SECTION 3 : Etude du dossier de crédit
d'investissement :
Une fois le banquier a rassemblé les différents
documents concernant le client et son projet, il procède à
l'étude détaillée, des aspects
technico-économiques, de l'étude financière, de
l'étude la rentabilité et enfin de l'appréciation
générale et la décision du projet.
1- L'analyse de l'étude
technico-économique du projet :
Cette étude est élaborée par des bureaux
d'études ou de comptabilité spécialisés. Elle
permet d'apprécier la viabilité du projet sur tous les plans.
L'analyse technico-économique est un document qui reprend
l'ensemble des éléments se rapportant au projet d'investissement,
on citera notamment :
· La présentation générale du projet
;
· L'étude économique du projet ;
· L'étude technique du projet.
1-1- présentation générale du
projet :
Elle reprend les éléments suivants :
· Présentation de l'entreprise : forme juridique,
capital social, siège social et la description de son activité
;
· Présentation des associés ;
· L'objet de l'investissement : il s'agit extension,
renouvellement, ou projet de création avec des commentaires sur la
capacité de production avant et après la réalisation de
l'investissement ;
· La construction envisagée pour des
équipements à acquérir ;
· Le mode de financement envisagé.
1-2- l'étude économique du projet
:
Cette étude se base sur l'opportunité
économique du projet à travers l'étude de l'environnement
où il est appelé à évoluer.
Cette étude porte surtout, sur le produit ou la
prestation du projet à travers l'étude du marché. Le
banquier cherche à trouver des repenses à des questions qu'il se
pose :
· Quelle est la taille du marché et quel est son
taux de développement ?
· Quelle quantités peut-on envisager de produire et
à quel prix ?
· Quelles sont les conditions générales de
commercialisation du produit ?
· Quelle sera l'évolution dans le temps des
différents facteurs ?
Le processus d'analyse du marché comporte les rubriques
suivantes :
· Analyse da la demande passée et présente
;
· Analyse de la demande future ;
· Analyse du choix de l'objectif de production.
Le banquier est attiré aussi, sur la politique
commerciale que va suivre l'entreprise, cette politique porte sur la nature du
produit, son prix, sa qualité, les modalités de distribution et
les éventuelles promotions.
1-3-L'étude technique de projet :
Cette étude correspond à l'étude
détaillée sur le choix du promoteur sur les différentes
composantes du projet.
1-3-1- Le processus technologique :
Il met en évidence :
· Le choix du matériel de production, sa
performance, ses caractéristiques techniques, modalités
d'acquisition, la garantie du fournisseur... etc. ;
· Le processus de production envisagé ;
· Les capacités techniques de l'unité.
1-3-2- La capacité de production et effectif
nécessaire :
Après avoir déterminé le
matériel, on se penche sur les capacités d'utilisation de ce
matériel, pour dégager les capacités de production qui
permettent la réalisation des chiffres d'affaires envisagés,
ainsi que l'effectif nécessaire en nombre et en qualité,
notamment l'adaptation de l'effectif aux conditions de production de
l'entreprise.
1-3-3- La localisation géographique :
Celle-ci peut constituer un élément
déterminant pour la réussite du projet. En effet, la localisation
influe directement sur les conditions suivantes :
· Les conditions techniques : l'existence des
différentes commodités pour la réalisation du projet et
pour l'exploitation, tel est le cas de l'extension de réseaux routiers,
électricité, eau, le climat...
· Les conditions économiques : concernant la
localisation par rapport au marché de produits finis de l'entreprise et
les matières premières.
1-3-4- L'approvisionnement :
Les caractéristiques, les prix et surtout la
disponibilité des matières premières doivent être
déterminés pour faciliter leur acquisition et éviter les
ruptures d es stocks.
