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Le risque de crédit: évaluation à partir des engagements des banques auprés des grands groupes tunisiens

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par Ilhem Zorgui
Faculté des sciences juridiques,économiques et gestion de Jendouba - Mastère banque finance 2006
  

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I-2- La concurrence bancaire et risque de crédit :

Le premier type de risque est traditionnel, c'est le risque de crédits, ce risque se manifeste dans la défaillance de la contrepartie et peut provoquer des crises financières dues à un surendettement. Du fait l'excès de risque peut être considéré comme le résultat d'une décision de crédit qui peut engendrer un risque de défaut de l'établissement financier qui est supérieur au niveau acceptable désigné par les partenaires de la banque.

En effet le risque de crédit a été le principal risque pris en compte par la réglementation prudentielle, puisqu'il aggrave la situation de la banque et le conduit à l'instabilité ainsi que l'illiquidité, ce genre de risque peut être généré par la concurrence. De ce fait, la suppression de l'encadrement de crédit, le décloisonnement financier ainsi que la libre circulation des capitaux, ont fais perdre au banque sa position monopolistique d'où il y a recoure au finance du marché (finance direct).

Du fait un besoin de financement de la part des clients sera réglé sur le marché direct, ce qui représente un déclin dans la fonction traditionnelle des banques. En d'autre terme une concurrence intense peut entraîner à la fois une baisse de la rentabilité des opérations traditionnelles (effet prix) et le recoure d'un nombre important des clients vers le marché financier, ces doubles effets ont poussé les banques à supporter un niveau de risque élevé. Un environnement très concurrentiel, on particulier sur le marché de crédit, peut incité les banques à accepter des mauvais risques qui ne correspondent pas à la politique de crédit de l'établissement.

D'après les études menées par Diesch M. (2005)12(*), il existe deux grandes raisons de douter du caractère souhaitable de la concurrence (trop forte) dans l'industrie bancaire. D'une part une forte concurrence, en affectant les marges bancaires, peut détériorer l'instabilité et accroître le risque systémique, d'autre part, une genèse de l'application de certaines techniques bancaires notamment en matière de gestion du risque et une entrave du processus de répartition des revenus et des pertes qui conduisent à une allocation efficiente du capital dans l'économie. En effet il existe des modèles qui s'intéressent à cette relation entre l'excès du risque et le niveau de concurrence, d'où Hellmann et al. (2000) mettent en évidence la possibilité d'un comportement de risque excessif sur un marché fortement concurrentiel.

En outre la banque occupe la position pivot entre l'emprunteur et le prêteur, cette position pousse l'établissement de crédit à concurrencer à la fois sur le marché de dépôt et celui du prêts, cette double concurrence réduit la marge bancaire et le rend plus exposer au risque.

I-3- L'asymétrie d'information :

L'octroi du crédit ainsi que l'information sont considérés comme les deux inputs fondamentaux de l'activité bancaire, en matière d'intermédiation financière. Du fait que chaque problème lié au crédit (évaluation de risque de défaut) découle essentiellement de l'asymétrie informationnelle, qui existe entre prêteurs et emprunteurs qui engendre des conséquences néfastes, et qui se traduit par un rationnement de crédit ou du taux d'intérêt très élevé .

En effet, accorder un crédit est une décision qui est à la fois irréversible et risquée puisque la qualité et la profitabilité de l'investissement sont liées à un futur incertain, ainsi que à la situation actuelle. D'où l'asymétrie d'information sur le comportement de l'emprunteur est particulièrement préjudiciable au moment de l'octroi de crédit, puisqu'elle réduit la capacité du prêteur à distinguer les bons clients de ceux mauvais, donc les banques, et pour garder leurs stabilités, sont appelées à collecter et exploiter efficacement les informations disponibles afin d'évaluer correctement leur risque crédit.

Divers auteurs ont montré que cette asymétrie d'information est à la source du phénomène de sélection adverse et de l'aléa moral.

