMIG agricole : 5 € par journée
de huit heures.
Ø Statuts fonciers :
Tableau-3 : Statut foncier
Statut juridique
|
Nombre exploitations
|
%
|
Superficie totale (ha)
|
%
|
Superficie par exploitation (ha)
|
Melk
|
1.307.780
|
81,0
|
5.373.600
|
74,3
|
4,1
|
Collective
|
192.350
|
12,0
|
1.009.200
|
14,0
|
5,3
|
Guich
|
42.900
|
2,6
|
319.200
|
4,4
|
7,4
|
Habous
|
41.920
|
2,5
|
83.700
|
1,2
|
2,0
|
Domanial
|
28.590
|
1,9
|
445.000
|
6,1
|
15,6
|
Ø Le Maroc exporte :
- Les agrumes
- Les fruits frais
- Les primeurs
- Les conserves végétales
- L'huile d'olive
- Les produits de la floriculture (en forte baisse)
- Les huiles essentielles
- Les plantes aromatiques
- Les plantes médicinales
- Le liège
- Le biologique qui à du mal à démarrer
- Le raisin de table (bientôt sans pépin) à
la hausse
- Le vin
Les produits exportés présentent des avantages
comparatifs considérables. Ces avantages sont liés à la
qualité réputée des produits marocains, aux coûts de
productions compétitifs et d'une expérience du producteurs
qualifiée et abondante, et à un calendrier de production plus
précoce que celui des pays concurrents.
Ø Principaux pays clients du Maroc :
Tableau-4 : Les clients du Maroc selon les
produits
Produit
|
Les quatre premiers clients (classés par valeur)
|
Agrumes
|
France, Allemagne, Grande Bretagne, Russie
|
Tomates
|
France, Allemagne, Suisse, Canada
|
Conserves végétales
|
France, USA, Allemagne, Italie
|
Pomme de terre
|
France, Allemagne, Grande Bretagne
|
Huiles d'olive
|
Italie, USA, Espagne, Tunisie
|
Légumineuses
|
Libye, Tunisie, Italie, France
|
CHAPITRE I : les agrumes
De nos jours, les agrumes constituent la famille de fruits la
plus produite dans le monde. Dans l'économie nationale. Les agrumes
tiennent une place importante. Ils participent en effet à
l'équilibre de la balance des paiements et procurent des recettes non
négligeables. Le but du gouvernement marocain est aujourd'hui de
restructurer le secteur après la libéralisation des exportations,
et depuis 1998, le secteur s'est lancé dans un programme qui
prévoit la réalisation de nouvelles plantations d'agrumes sur
les 10 ans et le remplacement des anciens vergers. L'objectif est de rajeunir
le verger national, d'améliorer son état de santé,
d'augmenter la productivité et d'adapter les produits aux besoins des
clients afin de faire face à ce problème. En effet et
jusqu'à présent, l'Union Européenne a toujours
été le principal client du Maroc. Aujourd'hui ses relations
commerciales sont cependant freinées par le protectionnisme agricole
communautaire d'une part et de l'élargissement de l'Union d'autre part,
ceci ne contribuant d'ailleurs qu'à amplifier le premier
problème. C'est pourquoi le Maroc cherche à diversifier ses
débouchés. L'Union reste toutefois son principal client.
Section I : la
production
L'analyse de l'évolution de la production d'agrumes au
Maroc fait ressortir des variations importantes d'une année à
l'autre, en raison du phénomène d'alternance physiologique et
surtout des conditions climatiques. A titre d'exemple, de la campagne 1997/98
à la campagne suivante, la production a chuté de 18%, passant
respectivement de 1.591.000 tonnes à 1.303.000 tonnes.
Malgré tout, cette production a progressé d'une
moyenne de 995.000 tonnes (calculée sur la période 1980 - 1984)
à une moyenne de 1.300.000 tonnes sur les 5 dernières
années, soit +31%.
Cette augmentation s'explique par :
? L'extension des superficies, notamment pour la
variété Maroc-late;
? Le rajeunissement -bien que timide- du verger ;
? L'amélioration de la productivité sur
certaines variétés (Clémentine)
? L'utilisation des plantules certifiées et de
qualité ;
? La maîtrise progressive des techniques de
production.
Malheureusement, les conditions climatiques des
dernières années, surtout celle de 2000/01, ont beaucoup
affecté la production agrumicole tant sur le plan quantitatif que
qualitatif. Ceci, aggravé par des contraintes structurelles et une
mauvaise conjoncture sur les prix et les coûts de l'Euro, a eu des
répercussions néfastes sur les performances du secteur dans son
ensemble et notamment à l'export.
Carte-2 :
Région Souss Massa -Draa
La répartition de la production par région
(Tableau-3) place le Souss Massa4(*) en tête avec près de 52% de
la production.
Marocaine totale. Viennent par la suite les régions du
Gharb (18%), de la Moulouya
(14%), du Tadla (9%) et du
Haouz (4%).
La production de la Maroc-Late
représente 39%, celle de la Clémentine 25% et celle de la Navel
19%.
Carte-3 : Région
Oriental
A ce niveau BERKANE est la capitale des agrumes du
Maroc Oriental5(*), elle
fait partie de la wilaya d'Oujda.
Tableau-5 REPARTITION DE LA PRODUCTION PAR
REGION ET PAR VARIETE (2003 en tonnes)
REGIONS
|
Clémentine
|
Navel
|
Salustiana
|
Sanguines
|
Ortanique
|
Maroc-Late
|
Souss-Massa
|
66351,34
|
13278,17
|
27153,17
|
7637,42
|
5092,42
|
90547,39
|
centre
|
5327,05
|
17189,18
|
3945,26
|
19005,70
|
766,64
|
67621,65
|
oriental
|
67083,87
|
4778,06
|
71,82
|
6638,27
|
|
16999,38
|
TOTAL
|
138762,26
|
35245,41
|
31170,25
|
33281,39
|
5859,06
|
175168
|
Graphe-2 : RÉPARTITION DE LA PRODUCTION PAR
RÉGION ET PAR VARIÉTÉ (COMPAGNE 2003)- EN
TONNES
Ø Le conditionnement
Le nombre des stations de conditionnement a été
réduit de 71 unités à 61 unités actuellement, suite
à des restructurations, ayant abouti à la fermeture des usines
inadaptées et à l'augmentation de la capacité de
traitement d'autres entreprises, plus performantes.
Dans le même cadre, des investissements importants ont
été réalisés pour moderniser les équipements
de conditionnement. Cependant, le niveau global de l'encadrement reste faible
pour pouvoir répondre convenablement aux normes de qualité du
marché. Seules 13% des unités sont jugées avoir un
encadrement humain et technique satisfaisant.
Aujourd'hui, la capacité totale de conditionnement au
Maroc est de 1.200.000 tonnes dont 800.000 tonnes susceptibles d'être
exportées. Pour le moment, elle est utilisée à hauteur de
75%.
En effet, ces unités ont réceptionné en
1998/99, environ 69% de la production nationale, soit 895.000 tonnes dont
583.000 tonnes destinées à l'exportation.
D'autre part, la capacité de déverdissage
artificiel ne dépasse pas 33.000 tonnes dont 41% est localisée
dans le Gharb et celle des chambres froides atteint à peine 55.000
tonnes dont 48% est situé dans le Souss-Massa
Section II : l'exportation
A- Le tonnage exporté en fin
d'année 1999 s'est élevé à 583.000 tonnes et a
rapporté 2,56 milliards de dirhams, en devises.
Les exportations d'agrumes avaient régressé de
près de 10%, en passant de 566.000 tonnes (période 1981/85)
à 518.000 tonnes (période 1991/95), pour des raisons
liées, entre autres, à la défaillance commerciale sur
quelques marchés (Russie, Pologne, Arabie Saoudite) et à
l'arrêt des exportations de certains calibres vers les pays de l'Union
Européenne (tableau-6).
Tableau- 6 : EVOLUTION DES EXPORTATIONS PAR
DESTINATION (en tonnes)
PAYS
|
1995/1996
|
1998/1999
|
2002/2003
|
France
|
190060,04
|
104684,85
|
55511,89
|
Allemagne
|
107069,60
|
53353,96
|
12770,69
|
Grande Bretagne
|
67817,74
|
50488,89
|
54738,23
|
Italie
|
|
3,24
|
4713,06
|
S/Total UE
|
492180,83
|
337261,79
|
251657
|
Amérique du Nord
|
24593,17
|
57389,47
|
42302,25
|
Russie
|
54493,41
|
143800,14
|
173602,35
|
Pologne
|
22542,45
|
18959,91
|
1018,07
|
Arabie Saoudite
|
12723,64
|
12166,95
|
8894,21
|
S/Total hors UE
|
133043,31
|
246070.01
|
232808.75
|
TOTAL
|
625224,14
|
583331,80
|
484465,75
|
Graphe-4 : EVOLUTION HISTORIQUE DES EXPORTATIONS
MAROCAINE (TOUS MARCHÉS)
Graphe-5 : EVOLUTION DES EXPORTATIONS PAR
DESTINATION (EN TONNES)
Les choses se sont améliorées à
partir de 1996, qui a enregistré un record tant en volume
(632.000 tonnes) qu'en valeur (2,70 milliards de dirhams), et
déclenché une série de bonnes campagnes à l'export.
Malheureusement, la situation s'est de nouveau
détériorée sur les premières campagnes des
années 2000 dont les résultats ont été
qualifiés de catastrophiques, en raison d'une mauvaise production, de la
baisse des prix sur le marché de l'UE et de la
dépréciation de l'Euro.
Cette baisse des parts s'est faite au profit de la Turquie et
d'exportateurs Israéliens dont les taux de croissance moyens des
exportations durant la période 1995-99 se sont chiffrés
respectivement à 10% et 20% alors que celui du Maroc n'a pas
dépassé 7%. Il importe, également, de souligner que les
importations de l'Union européenne d'agrumes sont demeurées
presque stables durant cette période.
B- Au niveau des
variétés, malgré la diversité relative du
verger marocain, trois variétés continuent à dominer
l'exportation d'agrumes, avec près de 81% (tableau-7). Il s'agit de la
Maroc-Late (41%), de la Clémentine (28%) et de la Navel (12%).
Tableau-7 : ÉVOLUTION DES EXPORTATIONS PAR
VARIÉTÉS (EN TONNES)
VARIETES
|
2002/2003
|
1995/1996
|
Clémentine
|
138762,26
|
157993,91
|
Navel
|
35245,40
|
82148,42
|
Sanguine
|
33281,38
|
31603,13
|
Salustiana
|
31170,25
|
32912,36
|
Maroc-Late
|
175168,41
|
274680,12
|
Afourer
|
07415,93
|
3219,82
|
Nour
|
47553,92
|
8788,04
|
1995/1996
2002/2003
Graphe-6 : EVOLUTION DES EXPORTATIONS (PAR
VARIÉTÉS).
* Il faut souligner toutefois la forte
régression de la Navel sur les 20 dernières années,
dont le volume exporté est passé de 116.000 tonnes à
70.000 tonnes. Cette baisse a été corrigée, primo, par une
évolution positive de la Salustiana (12.700 tonnes en 1981/85 contre
30.500 tonnes en 1996/99) et, secundo, par les nouvelles variétés
(Ortanique et Nour, en particulier) qui étaient pratiquement absentes
sur la période 1981/85 et qui représentent aujourd'hui
près de 9% des exportations (50.000 tonnes).
La Maroc-Late et la Clémentine continuent à
défendre, depuis 1981, assez bien leur part de marché à
l'export, ce qui atteste de la qualité de ces deux
variétés et leur adéquation aux besoins des consommateurs
au-delà du maroc.
Les petits fruits toutes variétés confondues
sont soumis à un contingent à droit ad valorem nul de 168.000
tonnes du 1er janvier au 31 décembre. Les exportations de
clémentines ne doivent pas dépasser, pour leur part, un
contingent de 110.000 tonnes pour bénéficier d'un prix
d'entrée conventionnel du 1er novembre au 29 février.
Quant aux oranges, elles bénéficient, conformément
à l'accord d'association d'un contingentement à droit ad valorem
nul de 380.800 tonnes du 1er janvier au 31 décembre et d'un
contingentement à prix d'entrée conventionnel de 300.000 tonnes
du 1er décembre au 31 mai.
Durant la période 1995-2000, le Maroc
a exporté en moyenne 114.450 tonnes de petits fruits sous restriction,
soit un taux d'utilisation moyen de 68% du contingent. Les ventes à
l'Union européenne des clémentines, qui constituent la principale
variété exportée parmi les petits fruits, ont atteint en
moyenne 83.084 tonnes, soit un taux d'utilisation du contingentement de 75%.
L'analyse des exportations par destination,
et leur évolution, fait ressortir quelques éléments
importants à prendre en considération, en particulier :
§ L'Union Européenne est encore le principal
débouché des agrumes, avec 52% du marché en
2002/2003 ; son poids a toutefois légèrement diminué
sur les 2 dernières décades (61% sur la période
1981/85) grâce à des efforts de diversification, mais qui
restent largement insuffisants ;
§ Au sein de l'UE, la France absorbe 23% des exportations
marocaines ; elle est suivie par l'Allemagne et la Grande Bretagne avec
respectivement 13% et 10% ;
§ Le poids de la France a sensiblement
régressé, dans la mesure où il était de plus de 31%
sur le quinquennat 1981/85 ; avec une perte aussi de 3 points sur
l'Allemagne ;
§ Par contre, les exportations étaient
doublées sur la Grande Bretagne et sur d'autres pays de l'UE ;
§ Il y a une reprise progressive et positive sur le
marché de l'Europe de l'Est et notamment la Russie et la Pologne, avec
respectivement près de 20% et 3% des exportations totales ;
§ Une percée notable a été
enregistrée également sur la destination Amérique du Nord,
dont la part dans les exportations d'agrumes est passée de 3,2% sur la
période 1981/85 à 5,8% sur la période 1996/99, pour
arriver à 9% EN 2002/2003 ;
§ Concernant les Marchés Arabes, il y a une
érosion régulière et nette sur le marché de
l'Arabie Saoudite dont le poids dans des exportations ne représente plus
que 1,7% alors qu'il était de près de 10% au début des
années 80. Aujourd'hui les transactions avec le moyen orient ne
représentent que 2% du totale du marché en 2002/2003.