1-3-5- Le coût de l'investissement :
La description du programme d'investissement doit porter sur
l'ensemble des rubriques et doit être détaillée par le
réalisé et ce qui reste à réaliser. Un tableau
récapitulatif peut présenter en chiffres les différentes
rubriques de l'investissement :
Rubriques
|
Partie en DA
|
Partie en devise (CV/DA)
|
total
|
Déjà réalisé
|
-Etudes et frais préliminaires
|
|
|
|
|
-Terrains
|
|
|
|
|
-Bâtiments
|
|
|
|
|
-Equipements de production
|
|
|
|
|
-Matériel de transport
|
|
|
|
|
-Matériel du bureau
|
|
|
|
|
-Montage et essai de mise en oeuvre
|
|
|
|
|
-Formation
|
|
|
|
|
-Intérêts intercalaires
|
|
|
|
|
-Fond de roulement de
démarrage
|
|
|
|
|
-Autres
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
|
1-3-6- Planning de réalisation :
Le promoteur doit présenter un plan de réalisation
envisagé, dans lequel il indiquera le délai nécessaire
pour passer en phase d'exploitation.
En cas d'avis favorable, le banquier et le promoteur veillent
à ce que le projet se réalise dans le délai prévu,
dans de bonnes conditions car une erreur dans cette phase peut revenir fatale
lors de l'exploitation.
1-3-7- Le financement :
Le promoteur doit indiquer la structure de financement qu'il
envisage, il indique le montant de ses apports en numéraires et en
natures, ainsi que toute autre ressource de financement qu'il envisage.
2- Etude financière du projet :
2-1- Analyse des besoins et ressources de l'entreprise
:
2-1-1- les besoins :
Les besoins comprennent en générale, l'ensemble des
investissements et les variations en besoin de fond de roulement.
Le banquier prête une attention particulière aux
rubriques suivantes :
a- Les amortissements :
Il est considéré comme une charge
déductible mais non décaissable, par conséquent il doit
impérativement servir au renouvellement de l'équipement.
b- L'évolution du besoin de fond de roulement
:
L'augmentation des capacités de production de
l'entreprise engendre des besoins d'exploitation, l'entreprise doit
prévoir des ressources pour le financement de ces besoins cycliques.
2-1-2- Les ressource :
La première ressource de l'entreprise, lors de la phase
de l'exploitation, c'est la capacité d'autofinancement (CAF). Il
convient ainsi d'étudier les projections de l'entreprise sur la CAF,
parce que c'est celle-ci qui va servir au remboursement du crédit.
Pour les besoins cycliques, des crédits d'exploitation
peuvent être envisagés comme source même si pour le
banquier, la superposition des crédits de trésorerie sur le
crédit d'investissement engendre des risques supplémentaires.
2-2- Analyse des documents comptables :
2-2-1- Le bilan comptable :
C'est un tableau qui permet l'enregistrement à un
moment donné, la situation des biens mis à la disposition de
l'entreprise et celle des capitaux qui ont permis l'acquisition des biens, il
nous enseigne sur la situation patrimoniale de l'entreprise à un instant
donne, il se compose de deux rubriques qui sont l'actif et passif.
L'actif est représenté par les biens
procédés par l'entreprise, il se compose de trois classes qui
sont :
· Classe 2 « Investissements » :
qui représente l'ensemble des biens et des valeurs acquises ou
crées par l'entreprise, qui sont des biens durables.
· Classe 3 « Stocks » :
qui représentent l'ensemble des biens acquis ou
créés par l'entreprise qui sont destines à être
consommés par des besoins de fabrication ou d'exploitation.
· Classe 4 « Créances » :
elle contient l'ensemble des droits acquis par l'entreprise à
la suite de ses relations avec les tiers.
Le passif est représenté par les capitaux mis
à la disposition de l'entreprise. Il se compose de deux classes :
· Classe 1 « Fonds propres » :
qui représente les moyens de lancement apportés à
la disposition de l'entreprise par les propriétaires.
· Classe 5 « Dettes » :
elle contient l'ensemble des obligations contractées par
l'entreprise à la suite de ses relations avec les tiers.
Schéma de la structure du bilan comptable 1
:
Actif
|
VNC
|
Passif
|
VNC
|
2- Investissements
3- Stocks
4- Créances
|
X X X
|
1- Fonds propres
5- Dettes
|
X X
|
Total Actif
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XX
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Total Passif
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Cour de gestion financière, 3
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année comptabilité, par M
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ASSOUS. 2006-2007.