Ø La sélection adverse :

D'après les études de G. Akerlof (1970) qui est presque le premier à mis en évidence ce phénomène de sélection adverse (information cachée), suite à son célèbre exemple du marché des voitures d'occasion, selon laquelle l'incertitude sur la vraie qualité de produit crée la possibilité de fraudes, en d'autre terme c'est l'incapacité à obtenir une information correcte et exacte sur les caractéristiques des biens.

En ce qui concerne le secteur bancaire, l'anti selection ou la selection adverse apparaît lorsque certaines informations pertinentes sur la situation de l'emprunteur ne sont pas connues ou publiées aux prêteurs, ce type d'asymétrie d'information conduit à une allocation inefficace du crédit et notamment à un phénomène de rationnement de crédit (J. Striglitz A. Weiss (1981))13(*). Ce dernier trouve sa naissance en cas de manque de transparence afin de différencier les projets d'emprunts.

En effet, en appliquant des taux d'intérêts élevés, la banque se trouve face à des demandeurs de crédit de mauvaise qualité, ce qui pénalise les individus dont les projets sont moins risqués. D'après Stiglitz et Weiss un taux d'intérêt élevé peut pousser les établissements de crédit à entreprendre les projets dont la probabilité de succès est faible du fait cet effet d'évolution du taux peut inciter les emprunteurs les moins risqués de quitter le marché de crédit, alors qu'un taux inférieur les attirera. Ce type d'information (ex-ante) est au centre de genèse de risque découlant de l'octroi de crédit.

Ø L'aléa moral :

Appelé aussi le risque de moralité (asymétrie ex-post) il est identifié par l'incomplétude de l'information qui provient du comportement non observable susceptible d'être entrepris suite à la signature du contrat.

A la suite de l'octroi de crédit, le préteur se trouve dans un cadre d'insuffisance d'information à propos des actions prises par l'emprunteur et surtout la situation exacte du projet, en effet l'établissement de crédit est appelé à contrôler l'activité de l'investisseur pour vérifier qu'il ne cherche pas à dissimuler les rendements réels découlant de son projet d'investissement, pour ne pas avoir rembourser sa dette qui peut se manifester par la probabilité de défaut et un surcroît de risque crédit.

En d'autre terme les problèmes liés à l'aléa moral apparaissent lorsqu'un individu, une entreprise, ou un particulier entreprend une action inefficace ou reçoit une information impertinente, par ce que est simplement son intérêt individuel se trouve incompatible avec celui du collectifs, d'où un comportement de surendettement de la part des emprunteurs peut être considéré comme un choit favorable en matière de solvabilité de l'entreprise mais au détriment des prêteurs qui peut créer un excè de risque crédit en cas de non remboursement.

D'après H. E. Leland et D. H. Pyle (1977), l'intermédiation financière reste insuffisante pour qu'elle puisse résoudre le problème d'aléa moral et de sélection adverse, puisque le savoir bancaire reste d'une part incomplet, tant que le rendement du projet d'investissement est lié à l'évolution de l'environnement, et d'autre part asymétrique dans le sens où l'information est inégale entre prêteur et emprunteur. D'où, cette distribution informationnelle inéquitable entre l'établissement et les demandeurs de crédit encourage le recourt au financement direct en générant des coûts de transactions.

En présence de ces deux type d'information (ex-ante, et ex-post) la banque se trouve incapable d'offrir des contrats pertinents qui répondent au même temps aux exigences de prêteur ainsi que la sienne, en effet la collecte d'information sur l'emprunteur est très coûteuse ce qui peut engendrer un excès de risque crédit.

* 12 Diesch M. (2005)  «la place de la concurrence dans l'organisation et le fonctionnement du secteur bancaire » droit, économie et justice dans le secteur bancaire-Avril.

* 13 Basu S. (1992) «Asymetric information, credit rationing and the Stiglitz and Weiss model » review of economic and finance.

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