4 RESULTATS
4-1 Vulnérabilité des larves d'un jour et
de deux jours de M. sjostedti à la prédation de
Amblyseius swirskii.
Au terme des trois jours qu'a duré l'essai, les
phytoséiides n'ont pu consommer que les larves de premier stade de
M. sjostedti. Le nombre de larves 1 consommées par jour par les
triplets de phytoséiides varient en moyenne entre 4 et 4,6
(1er cas) alors qu'aucune larve 2 n'a été
capturée par les phytoséiides (2ème cas). Donc,
il existe une différence significative entre le 1er et le
2ème . Le tableau présente les consommations moyennes
de larves 1 et 2 par le phytoséiide.
Tableau 3: Récapitulatif sur la
vulnérabilité des larves 1 et 2
de
urée essai
nsité
tions
ents
Répéti
Traitem
D Proie totales consommées
Moyenne proies consommées/femelle/j our
L1
|
5
|
10
|
4
|
172
|
4,3
|
L2
|
5
|
10
|
4
|
0
|
0
|
4.2 Effet de la densité de larves L1 sur la
capacité de prédation de A. swirskii
L'influence des densités de larves 1 de M.
sjostedti sur la capacité de prédation de A.
swirskii, a été évaluée avec les
densités 3; 5; 10 et 20 de larves 1.
Le tableau 4 présente les taux moyens de
prédation suivant les différentes densités de larves. Il
ressort de l'analyse de ce tableau 4 que quelle que soit la densité des
larves 1, l'acarien arrive à en capturer. Aux faibles densités de
larves, les phytoséiides sont capables d'exterminer toute la population
des larves servies. A la densité de 20 larves, une femelle de
phytoséiide capture en moyenne 5,33 larves par jour. Les plus faibles
taux de prédation (0,92 #177; 0,06 et 1,16 #177; 0,14 larves1
capturées/femelle/jour) sont
obtenus avec les plus faibles densités (3 et 5 larves
1) alors que les taux les plus forts sont observés avec les plus fortes
densités de proies (10 et 20 larves 1). Les résultats de
l'analyse de comparaison multiple de Student-Newman et Keuls, indiquent qu'il
existe une différence hautement significative entre les taux de
prédation suivant les densités, au seuil de probabilité de
5% (F = 388,81; Pr > 0,0001). Toutefois, les taux moyens de prédation
sont similaires au niveau des densités de 3 et 5. Les taux sont
différents pour les densités de 10 larves (densité
intermédiaire) et de 20 larves.
Tableau 4: Nombre moyen de larves
consommées
Traitements Nombre moyen de larves
consommées/femelle/jour
D3 0,92 #177; 0,06 a
D5 1,16 #177; 0,14 a
D10 2,89 #177; 0,06 b
D20 5,33 #177; 0,10 c
Pr > F 0,0001
Les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas
significativement différentes au seuil de 5% d'après le test de
Student- Newman et Keuls. ns : signifie test «non significatif»
La figure 2 montre la droite de régression
linéaire du nombre moyen de proies capturées par femelle par jour
sur la densité de larves, elle indique une relation positive entre les
deux paramètres. La valeur du coefficient de corrélation est de
0, 99 (r2 = 0,99). Ce coefficient permet d'affirmer que le
modèle utilisé explique presque totalement cette relation entre
la densité et la consommation de proies.
y = 0,2673x + 0,0374 R2 = 0,9933
|
6,00
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
0 5 10 15 20 25
Densité de larves 1 de thrips (en unités de larves
1)
Figure 2: Consommation moyenne de larves 1par
femelle par jour
4.3- Fécondité de Amblyseius
swirskii nourri aux pollens des plantes:
Les différents traitements, à savoir pollen de
T. australis, pollen de V. unguiculata, pollen de L.
sericeus, pollen de T. candida, pollen de Z. mays, sont
respectivement représentés par les lettres Ty, V, L, T, Z
Le tableau 5 montre les taux moyens de pontes de A.
swirskii sur les différents pollens testés. De façon
globale, les femelles du prédateur ont pondu des oeufs quel que soit le
type de pollen servi comme régime alimentaire. Ce tableau montre qu'il
existe une différence significative dans la fécondité du
prédateur entre les types de pollen servis. D'après le test de
comparaison multiple de Student-Newman et Keuls (Tableau 5), le taux moyen de
ponte est plus élevé sur Typha australis que sur les
autres pollens. La femelle peut pondre en moyenne 2,70 oeufs par jour. Par
contre, la fécondité est la plus faible sur le pollen de
T. candida. Le taux de ponte est modéré sur
pollens de Z. mays et V. unguiculata entre lesquels aucune
différence significative n'a été observée
Tableau 5: Fécondité de
Amblyseius swirskii suivant pollens
Traitement Nombre moyen d'oeufs
pondus/femelle/jour
Ty 2,70 #177; 0,15 a
L 2,19 #177; 0,09 b
Z 1,88 #177; 0,07 c
V 1,80 #177; 0,07 c
T 1,33 #177; 0,07 d
Pr > F 0,0001* * *
Les moyennes affectées de la même lettre ne sont pas
significativement différentes au seuil de 5% d'après le test de
Student- Newman et Keuls.