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2-2-2- présentation de bilan financier
:
Le bilan financier est l'un des documents de synthèse
que l'entreprise établit. Son analyse intéresse au premier lieu
le gestionnaire de l'entreprise, et au seconde lieu les tiers (banque,
fournisseurs...).
Cependant, le bilan selon le modèle normalisé du
PCN (plan comptable national) ne répond pas aux exigences de l'analyse
financière, c'est pour cela qu'il faut procéder à certain
redressement pour passer du bilan comptable au bilan financier.
Il peut s'analyse eu deux stades ; structure du passif et
structure de l'actif.
a- Structure du passif (ressources) :
Elle contient trois catégories :
-Les fonds propres : sont les fonds dont l'entreprise
dispose à titre permanent ; c'est-à- dire jusqu'à sa
liquidation.
-Les dettes à long et à moyen terme (DLMT)
: sont les soldes que l'entreprise doit rembourser dans un délai qui
est supérieur à une année. Ce sont des dettes exigibles
que l'entreprise n'aura pas à honorer dans le cours de l'exercice
présent. Elles comprennent :
· Les dettes d'investissement.
· Les emprunte à plus d'un an.
· Les comtes d'associés bloqués.
· Les emprunts obligatoires.
-Les dettes à court terme (DCT) : sont des
dettes que l'entreprise doit rembourser dans un délai qui ne
dépasse pas une année. Elles sont constituées
essentiellement de dettes non- bancaires comme :
· Les dettes fournisseurs.
· Les avances reçues des clients.
· Les emprunts et les dettes envers les associés.
On trouve aussi une autre rubrique qui est les concoures
bancaires ; qui comprend les différents concoures de trésorerie
à savoir:
· Les concoures bancaires courants.
· Les effets escomptés non-échus.
· Les soldes débiteurs auprès des banques
(découverts, facilité de caisse).
b- Structures de l'actif (Emplois) :
Elle contient quatre catégories :
-Valeurs immobilisées :
appelées fixes on cycliques, elles concernent des bien
durables.
-Valeurs d'exploitation : cette
catégorie de biens est constamment l'objet de transformation, par
conséquence, absorbée dans le cycle de l'exploitation. Elle
regroupe les soldes qui sont classés selon le degré de finition
dans le cycle de production.
-Valeurs réalisables : elles
contiennent des créances en attente d'être converties en
liquidité au terme d'échéance de règlement
fixé.
-Valeurs disponibles : sont les valeurs
d'actif les plus liquides détenues par l'entreprise (banque,
caisse...).
Schéma de la structure du bilan financier en grande masse
1 :
Emplois
|
VF
|
Ressources
|
VF
|
- Valeurs immobilisées - Valeurs d'exploitation -
Valeurs réalisables
- Valeurs disponibles
|
X X X X
|
- Fondes propres - DLMT
- DCT
|
X X X
|
Total Emplois
|
XX
|
Total Ressources
|
XX
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|
2-2-3- Le tableau des comptes résultats (T CR)
:
Le TCR contient un document essentiel pour opérer au
titre de l'exercice considéré, la qualité de sa gestion et
sa capacité de dégager des excédants ; objectif
fondamental de toute entreprise.
Le TCR fait apparaître le résultat d'exploitation
d'un exercice donné.
Les compte de résultats sont constitues de :
· Comptes d'exploitation qui fait apparaître tout les
produits de l'entreprise enregistrer durant l'année. Ainsi que toutes
les charges constatées.
En matière de produits, tout les produits hors
exploitation, les produits d'exploitation et le chiffre d'affaires qui sont
:
· Ventes de marchandises ;
· Produits vendus ;
· Production de l'entreprise pour elle-même ;
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année comptabilité, par M
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ASSOUS. 2006-2007
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· Prestations fournis.
En matière de charges, les achats et les frais qui
comprennent :
· Marchandises consommées ;
· Transfère de charges de production ;
· Matières et fournitures consommées ;
· Services ;
· Amortissements et provisions ;
· Impôts et taxes ;
· La valeur ajoutée (VA) : c'est la
différence entre le chiffre d'affaires et les charges.