Pour la compagne de février-2004 les exportations
d'agrumes cumulées à fin janvier 2004 ont marquées une
baisse de 10% par rapport à la même période de la campagne
précédente. La structure de l'exportation d'agrumes montre un
recul des petits fruits de 3% et des oranges de 31%. Le ministère
indique également que les exportations globales d'agrumes jusque avril
2004 se sont chiffrées à 371.400 T au 30 avril 2004 contre
405.000 T l'année d'avant durant la même période, soit une
baisse de 8%. Cette baisse est imputable à la concurrence du
marché intérieur pour certaines variétés notamment
le Navel. Les exportations d'agrumes sont constituées de
clémentines (38%), de Maroc-Late (30%), d'oranges de demi-saison (13%),
de Nour (10%), de Navel (4%) et d'autres variétés (5M). Ce volume
provient du Souss (56%), de l'Oriental (23%) et du Centre (21%). Par ailleurs,
les réserves en eau stockée dans les barrages à usage
agricole ont atteint 9,1 milliards de m3 à la date du 30 avril 2004,
soit un taux de remplissage d'environ 70% contre 64% au cours de la même
période de la campagne précédente (8,4 milliards de m3).
Le cumul pluviométrique moyen national a atteint 392 mm au 4 mai 2004
contre 335 mm en année normale6(*).
C- L'analyse par
marché montre une dominance de l'UE et de l'EUROPE orientale
avec une part de marché respectivement de 50% (soit 111.300 T) et de 34%
(soit 76.640 T), suivies de l'Amérique du Nord (12%).
Au sein de l'UE, la Hollande a absorbé 31.664T soit
28%, suivie de la France, de l'Angleterre et de la Belgique avec respectivement
un tonnage de 29.261 T, 17.579 T et 11.389 T.
Reste à signaler qu'au sein du marché de
l'Europe Orientale, la Russie a absorbé la quasi-totalité du
tonnage (98%) soit 74.861T, enregistrant malgré tout, une baisse de 23%
par rapport à la même période de la campagne
précédente. Les exportations vers l'Amérique du nord sont
absorbées par le Canada à raison de 90% soit un tonnage de 23.791
T et de 2.631 T pour les Etats-Unis.
Section III : Description de la filière
exportation des agrumes
On va procéder à la présentation de la
filière d'exportation des agrumes en exposant le réseau de
commercialisation à partir du regroupement des stations sous des
groupes, aussi les personnes responsables, les marques et les
coordonnées.
I- GROUPE G.P.A :
Adresse : 325, Avenu Hassan II Agadir Maroc
Téléphone : 00 212 48 84 59 06/ Fax 00 212
48 84 59 05
Site : www.gpamorocco.com
A- Organigramme du groupe :
Président
M : KABBAGE Tariq
Directeur Commercial
CHARROUF
Abdellah
Directeur général
OUGUELLIT Abdelkrim
B- Stations et coopérative affiliées au
groupe G.P.A :
II- GROUPE
AGRISOUSS :
Adresse :
immeuble Najah, BP 798 Agadir MAROC
Téléphone :
00212 48 22 67 60/ 00212 48 22 32 42
E_mail :agrisouss@agri-souss.com
Internet :
www.agri-souss.com
A-
Organigramme du groupe :
Président
M :
MOUISSET Abdelrrazak
Directeur
général
M :ABOUNAIM
AbdeMALEK
Directeur
Commercial
M :
SOUAI Mohammed
Directeur
Financier
M :
HAMID Omar
B-
Stations et coopérative affiliées au groupe
agri-souss :
III-
GROUPE DELASSUS :
Adresse
9, RUE Khalid Ben Oualid AÏN Sebaâ
Téléphone:00212
22 35 39 06
Fax:
00212 22 35 33 98
internet:
www.delasuss.com
A- Organigramme du groupe :
Président
M : Mohammed BENNANI SMIRES
Directeur général
M: Kacem BENNANI SMIRES
Directeur général
M :Fatiha CHARRAT
B- Stations et coopérative affiliées au
groupe DELASSUS :
IV-
GROUPE PRIM'ATLAS:
117,
AV. Hassan II, imm Oumlil 4° Etage n° 31 Agadir- MAROC
Téléphone :
00212 48 82 67 90
Fax :
00212 48 82 67 88
E-mail :
Primatlas@agadirnet.net.ma
A- Organigramme du groupe :
Directeur général
M : OURTANANE Mohammed
Président
M :My M'hamed LOULTITI
B-
Stations et coopérative affiliées au groupe
PRIM'ATLAS :
V-
GROUPE G.E.D.A :
Siège
du Groupe-Casa B.P 125- Casablanca
Téléphone :
00212 39 85 00/39 88 88
Fax :
00212 22 39 89 93
E-mail-
casa : domago@iam.net.ma
Délégation
du groupe à Agadir
Av.Hassan
II- Agadir
Téléphone :
00212 48 62 20/30
Fax :
00212 48 84 62 10
E-mail-
Agadir : domago@iam.net.ma
A- Organigramme du groupe :
Directeur
général Adjoint Noureddine TOUIHER
Directeur
général
M :Khlid
BENHARBIT
Délégué
Adjoint
Abderahim
MANDOUR
Délégué
Abdelkebir EL FALI
B- Stations et coopératives affiliées au groupe
G.E.D.A
Section IV : Les perspectives d'avenir
L'avenir du secteur agrumicole au Maroc dépendra du degré
d'adaptation du tissu productif au changement de son environnement, surtout
international, et du rythme de travail dans le traitement des contraintes
structurelles. Un plan agrumicole étalé sur 20 ans a
été élaboré en 1998, mais sa réalisation n'a
commencé que dernièrement, suite à un retard dans la mise
en application de la nouvelle prime d'investissement en matière de
plantation d'agrumes (7.800 Dh/ha) et de système d'irrigation (2.000
Dh/ha), en plus de la subvention de 6.000 Dh/ha qui existait
déjà. Le total de l'aide de l'Etat s'élève à
15.800 Dh/ha.
Ce
programme prévoit la réalisation de 34.200 ha de nouvelles
plantations d'agrumes sur les 10 prochaines années et le remplacement de
23.000 ha d'anciens vergers entre 2010 et 2020, en plus d'une extension sur
7.000 ha (tableaux 6 et 7). L'objectif est de rajeunir le verger national,
d'améliorer son état de santé, d'augmenter la
productivité et d'adapter les produits aux besoins du marché. La
production projetée à 2010 serait de 1.840.000 tonnes dont
850.000 tonnes destinées à l'exportation. En 2020, on
prévoit 2.000.000 tonnes, sans aucun changement au niveau de la
quantité exportée (tableau-8).
L'analyse des autres composantes de ce projet laisse évoquer de notre
part les observations suivantes:
-
à l'horizon 2010, on va créer presque autant de plantations dans
la région du Souss-Massa que dans le Gharb, alors que les zones du sud
vivent des conditions climatiques de plus en plus sévères et le
coût de l'irrigation pose de réels problèmes de
rentabilité ; ceci nous semble peu réaliste;
- 9% des
nouvelles plantations seront consacrés à la Clémentine et
à la Maroc-Late. Ou est passé le grand souci de diversification
variétale pour mieux répondre aux nouveaux besoins et à
une meilleure politique d'approvisionnement des marchés ?
- En
2020, l'Union Européenne sera toujours le principale marché
extérieur (tableau-9), avec une part de 60% (contre 67%, de nos
jours) ; quid de la diversification des débouchés et du
risque ?
- Le
Maroc-Late aussi sur les marchés de l'Europe de l'Est, dont le poids
passera de 23% à près de 30% ; cet objectif semble
être réalisable bien avant 2020 compte tenu du rythme de
développement de plusieurs pays, qui pourraient éventuellement
même rejoindre l'UE ?
- Il y a
peu d'ambitions pour les marchés de l'Amérique du Nord et des
Pays Arabes, dont la contribution sera pratiquement maintenue à son
niveau actuel (5% chacun);
Tableau-8
PROGRAMME DE PLANTATION A L'HORIZON 2010, PAR REGION ET VARIETE (en
hectares)
Tableau-9
PROGRAMME GLOBAL A L'HORIZON 2020 (en hectares)
Graphe-9 :
PROGRAMME DE PLANTATION A L'HORIZON 2010, PAR REGION ET VARIETE (en
hectares)
Section V : Synthèse et conclusions
L'agrumiculture
au Maroc n'a pas émergé d'un choix national et
économiquement rationnel. Ceci est important à souligner dans la
mesure où des plantations ont été créées,
sous le protectorat et après l'indépendance, sans trop de soucier
du potentiel agro climatique de chaque région et des
disponibilités en eau à long terme. Aujourd'hui, des zones
entières vivent difficilement cette incompatibilité.
Par
ailleurs, les producteurs n'ont pas toujours entretenu suffisamment leur
verger, en terme de rajeunissement, de diversification variétale,
d'innovation en nouveaux produits frais et transformés pour
améliorer la productivité et la qualité du produit
marocain et pour anticiper et s'adapter à un environnement en
perpétuelle évolution. Ceci fait que, actuellement, les
exportations connaissent de plus en plus de difficultés sur les
marchés extérieurs, souvent accentuées par des
éléments de conjonctures, parfois difficilement
prévisibles (incertitudes, risque de prix, risque de change ...).
Malgré tous ces dysfonctionnements, le secteur des agrumes est devenu
important dans le paysage agricole et économique national, avec
notamment une couverture totale des besoins du marché domestique et un
chiffre d'affaire à l'export équivalent, en moyenne, à
environ 2,50 milliards de dirhams.
La
profession a pris conscience de ses forces et de ses faiblesses et a
élaboré un plan agrumicole à l'horizon 2020, en
étroite relation avec le Ministère de l'Agriculture. Ce
programme, sensé démarrer en 1998, a accusé un retard de
près de 2 ans, mais aussi pour manque de plants certifiés, disent
certains producteurs, condition nécessaire pour pouvoir
bénéficier du soutien de l'Etat.
De
même, de notre point de vue, le projet souffre encore de profondes
anomalies, qui traduisent en fait la divergence des intérêts en
jeu, d'une région à l'autre, et en fonction des lobbies et
groupes de producteurs n'ayant pas toujours la même vision
stratégique et la même évaluation des efforts financiers
à consentir pour la restructuration du secteur.
Ce plan
de mise à niveau de l'agrumiculture au Maroc, qui reste à
corriger sur plusieurs aspects. Notre approche devrait toutefois être
très sélective et basée sur la localisation des
plantations et leur rentabilité financière ainsi que sur la
compétitivité et l'adaptation des produits notamment ceux
destinés au marché externe. Le dynamisme et les ambitions propres
à chaque producteur sont également importants à prendre en
considération.
Tableau-10 :
Prévisions de la compagne 2004 en exportations des agrumes7(*).
CHAPITRE
II :
les
Primeurs
Le
secteur des fruits et légumes occupe une superficie de près de
700.000 ha dont 240.000 ha de cultures maraîchères. La production
globale moyenne est de l'ordre de 7 millions de tonnes plus de 4 millions de
tonnes de légumes.
La
production de légumes se caractérise en général par
sa nature périssable, dont le degré reste toutefois variable d'un
produit à l'autre, et sa conservation nécessite une
infrastructure d'entreposage frigorifique suffisante et appropriée, de
préférence au niveau des zones de production, en vue d'assurer
une meilleure régulation de l'offre par rapport à la
demande.
Le
secteur des légumes est devenu surtout après la
libéralisation des exportations un secteur prometteur dans la mesure
où il connaît des évolutions très importantes au
niveau des techniques utilisées et de la superficie utilisée, et
aussi au niveau de la diversité des variétés
plantées.
Dans
l'économie nationale. Les Primeurs tiennent une place importante. Ils
participent en effet à l'équilibre de la balance des paiements et
procurent des recettes importantes au niveau des exportations. Le but du
opérateurs marocains est aujourd'hui de restructurer le secteur afin de
satisfaire les demandes du marché.
Section
I : Des productions en fort développement
Certains facteurs favorables ont permis le développement des
légumes. L'irrigation s'est considérablement
développée depuis 20 ans. Puisant dans les réserves d'une
centaine de barrages, plus d'un million d'hectares sont aujourd'hui
irrigués et près de 200 000 ha nouveaux devraient l'être en
2007
L'introduction
des serres plastiques, notamment dans le Souss-Massa
et dans la région d'El Jadida8(*), a permis de désaisonnaliser
certaines productions (tomate, aubergine, (et plus récemment melon et
fraise)).
La
conjonction des efforts fournis par les pouvoirs publics pour soutenir les
producteurs traditionnels et des investissements
réalisés par de grands groupes intégrés
(marocain espagnol français...) a permis de structurer et de dynamiser
un secteur tourné désormais vers l'exportation.
Malgré son développement régulier depuis 20 ans, cette
filière est dépendante de nombreux facteurs qui freinent son
expansion. Aux effets de la sécheresse s'ajoutent une faible
mécanisation, une sous-utilisation des engrais et des produits
phytosanitaires, une main d'oeuvre moins qualifiée par rapport à
certains concurrents (Espagne). Ces conditions expliquent des
productions irrégulières qui ne permettent pas
d'assurer un approvisionnement satisfaisant des
clients.
Carte-4 :
Le Maroc avec les principales villes
Le
Maroc compte plusieurs grandes régions agricoles : le
Souss-Massa (Agadir) profitant d'un ensoleillement
exceptionnel, la zone côtière située entre El
Jadida et Larache, bénéficiant d'une
pluviométrie satisfaisante et de moyens de communication
développés, le plateau du Haouz (Marrakech), ou
encore la région de Fès et
Meknès, Tadla et la
vallée de la Moulouya9(*).