***: très hautement significatif
4.4- Effet de la combinaison de larve 1 et de pollen de
niébé sur la prédation par A.
swirskii
Nous rappelons que les différents régimes
alimentaires utilisés dans cet essai sont: pollen de
niébé, pollen de niébé + larves, pollen de T.
australis, larves seules, et représentés respectivement par
les symboles V, VL, Ty et L. Au cours des essais portant sur l'influence de ces
régimes alimentaires sur certains paramètres du prédateur,
nous avons recueilli comme données, le nombre de proies
consommées par le prédateur par jour, pour évaluer
l'influence de la combinaison du pollen de niébé et de larves 1
de thrips sur la capacité de prédation du phytoséiide. Il
ressort des résultats d'analyse statistique, qu'il existe une
différence significative entre les deux traitements, VL et L au seuil de
5% (Pr = 0,00 12). C'est-à-dire que la capacité de
prédation du phytoséiide diminue lorsque les larves sont
combinées avec le pollen de niébé. En effet, avec les
larves seules, les prédateurs consomment en moyenne 2,90 #177; 0,24
larves de thrips/femelle/jour alors que la capacité de prédation
est 2,04 #177; 0,19 de larves/ femelles/jour sur l'aliment à base de
niébé et larves.
Tableau 6: Taux de prédation de A.
swirskii suivant la combinaison ou non de larves avec le pollen de
niébé
Traitements Nombre moyen de
larves
consommées/femelle/jour
L 2,90 #177; 0,24 a
VL 2,04 #177; 0,19 b
0,0012 **
Pr > F
Les lettres a et b indiquent une différence significative
entre les taux de prédation selon la comparaison multiple de
Student-Newman et Keuls
* * hautement significatif.
4.5.1 Effet des régimes alimentaires sur la
durée des stades juvéniles
Le tableau 7 montre les durées moyennes des
différents stades de développement de A. swirskii en
fonction des régimes alimentaires. Ce tableau montre pour chaque stade,
qu'il n'existe aucune différence significative, au seuil de 5%, entre
les temps moyens passés par l'acarien, selon ces régimes
alimentaires. Ces derniers n'ont pas d'influence significative sur aucun stade
de développement de A. swirskii, d'après le test de
comparaison multiple de Student-Newman et Keuls.
Tableau 7: Effets des aliments sur la
durée de développement des différents stades du
Phytoséiide
Traiteme
nts
|
|
Larves
|
phe
|
Protonym
|
he
|
OEufDeutonymp adulte
|
|
Ty V
VL
|
a a a
|
1.49 #177; 0.10 1.33 #177; 0.09 1.18 #177; 0.08
|
a a a
|
2.11#177; 0.05 2.11 #177; 0.07 1.99 #177; 0.08
|
a a a
|
1.92 #177; 0.08 1.96 #177; 0.07 1.92 #177; 0.09
|
7.06 #177; 0.13
a
9.490 #177;
2.73 a
6.68 #177;
0.15 a
|
L*
Pr > F
|
|
-
0.07 ns
|
|
-
0.95 ns
|
|
-
0.94 ns
|
-
0.41 ns
|
|
Les moyennes de la même colonne affectées de la
même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de
5% d'après le test de Students- Newman et Keuls.
ns : Non significatif au seuil de 5%
4.6 Effet des régimes alimentaires sur la
fécondité des femelles
Les observations des mini-boîtes ont montré que les
oeufs sont, la plupart du temps, pondus le long des nervures principales et
secondaires.