· L'impôt sur les bénéfices : est
déductible du résultat brut. Les résultats
éventuellement déficitaires devront figurer à l'actif du
bilan pour la balance. 2-3- Les outils d'évaluation
:
2-3-1- L'équilibre financier à travers les
indicateurs financiers :
2-3-1-1 le fond de roulement (FR) :
Le FR est un paramètre essentiel dans l'analyse
financière de l'entreprise. C'est une grenadeur calculée et non
fournie par un document comptable, la notion de fonds de roulement
répond à une vision d'équilibre financier à long
terme. Il faut que le degré d'exigibilité des postes de l'actif
soit long terme.
Le FR est la différence entre ces deux
éléments (il serait dangereux de financer des valeurs
immobilisées par des capitaux qui seraient à rembourser à
court terme.
FR = Capitaux permanents - Actif
immobilisé.
2-3-1-2- Le besoin en fond de roulement (BRF)
:
Le BFR est le besoin de ressource à cout terme manquant
pour financer intégralement les valeurs d'exploitation et les valeurs
réalisables. Ilo se calcule comme suite :
BFR = Actif Cyclique - Passif Cyclique.
= (VE + VR) - DCT
BFR = VE + VR - DCT
Cette forme est valable lorsqu'il n'existe pas de concours
bancaire de trésorerie. Mais lorsqu'il existe, le BFR se calcule ainsi
:
BFR = (VE+VR) - (DCT+ Concours bancaires).
2-3-1-3- la trésorerie nette (TN) :
La TN est le montant des disponibilités à vue
on facilement mobilisables possédé par l'entreprise de
manière à pouvoir ouvrir les difficultés des dettes qui
arrivent à échéance. Son importance peut être
chiffrée à un moment donné. Mais celle-ci varie tout au
long de l'année.
La trésorerie est égale à la
différence entre le fond de roulement et le besoin de fond de roulement
à un moment donné.
TN = FR- BFR
2-3-2- l'équilibre financier à travers les
ratios :
Le ratio est un rapport raisonnable, significatif de la valeur
de deux éléments caractéristiques de la gestion de
l'exploitation de l'entreprise.
Nous pouvons donc définir le ratio comme étant
un apport établi entre deux grandeurs (masses caractéristiques)
homogènes permettant d'aboutir par un raisonnement dialectique à
l'estimation de l'importance d'une valeur par rapport à une autre.
Les ratios s'appliquent à :
· Une même grandeur à deux dates
différentes (évolution des SIG telle la production) ;
· Un sous-ensemble par rapport à une totalité
;
· Deux paramètres financiers liés (la part de
la valeur ajoutée allouée à l'Etat par exemple, ...).
Il existe un grand nombre de ratios. Toute fois, nous
aborderons ceux qui du point de vue du banquier sont liés à la
fonction financière de l'entreprise et qui peuvent être
classés en quatre familles comme suit :
· Ratios de structure financière ;
· Ratios de gestion ;
· Ratios de rentabilité ;
· Ratios d'activité.
Il est nécessaire de signaler qu'un ratio pris de
façon isolée ne présente que peu d'intérêt,
il doit être complété, renforcé et nuancé par
d'autres ratios. C'est cette étude comparative qui permet au banquier
d'extraire les renseignements souhaités.
2-3-2-1- Ratios de structure financière
:
Cette première famille de ratios se divise, elle aussi, en
trois types de ratios de structures, ratios de solvabilité et ratios de
liquidité.
a- Ratios de structure :
Appelé « ratio de solvabilité » ou «
risque liquidatif », il mesure le degré d'implication des
associés dans l'entreprise.
Il doit impérativement être égal ou
supérieur à 20%. Il est d'autant plus satisfaisant lorsqu'il
dépasse les 45%.
Ce ratio détermine la part des capitaux permanent
alloués aux emplois longs.
Il convient qu'il soit toujours supérieur à 1 car
le taux de couverture des immobilisations par les ressources stables
c'est-à-dire le FRN.
L'objectif de ce ratio est de vérifier que la part des
ressources de financement à moyen et long terme apportées par les
tiers n'est pas excessive au regard des fonds propres nets de l'entreprise. Il
est reconnu que les tiers ne doivent pas être plus engagés dans
l'entreprise que le sont ses propres propriétaires.