Pourtant, la filière continue d'être attractive et ses
perspectives sont encourageantes. Opérateurs privés et pouvoirs
publics cherchent à intégrer l'ensemble des acteurs, en passant
des contrats entre producteurs et exportateurs, en rationalisant la
commercialisation sur les marchés, en optimisant la ressource en eau
(environ 50% de pertes par évaporation), enfin, en stabilisant les
productions et en améliorant le conditionnement. De nouveaux
créneaux sont à prospecter afin de diversifier l'offre marocaine
et améliorer la résistance aux maladies. L'agriculture
biologique, encore peu développée, semble également avoir
un avenir prometteur10(*).
Après la libéralisation des exportations en 1985, le secteur des
primeurs a connu une évolution importante au niveau de la
diversification des espèces, des débouchés, de la
logistique et des modes de commercialisation. Des efforts importants ont
été aussi consentis en matière d'amélioration de la
qualité et de la productivité afin de répondre aux
exigences du consommateur européen surtout et d'augmenter la
compétitivité des exportations au niveau des marchés
internationaux. Ceci a permis au produit national de jouir d'une
notoriété appréciable au niveau des marchés
internationaux en général et du marché communautaire en
particulier11(*).
I- Cultures maraîchères :
Le
secteur maraîcher assure une production d'environ 4 millions de tonnes
dont 93% destinées au marché local et à la transformation
et 7% à l'exportation. Selon la période et la destination de la
production, le secteur maraîcher peut être subdivisé en
maraîchage de primeurs (Tableau 11) et de saison, d'une
part, de plein champ et sous abris, d'autre part (Tableau
12).
Tableau 11 :Principales cultures de primeurs sur dix
campagne:
total
primeurs par superficies et productions12(*)
Graphe-10 :
Evolution sur 10 campagnes des superficies et des productions des principales
cultures de primeurs.
Tableau-12 : Importance des cultures
maraîchères en plein champ- campagne 2000/2001
Les 24
500 ha de maraîchage des primeurs, sont cultivés sous- abris
serres et en plein champ (tableau 13).
Tableau-13 : répartition régionale des
superficies et des productions des principales cultures primeurs (campagne
2001/0213(*))
On
compte trois types de serres utilisées au Maroc :
+
Serres métalliques (tunnels et multi chapelles) représentant 50%
de la superficie totale.
+
serres en bois type canarien représentant 38% de la superficie
totale.
+
Tunnels nantais utilisés généralement pour les cultures de
melon et de fraisier et représentant 12% de la superficie totale. Les
exportations moyennes des primeurs sous serres atteintes 227.000 tonnes
représentées principalement par la tomate (190.000T soit 84%).
Parmi
les cultures de primeurs de plein champ et sous abris, deux espèces
tiennent une place prépondérante : les tomates et les pommes de
terre (Tableau 14).
Espèces
|
Superficie
(ha)
2001/2002
|
Production
(tonnes)
2001/2002
|
Exportations
(t)
2001/2002
|
Exportations
(t)
2002/2003
|
Exportation
(t) 2002/2003
|
Tous
marchés
|
France
|
Tomate
|
5
910
|
565
000
|
205
134,12
|
186
213,33
|
153
096,74
|
Poivron
|
593
|
42
170
|
11
442,54
|
18
081,60
|
4
228,45
|
Pomme
de terre
|
9
500
|
95
000
|
38
587,08
|
41
009,74
|
31
884,26
|
Concombre
|
309
|
37
380
|
3
420,71
|
4
015,93
|
1
940,42
|
Tableau-14. Importance des cultures de primeurs de plein champ
et sous abris serre. (2001/2002)
Haricot
vert
|
2
325
|
526
680
|
41
884,74
|
54
818,34
|
31
756,05
|
Piment
fort
|
6
725
|
138
270
|
6
594,66
|
6
597,70
|
6
288,09
|
Aubergine
|
500
|
12
300
|
28,09
|
93,51
|
47,59
|
Courgette
|
505
|
18
180
|
13
550,45
|
22
142,35
|
20
694,74
|
Asperge
|
90
|
1
400
|
341,66
|
223,12
|
220,72
|
Les cultures de primeurs (hors saison) constituent un des piliers
de ce secteur et occupent une des premières places dans les exportations
marocaines. Avec une superficie moyenne de 20.000 Ha, les primeurs assurent une
production totale de près de 950.000 tonnes de légumes dont
450.730 tonnes exportées (2001/2002). Elles concernent environ 8.000
producteurs et créent plus de 12 millions de journées de travail.
Elles contribuent largement à la modernisation du secteur agricole et au
développement. Elles constituent aussi une source appréciable de
devises pour le pays.
Le
secteur des productions maraîchères de saison compte plus de 50
espèces légumières. La pomme de terre et la tomate se
distinguent des autres cultures par des superficies et des productions
élevées (50 000 ha et 900 000 tonnes pour la pomme de terre et 18
000 ha et 480 000 t pour la tomate).Le secteur maraîcher de primeurs dont
une grande partie est destinée à l'exportation a connu des
mutations importantes au cours des quinze dernières années (abri
plastique, ferti-irrigation) pour répondre aux normes de qualités
et aux calendriers d'exportations imposés par les marchés
extérieurs.
Les cultures maraîchères destinées à la
transformation (tomate, cornichon, asperge, haricot vert,...)
occupent plus de 10.000 ha au Maroc et génèrent une valeur
avoisinant annuellement de 230 millions de DH. Elles jouent ainsi un rôle
important dans l'économie du secteur de l'horticulture marocaine.
Cependant, par rapport aux productions des autres pays
méditerranéens qui ne cessent de croître, les
réalisations marocaines restent très modestes. En se
référant seulement à la tomate industrielle, le Maroc
occupe le dernier rang avec une production inférieure à 150.000 T
contre 400.000 T en Algérie et 750.000 T en Tunisie.
Pour être compétitif dans ce domaine, le Maroc doit encore
régler certains problèmes consécutifs d'une part au manque
d'intégration verticale entre producteurs transformateurs et
exportateurs, et d'autre part à l'adoption de pratiques culturales
traditionnelles. Ces difficultés limitent sérieusement
l'approvisionnement en quantité et en qualité des produits
à fournir aux clients. Les nouvelles donnes de la mondialisation
à l'horizon 2010 imposent au Maroc de redresser sa filière
production exportation s'il veut devenir un fournisseur dynamique au niveau
international.
De
surcroît, la suppression des subventions accordées par l'UE
à ses producteurs joue en sa faveur. De plus, le Maroc dispose non
seulement de terroirs et de climats diversifiés, mais aussi
d'infrastructures de base adéquates. Il ne lui reste plus qu'à
exploiter ces atouts tout en adoptant des technologies de pointe pour
développer dès maintenant ce créneau porteur et entrevoir
une meilleure vision de l'avenir. En ce qui concerne la tomate, les rendements
obtenus ces dernières campagnes dépassent les 70 t/ha avec des
pics de 110 t/ha alors que la moyenne nationale est inférieure à
40 t/ha.
II- La Tomate :
Production Mondiale de la tomate : Incorrect d'appeler une tomate
un légume, il faut rappeler que la tomate
est effectivement le fruit d'une plante herbacée
originaire du Pérou. Mais elle est en
général, consommée comme un légume. La tomate est
même le deuxième légume
le plus consommé, juste après la pomme de terre.
Rond,
rouge, lisse et parfaitement insipide? La tomate. Très
solide aujourd'hui, elle résiste à tout. Mais elle a
perdu ce qui fait son charme: son goût de tomate. Il
existe à présent plus de 500
variétés de tomates. La production mondiale a augmenté de
35% au cours des dix dernières années et se répartit comme
suit : l'Asie 45%, l'Europe 22%, l'Afrique 12%, l'Amérique du Nord
11%, l'Amérique du Sud et Centrale 8%. Le développement rapide
des villes dans les pays du Sud a provoqué un changement des habitudes
alimentaires, qui a entraîné une forte augmentation de la
consommation de tomate. Lwalida
Graphe-11 :
Répartition de la production de la tomate par pays
Figure-1 :
Champ de tomate
Le secteur de la tomate au Maroc joue un rôle
socio-économique important. En effet, sur le plan économique, les
exportations de tomates occupent une place importante puisqu'elles rapportent
près de 1,1 milliard de DH en devises. Sur le plan social, le secteur
est générateur d'emplois puisqu'il crée en moyenne 9
millions de journées de travail par an, au niveau de la production mais
aussi du conditionnement et de la transformation... En outre, il joue largement
le rôle de courroie de transmission des nouvelles technologies pour le
secteur agricole et agro-industriel.
La
tomate est l'une des cultures les plus importantes parmi les primeurs. Elle
représente 27 % de la superficie et assure 63 % de la production globale
et 70 % des exportations de primeurs. En effet, avec une superficie moyenne de
5910 ha, le secteur de la tomate assure une production totale de 565 000 tonnes
dont 186 213 tonnes sont destinées à l'exportation.
En
outre, les exportations marocaines sont concentrées à 93 % au
niveau de l'UE qui s'élargit de plus en plus à des pays
producteurs de tomates, c'était le cas pour l'Espagne en 1986. La
concurrence exercée sur les marchés de l'UE notamment par
l'Espagne, producteur et fournisseur de ce marché gène les
exportations Marocaines par une occupation de plusieurs circuits de
distribution et une offre de prix très compétitive, dopée
par des aides et subventions aussi bien au niveau de la production qu'au niveau
des exportations. Cette concurrence est difficile à supporter pour les
exportations de tomates Marocaines, puisque l'Espagne bénéficie
d'une part du libre accès au marché de l'UE et d'autre part des
aides de l'UE, ce qui induit une concurrence de plus en plus accentuée
contre les exportations marocaines.
Les principales régions de production sont le
Souss Massa, El Jadida, et
Casablanca pour les primeurs et la culture
d'arrière saison. La plupart des serres sont situées sur le
littoral. Les principales variétés utilisées au Maroc sont
Daniela en cas d'absence de nématodes ;
Gabriela en cas de présence de nématode. D'autres
variétés sont également disponibles sur le marché.
Les variétés sont en perpétuelle évolution ;
la période de plantation est juillet août pour la culture
d'arrière saison. La culture peut être prolongée jusqu'au
mois de mai juin pour une production de primeurs. La densité est de
18.000 à 20.000 plants à l'hectare pour les cultures sous abris
et de 23.000 à 25.000 plants / ha pour les cultures de plein
champ.
La
cueillette peut être échelonnée sur six mois (novembre
à mai). Le rendement varie de 120 à 150 T/HA sous serre et de
40-60 T/HA en plein champ, selon la qualité de l'entretien
consacré à la culture. En cas de culture d'arrière saison
sous abri, arrêtée en décembre pour être suivie d'une
autre culture (haricot vert ou melon). Le rendement dépasse rarement
50-60 T/HA. En ce qui concerne la conservation, il faut rappeler que la tomate
produite sous abris doit être vendue en frais. Les variétés
utilisées au Maroc font partie des deux principaux groupes de tomate,
à croissance indéterminée ou à croissance
déterminée. Les variétés à croissance
indéterminée sont les plus utilisées (exemple :
saint pierre ; casaque rouge ; margloube ; monyfavet ;
monymaker). Les variétés à croissance
déterminée sont aussi utilisées (exemple :
heinz ; roma ; homestead).
Tableau-15
: Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions14(*)
Graphe-12 :
Evolution sur 8 campagnes du production
Les Ennemis de la Culture sont souvent les nématodes, la
mineuse, les acariens en temps chaud, les maladies cryptogamiques, la
bactériose. Au Maroc aussi, le fléau de la Mouche Blanche
est bien connu :
La
maladie des feuilles jaunes en cuillère de la tomate. Avec
l'arrivée, il y a six ans, en 1998, du virus de la tomate, le
TYLCV (tomato yellow leaf curl virus), les
producteurs de tomates Marocains, des régions d'Agadir et d'El Jadida
ont vu leurs récoltes considérablement ruinées. En 1999 -
2000, dans certaines localités (Chtouka), 80%
des exploitants ont abandonné leurs cultures plein champ ou sous serre.
Ce virus transmis par la mouche blanche « Bemisia tabaci »
peut dévaster la totalité d'une culture. Face à ce
fléau, l'état s'est engagé dans une stratégie de
lutte raisonnée et biologique pour maîtriser les nuisances de la
mouche blanche.
Quatre
pratiques culturales utilisées par les producteurs D'El
Jadida : Décaler les dates de semis par rapport
à la période d'activité de l'insecte et à son
alimentation, arracher les mauvaises herbes qui peuvent héberger
l'insecte ou le virus, éviter la plantation de cultures proches à
risque de contamination comme le poivron et les haricots, utiliser des produits
fertilisants pour renforcer la vigueur de la plante.
Important de signaler qu'on est face à 80% d'illettrés chez les
paysans Marocains et il faut un minimum d'éducation pour comprendre les
mutations conjoncturelles actuelles au niveau de la production et de la
commercialisation agricole.
IV-
Aubergine au Maroc :
Figure-2 :
Plante d'aubergine
La
culture est pratiquée au Souss-Massa,
Rabat, Gharb et un peu
partout dans le pays. L'exigence de l'aubergine en chaleur est plus grande que
celles de la tomate et du poivron. La culture est plus sensible aux basses
températures que le poivron. Son optimum de croissance se situe à
27°C. Les variétés utilisées au Maroc sont
diversifiées mais ne présentent pas de résistance à
la plupart des maladies ? La plus utilisée est la black
beauty. La multiplication de l'aubergine se fait exclusivement par plant,
même en culture de plein champ (saison ou primeur). Les dates de semis
sont les suivantes : culture d'arrière-saison (serre ou plein
champ) : semis en juillet. Culture de primeur (plein champ) : semis
en janvier- février. Culture de saison (plein champ) : semis en
mars mai. Culture sous serre : semis en octobre- décembre.
