Justification de l'étude
Les conditions environnementales dans lesquelles vivent des
centaines de millions de citadins dans le monde ont des conséquences
néfastes voire catastrophiques sur leur santé (Diabagaté,
2007). Les problèmes
environnementaux connaissent des proportions
inquiétantes dans les pays en voie de développement (PVD). La
Côte d'ivoire connaît ces problèmes, la ville d'Abidjan et
sa périphérie reflètent cette situation.
En effet, situé dans la commune d'Abobo au Nord de la
ville d'Abidjan (Côte d'ivoire), le quartier Sagbé connaît
de graves problèmes environnementaux exposant ainsi les populations
à de nombreux risques sanitaires. Ces problèmes ont pour noms
:
insalubrité, érosions, enherbement,
ensablement, etc.
Les eaux usées et les déchets ménagers
sont directement déversés dans les drains et ravins (photo 3).
Cette situation renforce les nuisances et a une forte incidence de maladies
hydriques et autres en rapport avec la prolifération des agents
pathogènes (mouches, moustiques, cafards, rongeurs,...). spontané
et parmi l'un des plus anciens quartiers de la commune d'Abobo. La population
de ce quartier est composite. Toutes les ethnies du pays se rencontrent au
quartier Sagbé. Le secteur informel est le principal pourvoyeur d'emploi
des chefs de ménages.
On y rencontre des maçons, des menuisiers, des
tapissiers, des chauffeurs de taxi et de cars de transport en commun, des
petits commerçants et autres petits métiers (soudeurs, agents
d'entretien, coiffeurs, ...) et enfin les ferrailleurs qui sont en très
grand nombre. Les ménages, de revenu moyen et élevé sont
également présents dans ce quartier. Il s'agit des gros
commerçants, des employés de la fonction publique et du secteur
privé (ONG, entreprises privées, etc.,...).
La plupart des habitants de ce quartier spontané vivent
dans des conditions de vie précaire et avec un revenu faible.
Photo 3 : Les ravins sont transformés en
dépôts sauvages d'ordures
La prolifération dans les rues des quartiers des
déversoirs d'eaux usées, des dépôts sauvages
d'ordures ménagères, la stagnation des eaux, associées aux
sources insalubres d'approvisionnement en eau, au difficile accès
à des centres communautaires de santé publique, au recours aux
guérisseurs traditionnels pour les soins en cas de maladie, renforcent
la gravité de la situation sanitaire des populations marginales vivant
dans ces milieux précaires.
· Caractéristiques physiques
Le quartier étudié a les mêmes
caractéristiques que tout autre quartier non planifié. Le
quartier est sous équipé et manque du minimum d'infrastructures
telle que la voirie. Les routes sont rares, non revêtues et construites
sans caniveaux. Elles sont en très mauvais état et impraticables
en saison pluvieuse. Ces voies sont parsemées de crevasses et de
rigoles. L'habitat présente des structures et des cadres de vie
dépassées et dégradées. Les marques de
l'érosion sont visibles dans tout le quartier.
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