Ce ratio exprime le degré de couverture des postes
circulants non immédiatement liquidés (BFR maximal) par le fonds
de roulement
Ce ratio démontre le degré de couverture de BFR par
le FRN.
Le FRN doit couvrir une part significative du BFR afin de limiter
les dettes à un niveau raisonnable.
Lorsque ce ratio (R5) est supérieur à 100%, il
exprime une trésorerie positive.
Ce ratio indique la part du BRF financée par la
trésorerie nette lorsque cette dernière est négative.
Appelé « productivité du capitale »,
il mesure l'intensité productive de l'outil de production. Toute
augmentation de ce ratio indique une dégradation de la trésorerie
nette devant être minutieusement analysée.
b- Ratios d'autonomie financière :
Ce ratio permet d'apprécier le niveau de dépendance
(autonomie) de l'entreprise vis-à-vis de sa dette à long terme.
Il mesure les capacités d'endettement de l'entreprise.
Il peut être calculé de plusieurs manières :
fonds propres/fonds permanents ou DLMT/fonds permanents.
La norme veut que les fonds propres soient deux fois plus
supérieurs aux DLMT. Il serait donc préférable que ce
ratio soit inférieur à 50%.
Il mesure le nombre d'années que mettrait la CAF à
rembourser ses engagements à moyen et à long terme.
Il est considéré comme satisfaisant tant qu'il ne
dépasse pas 3 ans.
c- ratios de liquidité :
La liquidité d'une entreprise détermine son
aptitude à faire face à ses obligations à court terme. Ces
ratios évaluent la capacité de celle-ci à honorer ses
engagements à court terme.
Appelé «ratio de liquidité
générale » il illustre les capacités de l'entreprise
à transformer en liquide l'actif circulant pour couvrir ses dette
à moins d'un an.
Lorsqu'il est supérieur à 1, ce ratio traduit un
financement partial des dettes à court terne par les capitaux
permanents.
Il s'agit du ratio de«liquidité réduite
» les DCT sont couvert sous avoir recours à la vente des stocks.
Appelé «ratio de liquidité
immédiate » ce ratio renseigne sur les possibilités de
couverture des DCT par les par les valeurs immédiatement liquider sans
avoir recours ni aux stocks ni aux créances.
d- Ratios de gestion :
Cette famille de ratios traduit les vitesses de rotation des
stocks, des encours clients et des délais fournisseurs.
Le ratio de rotation des stocks mesure la durée de
stockage des marchandises et des matières premières dans
l'entreprise. Autrement dit, le nombre de jours nécessaires à
l'écoulement des stocks de l'entreprise.
Le ratio de produits finis mesure la vitesse d'écoulement
des produits finis après leur fabrication.
Ce ratio exprime la durée du cycle d'exploitation des
produits.
En principe, d'année en année, il doit aller en
diminuant. Si une augmentation est enregistrée, celle-ci peut être
expliquée par un renouvellement de l'outil de production non encore
maitrisée ou alors par la vétusté des
équipements.
Ce ratio représente la durée moyenne des
crédits accordés par l'entreprise à son client.
L'idéal serait de réduire ce délai car toute augmentation
engendre un accroissement en
BFR.
Cette augmentation peut être due soit à une mauvaise
gestion des créances clients soit à la mauvaise qualité de
la clientèle.
Toute fois elle peut provenir de la politique commerciale
adoptée par l'entreprise pour gagner des parts de marché.
Celui-ci permet de connaître la politique que suit
l'entreprise en matière de crédits fournisseur.
Il doit être supérieur au ratio des délais
clients dans le cas d'une entreprise commerciale. e- Ratios de
rentabilité :
« La rentabilité d'une entreprise est l'aptitude d'un
capital à gagner un bénéfice. Selon le point de vue
adopté son calcul diffère ».
Cette famille de ratios montre l'aptitude de l'entreprise
à gagner des résultats par rapport aux moyens mis en oeuvre.
Pour l'entreprise, la rentabilité s'évalue en
comparant le montant de l'investissement et celui du résultat
dégagé indépendamment du mode de financement : c'est la
notion de rentabilité économique (R1).
Pour les propriétaires (actionnaires ou
associés) c'est le résultat net obtenu (après charges
financières et impôts) qui doit être comparé au
montant des apports : il s'agit de la rentabilité financière
(R2).