L'installation de la culture est la même que pour le poivron. Le nombre
de cueillettes peut atteindre 15-20 fois.
Le
rendement varie beaucoup en fonction de la variété, de la
région de production, du type de la culture et de son entretien. Il peut
atteindre 40T pour la culture de plein champ et 80-150T pour la culture sous
serre.
Tableau-16
: Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions15(*)
Graphe-13 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et des
productions
V-
La culture de poivron :
Est
assez répandue au Maroc, surtout dans la région du
Souss, ainsi que dans les régions
côtière (El Jadida) et au
Saïs. Elle permet d'avoir une production en
deux période : novembre - mi-janvier et mars - fin mai. Durant la
période de fin janvier à mars, la production est faible alors que
la demande est élevée. Les variétés disponibles sur
le marché Marocain sont nombreuses : 1- type allongé :
andalus, marconi, belconi, 2- type cottelé (bell type) :
yolo wonder, murango, 3-type filet :hy fry, biscayne, gypsy,
sweet wax, red cherry). Le choix d'une variété peut
s'effectuer en fonction des caractéristiques de la région. La
récolte s'effectue régulièrement afin de favoriser la
fructification sur les ramifications. Le nombre de cueillettes en vert peut
atteindre 15-20 fois, pour les rouges en 2-3 fois.
Le
rendement varie beaucoup en fonction de la variété, de la
région de production, du type de la culture et de son entretien. Il peut
atteindre 20 T pour la culture de plein champ et 80 T pour la culture sous
serre.
Tableau-17
: Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions16(*)
Graphe-14 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et
des productions
Figure-3 :
Plante d'haricot vert
VI-
Haricot vert :
La
culture est assez répandue au Maroc, surtout dans la
région côtière d'El
Jadida, ainsi que dans la région du
Souss. Le rendement varie beaucoup en fonction de la
variété, de la région de production, du type de la culture
et de son entretien.
Avec
les Pays Bas, la France est un des principaux importateurs de haricot vert
frais en Europe. Une part de sa consommation est assurée par les
importations de contre saison en provenance des pays africains tels que le
Maroc, le Kenya ou l'Egypte. La consommation de haricot vert en France est en
hausse depuis près de dix ans
Ø
Les Parts de marché des pays fournisseurs
Les
principaux pays exportateurs de haricot vert sur la France sont le Maroc le
Kenya, et le Mali pour le Haricot fin et extra fin, le Sénégal et
la Burkina Faso pour le haricot Bobby. Le Mali avec 3 % des importations en
volume, fait de petites quantités de haricot extra fin et fin de
Décembre à mi Mars. En volume, le Kenya occupe près de 19
% des parts de marchés contre 16 % pour le Burkina Faso et 10 % pour le
Sénégal.
Après avoir vu ses parts baisser depuis quelques années, le Maroc
a reconquis le marché français en réalisant 48 % des
importations en volumes.
Ø
La saisonnalité des importations
Les
importations de haricot vert frais en France sont étalées toute
l'année avec des arrivées très importantes entre Octobre
et Décembre et entre Février et Juin. Les importations de la
première période (octobre/décembre) proviennent
principalement du Mali, du Sénégal, du Burkina Faso et du Kenya.
Pendant cette période, le haricot fin et extra fin du Mali est en
concurrence avec les produits du Burkina Faso et du
Sénégal.
La
seconde période (février/Juin) est dominée par les
haricots du Maroc et d'Espagne. L'été correspond à la
saison morte pour les importations de haricot vert en France et le
marché est approvisionné par le Kenya et l'Espagne.
Le prix
du haricot vert est constitué en fonction de la variété,
car plus le haricot est fin, plus son prix est élevé. L'extra fin
est plus cher que le haricot fin, qui lui même est plus cher que le
Bobby. En général, les prix du haricot vert connaissent des prix
élevés lors des fêtes de fin d'années et à
partir du mois de Mars. Apres les fêtes de fin d'années, les prix
baissent avant d'augmenter à nouveau à partir de Février.
Toutefois, la caractéristique principale du prix du haricot vert est son
extrême constance depuis plusieurs années.
Ø
Réglementation et normes conditions d'exportation
Le
haricot vert est cueilli frais, entier et sain d'apparence. La cueillette se
fait à des moments précis car le calendrier de récolte
détermine la qualité du produit (haricot extra fin, fin ou
Bobby). Le calibrage du haricot est un élément déterminant
de sa qualité, il doit être homogène pour tous les lots. Le
haricot extra doit faire 5 à 6 mm de diamètre, le haricot fin
doit mesurer entre 10 et 13 cm et faire 6-9 mm de diamètre, la longueur
du Bobby doit être de 12 à 16 cm contre 8-12 mm pour son
diamètre. L'état sanitaire doit être très bon
(produit dépourvu de trace de pesticides, de piqûres et autres
blessures...).
L'emballage se fait dans des cartons de 3,5 kilos pour le haricot fin du Maroc
avec mention sur le colis (étiquette de normalisation) du nom de la
société exportatrice, de la variété, du calibre, du
produit et du lot de la palette. La chaîne de froid est maintenue
jusqu'à l'arrivée des produits à destination. Le haricot
vert est exempté de taxes à l'exportation au sein de l'Union
Européenne.
Tableau-18
: Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions17(*)
Graphe-15 : Evolution sur 8 campagnes des superficies et
des productions
VI-
Le concombre :
Figure-4 :
Plante de concombre
Les
principales régions de production sont le souss massa,
Doukkala, saïs et le
Gharb. Les variétés semées au
Maroc sont poinsett, amiral, prestige, ardo, corona, flamingo, pepinex
69, pepinova, santo, sweet slice, sweet success .... Le rendement
moyen national est de 17-20 T/ha en plein champ ; il dépasse
90-100T/ha sous serre ou grands tunnels. Sous tunnels nantais, le rendement est
intermédiaire.
Tableau-19
: Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions18(*)
Graphe-16 :
Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions
VII-
Les courges :
Les
principales régions de productions sont les
Doukkala, saïs et
Gharb. Les principales variétés
utilisées au Maroc appartiennent à 3 groupes : (1)
cucurbita pepo ; c'est le groupe des courgettes (cultures de
primeurs) ; (2) cucurbita maxima ; c'est le groupe de
potiron et citrouille (cultures de saison, souvent en sec en bour favorable) et
(3) cucurbia moshata ; c'est le groupe de la courge
musquée. Dans le groupe (1), on trouve les variétés
suivantes : verte maraîchères, vert d'Alger et black beauty.
Dans le groupe (2), on trouve le blanc gros et rouge vif d'Etampes. Dans le
groupe (3), on trouve la musquée 51-17 et la pleine de Naples. En ce qui
concerne les calendriers des semis, pour la culture de saison (potiron et
citrouille), à partir du mois de mars- avril. En
pépinière, pour la culture de courgette (primeurs), le semis peut
avoir lieu de septembre à janvier. Le semis direct peut être
effectué en juin-juillet comme culture d'arrière saison
(production entre octobre et fin novembre). Les principaux ennemis de la
culture sont la nuile, l'oïdium, l'araignée rouge, les pucerons,
les thrips et le ver gris. le rendement moyen national est de
12-15T/ha pour la courgette ; il dépasse 90-100T/ha pour le
potiron.
Tableau-20
: Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions19(*)
Graphe-17 :
Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions
VIII-
L'asperge :
La
culture est pratiquée, au Maroc, dans les régions El
Jadida, Berkane,
Tantan, Rabat et
Imouzer Kandar. Les
principales variétés qui donnent des turions de qualité
(rectitude, absence de cannelures, bourgeon non épaulé, apex bien
fermé) ont été obtenues par double hybridation
(diane, junon et minerve, larac) ou par clonage.
Tableau-21
: Evolution sur 8 campagnes des superficies et des productions20(*)
Tableau-22 : Calendrier de production
Section
II : Etude d'une région DE PRODUCTION(Les atouts de la zone du
Haouz)
Carte-5 : Marrakech Tensift al Haouz
La
région21(*) dispose
d'importants atouts, qui en font un pôle d'attraction important des
investisseurs agricoles; elle dispose d'un fort potentiel en terres irrigables
de160.000 hectares et d'une situation géographique stratégique
;
Infrastructures de communication développées; Proximité de
grands centres de consommation ; une vocation affirmée de la
région dans la production de l'olivier (30 % de la production
nationale), de l'abricotier (50 % de la production nationale), dans les
cultures de primeurs alliant la précocité à la
qualité (raisin primeur, pêche primeur, melon primeur, pomme de
terre primeur, haricot vert primeur et rosier).
Graphe-18 :
I-
Ressources en Eaux :
Le
périmètre du Haouz est traversé par une multitude de cours
d'eau maîtrisés par trois grands barrages (barrage Lalla
Takerkoust, barrage Moulay Youssef et barrage Moulay El Hassan). Une dotation
supplémentaire de 245 Millions de m3 d'eau lui est également
réservée à partir du barrage Bin El Ouidane
(transférée vers le périmètre de la Tessaout Aval
via le Canal T2); soit une dotation annuelle globale pour l'irrigation de 940
Million de m3 [cf: carte des aménagements hydro-agricoles ] La
région du Haouz dispose d'un important potentiel de ressources en eaux
souterraines dont le volume mobilisé annuellement est estimé
à 238 millions de m3 dont 173 Mm3 dans le Haouz central et 65 Mm3 dans
la Tessaout- Amont
II- POSSIBILITES DE PRODUCTION DE PRIMEURS :
§
POMME DE TERRE D'AUTOMNE Novembre- Décembre - Total des
charges : 28.152 Dh / ha - Rendement moyen : 30T/ ha
§
HARICOT VERT Avril- Mai - Total des charges : 15.410 Dh / ha
- Rendement moyen : 6T/ha
§
MELON Avril- Mai - Total des charges : 70 000 Dh /
ha - Rendement total : 35T/ha - Rendement moyen
export : 25T/ha
§
Vigne Mai - Juin - Total des charges: 38.000 Dh / ha
- - Rendement moyen : 30T/ha
§
PECHER Avril ­ Mai - Total des charges : 14.000 Dh /
ha - Rendement moyen:13T/ha
III- COUT DES FACTURES DE PRODUCTION :
- Eau
:<> Eau à usage industriel = de 4,47 Dh/m3 à
Marrakech. Et 5,84 Dh/m3 dans les petits centres gérés par
l'ONEP <> Eau à usage agricole dans la zone de l'Office du
Haouz. * Eau du barrage = 0,18 Dh/m3 à 0,20 Dh/m3 * Eau de pompage
= 0,30 à 0,60 Dh/m3 Il est à noter qu'un tarif progressif est
appliqué en fonction des volumes consommés (3 tranches de
tarification)
-
Electricité : Ø Redevance de puissance : 280 Dh/ KVA/an
pour la haute tension et 291 Dh pour la moyenne tension. Ø Une
redevance de consommation variant de 0,64 à 1,03 Dh /KWH pour la HT et
THT et de 0,70 à 1,16 Dh pour la moyenne tension. Ø redevance
de la consommation de la basse tension: Tranche 1: 1,060 DH/kWh. Tranche
2: 1,113 DH/kWh. Tranche 3: 1,272 DH/kWh.
-
Carburants :* Prix des carburants toutes taxes comprises: Gas-oil :
5,16 DH/litre Essence super : 8,11 DH/litre Essence ordinaire : 7,81
DH/litre Pétrole lampant : 4,06 DH/litre Fuel industriel (II) :
2270 DH/tonne.
-Engrais:*
Prix d'engrais à l'unité : Urée 46% = 2,83
Dh Ammonit rate 33% = 3,33 Dh Sulfate d'ammoniaque = 5,71 Dh Triple
superphosphate 45% = 4,44 Dh Sulfate de potasse 48 % = 5,42 Dh
-
Transports :+ Routier = Tarif de base de la tonne kilométrique
: 0,38 Dh pour une distance de transport comprise environ entre 151 et 175 km,
le tarif est multiplié par un coefficient variant de 3,77 à 0,88
en fonction de la distance à parcourir. Les tarifs peuvent être
majorés en fonction de l'état des routes. +Ferroviaire = les
tarifs applicables, dépendent de la nature de la marchandise et des
délais de livraison exigés. Ainsi, les transports de marchandises
par wagon complet varient entre 0,286 Dh et 0,454 Dh la tonne/km .Ces prix sont
à augmenter d'un droit fixe de : · 11,92 Dh la tonne pour les
expéditions par wagon complet. · 23,84 Dh la tonne pour les
expéditions de détail. +Maritime = le tarif varie selon la
nature de la marchandise et le port de destination. +Aérien = le
tarif est fixé départ Casablanca, selon la nature, le volume, le
poids et la destination de la marchandise.
Les
tarifs varient selon la destination22(*). (Les tarifs sont en DH/Kg)
Tableau-23 :
Destination
|
France
Paris
|
France
Provence
|
USA
NY
|
Canada
Montréal
|
Allemagne Frankfurt
|
Espagne Madrid
|
Fruits
et légumes
|
9,45
|
8,90
|
16,95
|
16,95
|
10,35
|
6,95
|
Fleurs
coupées
|
9,90
|
9,45
|
17,25
|
17,25
|
11,30
|
7,85
|
Plantes
|
9,90
|
9,45
|
17,25
|
17,25
|
11,30
|
7,85
|
Main
d'ouvre Le Maroc est doté d'une législation de travail
moderne, inspirée des conventions et des recommandations du bureau
international du travail. Le salaire est librement débattu entre
employeur et employé, mais ne peut être inférieur au
salaire minimum interprofessionnel garantie (SMIG = 1640 DH/mois) et au salaire
minimum agricole garanti dans le secteur agricole (SMAG = 7.25 DH/heure). La
durée du travail ne peut excéder 8 heures par jour ou 48 heures
par semaine (en principe), le repos hebdomadaire est de 24 heures
consécutives, tout travailleur a droit à un congé
après 6 mois de travail effectif . L'employeur est tenu de s'affilier
à la caisse nationale de sécurité sociale et
d'immatriculer ses salariés à cette caisse23(*).