L'effet des différents pollens sur la
fécondité des femelles de A. swirskii, a
été évalué avec quatre régimes alimentaires
(traitements). Ces aliments sont : larves 1 seules, pollen de
niébé + larves, pollen de niébé seul et pollen de
Typha australis (témoin), représentés
respectivement par L, VL, V et Ty. La figure 3 montre l'évolution des
nombres moyens d'oeufs pondus par femelle et par jour. Nous constatons que le
plus faible taux de ponte est obtenu avec le traitement L. Par contre, le plus
fort taux est observé sur le traitement VL. Le tableau 8 qui
présente les résultats d'analyse de variances, indique que la
différence entre les traitements est hautement significative au seuil de
5%. Mais les résultats de la classification multiple de Student-Newman
et keuls montre que les traitements VL, V et Ty ont des effets similaires sur
la fécondité des
femelles. Ces derniers assurent les plus fort taux de ponte pour
les femelles. Par contre, le traitement L se distingue nettement des trois
autres.
Tableau 8: Effet des aliments sur la
fécondité des femelles de A.
swirskii.
Traitements
|
Nombre moyen d'oeufs pondus/ femelle/ jour
|
L
|
0.42 #177; 0.079 a
|
VL
|
1.89 #177; 0.210 b
|
N
|
1.50 #177; 0.181 b
|
Ty
|
1.76 #177; 0.155 b
|
Pr > F
|
0.0001 ***
|
*** Très hautement significatif au seuil de 5%
3,5
3
Larve
Larve+Pollen niebe Pollen de Niebe Pollen de typha
-0,5
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Durée de la ponte (en jours)
2,5
2
1,5
1
0,5
0
Figure 3 : Fécondité de A.
swirskii suivant les différents aliments
4.7- Effet des régimes alimentaires sur
l'éclosion des oeufs de Amblyseius swirskii
Les oeufs pondus par les femelles sont collectés et
suivis par traitement. Le taux d'éclosion (ou la moyenne des ayant
éclos au nombre total d'oeufs pondus), a été
évalué pour chaque traitement. Les composantes du tableau 8
montent que les taux moyens d'éclosion varient en fonction du
traitement. D'après les résultats d'analyse, il existe une
différence significative entre les traitements, au seuil de 5%. Le taux
d'éclosion est plus élevé lorsque les femelles sont
nourries aux larves du ravageur. Ce taux est de 100% pour le traitement L. Par
contre, ils sont similaires avec les traitements VL, Ty et V. Dans ces derniers
cas, le taux varie entre 0,97 #177; 0,01 et 0,98 #177; 0,002.
Tableau 9: Taux moyens d'éclosion des
oeufs suivant les régimes alimentaires.
Traitements
|
Taux moyens d'éclosion
|
L
|
1.00
|
#177; 0,000
|
(3.14) a
|
VL
|
0.97
|
#177; 0.015
|
(2.93 ) b
|
V
|
0.97
|
#177; 0.007
|
(2.91 ) b
|
Ty
|
0.98
|
#177; 0.002
|
(2.98) b
|
Pr > F
|
0.02
|
|
|
Les moyennes de la même colonne affectées de la
même lettre ne sont pas significativement différentes au seuil de
5% d'après le test de Students- Newman et Keuls.
4.8- Effet des régimes alimentaires sur le sexe
ratio des progénitures.
Le sexe ratio de la progéniture de A. swirskii
a été calculé en faisant le rapport des individus femelles
de la progéniture sur l'effectif total de la progéniture. Le
tableau 13 montre les sexes ratios par traitement et fait observé qu'il
n'existe pas de différences significative entres les traitements, par
rapport au sexe ratio, au seuil de 5% (Pr > F=0. 185). Les
sexes ratio obtenus avec les traitements L, VL et V ne sont différents
de ceux obtenus avec le traitement témoin (Ty). Le régime
alimentaire, n'a pas d'influence
sur l'effectif des individus femelles dans la population du
phytoséiide. Ce rapport varie entre 0,71 #177; 0,008 et 0,77#177; 0,032
en faveur des femelles.
Tableau 10 : Sexe ratio de la
progéniture
|
|
Traitements
|
Sexe ratio
|
|
L
|
0.77 #177; 0.032
|
(2.21) a
|
VL
|
0.75 #177; 0.035
|
(2.18) a
|
V
|
0.72 #177; 0.013
|
(2.03) a
|
Ty
|
0.71 #177; 0.008
|
(2.01) a
|
Pr > F
|
0.18 ns
|
|
Les moyennes de la même colonne affectées de la
même lettre ne sont pas
significativement différentes au seuil de 5%
d'après le test de Student- Newman et Keuls. ns : signifie test
«non significatif»
NB: Les valeurs entre parenthèses sont
issues de la transformation 2 arcsin (f/p) 1/2 des proportions de
femelles dans les progénitures, pour la normalisation des proportions et
la stabilisation des variances. f= nombre femelles dans la progéniture
et p= effectif total de la population de la progéniture.
|