La rentabilité financière vient donc conforter les
associés. En effet, plus son taux est élevé, plus les
associés présents et futurs sont confiants quant au produit de
leur placement.
La rentabilité financière d'une entreprise peut
être améliorée en ayant recours à l'endettement,
à condition que le coût des emprunts soit inférieur au taux
de rentabilité économique. Il s'agit de l'effet de levier dont la
formulation est la suivante.
Capitaux empruntés
Effet de levier = taux de rentabilité - taux
d'intérêt de x
(EL) économique (RE) l'emprunt (I) Capitaux propres
|
Plus explicitement :
Plus explication
· Si RE > 1 EL > 0 amélioration de la
rentabilité financière. L'endettement
est bénéfique pour l'entreprise ;
· Si RE < 1 EL < 0 diminution de la
rentabilité financière (effet de massue) l'endettement n'est
pas bénéfique pour l'entreprise.
La comparaison entre la rentabilité financière et
économique permet de savoir si l'emprunt a une incidence positive ou
négative sur le propre de l'entreprise.
Effet de levier = rentabilité financière -
rentabilité économique
2-3-2-2- Le ratio d'activité :
a- Ratio de rentabilité de l'activité
:
Ce ratio nous renseigne sur la part de la marge permettant de
couvrir les charges de l'entreprise à l'exception des coûts
d'achat des marchandises vendues.
La connaissance de ce taux est très importante pour une
entreprise commerciale où seul le coût d'achat est directement
proportionnel aux ventes (toutes les autres charges ont un caractère) Ce
ratio apprécie la part du résultat net produit par le chiffre
d'affaires (R2).
Celui-ci mesure l'importance de la valeur ajoutée par
rapport à l'intégralité du chiffre d'affaires ou la
production totale. Plus ce ratio est élevé plus le niveau
d'intégration de l'entreprise est important. Cela signifie que plus il
est proche de 1 moins `entreprise fait appel aux tiers et inversement.
b- Ratio de répartition de la valeur
ajoutée :
D'après les normes, les charges du personnel ne doivent
en aucun cas dépasser la moitié de la valeur ajoutée et
doivent diminuer d'année en année.
La norme des revenus de capitaux empruntés est de 5%
devant tendre à s'annihiler.
Ce ratio détermine la part de la valeur ajoutée
revenant à l'Etat.
Cette part représente le reliquat de la valeur
ajoutée. En effet, c'est une fois que tout les créanciers
privilégiés sont payés (personnel, Etat et
préteurs) que l'entreprise se constitue une
rémunération.
Remarque :
L'augmentation des deux premiers ratios de répartition
de la valeur ajoutée entraîne une réduction du niveau du
ratio suivant représentant la rémunération de
l'entreprise. Si cette augmentation arrive à se produire, celle-ci
représente pour l'entreprise, une grave situation à examiner de
très prés.
3-Etude de la rentabilité du projet :
Après avoir collecté toutes les informations et
étudié les aspects techniques et financiers du projet, le
banquier procède à l'étude de la rentabilité.
L'étude de la rentabilité s'opère en
deux phases complémentaires. La première consiste en la
construction des tableaux Emplois/Ressources, qui représente les
dépenses et recettes pour en déterminer les soldes des
périodes. La deuxième phase consiste en le calcul d'indicateurs
de rentabilité à partir des soldes dégagés dans la
première phase. Il s'agit du délai de récupération
du capital (DRC), la valeur actuelle nette (VAN), l'indice de
rentabilité (IR) et le taux de rentabilité interne (TRI).
3-1- Construction des tableaux emplois/Ressources
:
Le tableau Emplois/Ressources, fait confronter les emplois de
l'entreprise avec ses ressources, pendant une certaine période, pour
faire ressortir des soldes annuels appelés « cash- flows » de
trésorerie, qui servent dans le calcul de la rentabilité de
l'entreprise.
Le banquier établit deux tableaux Emplois/Ressources :
A- Le tableau Emplois/Ressources avant financement
:
Il est construit sans prendre en considération le
schéma de financement du projet, depuis, on calcule les
différents indicateurs de rentabilité sur les cash-flows
dégagés.