Carte-6 :
Région du Gharb
Section
III : Exportation
L'UE
détient une part de 91% de l'export total, suivies de l'Europe Orientale
avec 6% et de la Suisse avec une part de marché de 3%.
Graphe-20 :
Les exportations des produits maraîchers par
marché
Au sein
de l'UE, la France a absorbé 82% (soit 148.342 T), suivie de l'Espagne,
de la Hollande et de l'Angleterre avec des parts respectives de 11%, 2% et
1.5%. Le reste des marchés représente 3,5%.
Graphe-21 :
Pourcentage des exportations par pays à l' UE
Quand
à l'Europe Orientale, elle est représentée
particulièrement par la Russie avec 41% du marché, la Slovaquie
avec 25% et la république Tchèque avec 17%. La Pologne et la
Hongrie représentent 7%chacune et le reste des marchés
représente 3%.
Graphe-22 :
Pourcentage des exportations par pays au sein de l'Europe
orientale
L'Accord d'Association Maroc Union Européen neigé le 26
février 1996 s'inscrit dans le cadre de renforcement de la politique
méditerranéenne de l'Union Européenne, et remplace
l'Accord de Coopération du 1 Novembre 1978. Entré en vigueur le
1er janvier 1997 et conclu pour une durée illimitée, l'Accord
d'Association portent sur l'établissement progressif d'une Zone de
Libre-échange, en conformité avec les règles de l'OMS, la
réciprocité d'un traitement commercial
préférentiel, l'introduction du commerce des services (les droits
d'établissement et de prestations de services) et l'instauration d'un
dialogue politique. La libéralisation des échanges entre la
Communauté et le Maroc prévoit l'amélioration des
préférences en faveur du Maroc pour un certain nombre de produits
agricoles notamment les tomates, les agrumes, les pommes de terre primeurs et
les fleurs coupées. De nouvelles concessions réciproques seront
négociées. En terme de parts, le Maroc détient 1% en
moyenne des importations globales de l'Union européenne de produits
agricoles
Le
Maroc et l'Union européenne viennent de signer un nouvel accord
agricole. Un avant-goût de ce rapprochement avait déjà
été donné lors de l'accès de Bruxelles à la
requête marocaine concernant le relèvement de son quota de
tomates. Entré en vigueur en mars 2000, l'accord d'association entre le
Maroc et l'Union européenne trébuchait toujours sur le volet
agricole. La signature, le 25 octobre 2003, d'un accord agricole entre les deux
partenaires vient de mettre fin à trois ans d'aller-retour mais aussi de
blocage et d'interruptions parfois inopinées des négociations. Le
choix des négociateurs ayant discuté ce deal y est certes pour
quelque chose. Celui du calendrier aussi. Après l'entrée en
scène d'un accord parallèle entre le Maroc et les USA, contenant
lui aussi une forte composante agricole, et un redéploiement de la
machine diplomatique européenne en faveur d'un règlement
définitif de ce volet, les signes avant-coureurs étaient bien
là. Il fallait surtout s'y attendre, compte tenu de l'évolution
du dossier de la tomate entre Rabat et Bruxelles au début de ce
mois.
L'UE
avait accédé à la requête marocaine concernant le
relèvement du contingent d'exportation de la tomate vers ses
marchés. Le contingent est passé à 190.000 tonnes pour
cette campagne, avec une augmentation de 10.000 tonnes chaque année pour
les quatre prochains exercices. Soit un total de près de 220.000 tonnes
d'ici 2007.
C'est ce
même dossier de la tomate qui est à l'origine d'un grincement de
dents chez les exportateurs marocains. La clause de sauvegarde en cas d'une
concurrence trop forte et protégeant l'accès au marché
européen est d'ores et déjà assimilée à une
barrière parallèle. Le Maroc peut ériger une autre sur
d'autres produits.
Par
ailleurs, le virulent lobby des producteurs espagnols a pratiquement
basculé vers une position d'encouragement des exportations de leurs
frères ennemis marocains. Les enjeux de l'interdépendance entre
les deux pays sont de plus en plus complexes, et ce, d'autant plus que la
partition n'est plus uniforme. Elle se joue aussi sur d'autres notes:
émigration clandestine, pêche, Sahara et investissement direct au
Maroc24(*)...
Les
exportations moyennes des primeurs sous serres atteintes 227.000 tonnes
représentées principalement par la tomate (190.000T soit
84%).
Tableau-24 : Importance des cultures de primeurs de plein
champ et sous-abris serre.(2001/2002)
Espèces
|
Superficie
(ha)
2001/2002
|
Production
(tonnes)
2001/2002
|
Exportations
(t)
2001/2002
|
Exportations
(t)
2002/2003
|
Exportation
(t) 2002/2003
|
Tous
marchés
|
France
|
Tomate
|
5
910
|
565
000
|
205
134,12
|
186
213,33
|
153
096,74
|
Poivron
|
593
|
42
170
|
11
442,54
|
18
081,60
|
4
228,45
|
Pomme
de terre
|
9
500
|
95
000
|
38
587,08
|
41
009,74
|
31
884,26
|
Concombre
|
309
|
37
380
|
3
420,71
|
4
015,93
|
1
940,42
|
Haricot
vert
|
2
325
|
526
680
|
41
884,74
|
54
818,34
|
31
756,05
|
Piment
fort
|
6
725
|
138
270
|
6
594,66
|
6
597,70
|
6
288,09
|
Aubergine
|
500
|
12
300
|
28,09
|
93,51
|
47,59
|
Courgette
|
505
|
18
180
|
13
550,45
|
22
142,35
|
20
694,74
|
Asperge
|
90
|
1
400
|
341,66
|
223,12
|
220,72
|
Evolution du taux d'utilisation des contingents des
primeurs
S'agissant des exportations Marocaines de primeurs, les tomates sont soumises,
dans le cadre de l'Accord d'association d'une part, à un contingent
à droit ad valorem nul de 168 757 tonnes, du 1er janvier au 31
décembre, et d'autre part, à deux contingents à prix
d'entrée conventionnel de 150.676 tonnes du 1er octobre au 31 mars
repartis en quotas mensuels.
Graphe-23 :
Evolution de l'exportation des tomates par compagnes tous
marchés
Quant
aux pommes de terres, elles sont soumises un contingent en franchise
douanière de 120.000 tonnes du 1er décembre au 30 avril. Les
exportations Marocaines de tomates vers l'Union européenne se sont
élevées en moyenne à 188 856 tonnes, soit 112% du
contingent à droit ad valorem nul. Si l'on prend en considération
le contingent global, toutes restrictions confondues, ce taux ne dépasse
pas 61%.
Durant
la période 1995-2000, les exportations Marocaines de tomates ont
représenté 63% en moyenne des achats de l'Union européenne
en provenance des pays hors Union devançant ainsi de loin Israël
(9%), la Turquie (2%) et la Tunisie (1%). La position du Maroc sur ce
marché est passée de 25% en 1995 à 85% en 1999, pour
baisser à 74% en 2000 au profit d'Israël et 13% et 8% contre 10% et
2% en 1999.
Les
exportations de pommes de terre, quant à elles, se sont
élevées, en moyenne, à 72 816 tonnes, soit 61% du
contingent autorisé en franchise de droits de douane. La baisse des
ventes de ces produits sur le marché de l'Union européenne a
ramené le taux d'utilisation du contingent à 48% en 2000.
S'agissant des légumes, les courgettes, les concombres, les artichauts
et les poivrons sont les principaux produits marocains soumis à
restrictions tarifaires et non tarifaires à l'exportation sur l'Union
européenne.
Graphe-24 :
Evolutions des exportations par compagnes
Pour la
Compagne de février-2004 les exportations des produits maraîchers
ont enregistré une hausse de 20% par rapport à la même date
de la campagne précédente. Les légumes divers et la
tomate ont progressé respectivement de 31% et 18%.Les tomates
représentent 64% des exportations de ces produits, soit un tonnage de
128.000T, suivies des légumes divers avec 33% correspondant à un
tonnage de 65.000T.
Le
Maroc peut exporter sans droit, 150 000 tonnes de tomates vers l'Europe,
d'octobre à mars; c'est le 20% de la production nationale. Le kilo de
tomates du Maroc revient à 50 centimes Le prix de revient est beaucoup
plus inférieur à celui de la france. Les pays du sud sont en
meilleure position pour produire certaines choses à certaines
époques et au meilleur coût; ils demandent donc de pouvoir
exporter librement leurs produits " qu'ils savent le mieux produire à un
coût raisonnable pour le consommateur".Ainsi L'OMC encourage en principe
les producteurs qui produisent au meilleur coût.
Graphe-25 :
Taux d'exportation des produits primeurs BILAN 2002/2003
Section IV : E.A.C.C.E
I-
L'établissement autonome de contrôle et de coordination des
exportations :
La
qualité des produits à l'exportation occupe une place de choix
dans la politique économique des pays qui ont prôné la
promotion de leurs exportations et recherchent un maximum de
compétitivité dans les différents marchés
importateurs.
Le
Maroc, conscient de l'impact de ce paramètre qualitatif, s'est
doté de organes de contrôle technique à l'exportation
à l'instar des pays exportateurs.
En
effet, les exigences qualitatives grandissantes, les services draconiens de
contrôle de la qualité des pays importateurs et le fonctionnement
des normes techniques internationales font que les marchés mondiaux ne
sont désormais accessibles qu'aux pays capables de discipliner leurs
exportations et d'adapter leurs produits aux standards mondiaux, tant par leur
qualité que par leur présentation.
C'est
par ce biais que le Maroc parviendra à toucher une clientèle plus
large, attirées par la certitude de retrouver des produits
homogènes. Constants dans le temps et de qualité
contrôlée.
Par
ailleurs, le protectionnisme croissant de la communauté
européenne et la complexité de sa réglementation
confèrent un rôle capital à la mission de coordination. Il
s'agit pour l'établissement autonome de contrôle et de
coordination des exportations (EACCE) d'agir dans un cadre organisé
permettant la régulation quantitative de l'offre Marocaine de
manière à prévenir les incidences néfastes des prix
de référence communautaires, en particulier l'application de
taxes compensatoires dommageables à l'intérêt des
exportateurs marocains.
Pour
accomplir pleinement sa mission et pour donner au contrôle technique
toute l'efficacité qu'exigent les intérêts de l'exportation
marocaine. L'E.A.C.C.E a opté pour une structure
décentralisée qui se rapproche le plus possible des zones de
production et d'exportation. Son action s'est développée
simultanément dans les cinq secteurs suivants :
1-Etude
de la production Marocaine et des marchés étrangers.
2-Normalisation
des produits et des emballages destinés à l'exportation.
3-Contrôle
qualitatif à l'exportation.
4-Action
à l'extérieur en faveur des produits du Maroc (coordination).
II- Contrôle à l'exportation :
Graphe-26 :
Le contrôle phytosanitaire à l'exportation
s'opère à trois niveaux :
1-
aux points de sorties (ports, aéroports et frontières
terrestres). L'exportateur formule une demande de certificat phytosanitaire
auprès du service de la protection des végétaux qui
procède à l'inspection de la marchandise et délivre un CP
si l'état da la marchandise est conforme aux exigences des pays
destinataires.
2-
au niveau des stations de conditionnement pour les camions et les containers.
Au moment du conditionnement, le contrôleur effectue l'inspection et
délivre un CP. Aussi L' E.A.C.C.E a pour dimension
internationale : Graphe-27 :
Une
accréditation par l'UE pour le contrôle des produits alimentaires
destinés à l'exportation.
Une
présence au sein des organisations internationales de normalisation
(CODEX- ONU- ISO).
Des
relations étroites avec les organismes de contrôle similaires dans
les principaux pays de destination (France : DGCCRF- Allemagne : BLE-
USA : FDA).
Des
relations d'échange d'information avec les principales organisations
professionnelles (FRESHFEL- CLAM- CSIF).
L'Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations
lors de son Conseil d'Administration le 15 Février 2002.
Cette
réunion a été l'occasion pour l'ensemble des
Administrateurs de converger autour d'une vision commune qui va dans le sens de
la valorisation des produits exportés.
Ainsi,
des résolutions concernant l'autocontrôle, la coordination et la
promotion des exportations marocaines ont été unanimement
retenues.
La
première résolution consiste à alléger le
contrôle systématique effectué par l'E.A.C.C.E au profit
des entreprises qui auraient mis en place un système interne de
maîtrise de la qualité. Cette initiative permettra de
responsabiliser les opérateurs, et de rendre l'intervention de
l'Etablissement moindre et plus ciblée. Un amendement des textes
législatifs viendra consacrer cette volonté.
La
seconde résolution concerne la clarification de la mission de
coordination par la mise en place d'un support juridique lui permettant
d'être exercée avec plus d'efficacité et de transparence.
Ceci est de nature à permettre à cette mission d'assurer
pleinement son rôle de cadre de gestion concertée et valorisante
des exportations alimentaires.
La
troisième résolution consiste à créer une culture
de compétition entre les opérateurs du secteur aussi bien sur les
plans de l'amélioration permanente de la qualité des produits
exportés que de la réalisation de meilleurs résultats
commerciaux.
Cet
objectif se matérialisera par le décernement d'une distinction
annuelle au profit des meilleures entreprises des différentes branches
de l'alimentaire. Des critères objectifs et quantifiables seront
à la base de la sélection desdites entreprises.
Trois
dispositions qui répondent aux attentes et aspirations des
opérateurs du secteur et qui sont de nature à renforcer l'image
que l'E.A.C.C.E s'efforce de véhiculer : un service public de
proximité25(*).
Section V : Filière producteurs et producteurs
exportateurs de légumes
On va
procéder à la présentation de la filière
d'exportation des légumes en exposant le réseau de
commercialisation à partir du regroupement des stations sous des
groupes, aussi les personnes responsables, les potentialités, les
marques et les coordonnées.
I- GROUPE G.P.A :
Adresse :
325, Avenu Hassan II Agadir Maroc
Téléphone :
00 212 48 84 59 06/ Fax 00 212 48 84 59 05
Site :
www.gpamorocco.com
A-
Organigramme du groupe :
Président
M :
KABBAGE Tariq
Directeur
général
OUGUELLIT
Abdelkrim
Directeur
Commercial
CHARROUF
Abdellah
B-
Stations et coopérative affiliées au groupe
G.P.A :
Source :
APEFEL
II- GROUPE AGRISOUSS :
Adresse :
immeuble Najah, BP 798 Agadir MAROC
Téléphone :
00212 48 22 67 60/ 00212 48 22 32 42
E_mail :agrisouss@agri-souss.com
Internet :
www.agri-souss.com
A-
Organigramme du groupe :
Président
M :
MOUISSET Abdelrrazak
Directeur
Commercial
M :
SOUAI Mohammed
Directeur
général
M :
ABOUNAIM
AbdeMALEK
Directeur
Financier
M :
HAMID Omar
B-
Stations et coopérative affiliées au groupe Agri
Souss :
III- GROUPE
DELASSUS :
Adresse
9, Rue Khalid Ben Oualid AÏN Sebaâ
Téléphone:00212
22 35 39 06
Fax:
00212 22 35 33 98
internet:
www.delasuss.com
A- Organigramme du groupe :
Président
M : Mohammed BENNANI SMIRES
Directeur général
M : Fatiha CHARRAT
Directeur général
M : Kacem BENNANI SMIRES
B- Stations et coopérative affiliées au
groupe DELASSUS :
IV- GROUPE ROSAFLORE :
Adresse
18, Rue de Madrid- Agadir - Maroc
Téléphone :
00212 48 82 19 25
Fax :
00212 48 84 32 14
Directeur
M : Puech PIERRIK
Président
M : TAZI Mohammed
A-
Organigramme du groupe :
B-
Stations et coopératives affiliées au groupe
ROSAFLORE :
V- GROUPE PRIM'ATLAS :
Adresse
117, Av. Hassan II, Imm Oumlil 4° Etage n° 31-Agadir- Maroc
Téléphone :
00212 48 82 67 90
Fax :
00212 48 82 67 88
E-mail :MPRIMATLS@AGADIRNET.NET.MA
Directeur
M :
OURTANANE
Mohammed
A-
organigramme du groupe :
Président
M :M'HAMED LOULTITI
B-
stations et coopérativeS affiliées au groupe
PRIM'ATLAS :
VI- GROUPE G.E.D.A :
Siège
du Groupe-Casa B.P 125- Casablanca
Téléphone :
00212 39 85 00/39 88 88
Fax :
00212 22 39 89 93
E-mail-
casa : domago@iam.net.ma
Délégation
du groupe à Agadir
Av.Hassan
II- Agadir
Téléphone :
00212 48 62 20/30
Fax :
00212 48 84 62 10
E-mail-
Agadir : domago@iam.net.ma
A-
Organigramme du groupe :
Directeur
général Adjoint : Noureddine TOUIHER
Directeur
général
M :Khlid
BENHARBIT
Délégué :
Abdelkebir EL FALI
Délégué
Adjoint :
Abderahim
MANDOUR
B-
Stations et coopératives affiliées au groupe
G.E.D.A :
VII- GROUPE MARAISSA :
Adresse :
51, Bd de la Gironde- Casablanca
Téléphone :
00212 97 23 12/35/36
Fax :
00212 22 9722 79
E-mail :
groupe.marissa@marocnet.net.ma
A-
Organigramme du groupe :
Directeur
M : BONIOLE Pierre
Président
M : TAZI Mohammed
B-
Stations et coopératives affiliées au groupe
Maraissa :
VII- Groupe
ARMONA :
*
Autre stations intéressantes à la province d'el Jadida
région du centre
Troisième
Chapitre :
fruits
Divers
Le
secteur des fruits assure plus de 3 millions de tonnes de fruits. La
production de fruits se caractérise en général par
variation d'un produit à l'autre et d'une année à l'autre,
en vue d'assurer une meilleure régulation de l'offre par rapport
à la demande.
Des
efforts importants ont été aussi consentis en matière
d'amélioration de la qualité et de la productivité afin de
répondre aux exigences du consommateur européen et d'augmenter la
compétitivité des exportations au niveau des marchés
internationaux. Ceci a permis au produit national de jouire d'une
notoriété appréciable au niveau des marchés
internationaux en général et du marché communautaire en
particulier.
Dans
l'économie nationale. Le secteur prévoit une place importante.
Avec une faible recettes. Le but du gouvernement marocain et des
opérateurs du secteur est aujourd'hui de restructurer le secteur,
sachons que le secteur s'est lancé dans un programme qui prévoit
la réalisation de nouvelles plantations, en vue d'augmenter la
productivité et d'adapter les produits aux besoins des clients on peut
dire que le secteur a déjà prit son chemin afin de faire face
à une concurrence très forte .
Section I : La production- exportation
Certains
facteurs favorables ont permis le développement des fruits. L'irrigation
s'est considérablement développée depuis 20 ans.
L'introduction des serres plastiques, notamment dans le
Souss-Massa et dans la région d'El
Jadida, a permis, sur près de 7000 ha pour la campagne
2002-2003, de désaisonnaliser certaines productions (melon et
fraise).
La
conjonction des efforts fournis par les pouvoirs publics pour soutenir les
producteurs traditionnels et des investissements
réalisés par de grands groupes intégrés ont
permis de structurer et de dynamiser un secteur qui à été
tourné désormais vers la consommation locale. Malgré son
développement régulier depuis 20 ans, cette filière est
dépendante de nombreux facteurs qui freinent son expansion.
Aux
effets de la sécheresse s'ajoutent une faible mécanisation, une
sous utilisation des engrais et des produits phytosanitaires, main d'oeuvre
moins qualifiée par rapport à certains concurrents. Ces
conditions expliquent des productions
irrégulières qui ne permettent pas d'assurer un
approvisionnement satisfaisant des clients.
En
mutation : Pourtant, la filière continue
d'être attractive et ses perspectives sont encourageantes.
Opérateurs et pouvoirs publics cherchent à intégrer
l'ensemble des opérateurs, en passant des contrats entre producteurs et
exportateurs, en rationalisant la commercialisation sur le marché local,
en optimisant la ressource en eau (environ 50% de pertes par
évaporation), enfin, en normalisant les productions et en
améliorant le conditionnement. De nouveaux créneaux sont à
prospecter afin de diversifier l'offre marocaine et améliorer la
résistance aux maladies.
Après
la libéralisation des exportations en 1985, le secteur des fruits a
connu une évolution importante au niveau de la diversification des
espèces, des débouchés, de la logistique et des modes de
commercialisation.
I- L'avocatier :
Figure-5 :
L'arbre de l'avocat
la
culture de l'avocat a connu une certaine extension ces dernières
années, surtout du fait de sa facilité d'entretien, du faible
coût de production et des prix de vente généralement
élevés (pouvant atteindre 15-20 DH/KG )
engendrant des bénéfices nets intéressants. Sa culture est
surtout concentrée au niveau des régions du
Gharb (35,5%) et de Rabat-Salé
(33,1%). Les rendements moyens ont varié entre 6 et 15
tonnes/ha.
Il
est à noter que le Maroc est aussi importateur d'avocat (exemple :
147T en 1996) mais exporte également une partie de la production vers
les pays du golfe et certains pays africains (exemple : environ 100 T en
1999 à un prix d'environ 20 DH/KG). Les qualités importées
sont très variables d'une année à l'autre et les tendances
enregistrées sont fonction des niveaux de production
enregistrés.
Les principaux critères avancés par les producteurs quand au
choix de cette culture sont :
La facilité de conduite et d'entretien de la culture et la
limitation, voir l'absence, des attaques parasitaires, ceci se traduit par une
réduction des interventions et des charges (main d'oeuvre, produits
phytosanitaires, etc.) ;
Le
prix de vente généralement intéressant surtout pour les
production tardives ( Fuerte et surtout Hass ) ;
La
demande croissante en avocats ;
La
possibilité de conservation des fruits après leur récolte,
pour une durée acceptable et sans investissement supplémentaire,
ce qui permet une meilleure gestion des ventes le profil variétal est
dominé par Zutano, Fuerte, Bacon et Hass, greffées sur des plants
issus de semis, et plantées en association (types A et B). Concernant ce
dernier point, les dispositions très variables d'une exploitation
à l'autre. Les densités pratiquées sont de l'ordre de
150-280 arbre/ ha. Du fait du développement important de l'avocatier, il
est nécessaire de procéder, avec l'âge, à des
arrachages, et ce dans le cas des plantations à fortes densités
les interventions culturales se limite essentiellement à l'apport des
fumures organiques et minérales, au travail du sol et à
l'irrigation localisée.
Le
secteur horticole occupe, toutes espèces confondues, plus de 1,2
millions d'hectares (soit plus de 13% de la SAU) et intéresse une
extrême diversité de productions fruitières,
maraîchères et florales26(*).
Figure-6 :
Plante du melon
II-
Le melon :
La
culture est très populaire au Maroc ; on la rencontre au nord, au
sud et à l'intérieur du pays. Sa culture a des exigences
édapho-climatiques en chaleur et lumière. Certaines
variétés sont indifférentes à la longueur du jour,
mais les jours longs conviennent toujours à la culture.
Les
variétés utilisées au Maroc sont de 3 principaux
types : (1) le type souihla ou galia (exemple de
variétés : arrava, galia, alma , gal-lavi 52) ; (2) le
type jaune canari (ex. niagara et jc local) et trois type charentais, avec un
sous groupe de melon brodé (ex. Dalton , marcus, borador), et un
autre sous groupe de fruits lisses (ex. major, linastar). Le semis a lieu en
pépinière, à partir de novembre-décembre (pour les
primeurs) et février- mars (pour la culture de saison). Pour
l'arrière saison, le melon ne se comporte pas bien et ne donne pas de
rendements satisfaisants. Figure-7 : Plantation de melon
La
récolte est manuelle. Le stade de récolte est difficile à
repérer ; la coupe et dégustation des fruits à partir
du 120éme jour après semis .pour les connaisseurs,
les symptômes de maturités sont l'apparition d'une zone
jaunâtre et sèche autour du pédoncule, l'émission
d'une odeur caractéristique de maturation des fruits et la changement de
la couleur pour certains variétés (le type galia tourne au
jaune). La récolte est généralement groupée en
15-20 jours. Il faut donc être prêt bien à l'avance pour
conditionner le melon et l'exporter (préparation des cartons
d'emballage, alvéoles, mouchoirs, palettes, étiquettes...). Les
types de calibres utilisés par la profession d'exportation sont le
calibre 9 (8fruits/carton de 5kg)..., calibre 4(4 fruits/ carton de 5 kg). Le
melon ne se conserve pas plus de quelques jours à la température
de 6-8°C.a une température plus basse, la chair devient vitreuse.
Le rendement moyen est de l'ordre de 25-30 T/ha pour le charentais, 30-40 T/ha
pour la galia et 20-25 T/ha pour le jaune canari27(*).
Tableau-25
: Evolution sur 10 campagnes des superficies et des productions du
melon28(*)
Graphe-28 :
Evolution sur 10 campagnes des superficies et des productions
Tableau-26
: répartition régionale des superficies et des productions des
principales cultures primeurs (campagne 2001/02)
III- La
pastèque :
La
pastèque est cultivée dans le souss massa, à
Marrakech, au loukkos, au
saïs et au Doukkala. Les exigences de la
pastèque ressemblent en général à celles du melon.
Cependant, la pastèque est plus exigeante en chaleur. Dans les
variétés semis, on distingue deux types : (1) fruits avec
pépins (sangria, fiesta, calsweet, royal sweet f1, sultan, sweet baby,
baby doll, tiger baby, sugar baby, early Canada, klondike blue ribbon, klondike
strillé...) et (2) type sans pépins (triploîde : nova,
laurel, fire cracker , ultra cool). Le rendement moyen de la culture du
pastèque et de 70-80 T/ha29(*).
IV- Le cerisier :
Figure-8 :
Des cerises
La culture de cerisier au Maroc couvre une superficie d'environ 1.037
ha et donne une production de 2.571 tonnes annuellement. Le cerisier est
localisé essentiellement dans les régions
d'Ifrane, d'Ain L'euh
(38%), Chefchaouen (12%), asni (6,5%),
Khénifra (5,6%), Khemisset (3%), et
Boulmane (1,5%). La fête des cerises, qui se
tient annuellement à Sefrou témoigne de l'importance
accordée à cette espèce. Les superficies subissent
malheureusement une certaine fluctuation liée à l'arrachage de
vieux vergers, particulièrement dans les zones où le manque d'eau
d'irrigation se fait ressentir (Sefrou). La
concentration de cette culture dans ces zones est principalement liée
aux conditions favorables ainsi qu'à sa pratique ancienne dans ces
régions. Les vergers de petite taille dominent et le cerisier est
souvent cultivé en jardin familial. Cette situation s'explique aussi par
le coût élevé de la récolte (80% des charges) et le
caractère périssable du fruit, pour un écoulement rapide
de la production.
La
gamme variétale en culture est relativement restreinte et se limite
essentiellement aux groupes des bigarreaux (burlat, moreau, van,
hedelfingen, napoleon,...). Certaines variétés anciennes
comme coeur de pigeon, bingue, cerisette, introduites à
l'époque du protectorat, existent encore dans les veilles plantations.