Rubriques Années
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Année 1
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Année2
|
Année3
|
Année4
|
Année5
|
|
|
|
|
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Total ressources
|
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Emplois :
-Investissement -Variation de BFR
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Total Emplois
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|
|
|
Ressources - Emplois
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|
|
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|
Cumul des flux (R-E)
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|
|
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B- Tableau Emplois/Ressource après financement
du projet :
Il est construit en prenant en considération le
schéma de financement du projet :
rubriques Années
|
Année 1
|
Année2
|
Année3
|
Annés4
|
Année5
|
|
|
|
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|
|
Total Ressources
|
|
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|
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Emplois :
-Investissement
-Variation en BFR
-Annuités de remboursement
|
|
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|
Total Emplois
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|
|
|
|
|
Ressources - Emplois
|
|
|
|
|
|
Cumul des (E-R)
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|
|
|
|
|
|
Cette démarche permet de voir la capacité du
projet à supporter ses coûts sans aucune ressource
extérieure, seulement avec les CAF dégagées de
l'activité de cette entreprise. Cette démarche permet aussi de
voir l'impact de l'endettement sur la rentabilité du projet, en
comparant les indicateurs de rentabilité calculés sur les deux
tableaux, car après financement, les remboursements des emprunts
figurant comme emplois et les CAF serrant pénalisées par des
frais financiers.
3-2- Calcul de la rentabilité du projet
:
Pour calculer la rentabilité d'un projet, on dispose
de plusieurs méthodes qui utilisent des données
actualisées, c'est-à-dire des valeurs prévisionnelles
affectées d'un coefficient d'actualisation de manière à
les rendre comparables à la date de l'étude. La formule
permettant d'obtenir le coefficient d'actualisation (An) est la suivante :
T : taux d'actualisation qui, dans l'optique bancaire est
assimilé au taux d'intérêt débiteur. n : nombre
d'années.
On peut citer les principales méthodes suivantes :
3-2-1- Le délai de récupération du
capital (DRC) :
Le DRC, en anglais « pay-back periode »,
représente le temps nécessaire pour récupérer le
montant de l'investissement.
Il peut être déterminé à partir :
· Soit par les cash-flows simples, qui donnent le temps
d'égalité entre le cumul des cash- flows simples et le coût
de l'investissement.
· Soit par les cash-flows actualisés, qui
déterminent le temps pour que le cumul des cash- flows actualisés
soit égal au coût de l'investissement.
Pour le banquier, ce délai est apprécié
favorablement s'il est inférieur à la durée du
crédit. 3-2-2- La valeur actuelle nette (VAN) :
C'est la comparaison entre les dépenses initiales de
l'investissement et les revenus attendus (VAN = ) pendant la durée de
l'investissement.
Signification de la VAN :
La VAN mesure l'avantage absolu susceptible d'être
retiré d'un projet d'investissement. -I0 : Montant de l'investissement
initial (supposé engagé en début de période).
-CF : Cash-flow.
-n : durée de crédit.
· Si la VAN est positive, le projet est rentable.
· Si la VAN est négative, le projet n'est pas
rentable.
La VAN constitue un paramètre d'appréciation et
de rentabilité de projet. Plus la VAN est élevée plus le
projet est rentable et vis versa. Ainsi, tout projet dont la VAN est
négative est un projet non rentable et aussi donc rejeté.
3-2-3- L'indice de rentabilité (IR) :
L'IR mesure ce profit par un dinar de capitaux investi.
Un projet d'investissement sera sélectionné
à condition que l'indice de rentabilité soit supérieur
à 1.
L'indice de rentabilité exprime une rentabilité
relative par rapport au montant de l'investissement ainsi, il permet de
comparer plusieurs projet d'investissement de montant différents. Il
peut également être comparé à la norme de
l'entreprise.
3-2-4- Le taux de rentabilité interne (TRI)
:
C'est le taux d'actualisation qui rend nulle la VAN. Autrement
dit, c'est le taux au quel le cumul des cash-flows actualisés est
exactement égal au coût de l'investissement.