Cependant la dominance revient aux variétés B. burlat et
B. vans dénommés respectivement « bigaro
et hajjan », en référence à leur
calibre et à la fermeté du fruit. La variété
napoléon, dont les fruits sont de couleur jaunâtre, est
adoptée en tant que pollinisateur pour surmonter les problèmes
d'incompatibilité. Cette limitation est due à la non
disponibilité de nouvelles variétés ayant confirmé
leur adaptation. Certaines contraintes limitant le développement du
cerisier. Bien que des actions de développement de la culture du
cerisier ont été entreprises par l'Etat, cette espèce
reste cependant confrontée à divers problèmes
l'empêchant d'atteindre ses potentialités de production dans ces
écosystèmes de montagne. Ces contraintes sont d'ordres
climatiques ou relatifs au matériel végétal30(*).
V- Le fraisier :
Figure-9 :
Une plantation de fraise
Les
principales régions de production sont le souss, le Gharb et le
loukkos. Les variétés connues au Maroc sont de 3 types :
(1) variétés remontantes (elles remontent une
seconde fois la production au cours de l'année ; c'est le cas de
la (rappella, marastil, remonante, américaine, brightan,
selva), (2) variété non remontantes
(fraisier à gros fruit donnant une seule récolte par
saison) et (3) variéré semi-remontantes
(intermédiaires entre les variétés remontantes et
non remontantes). Les variétés connues par leur
précocité sont chandler, gauriguette, douglas, osso grande et
selva. La multiplication du fraisier est asexuée ; elle se
fait par des plantés. Ceux-ci sont de deux types : (1) plants
frigos (triés et stockés dans des chambres froides. La
récolte est échelonnée, les fruits sont
récoltés manuellement chaque 3 à 4 jours au stade optimal
de maturité (fraise ferme pouvant supporter les différentes
manutention et de transport).
VI- Le pêcher et la nectarine : la
culture du pêcher s'étend sur une suoerficie de 4500 ha pour une
production de 39.500 ha. C'est un secteur caractérisé par une
grande diversité de variétés et une adaptation très
étendue dues aux efforts de création propre au pêcher et
nectarinier. Les principales zone de production sont
Meknès, Ifrane,
souss-massa, Khénifra, Boulmane, Gharb,
Béni Mellal. Les variétés
utilisées on compte plus de 176 variétés de pêcher.
Parmi les variétés introduites et cultivées, celles
à chair jaune sont les plus dominantes. On peut citer entre autre
elrise, primerose, springtime, spring crest, starcrest, spring gold,
mayrose, maycrest, red haven,red top, flower crest, lauring, dexired, royal
gold, j.h hale, armking I et armkingII, staymay. Cet
amortissement variétal est en constante évolution. Des
variétés floridiennes très précoces
(maturité en avril) sont actuellement en production. Parmi les
nectarines, il faut mentionner mayred, red june, early sungrand,
summergrand, nectard 6, fantasia... Le porte-greffe le plus
utilisé au Maroc est le pêcher de missour. Les autres francs de
pêcher tel GF 305 et mauvais développement pour le
nemaguard).
D'autres porte-greffes sont utilisés dans des cas
spécifiques : prunier saint julien adapté aux sols lourds,
le damas GF 1869 résiste à la chlorose et à
l'asphyxie radiculaire, mais présentant une mauvaise affinité
avec beaucoup de nectarines. Le pêcher x amandier GF 677 résistant
à la chlorose, vigoureux31(*).
Tableau-27
: Evolution sur 10 campagnes des superficies et des productions du
fraise32(*)
Graphe-29 :
Evolution sur 10 campagnes des superficies et des productions du
fraises
VII- Le
bananier :
La
culture du bananier est sous abri-serre. Bien que nécessitant de gros
investissements, ce nouveau système de culture a connu une extension
rapide, allant de 2 ha en 1980/81 à plus de 3.500 ha et de cent mille
tonnes de production annuelle actuellement. Les régimes sont d'environ
30 à 50 Kg. Parfois, les régimes peuvent peser 60Kg. Les
principales régions de production sont El Jadida, Rabat,
Agadir et Ghar33(*)b.
Tableau-28
: Évolution de la production de banane au Maroc et importance par zone
de production (en tonnes).
Graphe-30 :
Évolution de la production de banane au Maroc et importance par zone de
production (en tonnes).
Tableau-29
: Évolution des superficies de banane au Maroc et importance par zone de
production (en hectares).
VIII- La vigne :
Au niveau national, le vignoble occupe une superficie de l'ordre de
49000 ha pour une production de 230000T dont 38200 ha et 172000 T de vigne de
table et 10800 ha et 58000T de vigne de cuve ; les principales
régions de production de la vigne de table sont Doukkala,
Haouz, Benslimane, Rabat-salé, Khémisset et
Essaouira qui totalisent 71% de la superficie totale. Pour la
vigne de cuve. Le vignoble de cuve est constitué de quatre principale
variétés : cinault, carignan, alicante, bouchet et
grenche qui représentent à elles seules 81% de la
superficie négligeable de l'ensemble des plantations de vigne de cuve.
Les principale variété de table sont : doukkali, muscat
d'Italie, valency, abbou, boukhanzir et muscat d'alexendrie qui occupent
environ 77% de la superficie totale. Le reste est constitué des
variétés suivantes :alfonse lavallée, adari,
cardinal et madelaine. Les variétés apyrènes occupent
une superficie négligeable n'excédant pas 600 ha34(*).
Tableau-30 :
Calendrier de production
Pour
la Compagne de février-2004 les exportations des fruits divers ont
chuté de 33%.
Tableau-31 :
Exportations par régions et par campagnes
Tableau-32 :
Exportations par marchés et par variétés (campagne
2002/2003)
Graphe-31 : Evolutions des exportations tous
marchés par variétésGraphe-32 : Evolutions des exportations tous marchés par
variétés
Tableau--33 :
Exportations Marocaines de Fruits en tonne vers L'Europe35(*).
Section II : Description de la filière
exportation des fruits
On va
procéder à la présentation de la filière
d'exportation des fruits en exposant le réseau de
commercialisation à partir d'un regroupement des stations sous des
groupes, aussi les personnes responsables, les marques et les
coordonnées.
I- GROUPE G.P.A :
Adresse :
325, Avenu Hassan II Agadir Maroc
Téléphone :
00 212 48 84 59 06/ Fax 00 212 48 84 59 05
Site :
www.gpamorocco.com
A-
Organigramme du groupe :
Président
M :
KABBAGE Tariq
Directeur
Commercial
CHARROUF
Abdellah
Directeur
général
OUGUELLIT
Abdelkrim
B-
Stations et coopérative affiliées au groupe
G.P.A. :
II- GROUPE AGRISOUSS :
Adresse :
immeuble Najah, BP 798 Agadir MAROC
Téléphone :
00212 48 22 67 60/ 00212 48 22 32 42
E_mail :agrisouss@agri-souss.com
Internet :
www.agri-souss.com
A-
Organigramme du groupe :
Président
M :
MOUISSET Abdelrrazak
Directeur
général
M :
ABOUNAIM
AbdeMALEK
Directeur
Commercial
M :
SOUAI Mohammed
Directeur
Financier
M :
HAMID Omar
B-
Stations et coopérative affiliées au groupe agri
Souss :
III- GROUPE
DELASSUS :
Adresse
9, RUE Khalid Ben Oualid AÏN Sebaâ
Téléphone:00212
22 35 39 06
Fax:
00212 22 35 33 98
internet:
www.delasuss.com
A- Organigramme du groupe :
Président
M : Mohammed BENNANI SMIRES
Directeur général
M :Fatiha CHARRAT
Directeur général
M :Kacem BENNANI SMIRES
B- Stations et coopératives affiliées
au groupe DELASSUS :
IV- GROUPE ROSAFLORE :
Adresse
18, Rue de Madrid- Agadir - Maroc
Téléphone :
00212 48 82 19 25
Fax :
00212 48 84 32 14
A-
Organigramme du groupe :
Directeur
M : Puech PIERRIK
Président
M : TAZI Mohammed
B-
Stations et coopérative affiliées au groupe
ROSAFLORE :
V- GROUPE G.E.D.A :
Siège
du Groupe-Casa B.P 125- Casablanca
Téléphone :
00212 39 85 00/39 88 88
Fax :
00212 22 39 89 93
E-mail-
casa : domago@iam.net.ma
Délégation
du groupe à Agadir
Av.Hassan
II- Agadir
Téléphone :
00212 48 62 20/30
Fax :
00212 48 84 62 10
E-mail-
Agadir : domago@iam.net.ma
A-
Organigramme du groupe :
Directeur
général Adjoint Noureddine TOUIHER
Directeur
général
M :Khlid
BENHARBIT
Délégué
Abdelkebir EL FALI
Délégué
Adjoint
Abderahim
MANDOUR
B-
Stations et coopérative affiliées au groupe
G.E.D.A :
VI- GROUPE MARAISSA :
Adresse :
51, Bd de la Gironde- Casablanca
Téléphone :
00212 97 23 12/35/36
Fax :
00212 22 9722 79
E-mail :
groupe.marissa@marocnet.net.ma
A-
Organigramme du groupe :
Directeur
M : BONIOLE Pierre
Président
M : TAZI Mohammed
B-
Stations et coopérative affiliées au groupe
Maraissa :
VII- Groupe
ARMONA :
Section III : Caractéristiques de la campagne
2003/2004
La
campagne 2003/2004 se distingue par deux faits majeurs à savoir,
l'achèvement des négociations agricoles entre le Maroc et l'UE et
les négociations encours entre le Maroc et les Etats-Unis
d'Amérique.
Les négociations avec l'UE, visant la libéralisation
progressive des échanges, ont abouti à la conclusion d'un accord
qui régit, à partir de janvier 2004, les échanges
agricoles entre les deux parties.
Cet
accord répond globalement aux attentes formulées par les
opérateurs du secteur d'exportation des produits alimentaires et leur
permet une meilleure visibilité sur les quatre années à
venir en termes de production, d'investissement et de mise à
niveau.
S'il
est encore prématuré d'évaluer le véritable impact
de ce nouvel accord, il faut espérer que l'application pratique des
différentes concessions qu'il comporte, décline la volonté
exprimée lors des différentes phases des négociations,
à savoir l'établissement d'un cadre d'échanges, clair et
transparent qui n'induise aucune confusion ni multiplicité
d'interprétation.
Quant aux négociations en cours entre le Maroc et les
Etats-Unis, elles visent la mise en place d'une zone de libre
échange entre les deux parties intégrant plusieurs secteurs dont
celui de l'agriculture. Ce projet, qui est le deuxième du genre
initié par Washington avec un pays arabe, après l'accord conclu
avec la Jordanie en 2000.
Mais
sa dimension et son ampleur suscitent déjà des inquiétudes
et des espoirs chez les différents opérateurs économiques
nationaux. Pour les pessimistes, les exportations agroalimentaires marocaines
sur le marché américain demeurent insignifiantes et ont
montré leurs limites au cours de la dernière décennie,
avec une recette à peine de 600millions de Dirhams, et ce en raison de
l'arsenal réglementaire particulièrement exigeant de ce pays, que
l'accord n'infléchira pas.
De
l'autre côté, les optimistes estiment que cet accord pourrait
être une chance pour développer les exportations, diversifier les
débouchés, instaurer une stratégie de partenariat et
constituer un catalyseur pour la mise à niveau de l'agriculture et
agro-industrie. En tous cas, l'évaluation des avantages et des
inconvénients d'un accord de libre échange est complexe et
difficile à cerner du moins à ce stade. La question qui reste
désormais posée a trait à la compétitivité
des exportations marocaines et à une stratégie de diversification
de produits générateurs d'une forte valeur
ajoutée36(*).
Conclusion
En
matière d'exportation, les agrumes, les primeurs, les conserves
végétales et les fleurs totalisent plus de 70% des produits
agricoles exportés par le Maroc. En ce qui concerne l'emploi, du fait de
l'intensification des cultures et des professions para agricoles.
L'horticulture est un domaine et porteuse. Le Maroc réunit des
conditions favorables qui lui confèrent une vocation de production d'une
large gamme de fruits, de légumes et de fleurs. Le climat et la
topographie ont façonné le paysage agricole lui permettant une
production très diversifiée avec une maturation assez
précoce des fruits, des légumes et de fleurs, ce qui est un atout
commercial très appréciable par rapport aux pays de la rive Nord
de la Méditerranée. L'horticulture, secteur très dynamique
de la production agricole, contribue dans une large mesure au
développement économique et social du pays. Au niveau des
productions végétales, les cultures fruitières et
maraîchères contribuent respectivement à hauteur de25, 5%
et 22%.
Les
chiffres clés du secteur fruits et légumes enregistres en
2002-2003, 224 unités de stations de conditionnement agrumes et produits
maraîchers. Il emplois directement 600.000 personnes en faisant une
recettes annuelles de 6 milliards de DH.
Par
contre, avec des contraintes d'ordre technique, La maîtrise des
techniques de production nécessite une amélioration dans une
stratégie globale de développement du secteur. Le transfert de
technologie est très faiblement structuré. L'encadrement et la
vulgarisation sont défaillants.
Aussi,
beaucoup d'efforts restent à faire en matière d'économie
d'eau. Les 10.000 m3 que consomme chaque hectare actuellement
irrigué par gravitaire (81% des superficies) peuvent être
réduit pratiquement de moitié grâce à l'utilisation
de systèmes d'irrigation localisés. Ceci nécessite certes
des investissements (20.000 à 25.000 Dh/ha) mais l'enjeu vaut la peine.
Les ressources hydriques sont de plus en plus rares et deviendront de plus en
plus coûteuses pour les producteurs, en particulier si l'Etat
décide un jour d'appliquer la réalité des prix sur l'eau
des barrages destinée à l'agriculture.
En
effet, La présence marocaine sur les marchés les plus exigeants
en termes de conditions d'accès grâce a une coordination
concertée et une veille internationale. Il faut dire que le prix de
revient de la production marocaine est beaucoup plus inférieur à
celui de la France et les pays comparés. Les pays du sud sont en
meilleure position pour produire certaines choses à certaines
époques et au meilleur coût; ils demandent donc de pouvoir
exporter librement leurs produits " qu'ils savent le mieux produire à un
coût raisonnable pour le consommateur". Ainsi L'OMC encourage en principe
les producteurs qui produisent au meilleur coût. Conscients de ces
facteurs le Maroc et l'UE et depuis leur premières transactions ont
élaborés un ensemble un dossier de dialogue afin de
négocier l'avenir des fruits et légumes entre les deux
opérateurs.
Evolution
des exportations par compagne
On
dépit du déséquilibre entre les deux partis, les
résultats des négociations Maroc -UE sur le volet agricole
d'exportation, ont aboutis un accord.
L'Accord
d'association, conclu entre le Maroc et l'union européenne en 1995 et
mis en application en mars 2000, a prévu l'établissement
progressif d'une zone de libre échange pendant une période de
transition de douze années à compter de la date d'entrée
en vigueur dudit accord. Concernant les produits agricoles, l'article 16 de
l'accord stipule que la communauté et le Maroc mettent en oeuvre, de
manière progressive une plus grande libération de leurs
échanges réciproques.
A
cette fin, une clause de rendez-vous était prévue pour le
réexamen de l'accord lequel dispose dans son article 18 : ``A
partir du janvier 2000 la communauté et le Maroc examineront la
situation en vue de fixer les mesures de libéralisation à
appliquer par la communauté et le Maroc à partir du
1er janvier 2001 conformément à l'objectif inscrit
à l'article 16.''
Seulement,
le rendez vous prévu pour janvier 2000 a été
reporté en raison du retard de la mise en application de l'accord, qui
n'est intervenue qu'en mars 2000, en raison de la procédure de
ratification par les parlements nationaux européennes.
Le
lancement des négociations agricoles a eu lieu finalement le 23 janvier
2002 à bruxelles. Après cette rencontre, les deux parties ont
procédé à l'échange de leurs demandes
réciproques.
La
demande marocaine, transmise aux autorités européennes en mars
2002, a été élaborée, conjointement avec les
professionnels de chaque secteur, dans le cadre du groupe agriculture, issu de
la commission Négociation 2000. les travaux dudit groupe agriculture ont
été présidés et abrités par l'
E.A.C.C.E.
Après
neuf rounds officiels et de nombreuses rencontre informelles, elles ont abouti
à la conclusion de deux nouveaux protocoles : l'un régissant
les exportations marocaines sur l'UE et l'autre protocole concernant les
exportations communautaires vers le maroc. Ces deux textes ont
été publiés au journal officiel des communautés
européennes le 31 décembre 2003.
Les
dispositions du protocole relatif aux exportations marocaines s'appliquent
rétroactivement aux exportations marocaines de tomates à compter
du 1er octobre 2003, alors que la date de mise en vigueur des
nouvelles concessions pour les autres fruits et légumes frais est le
1er janvier 2004.
Le
règlement (C.E 37/2004), portant ouverture des nouveaux contingents en
faveur du Maroc, a été publié au journal officiel des
communautés européennes du 10/01/2004.
Dan le
présent dossier, nous donnons la synthèse du cadre
réglementaire issu des textes précités et ce, pour les
principaux produits agricoles d'exportation. Il est entendu que les produits
qui n'ont pas fait l'objet d'amélioration des concessions, gardent le
statut dont ils bénéficiaient au titre de l'accord
d'association.
Reste
à signaler, qu'en vue d'améliorer la qualité et le
service il aura lieu la mise en place d'un système de
traçabilité obligatoire dès janvier 2005. donc
dépendant d'un accord passé entre le fournisseur et son client,
la traçabilité des produits alimentaire que l'union
européenne impose à tous les producteurs, exportant vers ses
marchés entrera dans les normes européennes. Concrètement,
il s'agit pour les opérateurs dans le secteur de retracer le cheminement
d'une denrée alimentaire, à travers toutes les étapes, de
la production jusqu'à la distribution. Selon la fédération
des industries des conserves des produits agricoles du Maroc (FICOPAM), -c'est
la grande distribution européenne qui a, au cours des dernière
années, fait adopter à ses fournisseurs ces contraintes-. Ce qui
signifie que tous produit destiner aux consommateurs européenne, se doit
de fournir aux clients de ces marchés toutes les informations relatives
au parcours du produit.
L'E.A.C.C.E
contrôlera la mise en place du dispositif L'article 18 du
règlement 178/2002, entrant en vigueur le 1er janvier 2005,
stipule que : « la traçabilité des denrées
alimentaires et de toute autre substance ou denrée destinée
à être incorporée dans ces denrée alimentaires est
établie à toutes les étapes de la
production,transformation et de la distribution. Les exploitants du secteur
alimentaire doivent être en mesure d'identifier toute personne leur ayant
fourni une denrée ou une substance destinée à y être
incorporée ».
Plusieurs
associations professionnelles indiquent que leurs membres prennent les mesures
nécessaires, notamment en matière d'étiquetage et ou
d'identification (date, numéros, de lots...) et de formation.
« la traçabilité est facile et peut être
maîtrisée lorsque l'opérateur fait ses achats directement.
Mais dans certains secteurs où interviennent des intermédiaires,
la tâche est plus difficile.
Au
niveau de l'administration, l'E.A.C.C.E mobilise, dans toutes ses antennes
à travers le pays, les moyens humains et matériels
nécessaires pour contrôler la mise en place du dispositif minimal
exigé. Le dossier sera également suivi par le service de la
répression des fraudes du ministère de l'agriculture37(*)...
Glossaire
Aâda :
coutume.
Chergui :
vent d'est, chaud et sec.
Chtouka :
région de production dans la province d'El jadida.
Dh :
devise marocain un euro = 10 dirhams.
E.A.C.C.E :
L'établissement autonome de contrôle et de coordination des
exportations.
Douar :
bourg, agglomération rurale, petit village.
Gharbi :
vent d'ouest froid et humide.
Guich
ou terre guich : terres agricoles exploitées jadis par les
soldats du sultan (roi)
Ha :
hectare.
Hamri :
sol rouge, argileux
J'mâa ::
assemblée, collectivité. Bled jmâa : terre
collective.
MADRPM :
Mazouzi :
cultures tardives de printemps.
Mtill :
sol gris et sableux.
Oued :
cours d'eau (fleuve ou rivière).
Pc :
plein champ.
Pro :
production en tonnes.
P.d.T :
pomme de terre.
Rmel :
sable.
Ss :
sous serre.
SMAG :
(salaire minimum agricole garanti dans le secteur agricole) 7.25 DH/heure
SMIG :
1640 DH/mois
T :
tonnes.
Terres
collectives (Ards Jemouêe) : Biens collectifs
inaliénables appartenant des collectivités ethniques.
Terres
melks : terres de propriétés privées.
Tirs :
vertisols plus ou moins hydromorphes à texture lourde à argile
gonflante prépondérante (type montmorillonite) nécessitant
un drainage superficiel et souterrain ;
Toug :
sol noir argilo-sableux.
sup:
superficie en hectare.
Site
Internet :
Ministère
de l'agriculture et du développement rural
www.madrpm.gov.ma
Compagnie
marocaine de commercialisation des produits agricoles
Complexe
horticole d'Agadir
Conseil
général du développement agricole
Institut
agronomique et vétérinaire Hassan II
L'association
des producteurs exportateurs des fruits et légumes
L'établissement
autonome de contrôle et de coordination des exportations
Office
régional de mise en valeur agricole des Doukkala
Office
régional de mise en valeur agricole de Gharb
Office
régional de mise en valeur agricole du Haouz
Office
régional de mise en valeur agricole du souss massa
Table
de matières
CHAPITRE
INTRODUCTIF...............................................5
Section
I- Présentation de l'
établissement........................7
I- Le groupe POMONA
Historique......................................................7
II- Le Groupe POMONA
Aujourd'hui....................................................8
III- POMONA IMPORT au Marché International Saint
Charles.................9
A- Le grand marché saint
charles...............................................................9
B- POMONA-
IMPORT...............................................................................12
B.1-
La
localisation :............................................................................12
B.2-
L'organisation :.............................................................................13
B.3-
Le
fonctionnement :......................................................................13
B.4-
Contrôles :.....................................................................................14
Section
II- Informations sur le dossier agricole marocain..19
I- Données
Spécifiques....................................................................19
II- Région du Royaume du
Maroc.......................................................20
III-
Irrigation....................................................................................21
VI- Les Données
Socio-économiques................................................22
CHAPITRE
I : Les
Agrumes............................................24
SECTION 1- La
Production......................................................25
-
Le
conditionnement..................................................................27
SECTION 2-
L'exportation.......................................................28
A-
Le tonnage
exporté...........................................................................28
B-
L'analyse des exportations par
variéts.............................................29
C-
L'analyse par
marché.......................................................................32
SECTION 3- Description de la filière exportation des
agrumes.33
SECTION 4- Les perspectives
d'avenir.....................................39
SECTION 5- Synthèse et
conclusion........................................41
CHAPITRE
II : Les
Primeurs...........................................43
SECTION 1-Des productions en fort
développement................44
I. Cultures
maraîchères.............................................................................45
A-
La
Tomate........................................................................................49
B-
Aubergine au
Maroc..........................................................................52
C-
La culture de
poivron.......................................................................53
D-
Haricot
vert.....................................................................................54
E-
Le
concombre .................................................................................56
F-
Les
courges......................................................................................57
G-
L'asperge..........................................................................................58
II. Calendrier de
production.......................................................................58
SECTION 2- Etude d'une région de production (Atouts de
la zone du
HAOUZ)............................................................................59
I. Ressource en
eaux.......................................................................59
II. Possibilité de production de
Primeurs............................................60
III. Coût de factures de
production....................................................60
SECTION 3-
Exportations........................................................63
. Evolution du taux d'utilisation des contingents des
primeurs......................66
SECTION 4-
E.A.C.C.E.............................................................68
I. L'établissement autonome de contrôle et de
coordination des
exportations............................................................................................68
II. Contrôle à
l'exportation................................................................69
SECTION 5--Filière producteurs et producteurs
exportateurs de
légumes.................................................................................71
CHAPITRE
III : Fruits
divers...........................................81
SECTION 1-La production-
Exportation..................................82
I-
L'avocatier............................................................................................82
II-
Le
melon..........................................................................................83
III-
La pastèque
....................................................................................85
VI-
Le cerisier
......................................................................................85
V-
Le
fraisier.........................................................................................86
VI-
Le pêcher et la
nectarine................................................................87
VII-
Le
bananier....................................................................................88
VIII-
La
vigne........................................................................................89
SECTION 2- Description de la filière Exportation des
Divers
Fruits.....................................................................................92
Paragraphe 3- Caractéristiques de la campagne
2003/2004 ...98
CONCLUSION.........................................................................99
Glossaire..............................................................................103
Bibliographie........................................................................104
Table
des
matières................................................................105
Annexes................................................................................108
ANNEXES
Liste des opérateurs
Origine Maroc
Produits
tomates/ légumes
Société
siège
social
AZURA
PERPIGNAN
SELIMEX
PERPIGNAN
EURODIM
PERPIGNAN
ST
CHARLES PRIMEUR PERPIGNAN
N.C.C.
PERPIGNAN
HIBA
PRIMEUR PERPIGNAN
MALDONADO
PERPIGNAN
PRIMAR
PERPIGNAN
DIVA
FRUIT PERPIGNAN
DELASSUS
RUNGIS
G.P.A
RUNGIS
FRUIT
SUD MARSEILLE
COURTEX
PERPIGNAN
SONI
RUNGIS
PRIMARZO
RUNGIS
FAUS
DURA PERPIGNAN
SUD
FRUIT PERPIGNAN
MUGUI
PERPIGNAN
ESPAGNORD
LILLE
MARQUILLANES
PERPIGNAN
SOFRUCE/
IBERFRANCE PERPIGNAN
Lakhouidam
rachid
Cadre
commercial
5/11
42
personnes salariées à POMONA IMPORT Espagne dont :
- 35
sur le site de Perpignan
- 6
sur le site de Barcelone
- 1
(DSV) sur les deux sites
Titre :
Organigramme de la société POMONA IMPORT Espagne - Campagne
2003-2004
Source :
AM. FAVIER - Mise à jour F. N'GUYEN, novembre 2003
* 1 Source : MADRPM
* 2 Source : Association
marocaine des producteurs et producteurs exportateurs des fruits et
légumes
* 3 Source: Direction de
l'Aménagement du Territoire
* 4 Région Souss
Massa -Draa
* 5 Région
Orientale
* 6 Source- MADRPM
* 7 Le comité technique
d'agrumes de l'E.A.C..C.E
* 8 -Région
côtière (a voire sur la carte géographique du Maroc
(n° 4)).
* 9 -(a voire sur la carte
géographique du Maroc (n° 4)).
* 10 Source : APEFEL
* 11 Idem
* 12 Source : MADREF
sup. : superficie en ha Pro : production en T
* 13
- Source : MADREF Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 14 Source : MADREF
Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 15 Source : MADREF
Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 16 - Source : MADREF
Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 17 Source : MADREF
Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 18 Source : MADREF
Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 19 -Source : MADREF
Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 20 -Idem Source : MADREF
Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 21-( a voire sur la carte de
la région du HAOUZ)
* 22 SOURCE/ MADRPM
* 23 Source: Office
Régional de Mise en Valeur Agricole du Haouz - Marrakech
* 24 Négociations
agricoles : Un nouvel accord entre Rabat et Bruxelles
* 25 -L'E.A.C.C.E
* 26 -Institut agronomique et
vétérinaire Hassan II
* 27 -Idem
* 28 - Source : MADREF
Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 29 -IAV HASSAN II
* 30 -IAV HASSAN II
* 31 -IAV HASSAN II
* 32 - Source : MADREF
Sup : superficie en ha Prod : production en T
* 33 -IAV HASSAN II
* 34 -IAV HASSAN II
* 35 - Service des Douanes
Marocain
* 36 -Actualité export
revue trimestrielle Février 2004
* 37 -La vie économique
le 26 Mai 2004
|