-interprétation du TRI :
La mesure d'un projet d'investissement par le TRI
nécessite que l'entreprise fixe « une normal minimal », c'est
-à- dire un taux rentabilité minimal appelé « taux de
rejet ». Tous les projets oyant un TRI inférieur au taux de rejet,
seront à priori rejetés. Généralement, on prend le
taux d'actualisation choisi dans le calcul de la VAN comme taux de rejet.
· Si le TRI > taux de rentabilité minimum
imposé par l'entreprise, le projet va améliorer la
rentabilité globale de l'entreprise.
· Si le TRI < taux de rejet, le projet va
détériorer la rentabilité de l'entreprise. 3- 2-5-
Comparaisons entre la VAN et le TRI :
Ces deux méthodes, qui nous semblent équivalentes,
toutefois présentent une divergence qui entraîne dans certains cas
des résultats contradictoires.
Cette divergence provient de l'écart existant entre le
taux d'actualisation, utilise lors du calcul de la VAN, et le TRI, elle
résulte ainsi de la manière de répartition des flux nets
de trésorerie sur la période de l'étude. Ainsi, cette
divergence pose un problème lors du choix entre deux projets
d'investissements.
La situation, c'est que le TRI est lié au délai
de récupération de l'investissement d'une manière plus
importante que la VAN (avec l'hypothèse TRI > au taux
d'actualisation), ainsi, le choix du critère de sélection (VAN ou
TRI) entre deux projets d'investissements dépend de l'investissement
lui-même et de sa patience.
En conclusion, c'est le principe de la politique
d'investissement de l'entreprise, à long terme et à court terme,
qui détermine le critère du choix du projet. Une politique
d'investissement' relativement à cours terme met en évidence le
TRI comme critère de choix entre deux projets d'investissements.
Appréciation générale et
décision :
Le processus de décision d'un projet d'investissement
(X)
Soumission d'un projet d'investissement
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-Première étape - Etude
technico-économique
Détermination du montant de l'investissement
Détermination de la capacité d'autofinancement du
projet
Détermination de la durée du projet
Rentabilité économique du projet
L'investissement satisfait- il aux normes de
rentabilité économique de l'entreprise ?
Projet rejeté ou réexamen des normes
Non
Rejeté ou réexamen du financement
Non
-deuxième étape- Etude financière du
projet Choix du mode de financement du projet
Rentabilité financière
Montage financier : plan de financement
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Le projet d'investissement peut -il être financé
?
Décision finale
C'est la phase la plus délicate de l'étude d'une
demande de crédit d'investissement. A ce stade de l'étude, il n'y
a plus de règles générales. Tout est affaire de jugement
personnel, étayé bien sûr par les éléments
d'appréciation dégagés.
Selon qu'il s'agisse d'un crédit d'investissement ou
d'un autre crédit, les conclusions pourraient différer, mais dans
un cas comme dans l'autre, les considérations liées au facteur
humain, à l'élément de confiance et de compétence,
ainsi que les conclusions tirées de l'analyse de la conjoncture
économique générale ou particulière à la
branche d'activité de l'entreprise, complètent utilement les
indictions fournies par l'analyse financière.
Pour cette analyse financière, il y à trois grands
principes qu'il faut respecter : - la bonne connaissance de l'entreprise et de
son secteur d'activité ;
- l'examen approfondi des documents comptables et financiers
dans une perspective décloisonnée et interactive ;
- la propriété accordée aux
évolutions par rapport
Conclusion :
La décision d'investir naît de la
nécessité ou de l'intérêt à réaliser
un investissement les causes de l'investissement dans l'entreprise sont
multiples, il peut d'agir de remplacement un équipement
défectueux, d'accroître la capacité de production a fin de
répondre à l'augmentation de la demande, de réduire les
coûts en modernisant les installations, de prendre le contrôle
d'une entreprise à travers l'acquisition de part en capitale social,
etc....
Pour conclure ce chapitre il faut dire que l'étude des
projets d'investissements implique des compétences techniques et
stratégiques. Leurs évaluations s'inscrit dans une
démarche stratégique de l'entreprise. Néanmoins un
investissement ne peut êtres que réalisé que s'il
présente un intérêt certain pour l'entreprise en terme de
profit et de rentabilité
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